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Je suis Zoro, et toi ?....

Bah voilà bande de sales quenouilles moches, ça y est, 100 abonnés !

Cet OS était prevu pour le moment où je les atteindrais, mais bon, comme vous l'avez remarqué, il y a un peu de retard ! (En même temps j'écris à la lenteur d'une huître au paprika (c'est comestible ? ))
Infos avant de commencer :
Normal : les témoignages
Ittalique : présent

Témoignage : Nico Robin

Il y avait deux femmes, dans une salle spacieuse. Elles étaient séparées par une table en acajou et par deux chaises, sur lesquelles elles étaient assises. La plus vieille des deux personnes, une femme dotée d'une quarantaine d'années, semblait parler à l'autre qui, en face d'elle, ne semblait pas bouger d'un cil.
Celle-ci était brune, de taille moyenne. Ses epaules étaient afaissées et elle portait sa main à son cœur comme si elle avait du mal à respirer. Elle était agée de 14 ans.
La plus vieille prit, encore une fois, la parole :
- Mademoiselle Nico, j'aimerai en savoir plus sur votre histoire. Peu être feriez vous mieux de me la raconter ?

Le regard de la brune, habituellement d'un bleu époustouflant était aussi vitreux que celui d'un mort. Ses airs trahissaient une profonde tristesse, un désarroi total.
- Vous voulez que je vous raconte ce qui s'est passé..... a l'hopital ?
- Oui. Répondit au tac au tac la femme. À entendre votre histoire, je pourrais determiner comment vous aider. De même, je saurai plus de choses sur vous.
La noireaude soupira.
- Eh bien.... je vais le faire, si c'est votre souhait. L'autre hocha la tête. Commençons par le commencement....

C'était un Mercredi, un Jeudi, un Dimanche ?
Peu m'importe le jour, car je ne l'oublierai jamais.
L'hopital était un endroit triste, grisâtre. Ses occupants hurlaient au dèsespoir la nuit, et jamais ne souriaient, pour la plupart.
La chambre que j'occupais était du moins assez spacieuse, mais exigue à la fois.
Le temps que j'y ai passé m'a permi de retenir chaque recoint, chaque détail, de la pièce.
Ma salle était composée de quatre murs au papier peint bleu ciel -Habituel, si je puis dire, pour une chambre d'hopital.
Lorsqu'on entrait, on avait une belle vu sur mon lit à notre droite. Si l'on regardait quelques mètres devant nous, on pouvait apercevoir une belle fenêtre qui dégageait trop de lumière. Les volets, inutiles, laissaient filtrer toute la luminosité, réduisant ainsi les heures de sommeil.
Le lit était rudimentaire : simple, doté de barraux en métal qui te donnent une belle bosse à la tête lorsque tu t'y cognes, il n'était pas très confortable. Pourtant, j'y ai dormi pendant trois longs mois.
Quelques tableaux faits par des enfants étaient accrochés au mur - le budget étant minime, l'hopital ne pouvait se payer de réels artistes pour décorer les chambres.
Bien sûr, les meubles étaient tout ce qu'il y avait de plus typiques : en bois de frêne, ne se ferment pas pour la plupart.
Ma table de chevet était recouverte de clichés encadrés - ma famille, mes amis, tous ceux que je n'ai plus vu depuis un bon bout de temps.
Le nombre de journées que j'avais passées dans cette chambre était énorme.
J'étais seule, j'étais malade, et je m'ennuyais à mourir.
Chaque jours j'étais clouée au lit, mon cœur s'essoufflait à chaque fois que je me levais pour aller au réfectoire - C'était proche de l'enfer sur terre.
Je pensais qu'aucun humain ne pouvait ressentir la même chose que moi. Il était inconcevable qu'une personne se déteste autant que je me haïssait.
Mais lorsque je l'ai rencontré, j'ai su la chance que j'avais.
Un cas à part, celui-là. Aussi désespéré, ça n'éxiste pas. Le pire dans cette histoire, c'est qu'il ne montrait même pas qu'il avait déjà sombré dans la folie et le désespoir.
Je m'égare.... Je venais d'arracher fougueusement mon masque respiratoire - un vrai calvaire, cet objet - quand il est rentré.
Je ne le connaissait pas, et il n'était pas assez agé pour être un infirmier.
J'en avais donc déduis qu'il résidait à l'hopital, auquel cas il devait faire partie de la session n°2, celle réservée aux cas psycologiques.
La session 1, celle dont je faisait partie, ne rencontrait presque jamais la deuxième, et encore, la session 2 ne mangeait pas en même temps que la mienne. C'était la raison pour laquelle j'ignorais qui il était.
Je sursautais, me redressais, et je le dévisageais.
Il avait d'étranges cheveux verts, qui me faisaient vaguement penser à du gazon. Il portait des habits sobres, noirs, tristes.
Triste. Le mot qui le définissait.
Sa machoire carrée était serrée, son visage fin, ses sourcils froncés. Le seul éclat qui rendait son visage presque beau étaientt ses yeux verts comme des emmeraudes.
Il ne souriait pas, de toute évidence.
- 666. Dit-il simplement.
- Quoi ?? Haussais-je le ton, médusée.
Il ricana.
- Ta chambre. C'est la numero 666 !!!
Je resserrais ma couverture vers ma poitrine. Que me voulais cet "Inconnu" ?
- T'es le diable ? Reprit celui-ci.
- Bien sûr que non ! Et puis.... t'es qui ?
Il haussa les épaules.
- Jm'appelle Roronoa Zoro. Chambre.... il ria... 333.
Il me pris la main et la serra avec assurance.
- Nico Robin. Dit-il.
- Quoi ???! Comment tu sais mon nom toi ! M'énervais-je
Il se moqua, puis rétorqua d'un ton détaché :
- J'ai mes secrets...
Je fronçais les sourcils, et me préparais à lui répondre...
- Il est passé où encore !! Hurlais un medecin.
Zoro regardais une dernière fois autour de lui, puis se dirigeais vers la porte.
- Oups, ils arrivent.... bon bah, content de te connaître !
Sur ce, il partit, pressé d'échapper aux infirmiers furibonds.
- Hé ! MAIS !!
Je me levais, trébuchais, et m'appuyais sur la poignée de la porte.
Je regardais avec attention dans le couloir lumineux. Aucun signe de Zoro.
C'était la première fois, en deux mois que j'avais une discution entière avec un patient, et le voilà qui filait comme si il avait le diable a ses trousses.
Curieuse, je remarquais l'ecritaux sur ma porte :

"CHAMBRE 666 : NICO ROBIN"

- Tu as tes secrets, hein ? Avais-je dit à voix haute, un sourire trahissant une pointe de mélancolie figé aux lèvres

Je retournais dans mon lit, avec l'envie soudaine de revoir ce fameux Zoro, celui que je considérais déjà comme mon ami.

"- Robin, si tu ne m'en veux pas, nous allons nous arrêter là. Reviens demain, je veux savoir la suite de cette histoire.
Dit la femme"

Fin témoignage

______________________________________

Témoignage : Hugo Bixchi, docteur.

Hugo Bixchi est un docteur et infirmier de renommée, s'occupant des jeunes malades.
- Faites moi tout de suite un rapport, je veux une explication à cette histoire ! Cria la femme. C'était la même qui avait interrogé notre chère Robin, un peu avant.
Hugo releva la tête, dévisagea la femme, qui s'avérait être une psycologue. Il avait des cernes gigantesques.
- Qu'attendez vous de moi ? Demanda t'il.
- je veux que vous me dites tout ce que vous savez sur Roronoa Zoro, qui semble être le centre de toute cette histoire.
Le docteur soupira.
- Très bien, je vais le faire.

Roronoa Zoro était un patient habitué, si je puis dire. Un patient spécial, surtout.
Suite à la mort de son père, le pauvre enfant, à peine agé de 11 ans, à commencé à démontrer des symptômes de dépression, extrêmements rares chez l'enfant.
Nous avons appris plus tard qu'il avait certains problèmes à l'école.
Que sa mère était en mauvais état.
Le mélange de toutes ces situations provoquaient chez Zoro un stress qui devait lui être insupportable.

Seul, il devait apprendre à le maitriser, chose quasiment impossible.
Vous devinez qu'il n'a pas reussi.

Il ne mangeait rien, son corps faiblissait à vue d'œil, et, malheureusement, du haut de ses 11 ans, il devait grandir.
Suite à d'autres problèmes à l'école, il a commencé à démontrer les premiers signes d'une dépression : le manque de sommeil, la perte des goûts, l'isolement, et tout ce qui suivait.
C'est sa mère affolée qui est venue nous voir alors qu'il venait de tomber dans les pommes, du au manque de nutrition.

Nous avons trés vite diagnostoqué que la mère n'était plus en état de garder son enfant, nous avons décidé de l'hospitaliser. Nous avons malheureusement découvert de faibles troubles bipolaires, mais cette maladie avait encore une fois à voir avec le stress.
C'est aprés deux mois d'hospitalisation que le jeune Zoro à tenté de se suicider. Incontrolable, nous avons reussi à l'arrêter.
Un mois plus tard, il se brûlait intentionellement avec un briquet, c'est à partir de ce moment là que nous avons commencé à nous méfier.

Zoro à atteint ses 14 ans. Toujours à l'hopital, il commençait à faire preuve d'une certaine délinquence : il échappait aux infirmiers voulant lui faire un vaccin, il loupait des repas, bref, l'adolescence.

Il démontrait toujours des sauts d'humeur importants. Puis il a fait la connaissance de Robin, une jeune fille asthmatique qui luttait depuis sa naissance.
C'est maintenant que commence la vraie histoire.

- Merci, monsieur. Je vous rapellerai lorsque j'aurai besoin de vous.
- Merci à vous. J'espère que vous trouverez un moyen d'aider Nico Robin... elle est la plus touchée dans toute cette histoire.
Sur ce, le docteur partit.
La psycologue soupira. Déjà deux jours qu'elle interrogeait non stop des temoins, pour tenter de percer le mystère qui entourait cette agitation, cette folie générale.
Le pire dans tout ça, c'est que toutes les personnes qu'elle a interrogés jusque là ont un lien direct avec Roronoa Zoro.
Ce n'est bien sûr pas le travail d'une psycologue d'enquêter sur une histoire aussi complexe que celle-ci, mais c'était pour le bien de Nico Robin.
Elle souhaitait de tout cœur sauver cette pauvre jeune fille au bord de la crise.
Aider était son travail, après tout.
En parlant de Nico Robin, celle-ci venait de rentrer dans le bureau, suite aux recommendations de la secrétaire stationnant à l'entrée.
- Bonjour ! Mademoiselle .... Vous allez mieux, je me trompe ?
Nico Robin lui lança un maigre sourire.
- Disons que se confier à quelqu'un comme vous fait du bien.
La psycologue savait, elle savait, que malgré ce petit optimiste, Robin cachait quelque chose, quelque chose de trop gros pour être supporté.
La femme s'attendait vraiment à tout.
- Eh bien, reprenons où nous en étions.
- Oui. Répondit Robin.

Une institutrice venait régulièrement dans ma chambre pour me donner des cours. Jusque là, cette dame s'était toujours très bien occupée de moi. Elle me donnait quelques devoirs, et me fournissait même des livres à lire le soir avant de m'endormir. Elle s'appelait Sabine, une vraie amie, la seule personne avec qui je m'entendais à peu près.
L'aprés midi, elle me laissait seule, et souvent je descendais au Rez de chaussée, non sans difficultés, et allais m'asseoir sur un banc du parc, un livre à la main.
Mais cette fois, je me dirigeais vers la
Session numero 2, cherchant la chambre numero 333.
Je passais la 314, et regardais devant moi, me tenant à la rampe prévue pour les personnes ayant des difficultés à marcher.
Je m'arrêtais : mes poumons commençaient à me brûler.
- Fiiiuuuu !! Avais-je soupiré en reprenant ma marche.
J'arrivais devant la porte de Zoro.
Mes doigts frémissaient au contact du métal froid de la poignée.
Je l'ouvrais en poussant de toutes mes forces.

C'est avec une grande surprise que je découvris la chambre dans le noir complet. Alors, j'allumais la lumière, méfiante, pour y trouver Zoro, assit en tailleur sur son lit, la tête baissée, les cheveux ébouriffés.
- Salut Zoro ! Avais-je dit, heureuse de l'avoir trouvé.
Il levais ses yeux vers moi, avec un air nerveux.
- Oh, tiens !! Je savais que tu viendrais !! Il sourit vaguement, mais son regard ne suivaient pas.
- Qu'est ce que tu faisais ? Lui avais-je demandé.
Il m'indiqua où m'installer en tapotant l'autre bout de son lit blanchâtre.
Je m'asseyais en ramenant mes jambes fines sur ma poitrine.
- J'attendais ma mère. C'est le jour des visites.
Je haussais un sourcil en avisant sa tenue : un sweat-shirt gris foncé, un jean noir déchiré et des chaussettes Hello Kitty qui n'allaient pas du tout avec son style gothique.
J'affichais une mine boudeuse.
- Tu te prépares à voir ta mère, et tu ne fais même pas attention à ton apparence ?
Il regarda ses chaussettes avec un interet soudain, puis passa une main furtive dans ses cheveux, comme pour les recoiffer.
- Alors... pourquoi t'es là ? Avait-il demandé.
- Pardon ?
- Dans cet hôpital miteux à parler avec un gars pas interressant.
Je clignais des yeux, surprise par cette question :
- J'ai de gros soucis de cœur...et toi ?
Il ne semblais pas vouloir répondre, alors je ne disais rien, comme si il voulait garder secret son handicap, alors qu'au fond je savais qu'il souffrait.
C'est alors que nous avons entendu un bruit sourd venant de l'extérieur de la chambre. Une femme pressée venait de rentrer :
- Zoro !! J'ai failli rater la visite !! Elle se précipita vers le lit, et failli tomber en me voyant accroupie sur celui-ci.

- C-Qui est-ce ? Tu t'es fait une amie ? Demanda la femme. Je devinais alors qu'il s'agissait de la mère de Zoro.

À vrai dire, la ressemblence était frappante : ses cheveux, d'un vert plus foncé que ceux de Zoro, étaient cours et hirsutes, et quelques mêches semblaient sa battre en duel devant son œil gauche.
Ses yeux, de vrais bijoux : d'un bleu glacial, mais tellement châleureux.
Sa peau était laiteuse, mais sa machoire toutefois aussi serrée que celle de son fils, lui donnant un air peu feminin. Pourtant, c'était bien une femme qui se tenait devant eux : ses cils étaient longs et noirs, ses sourcils fins et ses joues roses.
Elle portait des habits noirs, telle mère tel fils.
J'étais impressionné par l'aura qu'elle dégageais : une sorte de force feminine, que j'aurai aimé avoir.
Lorsqu'elle ébouriffa les cheveux de Zoro, je soufflais un vague bonjour :

- Salut toi ! T'es la nouvelle pote de Zoro ?
- O-oui... bégayais-je comme à mon habitude. J-je vais partir...
Je me levais du lit, et je sortais de la chambre, laissant seuls mon nouvel ami et sa mère qu'il ne voyait qu'une demie heure par semaine.

- Merci Robin. Mais au fond, comment vos liens ce sont renforcés avec Zoro ? On m'a dit que vous étiez très proches.
- Oui.... J'avais l'impression qu'il restait distant avec moi... jusqu'a ce jour."

Plusieurs fois dans la semaine j'avais rendu visite à Zoro : ces rencontres pimentaient un petit peu ma vie quotidienne, qui était ennuyeuse a mourir avant de le connaître.

Encore une fois, c'était le jour où devais venir la mère de Zoro, alors je décidai de rester dans ma chambre, et d'attendre que la longue demie-heure qui me séparait de lui se termine.

Alors, quand, 25 minutes trop tôt, il a fait irruption dans ma chambre, j'ai tout de suite compris que quelque chose clochais :  son regard était plus vide que d'habitude, et son expression, usuellement neutre, avait laissé place à une trace de tristesse.
- Robin... ses mains tremblaient, et ses lèvres suivaient le mouvement, comme si il essayait de me dire quelque chose, mais n'y parvenait pas, comme un S.O.S invisible.

Alors, pour la première fois de ma vie, je voyais quelqu'un éclater en sanglots devant moi : de véritables larmes avaient jailli des yeux de Zoro comme une rivière à crue.
Secoué de sanglots, il se tenait là, devant mon lit et ma mine impuissante, et il pleurait. Littéralement.

Je ne l'avais jamais vu pleurer, probablement parce que cela ne faisait qu'une semaine que je le connaissais, mais, j'avais l'impression que les personnes comme lui ne pleuraient pas, tout simplement.

J'étais là, sagement assise sur mon lit, je ne comprenais pas ce qui se passait :
Zoro tentait de cacher son visage avec sa main comme si laisser couler des larmes n'était pas son attention, mais l'eau salée traversait tout de même celle-ci, et tombaient sur le sol - une moquette bleue très laide.

Ni une ni deux, je voyais quelqu'un qui souffrait, quelqu'un que j'aimais bien en plus de cela, et même si je ne savais pas la raison, mon sang ne fit qu'un seul tour.

- Z-Zoro ! Disais-je en m'approchant lentement de lui.
Il tenta d'essuyer ses yeux plus qu'humides, mais ce geste ne parvint qu'à le faire sangloter d'avantage.

- Dé-dé... snif.. Désolé d'être snif.. comme ça... j-je snif
J'étais dérouté. Je n'avais pas l'habitude de devoir consoler des gens.
- Que s'est-il passé ? Zoro ?
- Eh bien... snif

Flashback :
- Zoro, j'ai quelque chose à te dire ! Dit sa mère, toute éxitée.
- Quoi ?
- J'ai rencontré quelqu-un ! Un homme super, nous allons nous marier bientôt !
- Hein ? Mais pourquoi tu ne m'a pas dit plus tôt que... commença Zoro
- Et c'est pas tout ! Le coupa sa propre mère. Je vais habiter à New York avec lui et ses trois enfants ! De vrais anges !
Zoro sentit dans sa gorge comme si on la compressait : il déglutit difficilement.
- Q-quoi ? Mais ... on vas se voir quand-même ?
- Eh bien, repondit-elle, toute heureuse, pour les jours de fêtes, c'est à dire Noël et ton anniversaire !
- Mais... Ça ne suffit pas, je ne te vois déjà pas assez et...
- Écoute Zoro, commença t'elle, déjà plus sérieuse, j'ai enfin trouvé mon bonheur, j'ai trouvé un homme qui m'aime, un boulot, une famille formidable, et, même si c'est au bout du monde, je ne vais certainement pas louper cette opportunité de rêve ! Le bonheur s'offre à moi, tu ne trouves pas ça génial ?

Zoro avait du mal à comprendre : sa mère l'abandonnait ? Elle partait, elle le laissait aux griffes de la vie comme si elle essayait de ne plus rien avoir à voir avec lui ?
Est-ce qu'elle avait honte de son fils en difficultés ?
Est ce qu'elle souhaitait l'oublier, et passer à autre chose ?
Comment pouvais t'elle lui annoncer cela avec autant de joie ?
- Mais.... Maman...
À present des larmes envahissaient son visage :
- Qu'est ce que j'ai fait du mal ? Qu'est ce que j'ai fait de mal...
Sa mère posa une main douce sur la joue mouillée de Zoro :
- Je vais rater mon vol... Allez...
Elle lui deposa un baiser sur le front pendant qu'il s'aggripait à elle comme à la vie.
- N-ne pars pas !! Reste là !!

Sa mère était la seule personne qui lui donnait encore envie de vivre, encore envie de marcher, de respirer, elle était sa raison d'être... Pourquoi partait-elle ?
Il avait besoin d'elle, plus que tout au monde, il voulais pouvoir voir son visage tous les jours...

Pourtant, c'était comme une autre partie de lui-même venait de le quitter, laissant l'autre partie seule avec sa solitude et son désespoir.
Sa mère était partie.
Il était seul ...

______________________________________

- Mais... co-comment a t'elle pu faire ça ? Avais-je demandé, outrée.
Zoro ne me répondit pas, trop occupé à renifler bruyament.
Pensif, il me regardais avec ses yeux tristes.
Je tendais mes bras vers lui, et il posa sa tête sur mon épaule.
Je l'avais pris dans mes bras, et je le serrais.
Son odeur était différente du parfum métallique du l'hopital : un mélange parfait entre des vêtements propres et du miel doré.

Malheureusement, peu à peu, l'odeur s'estompa, et une douleur fulgurante s'installa dans mes poumons.
J'avais de grosses difficultés à respirer et mon toras ne se soulevait plus, malgré mes vaines tentatives.

J'ouvrais la bouche pour inspirer le plus d'air possible, mais rien n'entra dans mes poumons.
Il m'était impossible de respirer, et mon cœur commençait à battre de plus en plus fortement.
Je paniquais, et me separais de Zoro, une main sur la gorge.
Il me regardais avec l'air de ne pas savoir ce qui m'arrivais.
Dans un horrible hoquet, ma vue se brouilla, et je m'effondrai à terre.

Dans un état second, je voyais Zoro se mettre à paniquer, je discernais a peine ses joues humides.
Je l'apercevit appuyer sur le bouton d'urgence, je voyais les infirmiers arriver, paniqués, avec un lit roulant.
Ce lit, celui qui me rappelle mon état lamentable.
Celui qui me fait tant peur.
Puis, plus rien.

Fin témoignage.
- Merci, Robin. Senquit la psycologue en déposant une pile de notes sur la table.
La brune esquissa un sourire, et se leva, prette à partir.
- Attends ! Une dernière chose....

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Le lendemain, matin.

La psycologue souffla. Déjà trois jours qu'elle travaillait non-stop. Elle sentait qu'elle parviendrait bientôt à percer le secret de l'histoire, du moins une des plus étranges qu'elle ai pu vivre. Ou du moins, entendre. Son prochain patient n'était autre que l'infirmière qui s'occupait du petit Roronoa. La femme rajusta ses lunettes et sortit d'un tiroir son éternel calepin - un cadeau de sa fille - afin de prendre des notes.
L'infirmière, une jeune femme aux cheveux blond courts comme ceux d'un homme et au maquillage simplet, pénétra la pièce avec méfiance.
Elle portait encore son uniforme de travail, une simple blouse blanche accompagnée d'un jean noir.
- Bonjour. Veuillez vous asseoir. Commença la psycologue.
La blonde hocha la tête et s'installa.
- Bon. Racontez moi tout.
La blonde haussa un sourcil.
- Tout ? Depuis quand ?
- Depuis que la dénommée Robin a commencé à faire des crises.
La femme baissa les yeux et ouvrit la bouche doucement.

Le petit Zoro était d'un naturel grincheux. Un patient vraiment difficile, si je puis dire.
Je me suis occupée pendant deux ans de lui, il a grandi avec moi, je le connait par cœur.
Ce qu'il détestait le plus, c'était les prises de sang. Je crois bien qu'au fur et à mesure du temps, il a développé une sorte de ... peur des seringues.
Je me rappelle d'un jour où j'étais absente, et il fallait lui faire un prélèvement de sang.
Je plains les infirmiers qui ont été chargés de cette tâche ! Il refusait catégoriquement que quelqu'un d'autre que moi l'approche avec une seringue, ne serais-ce que pour un vulgaire vaccin, surtout qu'il a tendance à fuir, et, à partir de ce moment là, bonjour la galère pour la retrouver !

Il détestait aussi la pitié, et malgré cela j'étais triste de son état.
Nous étions très proches, et des fois même il se confiait à moi, surtout lorsqu'il allait très mal.

Un matin, aux alentours de 11h00, alors que je venais pour lui faire sa prise de sang hebdomadaire, je remarquais qu'il était encore roulé en boule dans ses draps épais.

C'était quelque peu inhabituel, étant donné qu'il ne se levait jamais après 9h00. Mais bon, sur le coup, le voir comme ça ne m'a pas choquée grandement.
- Alors, monsieur dort encore ? Le taquinais-je en ouvrant grand les volets.
Je n'eut pour réponse qu'un grognement inintelligible qui signifiait qu'il était de mauvaise humeur, et que lui faire la piqure n'allait pas être une partie de plaisir.
- Réveille toi, gros paresseux ! Criais-je en m'approchant du lit.
Je retirais les draps et le trouvait en boule, cachant don visage comme si il avait honte.
Je fronçais les sourcils : je pensais que Zoro se cachait les yeux pour les protéger de la lumière, réflexe normal pour un humain, mais le fait qu'il soit en position fœtale sur le matelat m'inquiétait.
- Hé, ça va ? Lui demandais-je en secouant son épaule.
Je retirais ma main avec surprise : il tremblait. Je hoquetais alors qu'il resserait sa main sur sa figure et ramenais ses genous vers son torse.
- Zoro ! Parle moi !
- J-je crois que je me sens pas bien...
Dit-il d'une voix tremblante et rauque..
- Explique toi ! Imbécile ! Lui criais-je, inquiète.
- Je ne sais pas vraiment... c'est une drôle de sensation...comme si... il soupirait, comme si j'avais mal.. partout... mais pas physiquement... je crois plus avoir le courage de me lever,j'ai l'impression de me haïr jusqu'au plus profond de mon être... je...
- Qu'est ce qu'il s'est passé ? Le coupais-je, plus calmement.
Il inspira profondément :

Flashback :

Le vert entrais dans la chambre de Robin, qui, aprés avoir été enfermée deux journées à cause de sa crise, était de plutôt mauvaise humeur.
- Salut ! Lui dit-il en s'asseillant sur le lit.
- C-coucou, dit la belle brune en tripotant un de ses longues mèches.

Zoro s'allongeais, ses longs bras sur lesquels on pouvait voir quelques coupures en pleine cicatrisation, sans doute de vulgaires incidents,en croix.
- Pffff.... j'ai envie de voir ma mère... ronchonna t'il, ses yeux fixant le plafond.
- Je sais. Affirma Robin en le regardant.
- De toute façon elle en a rien à foutre de moi... alors pourquoi avoir envie de la voir si ce n'est pas réciproque. Elle doit être en train de s'éclater aux États Unis avec les gosses de son nouveau fiancé. C'était mieux quand y'avais mon pè.....
- Tu veux pas changer de disque ?  Disait Robin, ennuyée.
- Quoi ? Zoro se redressa.
- Bah je sais pas, tu pourrais me parler d'autre chose que de tes problèmes, ça fait à peine une heure que je suis réveillée et mon crâne est déjà plein de tes soucis....
- Bah  .... je
- Nan mais c'est bon, vaux mieux que tu te taises.
Robin se retourna sur son matelat, boudeuse : les deux jours qu'elle avaient passé dans les vappes avaient dégradé son humeur, et Zoro avait touché un point sensible : en effet, la mère de Robin était morte l'orsqu'elle n'était qu'une simple petite fille, et, de son point de vue, avoir un proche loin de soit étair forcément mieux qu'un proche décédé.

Zoro, lui, fronça les sourcils, se leva, et fonça vers la porte, sous les yeux froids de son amie qui semblait ne pas se soucier du fait qu'il parte.

Fin flashback.

- Je vois... dit l'infirmière avec une mine triste, à qui Zoro avait raconté sa dispute, futile, certes, mais terriblement éprouvante, et le fait de perdre sa seule amie, ne serais-ce que pour quelques heures, avait rendu Zoro dans un état lamentable qui semblait l'anéantir jusque dans les os.
- Pourquoi ne t'excuses-tu pas ? Tu as trop de fierté ? Dis moi ! Proposa la blonde.

Zoro se recroquevillais encore plus :
- Je ne sais pas comment faire ! Je ne sais pas dire pardon, je ne sais pas parler aux gens et je ne le saurai jamais ! Même te demander de me couper les cheveux me demande un effort hors-normes, alors m'excuser ! Bien sûr que j'en ai envie.... mais jamais je n'y arriverai !
- Quand on veut, on peux ! Criais-je.

La conversation était terminée...

- madame.... C'est aprés cette dispute qu'il.... enfin qu'il a..... il a....
L'infirmière, qui avait pourtant l'air d'une femme forte, laissa couler une petite larme au coin de son œil.
Elle l'essuya vigoureusement, et senquit d'un air furieux :
- C'est bon ? Je peux y aller là ?
La psycologue lui affirma que oui, et l'autre femme sortit en trombe.

Le prochain visiteur était un chirugien-cardiologue, dix ans d'études, un homme de confiance.
Pourtant, il venait de se faire renvoyer du l'hopital où résidait Zoro. La carrière de cet homme talentueux, agé d'à peine un trentaine d'années, qui était tracée entièrement, venait d'être piétinée par une action qu'il avait faite, pensant commettre quelque chose de bien.
Le chirurgien, un grand à la peau mate et aux cheveux noirs et hirsutes proches des poils du pelage d'un rat, pénétra la pièce avec la même mefiance que tous les patients que la femme avait croisé dans ce bureau.
- Bonjour. Le salua t'elle.
Ils se serrèrent la main, et la femme remarqua des tatouages sur celles du noiraud.
- Je vais aller droit au but. Dit-il sêchement, cependant la femme remarqua une pointe de tristesse, trop habituelle, dans la voix du tatoué.

La jeune Robin, je la connaissais : étant cardiologue, je m'occupais de ses soins le plus souvent, et, je peux vous le confirmer, elle était dans un état critique.
Mais ça, c'était avant qu'elle commence à faire des crises, qu'elle commence à perdre sa santé, et son cœur était encore plus endommagé qu'à l'ordinaire, comme si... son état empirait.
Après sa dispute avec Zoro, dont j'ai eu vent au biais de l'infirmière, Robin a.... comme qui dirait...  relaché la pression... son corps à perdu le combat...  elle s'est évanouie.
Malheureusement, nous ne pouvions pas la reanimer comme on le faisait habituellement, sinon cela allait devenir un enfer pour elle, et, de toute façon, mon équipe et moi en étions incapables.
En effet, son organe vital était comme.... en train de mourir... ce que je veux dire par là, c'est que nous devions trouver un donateur, pour remplacer son cœur.
Malheureusement pour elle, cela coûtait trés cher pour sa famille, et l'hopital n'était pas en droit d'aider à financer un organe. De plus, ce genre de chose sont très difficiles à trouver...

Nico Robin allait mourir. Il ne lui restait qu'une dizaine de jours.
Jamais, je dis bien JAMAIS je n'ai laissé un patient mourir de la sorte. Mon inutilité dans cette histoire m'éxasperait, et l'envie que j'entretenait de la sauver était de plus en plus forte.

J'étais en pleine pause déjeuner lorsque, me coupant dans mes pensées lugubre, Zoro pénétrais la pièce, habituellement interdite aux patients.

Il avait de grosses cernes, et était assez pâle.
- Comment va t'elle ? M'a t'il dit avec son éternelle voix rauque.
Je soupirais intèrieurement, et détournais mes yeux de lui : impossible de croiser son regard presque vide, j'étais un lâche.
Devais-je lui dire qu'elle allait sans doute mourir, ou lui mentir, comme le font les medecins dans les films clichés qui me dégoutent au plus au point, et lui dire "Elle est entre nos mains, ne t'inquiètes pas".
Non.
Je devais lui avouer toute la vérité, quelqu'en soit le prix : il était proche d'elle, trop pour ignorer son état lamentable.
Je déglutissai avec difficultés, car, avouer à quelqu'un une horrible nouvelle comme celle-ci, était de loin quelque chose de trés difficile.
- Elle.... Les chances qu'elle a de s'en sortir sont minimes...
- Q-q...
Je voyais les yeux verts de Zoro s'écarquiller, sa bouche s'entrouvrir. Je savais déjà ce qu'il ressentais : l'envie de vomir qui nous vient, la fraction de seconde où l'on se sent ailleurs, celle où on se demande si ce qui nous arrive est bien vrai, et puis, cet horrible moment où l'on se rend compte de ce qui se passe...
Et puis... on regrette, toutes les erreures commises, toutes les disputes, toutes les mauvaises pensées...
On a le souffle coupé, on réfléchis, notre gorge se serre, et on tente de refouler ses larmes, sans y parvenir.

Je regardais Zoro s'accrocher au mur, tentant de retrouver l'équilibre...

Ses yeux étaient humides, mais il tentait de ne pas pleurer, je le voyais.
Son désespoir, je le voyais.

D'un coup, alors qu'une première larme salée dégoulinait sur sa joue pour venir rejoindre sa lèvre supérieure, celle-ci s'étira en un sourire.

Pas un sourire faux, pas celui que l'on s'oblige à afficher pour ses proches, pas une grimace à contre-cœur.

Il affichait là un sourire heureux, triste à la fois, sincère....

Un vrai sourire.

Pourquoi ? Pourquoi, alors que je venais de lui annoncer une terrifiante nouvelle, lui, il souriait comme un con...
Le vert avait essuyé ses larmes, et avait dit, toujours souriant, mais cette fois si... nostalgique

" Si j'ai ce que Robin n'a pas, alors je ferai d'elle la personne la plus vivante qui soit... "

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La psycologue était encore choquée du récit du chirurgien : leur rencontre s'était terminée sur les mystèrieuses paroles de Zoro, le cardiologue étant incapable d'en dire plus.
Une telle histoire ne pouvait pas se terminer sur cela, et elle le savait. Il lui manquait encore quelque chose, un detail, la cause de la tristesse générale.
Et même si elle avait déjà une petite idée, elle préférait ne pas y penser, car, si sa supposition était bel et bien vraie, alors la difficulté avec laquelle Robin allait se retablir necessitait un effort titanesque, presque surhumain.
De plus, l'idée réprimmée par la psycologue lui faisait froid dans le dos, et, si en vain elle était juste, celle-ci serait sans doute incapable d'aider la pauvre brune, sous l'effet du dégout.
Des pensées bien macabres traversaient son esprit, et s'échappaient comme elles étaient venues, car la solution à cette histoire restait tout aussi explicites que les paroles du vert.
On lui avait décrit Zoro avec tellement peu de précisions concernant son caractère, et pourtant, la femme semblait le connaître par cœur, et de même pour la ravissante jeune fille qui lui rendait visite tous les jours, la prénommée Robin que la psycologue essayait d'aider.

Elle était proche du dénouement, proche de la fin, l'histoire allait bientôt être terminée, et la femme redoutait plus que tout cette fin d'histoire qui restait un mystère presque inviolable.
Cela lui avait été si facile de découvrir toutes les péripeties qui constituaient ce récit, alors pourquoi, maintenant, elle espérait que Robin ne vienne pas toquer à sa porte en acajou, ou que même cette histoire si compliquée ne soit qu'un vulgaire en insignifiant rêve dénué de sens, fruit de l'immagination exaspérément tordue de la femme qui n'avait pour seul souhait que d'aider l'humanité ?
Ce n'était pas un comportement qu'une psycologue telle qu'elle devait adopter !
Elle avait toujours éprouvé le besoin d'aider les personnes à évoluer dans ce monde de fous, alors, bien sûr que, quelque soit la façon dont l'histoire se terminait, elle allait redresser Robin et lui faire retrouver le sourire, en toutes circonstences !

Alors, quand la psycologue vit  Robin pénétrer la pièce avec un air plus abattu que d'habitude, elle se giffla mentalement et comprit qu'il s'agissait de la funeste conclusion à ce récit des plus extraordinaires.

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Robin aussi avait comprit ce que la psycologue allait lui demander, et s'en sentait presque incapable, si bien psycologiquement que physiquement incapable, et son cœur battait à une vitesse anormale.
Elle était obligée de le dire.
Non.
Pas obligée... elle s'était imposée d'avouer tout à la femme de confiance qui se tenait devant elle, car, au fond d'elle même, elle savait que cela allait lui faire se sentir mieux, comme si elle relachait un lourd fardeau.

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Lorsqu'on m'avait anesthésiée, j'avais senti mes lourdes paupières se fermer lentement.
Mon chirurgien venait de m'annoncer que l'on avait trouvé un donateur pour mon rétablissement, et qu'il fallait m'opérer de toute urgence.
Je me suis demandée quel genre de personnes échangaient leur vie contre leur mort pour qu'une personne qu'ils, qui plus est, ne connaissaient pas, vive, mais je ne me posais pas trop de question, et j'avais hâte de revoir Zoro pour m'excuser de mon comportement désabusé.
C'est donc le cœur léger du à la joie que j'éprouvais à l'idée de ne plus avoir de problèmes de santé que je me suis endormie, espérant à mon réveil me trouver dans un état superbement neuf.

Suite à mon anesthésie générale, j'avais rêvé, dans mon étrange état, de pensées morbides et extravagantes, dont j'étais le sujet principal.

Alors que je me suis réveillée, que j'ai ressenti quelque chose drôle au niveau de mon abdomen...
Non, c'était tout sauf drôle : j'avais l'impression d'avoir du vide à la place du cœur. Pourtant, celui-ci battait normalement.
Puis je me souvenais que l'organe vital qui occupait la place au niveau de ma poitrine ne m'appartenait pas, ou du moins avait appartenu à un être vivant autre moi, qui était sans doute mort pour la bonne cause.
C'était.... comme si je n'étais plus vraiment moi-même... ce sentiment de différence me degoutait, et l'envie de vomir venait de me prendre.
Je me retenais de regurgiter le peu de choses que j'avais dans l'estomac, et me consolais par le fait que je n'aurai plus aucuns problèmes de respiration, que je pourrais courir à ma guise, et rire sans être dérangée par cette horrible douleur au niveau du cœur qui me gachait la vie...

Enfin, c'est ce que je croyais....

La respiration de Robin se fit plus saccadée, et ses mains tremblantes se serrèrent.
Elle renifla, et secoua la tête comme pour s'empêcher de pleurer. Pourtant, elle en fut incapable.
À peine avait-elle relevé la tête vers la femme que de grosses larmes salées coulaient à flot sur ses joues colorées.

- Tu n'est pas obligée de continuer ton récit aujourd'hui... tu sais,
- N-non. La coupa brusquement Robin. J'ai envie que cela se termine vite.
La psycologue esquissa et se teint prette.

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Le médecin était rentré dans ma misérable chambre avec un air plus que coupable.
Dans mon incomprehension, je souriais et le remerciai de m'avoir sauvé la vie.
Malheureusement, il n'avait pas l'air heureux. Au contraire.

- Robin... avait-il dit d'une voix grave.... je suis désolé.

Il s'était agenouillé devant moi et avait pris sa tête entre ses mains, comme si il essayait de dégager une horrible pensée de son cerveau. Devant se spectacle, je restais muette, et je ne comprenait rien à ce qui arrivait.

- Qu-qu'est ce qu'il se passe... avais-je demandé.
Law, mon cardiologue, avait levé ses yeux noirs vers moi et avait fait une grimace, me fixant comme si j'étais l'enfant d'un démon.

- Robin... tu te souviens quand je t'ai dit que nous avions trouvé un donateur de cœur ?
- O-ouais.... lui avais-je repondu, soudainement inquiète.

Il secoua la tête...
- J'ai commis une erreur... terrible erreur... je voulais absolument que tu vives, à n'importe quel... mais maintenant je me rends compte que tu aurai préféré mourir que de...
- Venez-en au but, je vous en prie...! crais-je
- Il s'agit de Zoro... et de ton donateur...
Soudainement, les battements de mon cœur se firent plus irréguliers, et l'envie de vomir me repris, et les larmes montèrent à mes yeux aussi vite qu'elles dégoulinèrent sur mes joues tordues par la grimace que j'affichais.
- Quoi ?!?!? Où est-il ? Je veux le voir !!
Le chirurgien avait lui aussi, malgré son tempérament neutre et froid, les larmes aux yeux.
- Robin.... c'est... c'est impossible...
- qu'est ce que vous avez fait !!! Avais-je hurlé, même si je connaissais déjà la réponse. . J'avais besoin de m'accrocher à quelque chose, j'avais besoin de me rendre compte que ce n'était qu'un simple cauchemard, que j'étais encore sous anésthésie, et que le cardiologue n'avait pas encore commis une erreur irréparable...
Malheureusement, je me trompais.
- Écoute moi... on ne trouvait pas de donateur... Zoro se détestais, il n'avait même plus la force de vivre... alors.... quand je lui ai dit que tu allais mourir...
Enfin...il n'avait pas les idées claires, et moi non plus..
- Non... il n'a pas fait ça ? Je pleurais maintenant à chaudes larmes...
- Zoro t'as donné son cœur ... pour que tu puisses vivre, il est m-m...

Il est mort ... par ma faute, c'est moi qui ai accepté de faire cette opération... j'ai pensé à ta vie avant tout... et pas à celle de Zoro... je n'ai pas pensé au dégout que tu ressentirais pour toi même, ni à la tristesse qui s'abattrais sur toi.... j'étais aveuglé par l'idée que tu vives.... et lui aussi....

Je me repliais sur moi même... les paroles de Law se répétaient dans ma tête... et à présent je les avaient assimilées ... Zoro était mort.... Zoro n'éxistait plus...
Et la chose qui battait en moi, c'était son cœur.... son cœur à lui.
J'étais dégoutée de moi même... je n'avais plus aucune volontée de vivre.
Mes larmes coulaient dans mes mains moites, et venaient s'écraser brutalement sur le sol... je revoyais tous les moments passés avec Zoro. Notre dispute défilais dans ma tête, comme j'avais envie de m'excuser, de lui hurler dee pardonner, de lui crier avec hystérie de revenir... mais tout cela était impossible....
- Robin... excuse moi... je t'en supplie.... je me sens tellement mal... gémissait le médecin... I-il.... Zoro t'as laissé ce mot...

Law me tendais un petit bout de papier... trop petit pour apaiser mes tristesses...
Je prenais le morceau d'une main tremblante et l'ouvrais, pour y découvrir l'écriture appliquée que Zoro :

《 Robin... si tu lis ce mot, c'est que je suis mort.
Mais toi, tu es en vie. Tu vis, et tu vivras, car tu en as envie.
Alors, je t'en supplie, sourit... sourit à ton éxistence, ouvre toi au monde qui t'entoure.
Fais tout l'inverse de moi. Ne te gache pas l'éxistence avec des pensées inutiles, ne te soucie pas du regard des gens sur toi, ris de bon cœur...
Ne reste pas éternellement tournée vers le passé, libère toi. Je suis désolé de tout le tort que je t'ai causé》

Ce mot... c'était la dernière chose que je détenais de Zoro.
Non, pas la dernière. Je détenais son cœur. Et malgré la tristesse, qui me traversait comme une flêche éguisée, je me devais de concerver sa mémoire. Je voulais prouver qu'il n'était pas mort en vain.
Je vais vivre.
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La psycologue étais émue... et éceurée... ainsi se rerminait cette histoire des plus terribles.
À présent elle comprenait tout, absolument tout.
Elle voyait Robin qui qui tenait là, devant elle. Elle voyait sa volonté de vivre, mais elle voyait son désespoir et sa tristesse.
Enfin, malgré toutes les horreurs que la femme avait entendues, celle-ci affirma :

- Nico Robin, je te jure que je vais t'aider. . .

Et les lèvres de Robin, contre toute attente, s'étirèrent en un merveilleux sourire, qui affichait toute l'espérance que gardait la brune au fond de soi-même.

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