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Chapitre 13

La foule se disperse et Nancy bondit dans mes bras. Je ris face à sa bonne humeur et la fierté qui s'échappe par tous les pores de sa peau.

— C'était magnifique ! me confie-t-elle en se reculant, les yeux pleins d'étoiles. Et ta manière de présenter ton travail, on en parle ! Ça se voyait tellement que tu connais ton sujet et qu'il te passionne !

— Merci, Nancy ! Vous savoir à mes côtés pour cette première m'a permis de surmonter mon stress et de donner le meilleur de moi-même.

— À d'autres, intervient ma mère en m'étreignant à son tour. Tu ne dois ta réussite qu'à toi-même !

— Tu m'as bien aidée, la contredis-je en l'embrassant sur la joue. Combien de fois tu m'as fait réciter pour mon entretien avec le maire ? Et je ne compte même pas le nombre d'heures où je t'ai embêtée pour que la présentation d'aujourd'hui soit nickel et que je sois prête !

Mon père sursaute et je devine à ses sourcils froncés qu'il aurait lui aussi apprécié être dans la confidence.

— Et moi dans tout ça ? dit-il d'un ton vexé en croisant les bras sur son torse. Je me sens délaissé !

Ma mère pouffe, attrape son visage en coupe et l'embrasse sur la bouche. Ses épaules se détendent et je souris en voyant l'amour qu'ils dégagent.

— Tu as déjà beaucoup de travail, tu ne crois pas ? Les clients qui ne comprennent rien à l'informatique te fatiguent suffisamment pour que ta fille en rajoute une couche avec ses textes à réciter, non ?

J'étouffe un rire : c'était l'excuse que ma mère lui sortait lorsqu'il s'en voulait de rentrer tard et de ne pas pouvoir m'aider à faire mes devoirs, car trop épuisé par sa journée. Je vois à sa mine faussement boudeuse qu'il l'a lui aussi reconnue. Il jette un coup d'œil à ma femme avant de craquer. Il lui décoche un sourire à faire briser des cœurs et l'embrasse à son tour.

Sean vient à ma rencontre. À son air stressé, je devine que le moment fatidique approche. Il me semble tout serré dans son costume trois pièces et transpire à grosses gouttes.

— Félicitations, murmura-t-il avec un sourire crispé. C'était vraiment super ! J'avais l'impression d'y être !

— Merci, Sean ! Je suis super heureuse que ça t'ait plu.

— On en a discuté avec Nancy, hésite-t-il en lui lançant un regard pour avoir son assentiment, mais on souhaiterait bien t'acheter la photo sur la forêt de Brocéliande.

Touchée par leur gentillesse, je les attire à moi pour les étreindre et les remercie à ne plus avoir de salive.

— Vous m'avez tellement aidée et épaulée depuis mon retour que j'aimerais vous l'offrir...

— Hors de question, rouspète Nancy en croisant les bras sur sa poitrine. C'est un travail monstre tout ce que tu as fait.

— Je suis d'accord, acquiesce Sean. Vois cela comme un soutien supplémentaire de notre part et un investissement. Nous voulons que tu continues à faire tourner ta galerie et serions heureux de participer à cela.

Nancy appuie ses propos et je suis bien obligée de leur vendre. Je négocie quand même un prix plus bas que ce que j'avais au départ prévu. Ils maugréent, mais finissent par accepter en comprenant que je ne changerai pas d'avis. Mes parents me prennent aussi deux clichés : celui de la forêt de Seine-et-Marne, dont ils sont tombés amoureux au premier regard, et celui des champs de lavande de Valensole, car il leur évoque l'un des paysages de leur voyage de noces. Grâce à eux, je vais pouvoir m'acheter du matériel plus performant et ainsi améliorer la qualité de mon travail.

Des murmures de plus en plus pressants me ramènent sur terre et je découvre les équipes de journalistes qui patientent un peu plus loin depuis la fin de la présentation.

— Je sens que le devoir m'appelle, confié-je à mes proches.

Ils les aperçoivent à leur tour, me saluent et retournent admirer mes photographies. À présent que la voie est libre, les journalistes me sautent dessus et me posent tout un tas de questions concernant mon parcours, l'exposition et son thème, mais aussi sur le fait que je sois déjà galeriste à mon âge. Je suis rassurée en constatant qu'aucun ne tente de s'immiscer dans mon passé et sur le pourquoi du comment je ne remonte pas à cheval. Au vu du bruit que ça a fait à l'époque, tous doivent être au courant...

Après ce qui me semble être une bonne heure, les sujets s'épuisent et chacun s'en va au compte-goutte. Quand je me retrouve seule, quelques visiteurs viennent me voir pour parler affaires. Je suis vraiment heureuse, car la plupart de mes photographies trouvent preneur. Il n'en reste que deux ou trois et je les mettrai en vente sur mon site internet.

Quand je pense pouvoir souffler un peu, un journaliste revient vers moi et je le reconnais instantanément à sa tignasse rousse.

— Salut, Lindsey, me salue-t-il avec un grand sourire. Félicitations pour ton travail. C'était impressionnant de te voir aussi à l'aise.

— Merci, William.

C'est tout ce que je peux lui dire. Mon ancien meilleur ami est, d'après les dires de Nancy, le directeur de la revue de Horseburgh. Notre amitié a été réduite à néant lors de son départ pour l'Amérique. Il souhaitait y poursuivre sa scolarité et a totalement coupé les ponts avec toutes les personnes du village. Sans doute espérait-il se construire une meilleure vie loin de nous, qu'il considérait comme des bouseux...

— J'aurais une question, Lindsey...

À son ton et sa voix trainante, comme s'il hésitait sur les mots à utiliser, je devine que le sujet qu'il va aborder ne pas du tout me plaire. Mais alors pas du tout !

— À présent que de l'eau a coulé sous les ponts, que tu es revenue à Horseburgh et que tu sembles t'y être définitivement installée, quand est-ce qu'on pourra te revoir dans le monde équestre ?


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