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Ҝugisaki

[Trigger Warning : Violence, consommation d'alcool, de drogue, caractères sexuels]

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Je laisse tomber bruyamment les dossiers sur mon bureau. Des cibles à abattre. Je tire rapidement la chaise pour me laisser tomber dessus. Des noms, des visages, des informations cruciales sur chacune des vies d'une personne. Je ne demande jamais plus, il n'y a aucun intérêt pour que je fasse ça.

Entre les hommes d'affaires qui veulent éliminer leur concurrent dans de mystérieuse circonstance. Les femmes à cause de mari infidèle qui ont préféré une plus jeune. Et encore plein d'autres de raison dont j'en ai rien à foutre.

Tant que je suis payé pour mes missions. Que j'ai ma commission avant et le reste après, je fais, je tue.

Une personne, un moyen de le faire, une caution, un délai. Je le fais.

Sans regret, sans remords. Il n'y a jamais rien eu de tout ça. Pas de sentiments. Rien. Niet. Le néant. C'est mieux pour cette activité. Je ne me prends pas la tête en ce qui concerne ce genre de choses qui m'ont l'air futile.

Pourquoi tout le monde se prend la tête avec ces sentiments. Ces trucs que je ne connais que de nom. Je remonte mes cheveux dans un rapide chignon pour me débarrasser des mèches qui encombrent ma vue.

Mais mes yeux remontent sur les tatouages dessinés de mon poignet jusqu'en haut en de mon épaule. Des roses, encore d'autres fleurs, et d'autres détails qui grimpent comme de la vigne.

Je pousse un soupir en regardant une demande des plus tordues dans ma boite mail, simuler un accident de voiture pour évacuer un homme. Les balles, poisons et coups de couteau, je connais et je maîtrise pour ne pas laisser de trace.

Mais là, il y a plus de chances que j'y laisse ma vie que l'autre. Je n'accepte pas encore les missions Kamikaze.

Distraite, je passe en revue les pages et les prix de mes concurrents, me perdant sur le dark web japonais. A part de nouvelles balles dont j'ai réellement besoin, pour ne pas être impacté dans les semaines de boulot qui viennent, je les commande rapidement.

J'accepte une demande qui m'intéresse grandement, une du type que je n'ai jamais vue et qui me fait sourire par son audace. Fausser un accident de chasse. Une belle occasion pour sortir mon fusil. Je réponds, demande un dossier avec des dates et un profil en même temps de l'acompte.

Je joue avec les demandes, refusant, acceptant, swipant comme sur une application de rencontre. Sauf que là, ce ne sont pas les hommes que je juge superficiellement mais les meurtres.

Saïko, rend-moi service, beauté, affirme une voix avec enthousiasme.

Avant de sursauter, mon seul réflexe conditionné par des années d'entraînement est de dégainer mon arme d'appoint et de l'armer en direction de son crâne. Je hausse un sourcil en le défiant. J'analyse les traits de son visage, assez fins, presque angélique si son sourire n'était pas arrogant. Des cheveux proprement coiffés. Et des yeux atrocement captivant qui ne cessent de faire des aller-retour entre mon corps et mon visage.

En plus le surnom ne fait que le rendre plus détestable. Il s'avance ajustant la position de son blazer pastel. Ma prise se resserre sur l'arme. Je me prépare à la balle qui risque de partir pour l'amortir.

C'est pas une façon appropriée d'accueillir ton patron, déclare-t-il en s'arrêtant les mains dans les poches.

Mon patron ? Je travaille en indépendante depuis toujours, je n'ai jamais eu de compte à rendre à personne.

Le Bonten, souffle-t-il en mettant deux doigts sur le canon pour l'abaisser. C'est grâce à nos serveurs que t'as des clients, qu'on te fournit en armes, affirme-t-il. Et encore plein d'autres choses.

Je reconnais le tatouage sur sa gorge. À l'aise, il se tire une chaise pour s'installer en face de mon bureau. Je ne bouge pas, le canon toujours dirigé en bas.

Mais installe-toi, beauté, il vaut mieux que tu sois à l'aise, il désigne du menton ma chaise pendant qu'il prend ses aises en se servant un verre.

Ma bouteille et deux verres traînaient dans un coin, mais je vois bien qu'il les a remarquées et se les approprient tranquillement.

J'obéis à contre cœur, replaçant mon flingue dans le holster sous ma veste, m'attaquant maintenant à serrer les accoudoirs de ma chaise.

Que voulez-vous ? demandais-je froidement.

Accompagne-moi en exécution, déclare-t-il pendant qu'un sourire s'étire en coin.

Je hausse un sourcil ne comprenant pas où il veut en venir.

Pardon ?

Il se racle la gorge en laissant tourner le fond de son verre. La hiérarchie se compose du boss, son bras gauche et droit, puis les exécuteurs, dit-il. Nous sommes les tueurs à gages de l'organisation.

— Et ? Si vous l'êtes, pourquoi faire appel à mes services ?

— Disons que j'ai une réception, un gars à éliminer, à laquelle je dois me rendre accompagné, continue-t-il.

Et alors ? Les escorts sont là pour ça, rétorquais-je.

Elles ne sont pas embauchées pour tuer.

— Donc c'est pour tuer ?

— Tout compris beauté, termine-t-il en prenant un ton supérieur qui me fait grincer des dents.

Il joint ses mains ensembles me jaugeant, cherchant après une expression.

Alors beauté ? Ta réponse ? susurre-t-il.

Pourquoi ? Vous pouvez très bien vous en occuper seul, remarquais-je.

C'est vrai, mais personne n'attend de moi que je vienne seul, de plus le dossier de la personne à éliminer, fait-il en sortant son téléphone. Est sur ta boite mail Akemi, il s'attarde sur les syllabes de mon prénom qui vient me donner la chair de poule.

Une sensation rare pour mon esprit. En m'appelant comme ça, je comprends bien qu'il n'est pas n'importe qui. Capable d'avoir mon identité, nom, prénom et mon adresse mail personnelle, et encore sûrement d'autre chose.

Ran Haitani.

Je télécharge le PDF pour survoler rapidement les informations.

Au fait, beauté, déclare-t-il avec arrogance. Tu n'as pas le choix, son sourire qui ne le quitte pas devient carnassier pendant qu'il se rapproche dangereusement de mon visage.

Mon téléphone vibre légèrement à côté de mon ordinateur, mais je ne quitte pas son regard améthyste, sourcillant légèrement pour le défier.

Fais-toi plaisir avec le fric, murmure-t-il. Sois chic, je veux qu'ils aient tous les yeux braqués sur toi, continue aussi mielleux.

Je crois que vous avez confondu pute de luxe et mercenaire, soufflais-je narquoisement en continuant de le défier.

C'est ton acompte, t'auras le reste après, nargue-t-il.

Je suppose que je n'ai pas d'autre choix, avouais-je calmement. C'est uniquement pour ce soir.

Parfait beauté, je viens te chercher ce soir. Profite bien, termine-t-il aussi diaboliquement.

Il se recule, il est toujours aussi confiant et souriant qu'en arrivant, un diable aux cheveux violet en costume italien.

Je retiens ma mâchoire de se décrocher en entendant le temps qu'il me reste. Pour ce soir. Et je dois trouver une robe de soirée, le reste qui va avec, rentrer chez moi pour me préparer pour après repartir. Je suis censée lire pour comprendre le dossier quand.

Je pousse un long soupir me décidant à m'activer, je trouverais bien le moyen de combiner le tout.

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Je ne cesse de me débattre avec mon trait eyeliner, devant le retracer toutes les cinq minutes à cause de son asymétrie avec l'autre, replaçant les ombres à paupières et le crayon avant. Ma robe et mes escarpins attendent. C'était un fameux acompte mais nécessaire pour que je puisse me payer ces affaires. Ça me donne vraiment l'impression d'être une pute de luxe, ce qui n'est pas particulièrement mauvais dans un sens, mais assez désagréable parce que ce n'est pas totalement pour du travail.

A part ma robe, il y en a un autre qui n'a pas quitté mes pensées. Il les hante, un peu, seulement pour quelques heures, une impression détestable pour un homme détestable. Il va falloir que je me débarrasse de ça, et rapidement. Ce n'est qu'une impression, ça passera rapidement.

Dès que j'ai des impressions, ça ne se résume qu'à être physique. Ce qui reste éphémère. C'est-à-dire rarement dans mon quotidien, ou sur l'année.

J'aurais préféré d'autre circonstance pour une exécution, me fondre dans la masse d'une soirée mondaine puis mettre à l'écart un homme pour le buter, ce n'est pas ce que je préfère.

Je passe une main dans mes cheveux, mettant en place correctement mes boucles, les laquant légèrement pour qu'elles tiennent. Je passe dans ma chambre, sortant la robe noire à manches longues, fendue sur la cuisse. Je la pends rapidement, cherchant après un holster de cuisse pour ranger mon Beretta vers l'intérieur. Je me dépêche de mettre les escarpins rouges métalliques qui ont réellement piqué mon intérêt.

Je m'habille, terminant par quelques bijoux. Terminant par tout mettre en place, admirant mon reflet, parfaitement satisfaite du résultat obtenu. J'applique un peu de parfum et finis par une fine couche de rouge à lèvres.

Je me retourne brusquement en entendant qu'on toque à la porte. Je pousse un soupir, elle ne peut pas attendre encore quelques minutes. J'ouvre brusquement la porte pour la faire poliment dégager.

Je fronce les sourcils en voyant Haitani appuyé dans le cadre de la porte.

Bonsoir, beauté, souffle-t-il, usant d'une intonation qui se veut charmante. Tu es ravissante, Akemi, il continue d'insister sur chacune des syllabes avant de rentrer dans mon appartement sans demander la permission.

Faites pas comme chez vous, râlais-je. Je remarque qu'il tient un truc dans la main.

T'as un vase, parce que je ne me tape pas l'incruste sans ramener quelque chose, affirme-t-il.

Je hoche la tête, sortant d'un placard ce qu'il demande.

Tient beauté, elles le sont beaucoup moins belles que toi, fait-il en tendant le bouquet.

Une composition mêlant les roses rouges et les lys blanches, j'ai rempli le fond d'eau du robinet avant de le plonger. Je le sens s'activer dans mon dos, bougeant d'un côté à l'autre. Je pose l'ensemble sur l'îlot de la cuisine.

Il se bloque dans mon dos, me surplombant de sa carrure. Il essaye de faire quoi ? C'est pas parce qu'il m'a hanté toute l'après-midi que mes hormones doivent se réveiller. Enfin pas pour le moment, après la mission. Je me laisserais peut-être tenter, si ça continue dans ce sens.

T'as pris connaissance de la mission, demande-t-il.

Oui, normalement vers minuit vingt il doit prendre un rail de coke dans un salon privé en prétextant devoir aller aux toilettes, affirmais-je.

Son nom, beauté ?

— Hishiwa Kirisha.

— Fonction ?

Son parfum musqué embrume les environs, son ton se fait plus sadique sur le contrôle de mes connaissances, surveillant que j'ai retenu mon sujet. Un frisson parcourt le bas de mon dos pendant que son souffle se fait entendre et s'abat d'une manière trop proche de ma nuque.

Greffier en entreprise, continuais-je froidement.

T'as pris quoi comme arme ?

Beretta 92X avec un silencieux, soufflais-je à bout de souffle à cause de l'impression qu'il laisse à mon corps.

Parfait beauté, susurre-t-il. Je compte sur toi.

— Une question, fis-je doucement. Si vous êtes exécuteur, ce n'est pas à vous de tuer ? remarquais-je en me retournant.

Je relève légèrement la tête pour rencontrer ses yeux. Chaque détail est calculé, l'unique mèche qui tombe sur son front, les fleurs, sa présence ici parce qu'il peut avoir toutes les informations qu'il désire sur moi. Finalement je ne suis pas plus surprise que ça qu'il soit là.

Normalement si, ironise-t-il, un sourire en coin. Mais, j'ai besoin d'une cavalière, sourit-il, faussant son innocence.

Vous m'avez embauché pour tuer, si vous vouliez une cavalière vous auriez pris une escort. Alors pourquoi nécessairement mes services, rétorquais-je.

— Il soupire longuement. Beauté, fait-il longuement. Je suis sous surveillance, personne ne se méfiera de toi, avoue-t-il en se reculant.

C'est beaucoup plus logique, j'aime bien savoir les raisons en fonctions des personnes, surtout lui. Surtout quand je le sens mal. Quand se sont des clients, c'est surtout par crainte de leur culpabilité et qu'il balance tout à mon propos. J'utilise un pseudonyme mais je ne sais pas par quel moyen la police est prête à remonter sur mes affaires.

Très bien, je hoche la tête, compréhensive.

Il sourit, satisfait, avant de jeter un coup d'œil à sa montre. Tu viens, beauté, fit-il en repartant vers la sortie.

Je le suis, marchant dans ses pas, me retrouvant à partager l'ascenseur avec lui jusqu'à l'entrée de l'immeuble. Je croise mes bras sous ma poitrine décolleté, sentant l'air printanier être plus frais que dans mes souvenirs.

Madame, fait-il en ouvrant la portière du côté passager de la MacLaren.

Putain, être exécuteur au Bonten, ça en rapporte du fric. Enfin je n'ai pas à m'en plaindre, j'ai un bel appartement dans un bon quartier, je dépends de leur réseaux mais pas assez pour qu'ils aient réellement un truc à dire sur mes affaires. La seule différence est que je n'ai pas le permis de conduire.

J'observe distraitement les paysages qui se dessinent, la Tokyo Tower ne quitte jamais l'arrière-plan quand on passe dans le Roppongi jusqu'à Ginza. Les hôtels et les restaurants étoilés apparaissent, leurs noms se distinguant quand le conducteur ralentit à cause de la circulation et de sa concentration à la recherche du bon endroit.

Il ralentit sur le bas-côté de la route, laissant le moteur tourner avant de balancer au voiturier. Je sors rapidement, ne voulant pas m'attarder, plus que nécessaire. Il me tend son bras que j'accepte poliment.

Arrête de tirer la gueule, chuchote-t-il. Là, il va falloir te fondre dans le décor.

— C'est sûr qu'à votre bras, c'est facile, fis-je doucement.

J'esquisse un faible sourire, assez fin sur mes lèvres qui n'ont pas cette habitude.

C'était pas compliqué, rétorque-t-il confiant.

— Au fait, c'est quoi le but de cette soirée ? demandais-je.

Il n'y avait aucune indication à propos de ça dans le dossier ou le mail, je n'ai qu'un court instant pour me préparer au gratin des grandes fortunes tokyoïtes, sans pour autant me ridiculiser totalement.

Je sais pas, boire, manger les petits-fours et juger ? déclare-t-il rieur. Avec un petit rail si besoin.

Je me retiens de lever les yeux au ciel, il n'en a donc aucune idée, il y a beaucoup de chance pour que je m'en tienne à son programme, devant rester cramponné à son bras jusqu'à ce que le moment soit venu.

Je parcours rapidement la salle du regard, un long bar s'étend au centre, pendant qu'en face des canapés sont installés pour les discussions et de l'autre un espace plutôt dansant ou fait pour tenir la discussion debout.

Je repère ce qui semblent être les salons où Hishiwa devrait se retirer pour avoir le droit à sa ligne de neige et à proximité les toilettes pour femmes. Ce qui est l'idéal pour l'exécution de mon plan.

Je suis Haitani sagement, ne bronchant pas en voyant qu'il continue de discuter pendant que j'analyse tranquillement les visages qui nous entourent.

Ses doigts longent ma colonne vertébrale, descendant jusqu'au haut de mes fesses, avant de plutôt les poser sur ma hanche, et surtout beaucoup trop me rapprocher de lui.

T'as repéré Hishiwa, murmure-t-il.

Je crois, je le désigne du menton tout en continuant doucement.

Ouais, il hoche la tête, souriant légèrement amusé, il jette un coup d'œil à sa montre. Bien beauté, on va pouvoir passer au plus intéressant, souffle-t-il.

Je ne crois pas qu'on ait la même définition de intéressant, monsieur Haitani, rétorquais-je en haussant un sourcil.

Pour moi, c'est réaliser cette mission et surtout me débarrasser de lui et des sensations qu'il me donne.

Ran, beauté, souffle-t-il. On a presque le même âge, tu peux même me tutoyer.

— Je vais essayer, Ran.

Il continue de sourire, satisfait.

Pour toi, ce n'est pas intéressant de parler de soi-même, ironise-t-il.

Je secoue la tête pour confirmer ce qu'il dit. Je n'ai rien a dire sur moi même qu'il ne sache déjà. Je suis tueuse à gage, j'ai vingt-sept ans, c'est tout ce qu'il y a vraiment savoir.

Absolument pas.

Je garde du coin de l'œil Hishiwa, en cas de changement de plan de son côté, que je puisse quand même remplir les conditions de ma mission. J'ai bien l'intention de ne pas avoir de compte particulier à rendre au Bonten.

Hishiwa se promène d'un regroupement de ses connaissances à l'autre, quelques billets qui s'échangent attirent mon attention. Ils le soudoient pour qu'il ne s'intéresse pas à leurs entreprises.

T'aime quoi dans la vie ?

— Rien de particulier, la majorité des choses m'indiffèrent et ça ne me cause par de problème, en particulier quand je dois tuer des gens.

Sauf des fois où mes hormones décident de merder pour une attraction passagère, comme pour l'exécuteur qui se tient à mes côtés. Mais même le sexe m'ennuie, c'est sympa sur le moment mais c'est tout.

J'attrape une coupe quand un serveur passe à notre hauteur. Sirotant longuement le champagne, m'attardant un peu trop sur le tatouage sur sa gorge.

Rien ? C'est possible ?

Je hausse les épaules. Oui, j'en suis la preuve.

— Triste ta vie, remarque-t-il.

Elle me convient comme ça. Et toi ? Un truc particulier ?

— Les exécutions, l'alcool, le ronronnement du moteur de ma voiture, l'argent, énumère-t-il.

Mouais impressionnant, soufflais-je, ironique.

Un petit jeu beauté, fait-il en haussant un sourcil. On se pose des questions chacun notre tour et on doit répondre sans réfléchir.

Je hoche la tête pendant que je reprends une gorgée de champagne. Mes yeux ne sont plus concentrés sur lui, mais sur la cible qui se pavane derrière. Il ne faut pas que j'oublie que c'est mon objectif premier.

Date de naissance ?

— Vingt-quatre juillet, répondis-je rapidement. La tienne.

— Vingt-six mai. Ton alcool préféré ?

— Vodka. Arme préférée ?

— Matraque électrique, rigole-t-il légèrement en prenant une gorgée. Famille ?

— Je sais pas, je hausse les épaules. Et toi ?

Un petit frère. Position du Kamasutra préféré ? sourit-il sadiquement.

Le papillon, je hausse un sourcil dans sa direction.

Levrette, classique mais efficace, il me fait un clin d'œil que je fuis pour un autre homme. Pourquoi mercenaire ?

— Pour rendre service, soufflais-je. Pourquoi cette victime ?

— Il s'approche trop de nos affaires, confie-t-il.

Je hoche la tête distraitement en voyant Hishiwa toucher nerveusement la poche intérieure de son gilet, qui contient sûrement sa cocaïne. Il s'arrête, disant quelques mots à sa cavalière qui glousse doucement à ce qu'il dit, c'est l'un des seuls qui a l'air d'avoir réellement ramener sa femme ici.

Excuse-moi, soufflais-je en le contournant, laissant une main baladeuse sur son avant-bras. J'ai une affaire d'extrême urgence à régler, murmurais-je au niveau de son oreille.

Parfait beauté, répond-t-il ravi. Reviens-moi vite, reprend-t-il charmant.

J'acquiesce rapidement avant de talonner l'homme qui se tient à bonne distance devant moi. Je repère la pièce dans laquelle il rentre, pendant que je fais un détour aux toilettes pour me laver les mains. Ce qui doit correspondre au temps qu'il met pour s'installer.

Je prends le temps de mettre les balles dans le chargeur et de retirer la sécurité une fois que tout est mis en place. Je range le Beretta sur le côté de ma cuisse pendant que je ressors.

Je jette un coup d'œil à la salle de réception plus bas, surveillant que personne ne me remarque réellement entrer dans le salon privé. Je pousse lentement la porte, espérant qu'elle ne grince pas. Mais à part la lourde respiration de l'homme, qui vient sûrement de se la faire, je n'ai que quelques minutes avant qu'il ne ressente les effets euphoriques.

Il est dos face à moi, les mains tremblantes, est-ce que c'est possible qu'il fasse une overdose, j'envoie un message à Haitani, "S'il fait une overdose ça marche aussi ?". Il me répond immédiatement "Pas vraiment, mais on peut s'arranger". Je souffle longuement ça ne répond pas à ma question, j'aurais pu fausser son suicide mais malheureusement je n'ai pas de gant pour ne pas laisser mes empreintes sur l'arme.

Je le surveille quelques minutes qui me semblent interminables, mais il n'a pas l'air de s'étouffer avec son vomi. Lentement, dans un geste calculé, je pose mon doigt sur la gâchette. Je prends une inspiration pour remplir d'air les poumons. Je laisse mon doigts se poser contre, entendant les grincement métallique du mécanisme, pendant que j'expire.

C'est peut-être une des seules sensations qui remet en perspective mes manques émotionnels. Mais rien ne me satisfait.

Le sang coule de son front, la balle s'y étant logée dans un beau rond uniforme qui a brûlé la chair sur son passage.

Je démonte mon arme, la rangeant correctement contre ma cuisse. J'envoie une photo à celui qui la demande, pour être totalement sûr du travail que j'ai accompli.

Je retourne au toilette, m'assurant qu'aucune femme ne soit là, je vérifie qu'il n'y ait pas de tâche de sang contre ma peau, ma robe ou sur mes semelles. Un réflexe qui m'assure de laisser le moins d'indices possible.

Je coiffe mes cheveux, remettant un peu de volume aux boucles et applique une nouvelle couche de rouge à lèvres.

Je me force à retrouver un faible sourire en face de mon reflet. Maintenant je peux m'occuper d'autre chose. Une en particulier s'il continue à vouloir me hanter.

Je parcours la salle, mais personne n'a l'air de me prêter attention. Pour eux je suis comme un fantôme, une accompagnatrice parmi tant d'autres qui s'est éclipsée aux toilettes pour se refaire une beauté et plaire à celui que j'accompagne.

C'est fait, fis-je en arrivant dans son dos.

J'ai vu ça, fait-il en montrant la photo. On ne va pas tarder, il ne faudrait pas que le corps soit découvert avant qu'on parte.

Je récupère mon verre rapidement, terminant le fond de champagne qu'il restait. J'analyse la situation qui nous entoure, tout le monde semble vaquer à ses occupations.

Alors c'est quoi, cet arrangement ? Je l'ai achevé, soufflais-je.

Même si je doutais de la possibilité qu'il fasse une overdose, je préfère m'assurer qu'il soit bien prêt à aller dans la tombe.

T'as douté, t'aurais pas dû, souffle-t-il.

Du coup tu veux quoi ? demandais-je, haussant un sourcil curieux.

Soit tu t'occupes d'une nouvelle exécution, soit on trouve un autre moyen, insinue-t-il.

Je pose mon coude contre la table de bar avant de déposer mon menton à l'intérieur de ma main. Je suppose que je ne vais pas avoir autant besoin que je ne le pensais d'user de mes charmes.

Il consiste en quoi l'autre moyen ? demandais-je.

Je compte bien à ce que toutes mes actions en lien avec le Bonten s'arrêtent cette nuit. Il se rapproche légèrement, un doigt soulève l'une des boucles qui pend, jouant légèrement avec.

T'as dit que c'est seulement pour cette nuit, donc je te propose que notre équipe s'arrête demain matin, après que cette nuit je t'aurais peut-être fait aimer quelque chose.

Bonne chance pour lui, il y a peu de chance qu'il y arrive mais je veux qu'il tente. Au moins les impressions disparaîtront. Et le jour d'après tout sera redevenu à la normale. Ce sera parfait pour faire une partie de chasse. Le déroulement des évènements est parfait.

Et ? défiais-je.

Toi et moi, les positions du kamasutra, il se décale peu à peu, jusqu'à se mettre dans mon dos, murmurant decrescendo. Jusqu'à l'aube et après on sera tranquille tous les deux.

Je réprime un léger frisson d'excitation. Finalement j'apprécie peut-être bien jouer avec ses réactions et les miennes.

Qu'est-ce qui te fait croire que j'en ai envie ? rétorquais-je jovialement.

Je ne sais pas ? Le fait que tu frissonnes à chaque fois que je murmure, surtout quand je suis dans ton dos, t'as bien voulu jouer, tu ne détourne pas les yeux, continue-t-il.

J'acquiesce silencieusement, un faible sourire amusé par ses propos s'est dessiné sur mes lèvres.

Tu ne m'as pas encore giflé à cause de toutes les allusions que j'ai faites, remarque-t-il.

Je rigole légèrement. Après si c'est ton kif, on peut toujours s'arranger.

— La chose que j'ai envie de claquer, ce sont tes fesses, souffle-t-il. Alors t'en penses quoi ?

— Ça m'a l'air sympathique, remarquais-je.

Oui, beauté ? demande-t-il.

Il décale mes cheveux, découvrant ma nuque, pour que ses lèvres se posent dessus et descendent jusqu'au col de ma robe. Ses doigts remontent sur la fente de ma robe, passant dessus et sous, jouant avec sans cesse.

Oui, avouais-je.

Ran attrape ma hanche et me retourne vivement pour que je lui fasse face. Comme il le promet, il prend en main mes fesses, me défiant du regard.

On y va, susurre-t-il.

Putain, je crois que c'est en train de devenir un point faible de l'entendre me parler de cette façon. Finalement il me guide vers la sortie, les doigts dans le bas du dos, retrouvant l'air extérieur. Il fait un signe de la tête au voiturier pour qu'il aille la chercher au parking.

Chez toi ? Ou chez moi ? demandais-je en me reculant.

Chez toi, beauté, souffle-t-il. C'est plus proche.

Il passe une main dans ma nuque, avant de plaquer sa bouche contre la mienne. Les embrassant avec ardeur, cherchant toujours plus de ma part. Ses doigts retrouvent la fente de ma robe, se glissant réellement dessous, s'aventurant jusqu'à la dentelle de ma culotte.

Le retour des ronronnements du moteur de sa voiture nous coupe des caresses qu'on cherchait chez l'autre.

Il récupère ses clés, nous poussant à reprendre la place du côté passager, fermant la portière avant de reprendre sa place. Il sourit satisfait en voyant mon genou et la cuisse découverte de son côté et à proximité de son levier de vitesse. Il ne fait qu'alterner le contact sur les deux pendant toute la route.

Je retiens chacune des caresses. Pendant que je m'attarde sur le paysage urbain. Ce qui est plaisant comme moment. Les plaques défilent rapidement avant de retrouver les immeubles de mon quartier.

Je pousse un léger soupir pour l'ennuyer, quand il se gare sur le bas-côté de la route.

Je sors rapidement, avançant rapidement pour le devancer, surtout pour commander l'ascenseur et ne pas à avoir à attendre dans un silence gênant. Je croise les bras sous ma poitrine, attendant patiemment.

Alors beauté, on commence par quoi, fait-il en me suivant dans l'ascenseur.

Bonne question, ironisais-je.

Je soupire légèrement, soulevant sa cravate pour l'attirer contre moi. Poussant ses lèvres contre les miennes, sa langue glissant contre l'autre cherchant à la titiller. Ses mains attrapent mes cuisses les pinçant légèrement avant de me décoller du sol.

Mes jambes se croisent instinctivement dans son dos. Ses lèvres se déportent contre la fine peau de mon cou. Mes poumons se soulèvent moins rapidement que normalement, appréciant qu'il me les procure.

Je prends appuie sur son épaule, dénouant sa cravate et les premiers boutons de sa chemise. Je pousse une longue plainte quand il commence à mordiller cette zone sensible. Une main passe dans ses cheveux, le forçant à me regarder alors que je cherche à l'ennuyer. Son nez dessine lentement ma gorge, la frôlant légèrement, un faible gémissement s'enfouit de là, faisant vibrer mes cordes vocales. Mes sens commencent à s'exalter sous les envies de luxure qui parcourent mon corps.

Il reprend le chemin qu'il connaît en direction de mon appartement, je tape le code sur le clavier pour déverrouiller le système de sécurité. Il pousse la porte d'un coup pied pendant que sur le passage, j'active l'éclairage tamisé de la cuisine.

Il me dépose sur l'îlot de la cuisine, pendant qu'il cherche dans mon dos la fermeture éclair. Je le force à retirer sa veste de costume, avant de m'occuper de défaire un à un les boutons de sa chemise et de lui enlever. Il me resserre contre lui cherchant à avoir une meilleure vue sur mon dos.

Je trace lentement le dessin de son tatouage, faisant du mieux possible pour sentir ses abdominaux. Il descend la fermeture, faisant glisser le tissu pour me dénuder. Il dépose ses lèvres contre ma clavicule, la suçant légèrement. Je pousse un soupir, je défais sa ceinture, descend la tirette de son pantalon et le fais descendre.

Ne sois pas aussi pressé beauté, affirme-t-il.

Il descend grossièrement pour retirer ses chaussures, sur le chemin il fait sauter mes escarpins avant de soulever et de totalement dégager ma robe.

J'admire du coin de l'œil, les dessins encrés cherchant à comprendre les signes, d'en haut de l'épaule jusqu'à la cheville.

Alors beauté, t'as pas à être jalouse de mes abdos, les tiens ne sont pas mal, on pourra s'amuser, rigole-t-il en reprenant mes cuisses par le dessous.

Je te préviens, je refuse de faire un soixante-neuf thaïlandais, soufflais-je en rigolant nerveusement.

Tenir en arbre droit pour le sucer, ne me tente pas spécialement, si on peut s'en tenir à nos favorites et aux classiques qui vont avec, ce ne sera pas mal.

C'est pas de le programme, rigole-t-il. Ta chambre, quelle direction ?

— La porte au fond du couloir, affirmais-je en la désignant du menton.

De nouveau il me soulève mes jambes reprennent leur position dans le dos de celui qui soutient.

Il me laisse tomber contre le matelas, il fait glisser ma culotte, se débarrassant d'elle quand je soulève mon bassin. Il attrape mes cuisses, les ouvrant pendant que je dégage son érection de son boxer.

Alors, le papillon, Akemi. J'espère que celui-là tu le garderas en mémoire, affirme-t-il d'une voix rauque.

Mes abdos se contractent en sentant mes jambes se coincer sous ses bras, soulevant mon bassin. Il me pénètre brutalement, m'arrachant un cri de surprise pendant qu'il commence lentement ses allers-retours.

Il s'attarde longuement sur les courbes de mes cuisses, ses yeux n'arrête pas de remonter de mon intimité à ma poitrine, s'arrêtant avec un sourire narquois quand il rencontre mes yeux. Il me dévore orgueilleusement, désirant en posséder plus.

Il joue de l'espace entre mes cuisses, remarquant les frissons que cela provoque quand elles sont plus resserrées. Quelques gémissements rauques s'échappent de sa gorge. Sa prise s'ancre plus fermement sur ma peau. Son intensité se fait plus forte, plus intense.

Des spasmes parcourent mon corps, mes muscles tressautent en même temps que ma respiration s'entrecoupe. Un sentiment de bien-être m'envahit après un long pilonnement contre mon point G et la pression maîtrisée de mes jambes sur mon clitoris.

Il continue rapidement, cherchant après sa dose de frisson et de bien-être. Mais finalement frustré, il se retire, je hausse un sourcil dans sa direction.

Un problème, Ran ? demandais-je.

Non, beauté, souffle-t-il.

D'un geste vif, il me retourne sur le ventre, me retrouvant sur les coudes, je me tords le cou pour voir ce qu'il fait. Un sourire sadique s'étend sur ses lèvres.

A mon tour, d'avoir le droit à ma préférée, fait-il en me redressant.

Je soupire longuement, me mettant en position pendant que ses mains s'attardent sur mes fesses.

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Je pousse un long gémissement dû à mon étirement en me réveillant. Au moins Haitani a eu la courtoisie de dégager une fois que nos affaires étaient réglées. Je peux reprendre tranquillement ma petite vie de mercenaire.

Je me relève, passant le premier t-shirt qu'il me vient d'un tiroir. Je récupère les vêtements qui traînent dans l'appartement, j'emmènerais ma robe au pressing dans la semaine pour qu'au moins elle soit entretenue par des mains qualifiées.

Et comme prévu, les sensations et impression d'hier sont passées une fois qu'elles ont été réalisées. Je retrouve mon quotidien, j'ai une mission ce soir en fin d'après-midi et ensuite je prends la route pour la campagne et la chasse. Il me reste encore le planning à réaliser en fonction des demandes.

Je commence à faire chauffer l'eau de la douche, pendant que je sors mes affaires pour la journée. Je prends rapidement ma douche, voulant commencer rapidement ma journée au boulot, surtout me mettre au bureau.

Je sors, mettant la tenue que j'ai prévue, je termine par nouer le lacet de mes bottes. Je sors la clé cachée sous le coussin de ma boite à bijoux avant d'aller ouvrir la pièce adjacente à ma chambre. La pseudo armurerie, ou dressing. Je sors du double fond de mon tiroir la mallette contenant mon fusil de chasse.

Je vérifie rapidement qu'il soit bien nettoyé et qu'il me reste des balles destinées à son chargeur. Je la range bien avant de sortir et de remettre tout en place après, surtout fermer la pièce derrière moi et ranger la clé.

Je claque les portes derrière moi, descendant jusqu'au parking, un sac de sport sur une épaule, l'arme dans sa protection dans l'autre main. Je range les deux au fond du coffre de ma voiture avant de reprendre la route.

Je pousse un long soupir en sentant déjà l'ennui me parcourir en voyant les quartiers plus défavorisés apparaître dans le paysage lointain. Je me retrouve à me garer à l'arrière d'un bâtiment, là où je gère mes activités. Le loyer est élevé, mais il me suffit de deux missions pour le payer. Puis au moins je ne suis en rien reliée à ma réelle identité.

Je monte au premier étage, ouvrant la pièce et commençant à la faire aérer. J'allume la tour de l'ordinateur pendant que je m'installe, prenant mes aises.

Je me connecte au serveur du dark web pour vérifier les demandes que j'ai et que je confirme pour définir mon planning. Je me laisse absorber par mon travail.

De long bourdonnement font vriller mes oreilles, mes tympans tressautant de l'intérieur. Je redresse la tête en cherchant après ma paire d'écouteurs pour les couvrir.

Mais la pression est telle que mon cœur accélère à chaque fois que cela s'intensifie. Je sursaute en entendant le fracas de la porte qui s'ouvre, se heurtant contre le mur. Je me relève, prête à dégainer, mais le conditionnement de mes réflexes est rapidement muselé par mon instinct de survie.

Saïko Akemi, hurle une voix masculine stridente.

Les armes sont toutes dirigées dans ma direction, principalement vers les organes vitaux. Les officiers en uniforme de descente m'entourent. Je lève les mains en signe de coopération.

Vous êtes en état d'arrestation pour homicide volontaire, complicité de meurtre ! continue-t-il d'affirmer en hurlant. Vous avez le droit à un avocat, si vous en avez pas, un vous sera commis d'office.

Le reste de ses paroles sont recouvertes par les acouphènes battant dans mes oreilles. Les mains des officiers tâtent chacune des parties du corps, vérifiant où se trouvent mes armes. Mon revolver m'est retiré, passant dans le sachet de pièces à conviction. Je me mords l'intérieur des joues en sentant que je me fais toucher sans que je puisse protester.

Ils abaissant avec force mes bras dans mon dos, passant le fer des menottes autour de mes poignets. Je retiens mon souffle.

Je vais finir en taule.

Même le meilleur avocat du pays ne saurait me défendre et m'empêcher d'aller là-bas.

Je vais pourrir là-bas jusqu'à perpétuité.

Je me fais escorter, me forçant à prendre la porte, les deux bras sont serrés par leur force.

Je regarde pour une dernière fois les environs, la liberté extérieure, la curiosité mal placée des voisins qui se demandent pourquoi il y a autant de bruit. Mon regard s'attarde sur celui améthyste caché dans l'ombre. Il me rend un sourire pervers, satisfait par la scène qu'il se passe sous ses yeux.

Il semble murmurer quelque chose que je ne percevrais jamais, à cause de la distance, du bruit constant. Mais d'une manière, je comprends que ce sont des adieux et que c'est de sa faute.

J'espère que vous avez apprécié ce One-Shot.
Si vous voulez retrouvez la fiche OC d'Akemi, elle est sur mon instagram, akidelions.
Sinon mes autres fanfictions sont sur mon profil.

Prenez soin de vous <3

Akidelions

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