NDA — J'ai écrit ce OS en une journée, mais il n'est pas aussi court que "Zoé", ne vous inquiétez pas ;) J'espère qu'il vous plaira, il est un peu plus joyeux que "Where were you ?" x')
En espérant que ça vous plaise,

— Une Newtmas Shippeuse.

Thomas aimait Newt comme un fou. Dès qu'il le voyait, son cœur s'accélérait et ses joues rosissait sans qu'il ne puisse rien y faire. Il n'osait pas lui parler, de peur de bégayer et que le blond ne se moque de lui. Il restait dans l'ombre, le regardant quand celui-ci tournait la tête, respirant son odeur quand il passait près du brun. La nuit, il rêvait du blond et de lui sous un clair de lune ou admirant un coucher de soleil, main dans la main. Mais le matin, il revenait à la dure réalité des choses. Il n'en serait jamais ainsi. Tout simplement parce que Newt n'était certainement pas homosexuel et que celui-ci était bien trop beau pour s'intéresser à quelqu'un comme Thomas. Alors le jeune amoureux se levait, s'habillait et partait pour le lycée. Il savait où vivait Newt et passait toujours mine de rien devant chez lui, espérant à chaque fois que le blond ouvre la porte à l'instant même où Thomas passerait devant.
C'est ce qui arriva ce jour-là.
- Tiens ! Salut Thomas ! s'exclama Newt en descendant les trois marches qui le séparaient du brun après avoir refermé la porte.
- Sa... salut !
Le blond lui sourit et lui tapa doucement sur l'épaule pour l'inciter à continuer de marcher. Thomas frémit lorsqu'il sentit la main de Newt se poser sur lui mais ne se laissa pas envahir par ses sentiments et, en reprenant son chemin, il tenta pour la première fois d'entamer une discussion avec lui.
- Tu... euh... tu as fait la dissert' d'histoire ? demanda-t-il en se grattant la nuque.
- Oui, bien sûr, Tommy. Je ne suis pas comme Minho, je fais mes devoirs ! s'exclama-t-il en rigolant.
Les joues de Thomas prirent une teinte rouge foncée à l'entente de ce surnom que Newt n'avait jamais employé auparavant. Son rire cristallin n'arrangea pas les choses. Il baissa la tête pour cacher son embarras puis il entendit Newt demander :
- Mais pourquoi me poses-tu une question à laquelle tu connais déjà la réponse ? Tommy.
Le dernier mot n'était pas venu tout seul. Il l'avait dit parce qu'il en avait pleinement envie. Thomas devait se retenir de sauter sur Newt pour l'embrasser, ce surnom saunant horriblement bien aux oreilles du brun lorsque ça venait du blond. Il se sentit rougir plus qu'il ne rougissait déjà - était-ce possible ? - et commença une réponse qu'il ne comprit pas lui-même. Newt eut un rire amusé puis il ne dit plus rien avant d'arriver devant les grilles du lycée.
- On devrait s'attendre pour aller au lycée, déclara-t-il en pénétrant dans l'établissement. Je ne savais pas que tu passais juste devant chez moi pour t'y retrouver.
- Ah... ah bon ? D'accord, si tu veux. A 7h40 devant chez toi tous les matins ?
- Sauf le samedi et le dimanche, Tommy ! Je sais que ça te ferait peut-être plaisir, mais moi je dors ! dit-il avec un grand sourire.
Pour la énième fois de la journée - qui venait juste de commencer - Thomas rougit. Newt lui tapota gentiment l'épaule avant de lui tourner le dos pour rejoindre ses amis, composés de Minho, Alby et Frypan. Enfin, eux, c'était ses amis proches. Newt s'entendait bien avec tout le monde, même avec Gally, qui était la pire personne que Thomas n'ait jamais rencontré.
- Tom ! s'écria soudainement Teresa, qui venait elle aussi d'arriver. Ça va ?
Le brun offrit un grand sourire à sa meilleure amie avant de lui demander où se trouvait Aris. Ce garçon était non-seulement un ami de Thomas, mais aussi le petit-ami de Teresa. Le brun trouvait bizarre qu'il ne soit pas avec elle.
- Il a été convoqué par M. Janson... Il n'a pas rendu son devoir alors le prof s'en occupe personnellement...
M. Janson était le professeur principal de Thomas, et personne ne l'aimait beaucoup. Dans son dos, la classe le surnommait "l'Homme-Rat" à cause de la forme de son visage qui faisait vraiment penser à un rongeur.
Lorsque la sonnerie retentit, Thomas et son amie se dirigèrent vers la salle 38, dans laquelle ils avaient justement biologie avec cet homme.
- Allons les jeunes, on accélère ! s'écria M. Janson en rouvrant la porte pour les deux retardataires.
Thomas et Teresa allèrent s'asseoir à leur place habituelle : Teresa près de Aris et Thomas à côté de Minho. L'asiatique le salua d'un clin d'oeil et le brun sorti ses affaires pour commencer le cours. La biologie l'avait intéressé, à une époque, mais maintenant ça le barbait plus qu'autre chose. Surtout depuis qu'il avait ce prof. Il dirigea donc son attention sur Newt, quelques rangs plus loin. Ses longs cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules, et les mouvements de son bras droit indiquèrent à Thomas qu'il prenait des notes. Quel bon élève, pensa le brun.
- Tu l'aimes bien Newt, hein ? demanda alors sarcastiquement Minho.
Pris en flagrant délit, Thomas détourna les yeux en rougissant.
- Qu... qu'est-ce que tu racontes ?
- Newt m'a raconté comme tu étais gêné sur le chemin du lycée, avec lui. Et puis t'arrêtes pas de le mater.
- Ça se voit tant que ça ? s'exclama Thomas, exaspéré devant la pertinence du garçon.
Après tout, Thomas se fichait pas mal du fait que Minho le sache. Il était son meilleur ami et avait bien le droit d'être mis au courant. De toute manière, il était impossible de contredire l'asiatique.
- Oooh oui, tocard. Mais tu sais, je ne pense pas que toutes tes chances soient perdues...
- Comment ça ?
- Newt t'apprécie beaucoup... Tu devrais essayer.
- Essayer quoi ?
- Ben je sais pas, tocard ! C'est toi qui l'aimes, pas moi ! Rapproche-toi de lui, fais-lui comprendre que tu l'aimes, même si je crois que c'est plutôt clair à ce niveau-là.
Thomas pris sa tête entre ses mains en soupirant. Qu'est-ce que Newt devait penser de lui, à présent ? Etait-il dégoûté ? Ou heureux ? Minho avait dit qu'il l'appréciait... mais était-ce toujours le cas ?
- Calme-toi, guignol. Newt ne t'en veux pas, au contraire, je crois qu'il le prend plutôt bien. C'est pour ça que je te dis que tu devrais tenter ta chance avec lui.
Une pointe de soulagement, d'espoir et d'excitation naquit au creux du ventre de Thomas, et lorsqu'il repensa au surnom que lui avait donné le blond il y a moins d'une heure, il se détendit complètement.
- D'accord. Et je lui dit quoi ?
- Ben que tu rêves de lui laver les pieds avec ta brosse à dents, fit Minho du ton le plus sérieux du monde.
Face à l'expression perplexe de Thomas, l'asiatique explosa de rire, mordant son cahier pour ne pas être entendu.
- Mais non, tocard ! Tu lui dit que tu l'aimes !
- Je vous dérange, peut-être ? demanda alors le professeur, faisant se retourner toute la classe. Thomas baissa les yeux lorsqu'il croisa le regard agacé de Newt. Vous voulez sûrement que je me taise pour que vous puissiez nous faire part de ce que vous avez à nous dire ?
Minho regarda Thomas d'un air hésitant. Le brun fronça les sourcils, sans comprendre. Avant qu'il ne puisse faire un geste, l'asiatique se leva, toussota comme s'il s'apprêtait à faire un discours, et déclara :
- Thomas ici présent me demandait juste quelle était la meilleure façon de dire à Newt qu'il l'aime.
Le coeur du brun s'arrêta de battre pendant quelques secondes, et des milliards de sentiments l'assommèrent d'un seul coup : déception, envie de meurtre, excitation, peur, joie, tristesse... Lorsqu'il reprit quelque peu ses esprits, il se tapa la paume de la main contre le front en se mordant les lèvres. Minho ne pouvait pas faire plus stupide.
Un grand silence tomba sur la salle de classe, et Thomas leva les yeux avec courage pour voir la réaction du blond. Celui-ci paraissait aussi choqué que lui. Puis il le vit esquisser un mince sourire avant de tourner la tête pour se remettre face au tableau. Toute la classe le regardait lui, à présent. Des dizaines de paires d'yeux avaient voyagé de Minho au brun, pour finalement se poser sur Newt.
M. Janson tapa soudainement dans ses mains pour réveiller les esprits curieux et annonça que Minho serait punit d'une heure de colle pour avoir répondu au professeur. L'asiatique haussa les épaules ; il avait l'air plutôt fier de lui, malgré le regard meurtrier que lui jetait Thomas.
Lorsque la fin du cours arriva, les mains du brun se mirent à trembler. Que fallait-il qu'il fasse ? Aller voir Newt ? Il soupira en serrant les dents, puis se tourna vers Minho qui rangeait ses affaires.
- Et maintenant, tocard ?! Je fais quoi ?
- Ben tu vas le voir pour savoir ce qu'il en pense.
- Tu sais que tout ça c'est de ta faute ?!
- N'importe quoi. Tu devrais me remercier, je t'ai épargné beaucoup de stress inutile. Grâce à moi, t'es même pas obligé d'inventer un discours sans queue ni tête pour lui déclarer ta flamme. De toute façon, je suis sûr que tu lui aurais jamais dit.
Thomas se retint de lui envoyer son poing dans la figure. Soudain, Teresa apparue dans son champ de vision, un grand sourire aux lèvres.
- Tu m'avais pas dit que t'avais des vues sur le blondinet !
- A la base, personne ne le savait, mais grâce à une certaine personne dont je ne prononcerai pas le nom, toute la classe le sait, maintenant. Et vu à quelle vitesse les rumeurs se dispersent, ici, tout le lycée en aura entendu parler dès demain.
Puis il tourna le dos à ses deux amis et sorti de la salle de classe. Dans le couloir, il ne vit aucune tête blonde à l'horizon. Quelque part, il était soulagé, mais aussi déçu. Newt n'en avait peut-être rien à faire ? Il se dirigea vers la salle 95, dans laquelle il avait anglais, quand soudain une main agrippa son épaule et le tira en arrière. Il n'eut même pas le temps d'identifier la personne qu'il se retrouva dans une salle de classe vide, la porte fermée. Il se retourna et reconnu Newt, une lueur dont Thomas ne sut déterminer la signification au fond de ses yeux ambres.
- Qu'est-ce que tu fais là ? fit le brun, surpris.
- Pourquoi tu ne me l'as pas dit toi-même ? demanda Newt en ignorant la question de Thomas.
- Euh... je... J'allais le faire !
Newt réprima un rire et s'avança vers Thomas, le coinçant entre lui et un des murs de la pièce.
- Tu as toujours rêvé de m'embrasser, non ?
- O... oui.
- Ben qu'est-ce que tu attends pour le faire, alors ?
- Je... Je ne vais pas t'embrasser si tu n'en as pas envie !
- Mais bien sûr que j'en ai envie, Tommy ! Si tu savais depuis combien de temps ! S'il-te-plaît, embrasse-moi.
Le cœur sur le point d'exploser, Thomas glissa ses mains tremblantes dans la chevelure blonde de Newt et l'attira à lui pour poser ses lèvres sur les siennes. Il pencha la tête sur la droite pour approfondir leur baiser et le blond passa ses doigts fins sous le t-shirt de Thomas, lui provoquant des frissons incontrôlables. La langue du brun demanda à entrer dans la cavité de Newt et lorsqu'elle rencontra sa jumelle, le blond poussa gentiment Thomas contre le mur pour s'y appuyer de sa main gauche.
Quand ils furent à court d'oxygène, Newt se détacha du brun en souriant.
- Tu vois, quand tu veux... murmura-t-il en lui caressant la joue.
- Je t'aime, Newt.
- Moi aussi, Tommy.
Il se colla au brun, calant sa tête au creux de son épaule, tandis que l'autre lui caressait les cheveux. Au bout de quelques minutes, Thomas demanda :
- Il faudrait peut-être qu'on y aille, tu ne crois pas ?
- Ça ne sert rien, déclara Newt en relevant le menton. Le cours a déjà suffisamment commencé, on pourrait juste sécher une heure.
- Je ne te savais pas si délinquant, s'exclama Thomas en rigolant.
Newt sourit puis l'embrassa rapidement avant de le prendre par la main pour l'emmener hors de la salle de classe.
- Où on va ?
- Tu verras.
Ils marchèrent quelques minutes avant de se retrouver au milieu de la cour, aux yeux de tous les élèves assis à côté des fenêtres.
- Je veux que tout le monde nous voit, dit Newt en posant les mains de Thomas sur ses hanches.
Il glissa ses doigts dans les cheveux du brun et passa sa langue sur sa lèvre inférieure avant de la mordiller pour finalement l'embrasser. Thomas raffermît sa prise sur le blond et répondit avec délicatesse au baiser. Ils s'embrassèrent sans aucune gêne sous les regards stupéfaits des élèves de leur lycée.