• Welcome to my life •
« Quand Yoongi est riche et Jimin, pauvre. »
Une journée de travail.
Une journée de plus à souffrir.
Travailler, travailler, travailler.
Une journée de plus à essayer de gagner de l'argent.
Mais peut-être qu'aujourd'hui en allant travailler, je ne vais pas seulement souffrir et suer à grosses gouttes ? Peut-être, je ne sais pas.
PDV Jimin :
Mon réveil sonne.
Je ferme fort les yeux.
J'espère au plus profond de moi que mon réveil c'est déréglé pendant la nuit.
Qu'il ne soit pas déjà l'heure de se lever.
Hélas.
Je sais.
Je sais que c'est l'heure.
Je souffle de fatigue et sors de mon lit.
Lit qui n'en est pas vraiment un.
Je dors sur le canapé.
Pourquoi ?
J'habite encore dans la maison familiale et nous sommes cinq.
Moi.
Une paire de jumeaux.
Et une paire de jumelles.
Les garçons ont 5 ans.
Les filles, 3 ans.
Je suis l'aîné et ce n'est pas toujours facile.
Surtout que moi et ma famille ne sommes pas riche.
Loin de là.
Nous sommes pauvre.
Nous vivons dans une petite maison de campagne qui tient à peine debout.
Je dois aussi endossé le rôle de père de la maison.
N'ayant plus de père depuis trois ans maintenant.
Il est mort un peu après la naissance des jumelles.
Il est mort de faiblesse.
Il travaillait trop.
Ma mère essaye du mieux qu'elle le peut de me protéger pour que mon sort ne soit pas comme celui de mon paternel.
Mais elle sait qu'elle ne pourra pas me protéger éternellement.
J'ai 18 ans maintenant.
Je suis grand.
Je secoue la tête et me dirige tout droit vers la salle de bain.
Salle de bain composé seulement d'un lavabo et d'un toilette.
J'ouvre le robinet et me lave rapidement.
Une fois prêt, je sors de la salle d'eau et pars préparer le petit déjeuner de mes frères et sœurs.
La tristesse prend possession de mon être quand je vois ce que je viens de leurs mettre dans l'assiette.
Un pauvre morceau de pain.
Je ne mange pas laissant ma part aux plus jeunes et ma mère fait la même chose.
Nous nous privons de manger pour pouvoir nourrir correctement les plus petits.
J'essuie rapidement l'unique larme qui a coulé le long de ma joue.
J'aurais tellement aimé que mes cadets puissent avoir une enfance digne des contes de fées.
La vie est une pute.
Je sors de la maison.
Le regard fixait sur mes souliers troués.
J'arrive finalement dans les champs.
Mon lieu de travail.
Je suis paysan.
Je repère facilement Seokjin.
Mon seul ami.
Il me sourit grandement.
Et me fait une accolade.
Nous partons ensemble ramoner, cueillir des légumes et ramasser des fruits.
Il fait chaud.
Très chaud.
Je transpire.
Je suis fatigué.
Je travail du lundi au lundi de 4h du matin à 23h du soir.
Moi et Jin sommes en train de travailler.
Quand Namjoon un autre paysan arrive en courant vers nous.
Il est essoufflé.
Il a l'air pressé.
Il me regarde droit dans les yeux.
Sans faire attention à mon ami.
Et il me dit avec précipitation que le prince Min veut me voir.
Je reste un moment sans bouger.
Pourquoi vouloir me voir ?
Je n'ai rien fais pourtant.
J'ai toujours était un paysan exemplaire.
J'ai peur.
Une boule d'angoisse se forme dans ma gorge et dans mon ventre.
Je tremble.
Mais je ne le montre pourtant pas.
Je reste naturel.
Je reste neutre.
Alors, après avoir finit de ramasser toutes les carottes.
Je quitte mon boulot pour aller au château.
Tout le long du trajet, je me sens mal.
J'espère au moins ne pas avoir d'ennuie.
Je ne pourrais jamais me le pardonner.
Ma mère ne roule déjà pas sur l'or alors là si je me met dans la merde.
C'est la merde.
J'arrive finalement devant la grande porte en bois du majestueux château.
C'est impressionnant.
Je toque.
La porte s'ouvre.
Un major d'homme m'accueille.
Il m'emmène devant une autre porte.
À chaque pas que je fais, j'ai l'impression de salir l'endroit avec mes vieilles chaussures.
Le sol brille, me laissant voir mon reflet.
Je grimace.
Je ne suis pas beau.
Je ne suis pas propre.
Je suis plein de terre.
L'homme me laisse seul.
J'hésite.
Appréhende.
Mais toque.
Le bruit de ma main contre la porte résonne dans toute la bâtisse.
Le silence retombe.
J'attend que l'on m'autorise à entrer.
Lorsque j'entends une voix grave m'indiquer d'entrer.
Je ne le lui laisse pas le temps de se répéter que je passe déjà le pas de la porte.
Un homme est assis à son bureau.
La pièce est très royal.
C'est magnifique.
Mes yeux brillent.
L'homme a les cheveux noirs.
Noir encre.
Il est pâle de peau.
Il dégage un charismatique fou.
Mon cœur s'accélère quand ses yeux rencontre les miens.
Le contact visuel ne dure pas longtemps mais j'ai eu le temps.
Le temps de ressentir mon souffle se saccadé.
Mon ventre se tordre.
Et mon corps frissonner.
Je ne sais pas ce qu'il m'arrive.
Je suis si fébrile tout d'un coup.
Après plusieurs instants de silence.
Il m'indique de m'asseoir sur la chaise face à lui.
Je m'y installe sans ronchonner.
Personne ne parle.
Ça me met mal à l'aise.
Je décide donc de prendre la parole.
« Bonjour, Monsieur Min. Vous désiriez me voir ? »
Il me regarde et hoche la tête.
« J'aimerais juste que tu me dises comment tu te sens. Je veux dire comment te sens-tu lorsque tu rentres chez toi le soir ? Comment te sens-tu dans ton rôle de paysan ? » Me demande-t-il le regard planté dans le mien.
Je le regarde perplexe.
Il se fou de moi ?
Il veux se vanter de sa richesse ou quoi ?
Il veut me faire dire que je ne suis rien et que lui est LE prince ?
Je me sens soudainement mal.
Pourquoi veut-il me rabaisser ?
Pourquoi moi ?
Lorsqu'il voit que je ne dis rien.
Il se précipite de rajouter.
« Je ne veux pas te rabaisser, loin de là mon idée. Je veux savoir cela car mon père est mourant et je vais bientôt le succéder. Et j'aimerais savoir comment tu te sens pour pouvoir mettre en place de nouvelles lois adapté aux besoins de tous. Je veux régner le bien, je veux que l'on soit tous égaux. Je ne veux plus qu'il y ai des pauvres. Je ne suis pas comme mon père. »
Je le regarde les yeux grands ouverts.
C'est touchant.
Il ne veux que mon bien et celui des autres habitants de ce village.
Je décide donc de me confier.
Et de lui raconter.
Peut-être qu'après, ma famille pourra vivre normalement.
On pourra enfin être heureux.
« D'accord, je vais vous raconter ce que l'on vit nous les pauvres. »
Il me sourit et m'incite à commencer.
« Vous-êtes vous déjà senti rabaissé ? » Je demande à monsieur Min.
Il me regarde l'air de ne pas comprendre.
« Nous les pauvres, nous nous faisons rabaisser tous les jours par les personnes plus riches et plus propres. Les personnes qui peuvent aller à l'école et étudier. Les personnes qui peuvent se permettre de manger matin, 10h, midi, 16h et soir. »
Il hoche la tête et prend un stylo pour écrire sur une feuille blanche.
« Tutoie-moi Jimin. » Me chuchote-t-il.
Je ne suis pas vraiment surpris qu'il connaisse mon prénom.
C'est le prince après tout.
Bientôt un roi.
« As-tu déjà sentis que tu n'étais pas à ta place ? Comme si tu n'étais pas chez toi et que personne ne te comprenait ? »
Le noiraud continue d'écrire sur sa feuille.
« Parce que nous les pauvres, on ne se sent pas à notre place dans ce village, dans ce monde, on se sent mis de côté comme si on était incompris de la société. »
Il continue de prendre note.
« As-tu déjà voulu fuir ? Personnellement, je le veux tellement. » Je lui demande.
J'ai l'impression de faire les questions réponses.
Ah mais ce n'est pas qu'une impression.
« T'es-tu déjà enfermé dans ta salle de bain avec la radio à fond pour que personne n'entende tes cris ? Surtout ta famille. Parce que tu ne veux pas qu'elle s'inquiète. »
Mon cœur commence à parler.
Il pose son stylo.
« Non, je ne pense pas que tu sais ce que ça fais quand rien ne va plus. Tu ne sais pas ce que ça d'être comme moi. Comme nous. Les pauvres. »
Il se lève.
« D'être blessé, de se sentir perdu, d'être laissé dans l'obscurité des personnes aisées, d'être achevé quand tu touches le fond, de se laisser marcher sur les pieds, d'être sur le point de t'effondrer et personne n'est la pour toi si ce n'est ta pauvre famille ayant elle-même besoin de quelqu'un. »
Il s'approche de moi.
« Non, tu ne sais définitivement pas ce que ça fait. »
Il n'est plus qu'à quelques millimètre de moi.
« Bienvenue dans notre vie. Celle des personnes sans argent. »
Il se baisse.
« As-tu déjà voulu être quelqu'un d'autre ? Es-tu épuisé de te sentir tellement abandonné ? »
Nos lèvres se frôlent.
« Désespère-tu de trouver quelque chose de plus avant la fin de ta vie ? Es-tu coincé dans un monde que tu hais ? En as-tu assez des gens qui t'entourent avec ces faux grands sourires et ces stupides mensonges pendant qu'à l'intérieur tu saignes ? »
Il caresse de sa main ma joue.
« Toi, personne ne t'as déjà mentis tout en te regardant droit dans les yeux, personne ne t'as poignardé dans le dos. »
De ses doigts il essuie une larme logée sur ma joue droite.
« Tu dois pensé que je suis heureux mais je ne le suis pas. Non, en étant pauvre et paysan je ne suis pas heureux. »
Ses lippes caressent les miennes.
« Tout le monde t'as déjà donné tout ce que tu voulais, tu n'a jamais eu à travailler. Tu ne sais pas ce que ça fais... » Je finis par chuchoter.
Sa bouche embrasse la mienne.
Je réponds à son doux baiser.
Nos lèvres finissent par se quitter.
« Je te fais la promesse de faire rétablir le bien Jimin. Tu seras bientôt heureux, toi et ta famille. »
Il me dépose ses mots doux dans le creux de mon oreille.
Je souris.
Je crois en lui.
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Cet os est inspiré de la chanson Welcome to my life de Abandoning Sunday.
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