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Fais chier !

À mon réveil, je n'ai pas secoué le coussin et je suis plutôt fière de moi. Je suis encore vaseuse quand je sors du lit, mais j'écarquille les yeux quand je découvre une notification du site.

Il m'a répondu ?

J'insulte mon téléphone qui rame. Il n'est même pas huit heures que je râle. Il met trop de temps à ouvrir cette foutue application ! Mes doigts sont crispés sur mon portable, mais mon excitation redescend lorsque je comprends que je n'ai eu que des « coups de cœur » supplémentaires dans la nuit. L'icône enveloppe n'affiche rien. Je tapote quand même dessus pour en être certaine.

Non, pas de réponse.

Je suis un peu déçue.

Wow ! Une Madame Déception ?

Je me secoue brièvement la tête, je ne dois pas ressentir ça. Plus jamais. Je me renfrogne.

Peut-être ne s'est-il pas connecté de la soirée ?

Ça reste une possibilité. Je n'ai pas envie d'être l'actrice d'un scénario où je ne suis qu'une pauvre petite nana pathétique qui n'a osé envoyer que trois lettres par message.

Un message nain.

Pfouah !

Je soupire et tente de me motiver à quitter mon lit. Comme d'habitude, je me lève, sors de ma chambre et frappe trois coups à la porte d'Eva.

Sur le chemin du travail, je repense au regard de braise d'hier soir. Hugo a un visage tout ce qu'il y a de plus viril et attirant, mais le grand piège ce sont ces yeux. Cette nuance... Aussi pure, claire et hypnotisant. Ce turquoise devrait être dans le Guinness book des records. Matt avait bien les yeux clairs lui aussi, mais là, j'ai trouvé le summum. Il y a quelque chose d'indomptable dans ce regard. Un petit truc qui fait qu'on ne peut pas décrocher. Je ne parviens pas à me les sortir de la tête au point où je loupe l'entrée du parking.

Il faut que j'arrête de penser à ça...

Cynique s'est encore foutue de ma gueule. En entrant, Fanny me dit bonjour et me propose un café. Cette fois-ci, je l'accepte et me dirige à mon poste après avoir échangé quelques mots avec elle.

Il y a déjà un paquet de dossiers sur mon bureau et la pile ne va pas cesser d'augmenter durant toute la matinée. Rosa ne parle pas beaucoup à côté de moi et ça ne me dérange pas le moins du monde. Dès que j'ai deux minutes de répit, j'en profite pour regarder mon IPhone et vérifier si je n'ai pas de nouveau mail, mais toujours rien. Dès que j'y jette un œil, ai-je ressens cette fichue émotion ; Cynique ne se gêne pas pour me traiter de « princesse paillettes » à chaque fois. Je dois me ressaisir plus de cinq fois dans la matinée. Je grogne contre moi-même et contre elle. J'évite surtout d'y penser et me remets au travail. S'il y a bien une boite mail qui est remplie, c'est celle-là.

Je guette l'heure et à midi pile, je déserte pour la pause déjeuner. Il faut que je voie autre chose qu'un écran. Je me mens à moi-même parce qu'à peine sortie dans la rue que je vérifie une fois de plus mon IPhone en cachette.

Princesse paillettes !

Roh, c'est bon !

Je verrouille mon téléphone en faisant abstraction de la voix de cette saleté de Cynique qui chante à tue-tête ma faiblesse. Je marche à la hâte, comme si chaque pas me permettait de mettre en pause Cynique qui énumère toutes les raisons qui font de moi une fille pathétique. Je commence à en avoir marre. Agacée, quand je vois un centre commercial un peu plus loin, je n'hésite pas. Au moins, elle va fuir à vitesse grand V pour laisser la place à une autre. Et puis, un peu de lèche vitrine ne me fera pas de mal.

Tout en mangeant un sandwich, je retiens Curieuse et Bêtise d'acheter tout et n'importe quoi. Je pensais voir Sexy apparaitre en premier pourtant. Du moins, jusqu'à ce que je passe devant une boutique de lingerie. Sexy pousse tout le monde et me fait de grands yeux pour me supplier d'entrer. Je ne peux pas, je n'ai pas encore eu ma paye et il ne faut pas trop faire de folie. Je voyais cette petite escapade comme une distraction pour me débarrasser de Cynique, pas pour plonger tête baissée dans un traquenard. Je lutte et passe devant la boutique sans regarder.

De retour au bureau, je suis plutôt fière de moi. En longeant le couloir, je me dis que j'ai eu une matinée sans la visite de Pluto. Il m'a peut-être comprise finalement. Je me maudis d'avoir eu le malheur d'y penser quand je l'aperçois planté près de mon ordinateur.

Fais chier...

— Salut Emma ! Ça va ?

— Ouais bien, merci... et toi ?

— Très bien !

Bah ouais je m'en doute !

Il me scrute tandis que je m'installe sur ma chaise. Je déglutis en espérant tenir à l'écart Colère. Ça m'agace qu'il me déshabille du regard sans même s'en cacher.

— Alors, ça te plait toujours ?

Tu comptes me poser cette question tous les jours ?

Ses grandes billes noires s'ancrent aux miens, un sourire stupide planqué sur le visage. Les Douze soupirent en cœur et accrochent un petit portrait de lui sur un tableau, pile dans la colonne « gros lourd ». Il rejoint malheureusement la liste des hommes qui m'ont fatigué au fil de ma vie et ils sont nombreux. Je lui rends tout de même un sourire un peu forcé avant de lui répondre.

— Oui... j'ai eu pas mal de chose à faire ce matin.

— Cool !

Je vais le bouffer !

Il faut que je calme Colère tout de suite sinon je ne sais pas combien de temps je vais rester dans cette entreprise. Hors de question que je m'énerve, ça ne fait que deux jours que je suis là. Je ne dois rien dire de stupide parce que avec la poisse que je me traine, c'est peut-être le fils du patron. Je me redresse pour lui adresser un rictus. Julio doit prendre ça comme une invitation à poursuivre. Il ouvre la bouche, la referme et l'ouvre à nouveau. Il doit chercher son M. Courage. J'espère pendant une fraction de seconde qu'il s'est fait la malle.

— Dis-moi si tu as... le temps cet après-midi ? Je voulais te montrer un petit truc...

Bon, salut M. Courage.

Est-ce que je dois m'inquiéter ?

— Un petit truc ?

— Ouais, je veux te montrer... on m'a dit que... tu serais amenée à faire des créations d'affiches, alors... ça serait bien que tu voies ma partie du travail. On va être amenées à travailler ensemble...

Travailler ensemble !

Pitié, non !

— Je vais essayer de venir dans l'après-midi.

Je pensais que m'a réponse lui suffirait, mais a priori non puisqu'il est toujours là avec son sourire niais.

— Ok super ! Et si tu as des questions je suis là !

Vraiment ?

Ah d'accord... Et moi qui croyais que t'étais juste un pot de fleur dans mon bureau !

Rah ! Calme-toi un peu !

— Ouais, merci...

C'est bon, j'ai compris...

Colère rage dans son coin après qu'il soit parti. Je reprends tout de même mon travail en compagnie de Justice, en toute tranquillité.

}F{

L'après-midi passe vite malgré la tonne de dossiers que je dois traiter. Je ne suis finalement pas allée voir Pluto. Du moins, si. Pour le prévenir que je ne passerai pas de temps avec lui. J'ai eu l'impression d'avoir détruit sa journée. La mienne, par contre, était très chargée. Je rentre chez moi épuisée et stressée. J'ai juste envie d'une bonne douche d'aux moins une heure, mais il faut que je me dépêche pour être à l'heure à la pizzéria. C'est donc dix minutes sous l'eau brûlante, pas une de plus. En sortant de la cabine, je n'arrive pas à y échapper, j'ai l'impression d'avoir fait ça des douzaines de fois aujourd'hui. Mais qu'importe, je vérifie une fois de plus mes mails.

Oh... ce n'est pas vrai !

Mais bon sang tu ne regardes jamais ton téléphone ?

Je grogne contre lui et cette stupide application qui ne me notifie aucun message une seconde encore avant de me mettre en route. J'arrive à la pizzéria si lessivée que je prends du retard dans la préparation de la pâte. Mon collègue Sandro me demande si je n'ai pas assez dormi et me charrie sur la supposée nuit d'amour torride que j'aurais passé. Ça ne me fait pas rire. Mon sourcil arqué doit lui suffire pour comprendre étant donné qu'il arrête ses blagues. Il sait qu'il ne faut pas trop me chercher. Je passe la seconde vitesse et il se retrouve vite submergé de pizzas prêtes à recevoir les ingrédients. Je ne dis rien et me contente de lui sourire, mutine.

— Oh Emma ! Je t'ai vexé ? Tu viens de me pourrir là...

— Tu l'as cherché !

— D'accord, je ne dirais plus rien ! Note pour moi-même, ne pas faire chier Emma le mardi, le mercredi, le vendredi ou chaque jour.

J'éclate de rire, puis nous reprenons le travail sans échanger de mots. Je regarde régulièrement l'heure. En levant pour la énième fois la tête vers la grande horloge à l'entrée, je trépigne. C'est bientôt la fin de mon service. J'ai fait un compromis avec le patron alors j'ai le droit de partir plus tôt. Vu mon ancienneté, il est hors de question pour moi de faire les fermetures. J'ai assez récuré les sols et les toilettes jusqu'à minuit. Ça devrait être interdit de nettoyer autant de WC dans une vie d'ailleurs.

Je suis aussi un peu nerveuse depuis le début du service. Je veux absolument savoir si Hugo m'a répondu, mais c'est impossible de consulter mon téléphone les mains pleines de farine.

Patience Emma... patience...

Je n'y arrive pas !

Dès que la grande aiguille indique ma délivrance, je dépointe. Je fonce me changer dans les vestiaires et cherche aussitôt mon portable dans mon casier. Je tapote sur mon IPhone pour voir si j'ai eu un mail pendant que je déboutonne mon pantalon.

Merde !

Plus de batterie...


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