18) My angel
Je déteste bien cordialement tout ceux qui sont en vacances.
La forme de cet OS n'est pas habituel.
Bonne lecture
Harry,
Je suis tombé amoureux de toi au premier regard, quand tu m'as reluqué sans aucune discrétion de haut en bas plusieurs fois, les yeux exorbités. J'ai cru être un jambon. Puis je me suis rendu compte que tu adorais ça, le jambon. Alors je me suis senti flatté.
En vérité, tu aimes beaucoup de choses. Tu invites tout le temps des gens chez nous. Au début, cela m'énervait au plus haut point, jusqu'à ce que je me rende compte que c'était quelque chose de réellement important pour toi. J'ai donc appris à partager mes repas avec des personnes âgées seules, des hommes au chômage, des femmes à la rue ou encore des jeunes adolescents perdus. Tu m'as appris à tolérer les autres. Grâce à toi, je vois la profondeur de l'âme et la richesse du cœur de chacun. Je t'ai toujours admiré.
On a fait tellement de choses stupides ensemble. Prendre un bain de minuit dans une piscine fermée n'était définitivement pas notre idée la plus intelligente. Je pense que la majorité de l'assemblée ici présente n'est même pas au courant de cette anecdote. J'ai tout de même été en garde à vue 24h pour ça, toi, tu avais réussi à escalader sans mal l'immense clôture. Moi et ma taille réduite avions patiemment attendu les forces de l'ordre. Tu avais voulu te dénoncer aussi mais je te l'avais interdit.
Tu n'es qu'un idiot, je le savais depuis le début. Et pourtant, je t'aime, plus haut que les nuages, 3 mètres au dessus du ciel. Tu adores les films romantiques, tu pleures même devant et je suis obligé de te câliner. Pas que cela me dérange réellement.
Tu as toujours été mon rayon de soleil, ma raison de me battre et celle pourquoi je n'ai jamais abandonné mes objectifs. Grâce à toi, j'ai poursuivi mes études de médecine et j'ai renoué contact avec ma sœur, ici présente.
Tu supportes toutes mes colères et cèdes à tous mes caprices. Tu m'as toujours considéré comme un prince, je ne mérite pas tant d'attention.
Tu as été, tu es et tu resteras l'homme de ma vie.
Quand je dois donner une définition de la perfection, ton nom est la première chose qui me vient à l'esprit. Je me force à être niais pour toi, j'espère que tu vois l'immense effort que je suis entrain de faire, juste pour tes jolis yeux.
J'aime tout de toi, même tes guiboles de gazelles, ton humour digne d'un macaque, ta taille de girafe et ton rire de hyène. Tu m'as promis qu'on ferait un safari, tout les deux. Je n'ai pas oublié.
Il est possible que j'ai fouillé dans tes affaires hier. Et j'y ai trouvé une tonne de poèmes, certains sur mon sourire, d'autres sur mon rire. Je crois que j'ai pleuré, beaucoup. Je sais que tu m'aimes, tout comme je t'aime, c'est une évidence, mais en voir une preuve aussi flagrante et immense m'a bouleversé.
Je n'arrive même pas à me remettre du décès de mon bonsaï, je me sens totalement incapable de faire le deuil de notre histoire.
Je t'en veux de m'avoir quitté de cette manière. Je t'en veux de m'avoir quitter tout court.
Je te déteste de m'avoir laissé tomber.
Maintenant, tu es loin.
Et tu ne te préoccupes pas de la manière dont je me sens. Mais je vais quand même te le dire, je me sens minable et perdu, totalement perdu.
Je n'ai plus mon étoile qui me guidait, me conseillait, m'épaulait et m'aimait.
Je pose un bouquet de roses blanches sur ton cercueil. Je sais que ce sont tes préférés. Tu voulais que j'en porte à ma boutonnière pour notre noce.
J'aurais aimé faire ce discours à notre mariage, pas à ton enterrement.
Tu n'avais pas le droit de mourir. Je suis le plus vieux. Tu es celui qui devait vivre éternellement.
Tu nous manqueras Harry.
Tu me manques déjà, cruellement.
Je n'ose imaginer ce qu'il se passera demain, quand je me réveillerais seul, chez nous.
Roger et Liliane arriveront à midi pile. Mais tu ne seras pas là. Tant de gens vont te pleurer.
Je sais que tu veilles sur moi de là haut.
Maintenant je vais juste laisser libre cours à ma peine dans les bras de ta mère.
Merci d'avoir existé et d'avoir coloré mon existence de ta présence apaisante.
Ta sœur veut prendre la parole. Je vais me taire. Je ne sais pas si j'aurais la force de revenir ici, sur cette tombe glaciale où repose ton corps. Je sais que ton âme m'accompagne partout et je crois que cela me suffit.
N'oublie pas que je t'aime, pour l'éternité et même après.
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