Mon très cher Harry Styles,

Je te déteste. En vérité, ce terme n'est pas assez puissant pour décrire les sentiments abjects que je nourris à ton égard.

Je t'ai aimé d'une passion destructrice mais désormais je ne te porte plus qu'une profonde haine. J'aimerai ressentir l'indifférence la plus totale quand on évoque ton nom, mais je n'y parviens pas.

Je voudrais avoir autant de facilité que toi pour passer à autre chose. Pouvoir tourner la page sans douleur. Écrire un nouveau chapitre sans regrets.
Mais moi, contrairement à toi, j'ai des sentiments et je les écoute pleinement.
À vrai dire j'ai de la peine pour toi, ça doit être compliqué de vivre avec un tel cœur de glace.

J'ai essayé de claquer des doigts pour tout recommencer à zéro. Ce fut un lamentable échec. Un de plus.
Tu es toujours là dans mes pensées, comme pour me rappeler que je ne t'ai pas convenu, que je n'étais pas à la hauteur, que tu méritais mieux.
J'aimerais ne jamais t'avoir rencontré, ne pas mettre laissé charmer et ne pas avoir succombé.

Il y a tout de même une personne que je méprise plus que toi.
C'est moi-même.
Comment est-ce que j'ai t'imposer ma présence alors que je n'arrive pas à me supporter ?

À l'heure actuelle, tu te comportes comme si l'on n'avait jamais rien partagé, comme si tu ne connaissais pas mes secrets les plus honteux et mes désirs les plus inavouables, comme si je ne t'avais pas offert mon cœur sur un plateau en or, comme si tu ne l'avais pas brisé en une seconde.

Je suis fatigué de faire semblant d'aller bien. Ma famille n'y voit que du feu.
Et moi je perds un peu plus d'espoir chaque jour.
J'ai besoin d'hurler mais ma gorge est nouée. J'ai besoin de pleurer mais mes yeux sont secs.

J'étais brisé et tu as réussi à me réduire à néant, à me détruire complètement. Je ne suis plus rien sans ton amour. J'espère que tu es fier de toi et que tu en as tiré une certaine satisfaction.

Ce n'est pas humain de souffrir autant. Je n'ai plus qu'un seul remède : mettre fin à mes jours.
Je tiens fermement ma lame de rasoir entre mes doigts.

C'est décidé.
Moi, Louis Tomlinson, je vais mourir ce soir.

J'ai enfin trouvé le courage de partir. Ou alors c'est plutôt ma lâcheté qui apparaît au grand jour et me permet d'abandonner ceux qui m'aiment encore. Tu diras à mes sœurs que je ne les abandonne pas et que je veille sur elles de là ou je serai. Excuse-moi auprès d'Ernest de le laisser, seul gars dans cette maison exclusivement féminine.

J'ai planifié mon départ de façon millimétrée. Je ne vais pas me rater et il n'y a aucun moyen que j'échoue.

L'homme que j'ai rencontré, et que j'ai éperdument aimé, était souriant et drôle. Il n'y avait pas une once de méchanceté dans son doux regard émeraude. Il avait toujours une caresse ou une parole pour moi, une marque d'affection qui me rassurait.
Il me comblait et le rendait heureux. Je ne pouvais rêver de mieux.

La pale copie froide et cruelle que je côtoie depuis cinq ans ne lui ressemble en aucune façon. Tu es exaspéré à chaque fois que tu constates l'une de mes nombreuses insécurités, auparavant tu m'aurais aidé à les vaincre. Tu t'es rendu compte que j'étais faible et tu as constaté qu'il était impossible de me sauver.
Je suis trop pourri.

Je pensais que tes déclarations étaient sincères, que tu le croyais vraiment quand tu disais que j'étais l'homme le plus important de ta vie.
Mais tu m'as menti, tu ne l'as pas pensé une seule seconde. Tu n'as pas envisagé un seul instant de me présenter à ta famille et tu n'as encore moins imaginé de nous voir mariés.
C'était seulement des paroles en l'air, des beaux discours si souvent répétés qu'ils en devenaient usés, aussi rayés que des vieux disques abîmés. Tout ça n'était qu'un jeu pour toi.
J'ai fait les frais de ta folie.

C'est de ma faute. J'aurai dû me douter de quelque chose, c'était trop parfait pour être vrai.

Dès que nos amis nous présentaient un nouveau gars, tu essayais à tout prix de le charmer. C'était un moyen de te prouver à toi-même que tu pouvais encore plaire. Parce que je ne t'ai jamais suffi.

J'ai hâte de mourir pour ne plus rien ressentir. Je ne peux plus vivre avec ce nœud qui me coupe la respiration et cet étau qui me serre le cœur.
Quelque chose doit éclater. Tant pis si c'est moi. Ce n'est pas une grosse, le dommage est réparable.

Je ne suis qu'un pauvre con. Je n'ai rien d'autre à foutre que de me lamenter sur ma misérable vie. Je suis égocentrique, je ne pense qu'à mon propre malheur. Alors qu'il y a des hommes qui n'ont pas de quoi manger et qui ne se plaignent jamais.

Ma mère disait que je ne pouvais pas rester dans cette spirale auto destructrice, que j'allais en mourir. Plutôt ironique au vue de la situation actuelle. Elle a eu du nez.
C'est pour ça qu'elle m'a très vivement encouragé, pour ne pas dire forcer, à consulter un psy.
Je n'y suis jamais allé. Je ne vois pas ce que des antibiotiques auraient pu changer à mon mal-être constant, à mon dégoût de tout, à mon refus de vivre.

Je me déteste. Je ne supporte pas la vue de mon propre corps, je fuis tout ce qui peut me refléter mon image. J'ai envie de m'arracher la peau avec mes ongles. Je me hais tellement que je n'arrive pas à me regarder dans un miroir.

Je meurs par ta faute, Harry Styles. C'est ta main qui va me trancher les veines. Je suis un martyre, une innocente victime de ta cruauté.

Je te hais pour l'éternité. Et même après.

Pisse pas sur ma tombe tout de même.

Louis, le fameux mec que t'as largué comme une merde après cinq ans de relation.

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Bonjour. J'espère que vous allez bien.
Si la vie n'était constituée que de blagues, ça se saurait.
Je comprendrai tout à fait que vous n'ayez pas apprécié cet OS, un autre bien plus léger (en même temps c'est difficile de faire plus dramatique) arrive bientôt.
Je ne veux ni banaliser le suicide ni le placer comme l'unique solution, ça ne l'est jamais.
Je vous en prie, parlez, ça résout bien des choses.
Vous avez le droit d'être mal dans votre peau, de ressentir un profond vide en vous, d'avoir envie d'en finir mais je vous interdis de garder votre souffrance pour vous. Et si jamais vous pensez que votre entourage ne vous comprend pas, il existe pas mal de numéros gratuits où des professionnels pourront vous aider anonymement et sans vous juger. (En voici un totalement gratuit et joignable à n'importe quelle heure de l'année pour toute la France métropolitaine : 01 42 96 26 26)
La parole libère.
Et peu importe ce qui vous tombe dessus, je vous interdis de penser comme ce Louis là. Il est seul et vous ne l'êtes pas.

Que peut-il s'y passer après selon vous ?
À votre avis, Louis va-t-il avoir le cran d'abandonner sa famille, ses amis et Harry ?

Prenez soin de vous et de vos proches. Je vous embrasse fort

UPDATE : Je remercie girlgotagun_ qui a choisi le titre. Vous remarquerez sa légendaire délicatesse