Le mal de toi ...
Lorsque j'ai appris qu'elle n'était plus, je me suis d'abord interrogé sur la réalité de l'instant. Etais-je en train de rêver ou bien était-ce une erreur.
Ce devait être une erreur car c'était impossible.
Hier encore, elle dormait dans mes bras et nous faisions des câlins puis aujourd'hui, elle n'est plus là. Je ressens un grand vide au fond de moi, une douleur immense qui plonge au fond de mon cœur et mon âme. Je me sens perdu.
Il m'a fallu un moment pour réaliser et me dire que je ne la reverrai plus. Me dire que tout était fini. Un moment pendant lequel, mon esprit flottait entre deux réalités et cherchait un moyen de la retrouver. Je ne savais pas ce que je devais faire. Me rendre à l'endroit où il y a eu cet accident ou bien rester ici et attendre. Mais attendre quoi ?
Les larmes roulent le long de ma joue sans que je puisse les arrêter. Mon cœur saigne de douleur. Elle me manque tellement.
Et dire qu'elle ne voulait pas quitter mes bras ce matin. Elle disait qu'elle n'avait pas envie d'aller faire cette mission, qu'elle voulait annuler et je ne l'ai pas écouté. J'aurais dû la retenir et lui faire des câlins. J'aurais pu faire en sorte qu'elle soit encore en vie.
Que vais-je devenir sans elle ? Elle, qui était tout pour moi. Auréolée de perfection, tout ce qu'elle entreprenait était une réussite. Un esprit brillant, un humour admirable et puis, je l'aimais surtout profondément pour tout ce qu'elle était. Et à présent, elle n'était plus.
A mesure que les larmes coulent, mon esprit ne cessent de se rappeler de nos moments ; notre rencontre sur les bancs du lycée, notre premier baiser, nos fou-rires, nos coups de gueules et nos réconciliations par la suite. Et puis surtout nos projets d'avenir. Je voulais qu'elle devienne ma femme, qu'elle porte mes enfants et partager sa vie jusqu'au dernier repos. Je me surprenais à marivauder à ses côtés et ses joutes oratoires me séduisaient à chaque fois.
Me dire que tout est fini et que tout ceci n'existera plus est douloureux. Ma gorge se serre et mon estomac se noue. Mon esprit est perdu, comme enfoncé dans les différentes strates de mon âme pour surgir dans le néant.
Allongé sur mon lit depuis hier soir, j'ai gardé mes vêtements de la veille. Ceux que j'ai porté lorsqu'elle était encore en vie. Son parfum flotte encore dans ma chambre et sur mes vêtements.
Je ne veux pas y croire.
Je suis resté dans ma chambre, à pleurer sa disparition. Je ne veux voir personne et je veux rester seul. Sentir encore et encore son parfum sur l'oreiller, me souvenir de ses rires, de son visage, le son de sa voix.... de ce que je ne verrai plus. Je pouvais donc l'emprisonner dans ma mémoire et la laisser vivre à travers moi. Comme si elle existait toujours, comme si elle était à mes côtés.
Après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps, je me suis décidé enfin à m'assoir sur le lit. Je ne sais pas si c'est la réalité ou si on me joue des tours. Mon esprit refuse de le croire et flotte dans une réalité cotonneuse où je ne sais plus distinguer la réalité de l'illusion. Un délire éveillé dont il est compliqué de sortir.
Elle doit être encore en vie, elle est quelque part et je peux la trouver.
J'enfile une chaussure, puis glisse mon pied dans l'autre et ouvre la porte de ma chambre. Avant de m'aventurer dehors, je guette le moindre mouvement. Je ne veux croiser personne.
Et lorsque le silence des lieux m'a rassuré sur ce fait, je sors de ma chambre. Le couloir est silencieux, plongé dans le noir et mes pas grincent sur le parquet. Je descends les escaliers et sors de chez moi.
Le jardin est plongé dans l'obscurité, semblable à mes idées noires. Mes pas me guident bientôt dans la rue, où j'avance comme un zombie sans savoir où je veux aller.
Peut-être bien qu'elle se cache quelque part tout simplement et que tout ceci n'est qu'un mensonge. En ce cas, je n'aurais qu'à découvrir où elle.
Sortant de mes illusions, je me rends compte que je suis en train de me construire une réalité qui n'appartient qu'à moi. Je me laisse guider par mes pas, enveloppé dans une tristesse que j'ai du mal à exprimer, vers des rues inconnues et lugubres. Des odeurs bizarres et nauséabondes s'infiltrent dans mes narines. Des regards noirs se pointent sur moi et je me fous de ce qui peut m'arriver. Je n'ai plus d'avenir, plus de projets et je ne suis plus rien, sans elle. Elle faisait partie de moi et elle me manque cruellement.
Continuant de marcher dans cette rue, je ne prête aucune attention aux gens que je croise. D'ordinaire j'aurais rebroussé chemin mais pas cette fois où la raison m'abandonne.
Mes yeux abîmés par les larmes, perçoivent enfin un bar douteux rempli de paumés et de drogués mais je m'y engouffre sans hésiter. Ce soir, la solution sera de boire pour oublier que j'ai mal. Picoler jusqu'à ce que mon esprit se déconnecte.
Prenant place dans un coin retiré du bar, j'enchaîne verre de bourbon sur verre de bourbon. Et lorsque mes yeux se posent, hagards, dans la salle, j'ai l'impression qu'elle est partout et qu' elle veille sur moi, mon ange, ma bienfaitrice.
Et c'est à ce moment là que j'ai craqué. M'écroulant sur la table, la tête entre mes bras, je pleure à chaudes larmes celle que j'ai perdu à tout jamais et qui est irremplaçable. Ma vie s'écroule et je me sens vide.
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Cette nouvelle a participé aux défis d'écritures #DEA21 où il était demander d'exprimer une émotion peu importe laquelle avec quelque contrainte, des mots. Ceux-ci sont écrits en gras.
Adam exprime son mal être et sa douleur d'avoir perdu celle qu'il aime.
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