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Le temps d'une histoire (1)

Aujourd'hui encore, une belle journée s'annonçait. Le ciel bleu s'étendait à perte de vue. Aucun nuage en vue ; les oiseaux dessinaient même des cercles en chantant. Un temps vraiment calme pour une virée dans le Nouveau Monde, pourtant réputé comme la partie la plus capricieuse des océans. Des phénomènes déjà peu courants sur Grand Line s'y produisaient à des échelles démesurées. Un vrai calvaire pour les téméraires qui osaient s'y aventurer. La mort les attendait à chaque courant marin.

Trafalgar Law avait appris à se méfier de ces phénomènes. Contrairement aux autres pirates, il ne s'était pas jeté tout de suite dans la gueule du loup. Il ne s'était aventuré sur ces mers hostiles qu'une fois son plan mûrement réfléchi. Il était de ces personnes qui planifiaient tout, qui se méfiaient de tout et qui voyaient dans chaque main tendue l'ombre d'un couteau qui pourrait se planter dans son dos. Certains diraient que c'était à cause de son état de médecin qu'il voyait le monde d'un oeil beaucoup trop pragmatique, d'autres le plaignaient sincèrement ; une âme si méfiante ne pouvait qu'avoir connu le désespoir et la trahison pendant trop longtemps.

Ces rumeurs, ces soupirs, ces murmures qui traînaient derrière lui, il s'en moquait éperdument. Généralement, poser son regard glacial sur les bavards suffisait à les faire taire. Les journaux disaient qu'il était préférable de ne pas trop énerver le chirurgien de la mort, alors autant leur donner un peu de crédit...

Pour un médecin, ça n'était pas particulièrement glorieux. Encore moins pour le fils d'un grand médecin. Parfois, cet épithète lui arrachait un soupir. Que dirait Lamy si elle savait comment la plèbe appelait son grand frère ? Il l'imaginait bien grimacer, dégoûtée que son imbécile de frère soit considéré comme un tueur plus que comme un sauveur.

Ce qu'il était.

Il porta un regard à ses mains. Elles étaient loin d'être innocentes, poisseuses d'un sang qu'il avait fait couler. Souvent, il parvenait à faire abstraction de cette désagréable sensation, mais quelques fois, les tréfonds de son subconscient venaient lui rappeler cet état de fait dans un concert de cris et de larmes qui coupaient son sommeil comme lui coupait ses adversaires une fois piégés dans sa Room.

En général, Law évitait de tuer ses adversaires, mais il n'avait pas de scrupules à le faire quand ces derniers se montraient particulièrement détestables. L'ex-capitaine corsaire ne se considérait ni comme un enfant de chœur — ce qu'il était ironiquement, du temps de la ville blanche —, ni comme un démon méritant ce surnom. Un imbécile comme Kidd en tirerait certainement une plus grande fierté.

Pas lui.

Le capitaine des Heart sursauta quand il entendit une porte s'ouvrir avec fracas non loin de lui, suivi de cris amusés. Il dut s'écarter pour laisser passer le tireur d'élite de l'équipage qui riait à gorge déployée.

— Usopp ! Attends, je vais t'avoir !

La voix fluette et déterminée du capitaine provoqua un frisson imperceptible chez le brun. Il avait à peine eu le temps de se remettre du passage éclair d'Usopp que Law dut à nouveau s'écarter pour, cette fois-ci, laisser passer Luffy. Le gamin au chapeau de paille passa si près de lui qu'il reçut un coup d'épaule. Sous le choc, Law fit un pas de côté et poussa un juron.

— Oh, Mugiwara-ya ! Fais gaffe !

Sans s'arrêter, Luffy se retourna et fit un petit coucou de la main au brun, un grand sourire sur le visage :

— Déso, Torao ! Où il est... Ah, Usopp ! Tu ne m'échapperas pas ! Touché !

Et il repartit dans l'autre sens sous les yeux médusés de son allié. Il fallut bien quelques longues secondes pour que Law se remette de ses émotions. Un long soupir franchit ses lèvres, mais ses yeux ne quittaient pas les deux garçons. Habituellement, ils jouaient aux côtés de Chopper, mais son confrère renne, ou raton-laveur comme Law se plaisait à l'appeler, avait rejoint Zou bien avant eux, aux côtés de Nami, Sanji et Brook, ainsi que du reste de son équipage.

Il ne savait pas quoi penser du petit médecin. Partagé entre son dégoût de sa nature trop enfantine et optimiste, et son respect pour sa volonté de sauver tout le monde, il ignorait quel était son avis définitif à propos de cet être si particulier.

De toute façon, Bepo est plus mignon.

En fait, à bien y réfléchir, la plupart des membres de cet équipage lui inspirait ce sentiment. C'était à la fois très agaçant — Law faisant partie de ceux qui avaient besoin de tout classifier et d'avoir un avis clair sur chaque question — et grisant, un sentiment qu'il ne connaissait pas avec ses compagnons. Penguin, Sachi, Bepo et tous les autres lui inspiraient un sentiment plus ou moins définitif et il savait où se placer vis-à-vis d'eux.

Mais comment être sûr de ce que l'on pense face à de tels énergumènes ?

— Luffy est en forme, aujourd'hui.

Pour la deuxième fois en un laps de temps bien trop court pour son coeur, Law sursauta. Il se réprimanda silencieusement. Depuis quand baissait-il sa garde si facilement ?

— Oui, il faut croire.

Law ne savait pas quoi penser de la plupart de ses alliés, mais Nico Robin lui avait toujours paru un peu à part. Beaucoup plus calme. 

A part Luffy, l'archéologue se rapprochait le plus de ce qu'on pouvait appeler une confidente. C'était elle qui, après la défaite de l'odieux flamand rose, lui avait demandé ce qu'il comptait faire ensuite.

Robin s'était toujours montrée bienveillante à son égard, suivant l'instinct si optimiste de son capitaine sans broncher sur Punk Hazard. Elle l'avait choyé après son humiliante défaite contre Doflamingo et, même après leur départ de l'île, continuait de l'épauler du mieux qu'elle le pouvait... 

Autant dire pas grand chose vu la froideur naturelle de l'ex-corsaire.

— Tu ne veux pas jouer avec eux ?

La question surprit le chirurgien, si bien qu'il supposa un instant avoir rêvé, mais le petit sourire dont Robin ne se défaisait pas lui ôta les quelques doutes qu'il avait. Cette question était tellement à des lieues de ce que l'archéologue pouvait lui dire que Law ne trouva rien à répondre. Il se contenta d'un regard en coin.

— Je suis sûre que ça ferait plaisir à Luffy, se sentit-elle obligée de préciser.

La remarque fit tressaillir le brun. Comme un mécanisme d'auto-défense, il enfonça sa casquette blanche sur sa tête et se détourna. Faire plaisir à Luffy ? 

Le gamin adorait jouer. Alors avec lui ou avec un autre... Il était préférable que ce ne soit pas lui. D'ordinaire, il se serait senti insulté par une telle proposition et se serait montré véhément, mais Law se contenta de secouer la tête.

— Je ne crois pas.

— Et toi, ça ne te ferait pas plaisir ? De te détendre, je veux dire.

Il lui fallut un long moment pour répondre à cette question. L'ombre de Kaido planait au-dessus d'eux et ils fonçaient droit sur lui. Se détendre ? Mais dans quel monde vivait-elle ? Pas dans le même que celui où l'empereur risquait de les éliminer d'une minute à l'autre, sans compter les autres aléas : la Marine, les autres Supernovaes et les autres empereurs. 

Si Shanks semblait être dans la poche de Luffy — Law avait surpris une discussion entre le capitaine et le musicien squelette durant laquelle le Roux avait fait l'objet d'une série de louanges —, ce n'était pas le cas de Big Mom ou, pire encore, Barbe Noire.

Law se méfiait tout particulièrement de ce dernier. Il avait eu vent de sa tendance à chasser les porteurs de fruits du démon et il se doutait bien qu'un jour ou l'autre, le fruit qu'il avait hérité de Corazon ferait de lui une cible de choix.

— Je n'ai pas le temps de jouer ou faire l'idiot. Je laisse ça volontiers à Mugiwara-ya et Long nez-ya.

— Je vois. Mais ça fait du bien parfois de s'amuser. On se laisse vite prendre au jeu.

Le capitaine des Heart laissa échapper un feulement.

— Je ne suis plus un enfant. Les pirates ne jouent pas à chat.

— Théoriquement, on joue à chat avec la Marine, répliqua Robin.

— Ce n'est pas un jeu, siffla le docteur en se tournant.

— Je vois, s'amusa Robin.

— Quoi ? aboya Law sur la défensive. Qu'y a-t-il de drôle ?

— Oh, rien, répondit l'archéologue en portant une main près de son visage. Mais tu peux rester à les regarder s'amuser si tu veux, je ne vais pas t'embêter plus longtemps, je dois voir Zoro. Si tu as besoin de quoi que ce soit, fais-moi signe.

Law observa la brune s'éloigner, pantois, avant d'ajouter :

— Je... Je ne les regardais pas ! Je... Je faisais juste attention à ce qu'ils ne me bousculent pas, ces idiots... ajouta-t-il plus bas.

Il étouffa un juron en enfonçant de nouveau sa casquette sur sa tête, portant son regard sur l'océan. Les vagues qui roulaient doucement en dessous de la coque du navire le reposaient... un peu comme Luffy, à bien y réfléchir. 

Durant l'intégralité de son périple, il avait rencontré un tas de gens bizarres, à commencer par Corazon lui-même, mais un garçon comme le garçon au chapeau de paille... Jamais. Ce gamin déployait une énergie folle, était capable de déplacer des montagnes pour ses amis, affrontait la misère et l'injustice de ce monde et son éternel sourire ne le quittait jamais longtemps.

Law soupira. Les rares fois où Luffy s'était mis en colère restaient gravées dans sa mémoire, mais celle qui ne le quittait pas, c'était lorsqu'il lui avait sauvé la vie. Doflamingo s'apprêtait à l'écraser, littéralement, lui et son désir d'exaucer le rêve de Rossinante. Ce jour, il avait crié de frustration et il en aurait pleuré s'il lui restait assez de larmes. Ce jour, Luffy avait stoppé le coup de pied du flamand pour le sauver.

Ce jour-là, Monkey D. Luffy lui avait offert ce que seul Corazon avait réussi à lui offrir jusque là : de l'espoir.

Luffy s'avérait plus agaçant que n'importe qui et agissait bien souvent comme un sale gamin, ce que certains membres de son équipage ne manquaient pas de lui faire remarquer, en particulier la tempétueuse navigatrice, toujours prête à corriger les effrontés qui lui servaient d'amis. Même lui n'avait pas échappé au courroux de la rousse lors d'un oubli de tour de vaisselle, ce qui l'avait laissé circonspect.

Law resta un long moment accoudé au bastingage du navire. Plusieurs heures passèrent, toujours dans une joie et une bonne humeur qui contrastaient totalement avec sa mine sinistre. Le temps, qui avait tourné à la bruine désagréable puis à l'averse, avait forcé les voyageurs à rentrer à l'intérieur. Si Bartoloméo et Franky s'affairaient à faire avancer le navire à l'aide des autres membres de l'équipage du fan aux cheveux verts, les principaux membres de l'équipage s'étaient regroupés dans la pièce principale. Usopp jouait aux cartes avec Robin, que Zoro regardait d'un oeil fatigué, une chope de bière à la main.

Assis sur une chaise dans la pièce principale du navire, la tête négligemment appuyée contre son avant-bras qui reposait lui-même sur une table ronde, Law feuilletait une bande dessinée. Il avait eu un moment de surprise en voyant quelques célèbres séries dans la bibliothèque de Bartolomeo, bien que ce ne soit pas étonnant en connaissant un peu l'énergumène.

Il esquissa l'ombre d'un sourire. Cela faisait des années qu'il n'avait pas pris le temps de lire une bande dessinée. Law était un bon lecteur et c'était bien un des rares traits qu'il avait gardé de son enfance. Plus jeune, ses parents avaient tout fait pour que sa soeur et lui ne manquent pas de lecture, et souvent, il s'extasiait devant les aventures de Sora, le guerrier des mers face aux terribles soldats du Germa 66.

Puis, sa vie de pirate aux côtés de l'odieux corsaire l'avait écarté de lectures plus enfantines, Jora et Doflamingo, s'occupant de son éducation, lui préférant des ouvrages plus matures. Jora lui lisait bien quelques contes le soir avant de dormir aux côtés de Baby 5 et Buffalo, quand ils avaient rempli une mission correctement. Law se plaignait à chaque fois et faisait mine de ne pas écouter, mais, en y repensant, il le savait : il s'accrochait à ces rares moments d'attention. C'était court, et ça ne lui plaisait pas plus que ça, mais ces instants lui suffisaient à l'époque.

Plus tard, Cora l'avait emporté avec lui... kidnappé, qu'il s'était écrié le premier jour, et leur itinérance fut un léger frein à sa consommation de livres. 

Mais, chaque fois qu'il le voulait, et même quand il ne le voulait pas, Rossinante l'emmenait dans une librairie ou lui rapportait quelques contes. Le souvenir de cette fois où Rossinante lui avait rapporté Les trois petits poneys parce que c'était son conte préféré, alors qu'il s'agissait d'un conte pour très jeunes enfants, lui revint en mémoire. Cette fois-là, il avait boudé, vexé de la méprise de son mentor. Law avait presque treize ans, pas trois !

Depuis l'assassinat de Cora, Law n'avait que très rarement touché à un livre autre que ceux ayant un intérêt scientifique et médical. Même s'il savait que son équipage ne se moquerait pas de lui, il ne lisait pas vraiment en leur présence. Il était plus du genre à s'enfermer dans sa cabine...

— Torao !

Le dénommé Torao leva la tête de son livre et tomba nez à nez avec Luffy qui le regardait de vraiment trop près, avachi sur la table, un petit sourire serein sur le visage. Il tressaillit le plus légèrement possible et effectua un mouvement de recul, un soupir franchissant ses lèvres. Law n'aimait pas que l'on casse sa bulle, lui rappelant avec un peu trop d'amertume le commandant de Doflamingo à l'allure baveuse et à l'haleine encore moins ragoûtante.

— Qu'est-ce qu'il y a, Mugiwara-ya ? demanda-t-il, blasé par le comportement puéril de son allié.

— Qu'est-ce que tu lis, Torao ?

— Depuis quand ça t'intéresse ? répliqua Law.

— Bien sûr que ça m'intéresse, Torao ! Alors ? Tu lis quoi ? Dis !

Law savait très bien que son allié ne le laisserait pas tranquille avant d'avoir obtenu une réponse.

— Bon, déjà, commence par reculer, dit-il en écartant légèrement Luffy, sinon tu vas me tomber dessus. Et je ne lis rien de très intéressant, juste... Eh !

Trop tard. Luffy lui avait arraché le livre des mains et parcourait la double page avec une attention que Law ne lui connaissait pas. Alors qu'il s'apprêtait à lui reprendre l'ouvrage, il abandonna l'idée et le regarda longuement. Sa mine enfantine resplendissait, ses yeux brillaient avec insolence. Ses cheveux lui tombaient sur le front, lui donnant un petit air sauvage qui contrastait beaucoup avec son innocence. 

Son regard se posa sur son torse musclé bardé d'une cicatrice en croix. Une colère imperceptible envers Sakazuki gronda dans ses entrailles. Et dire qu'ils osaient dire que les pirates étaient cruels ! Ils feraient mieux de se regarder dans un miroir ! Luffy n'avait pas mérité ça... Il méritait plutôt des attentions d'un autre genre...

Le jeune homme au chapeau de paille le sortit de sa rêverie coupable en poussant un petit cri amusé :

— Trop cool ! Des supers guerriers de l'espace ! C'est trop trop cool ! J'savais pas que tu lisais ça, Torao !

— J'ai juste pris un livre au hasard, se renfrogna-t-il.

— Tu pourras me raconter l'histoire ce soir avant de dormir ?

Il fallut un moment à Law pour assimiler la demande de Luffy. Son compagnon de voyage lui en avait fait voir de toutes les couleurs, mais alors ça... Il avait du mal à y croire. Lui lire une histoire ? Avant de dormir, comme un enfant ? Et puis quoi encore ! Lui chanter une berceuse et lui faire un bisou ?

— Quoi ? Mais ça va pas ? Tu peux pas le lire tout seul ?

— Non ! C'est trop long ! Je veux que ce soit toi qui me la lises.

— Demande à Nico-ya.

— Non.

— Pourquoi ?

— Je veux pas.

— Elle raconte bien les histoires.

— Ouais.

— Alors demande lui. Elle acceptera.

— Non.

Law sentit la moutarde lui monter au nez. Il savait son allié pénible, mais ses réponses laconiques qui laissaient transpirer sa volonté à ce que ce soit lui et personne d'autre commençaient à l'agacer sérieusement.

— Cyborg-ya te la racontera peut-être.

— Non.

— Alors demande à Long nez-ya.

Luffy déclina la proposition de la même façon, tout comme lorsque le médecin proposa que ce soit Bartoloméo qui la lise, ce que le vert se serait empressé de faire.

— Je veux que ce soit toi.

— Pourquoi ?

— Parce que j'aime bien ta voix, shishishi.

— Ma... voix ? rougit Law avant de se reprendre. Je ne suis pas un conteur d'histoire. Trouve quelqu'un d'autre, Mugiwara-ya. On ne dort même pas dans la même pièce.

Law avait tenu à avoir une cabine pour lui tout seul, ne voulant pas se mêler aux autres. Il appréciait ses alliés mais pas au point de rester toute la journée et la nuit avec eux.

— T'as qu'à venir dans mon lit.

— Quoi ? T'es cinglé, Mugiwara-ya !

— Ou c'est moi qui vais venir dormir avec toi.

— N'y pense même pas, gronda le médecin.

— Pourquoi ?

— Pas envie. Fiche-moi la paix, maintenant, et rends-moi mon livre.

Luffy, sentant Law se fermer comme une huître, resta silencieux un moment, ce qui était tout à fait inhabituel. Law, considérant que la discussion était close, replongea dans sa lecture. Deux bonnes minutes passèrent durant lesquelles un étrange sentiment ne quitta pas le capitaine des Heart. L'impression d'être... observé.

Lorsqu'il leva la tête, il tomba encore nez-à-nez avec un Luffy qui ne le quittait pas du regard. Law sentit une veine pulser sur son front :

— Quoi ? gronda-t-il.

— Rien.

Law détestait quand Luffy faisait ça. Se contenter de le fixer. Parfois, le garçon pouvait se montrer terriblement impassible, et alors personne ne pouvait déchiffrer son expression.

— Si, il y a forcément quelque chose ! s'agaça Law. T'es en train de me mater, là ?

L'ex-capitaine corsaire pensait que sa remarque déstabiliserait le jeune homme. Luffy pencha la tête sur le côté, se mordant la lèvre inférieure comme seul lui pouvait le faire.

— Non.

— Bon, qu'est-ce qu'il y a à la fin ? s'impatienta Law.

— Pourquoi tu ne veux pas ?

— Je n'ai pas de raison à te donner. C'est chiant.

— T'es vraiment pas drôle, Torao !

— Pense ce que tu veux.

— Juste une fois ? insista Luffy.

— Pourquoi y tiens-tu tant que ça ?

— Ta voix est douce, shishishi.

Law marqua un temps d'hésitation. Il savait que Luffy n'abandonnerait pas son idée et qu'il n'aurait pas la paix s'il ne cédait pas. Mais plus que ça, ça faisait deux fois que Luffy le complimentait sur sa voix. Ce compliment rosit ses joues. La dernière fois qu'on lui avait dit quelque chose de semblable, c'était des années auparavant. Lamy aimait bien qu'il lui raconte des histoires et, comme Luffy, pouvait bouder s'il n'acceptait pas. Mais il ne pouvait pas résister bien longtemps à sa petite soeur qui adorait sa voix.

Le chirurgien de la mort ferma les yeux un court instant, sachant très bien qu'il allait probablement regretter sa décision :

— Bon, d'accord, se résigna-t-il.

Aussitôt, les yeux de Luffy s'illuminèrent de petites étoiles :

— Waouh ! Super, merci Torao ! T'es le meilleur, shishishi ! On se retrouve tout à l'heure !

Le capitaine innocent s'éloigna aussitôt. Law l'observa partir, toujours consterné par l'attitude de ce garçon qui le fascinait autant qu'il l'agaçait. En rangeant la bande-dessinée dans un coin pour plus tard, il croisa le regard de Robin qui lui fit un petit sourire complice. Law rougit de nouveau — bon sang, il ne faut pas que ça devienne une habitude — et détourna le regard, confus. L'averse furieuse s'étant calmée, il sortit prendre l'air, peu frileux.

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