Giyushino - Balade
Shinobu souffla. La préparation de ce poison avait été laborieuse et elle espérait obtenir des résultats concluants. Ayant passé toute la journée enfermé dans son laboratoire, elle s'étira longuement. Exténué, la jeune femme rangea lentement son matériel, ses muscles engourdis ne l'aidait pas, puis ouvrit en grand les portes menant vers le monde extérieur.
Le soleil, pourtant couchant, l'aveugla et elle mit quelques secondes à s'habituer à cette nouvelle luminosité. L'hashira voulut prendre la direction de la cuisine du domaine, mais elle s'arrêta brusquement en voyant une silhouette s'avancer vers elle.
Arrivé à son niveau, le nouveau venu souria légèrement en s'exclamant faussement :
-Oh ! Quel heureux hasard.
-Est ce vraiment du hasard à ce stade ?
-Non. Plus du tout même. Vous sortez toujours de votre laboratoire vers cet horaire, si ce n'est plus tard.
Cela faisait un moment que le pilier de l'eau avait cessé de cacher ses émotions, il souriait passivement à son interlocutrice et ses yeux, habituellement inexpressifs, gardait un air endormi tout en y ajoutant un brin de tendresse. La jeune femme, dans le même état que lui, le suivit lorsqu'il reprit sa marche dans les couloirs du domaine.
-Est ce que vous m'épiez monsieur Tomioka ?
-Je dirais plutôt que vous m'intéressez madame Kocho.
-Désolée, mais je n'aime pas trop les stalkers.
Se taquiner était devenu une habitude fréquente et il fallait avouer que le nouveau répondant du pourfendeur amusait grandement sa coéquipière.
Ils sortirent pour se balader silencieusement dans les jardins. D'un accord commun muet, ils évitèrent les lieux de passages et les quelques personnes encore présente malgré l'heure tardive. Au bout d'un moment, totalement détendu, la jeune femme glissa sa main dans celle du pilier.
Tomioka ne sembla pas réagir, pourtant ses joues se rosèrent rapidement, ce qui fit sourire la violine.
-Dans quel état vous mettez vous pour si peu ?
-Je pensais que vous n'aimiez pas les stalkers ?
En disant cela, ses yeux azur se posèrent sur ceux de l'hashira. Le cœur de cette dernière s'emballa, elle détourna le regard et continua :
-Ne vous méprenez pas. Je m'inquiète simplement pour les femmes des alentours, je vous... surveille.
-Elles n'ont rien à craindre. Par contre, je ne donne pas cher de votre peau.
Shinobu sentit le pilier venir déposer un bisou sur sa joue. Elle se tourna vers lui et vit le sourire radieux et sincère qui lui était entièrement réservé.
Ne pouvant plus résister, la jeune femme lâcha la main de son compagnon pour pouvoir l'enfouir dans ses cheveux corbeau.
-Je présume que les stalkers sont finalement à votre goût.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro