3) Tromé
C'est le premier OS que j'ai écrit. Point de vue d'Harry, pour changer. Il est en deux parties. Merci de votre indulgence et bonne lecture
Prologue :
Boum ! L'explosion, la collision, le choc, l'effleurement, la rencontre. Puis une senteur enivrante, mélange de fraicheur et de douceur. Et enfin ses orbes, céruléennes et brillantes, qui me scrutent avidement.
Début :
Je viens de foncer dans quelqu'un, comme cela m'arrive fréquemment quand je presse mes pas à travers la foule condensée de pressés.
Mais cette fois c'est différent, nettement différent, incomparable même. Rien que les deux poignes infantiles qui accrochent fermement mes avants bras me le prouvent. Et je ne réalise pas comment son nez, fin et aquilin, a pu se nicher dans le creux de mon cou, à l'endroit même où ma veine pulse, beaucoup trop rapidement en cette heure si matinale. Mes yeux, mus par leur propre volonté, se sont clos, comme pour mieux savourer cet instant d'éternité. Il relève sa tète, prudemment. Et je contemple ce nouvel être. Ces instants, depuis notre collision, m'ont paru durer des heures. Je pourrais dès à présent détailler toutes les nuances de bleu que contiennent ses pupilles et retracer avec précision l'emplacement exact des moindres aspérités de son précieux visage.
''Lou chéri, tu viens ? '' S'enquiert une délicate voix féminine, dans mon dos
Je mentirais si je disais que je ne suis pas déçu que l'on vienne briser mon précieux contact avec cet, toujours, inconnu. Cette intervention le tétanise et, instinctivement sûrement, il resserre ses poings sur les manches de mon pull. (La demoiselle à la voix cristalline) apparait dans mon champ de vision, par-dessus l'épaule de mon magnifique brun. Elle est visiblement en proie à une hilarité sans nom, ses yeux pétillent, son sourire est lumineux et elle est obligée de se tenir l'abdomen pour limiter les soubresauts de son corps.
Ce sont ses bruyants éclats de rire qui me ramènent à la réalité, me réveillant sans ménagement d'un bien agréable songe. Je me retire alors prestement de la trop longue et appréciable étreinte de ce jeune homme. Il m'adresse alors un regard où se mêle stupeur, incompréhension et déception. Je balbutie quelques onomatopées incompréhensibles en guise d'excuses avant de prendre la fuite. Je tourne les talons et m'enfonce sans mal dans le flux constant de travailleurs. J'ai l'illusion de percevoir une voix, aigue et écorchée, qui tente de me retenir :
''He ! Reviens, je ne connais même pas ton nom. On pourrait prendre un café ? Enfin si tu veux... Ho ok, ouais. T'as autre chose à faire. Je comprends''
Sa voix faiblit, et pourtant il parle très rapidement, au fur et à mesure que je m'éloigne. Je m'oblige à l'ignorer. Je crois percevoir des remarques désobligeantes à l'encontre de la jeune femme qui nous a, d'une certaine manière, interrompus.
Je rentre dans ma rame de métro. Je place mes mains sur mes genoux et m'empresse de faire rentrer puis sortir l'air à rythme régulier dans mes poumons. Un marathon ne m'aurait pas plus éssouflé. Une dame vient même me tapoter l'épaule pour me demander si je vais bien, je lui réponds d'un sourire rassurant, de toute façon je ne peux lui donner que ça. Elle semble comprendre
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