
11) Noël ou presque
Cet OS a déjà été posté sur le calendrier de l'avent de Larry-Lynn (que je vous conseille très fortement, j'y ai découvert de très jolies pépites)
Et je voulais également partager avec vous deux histoires Larry que j'adore (et c'est peu dire) écrites par des personnes assez géniales:
Anonymous secret and love de Nodie-Love-Writer
I saw it in your eyes de Keredie
Bonne lecture
Des doigts courent sur mon épaule nue, mes jambes sont entremêlées à d'autres, toutes douces, mon nez épouse la forme d'un torse ferme. Ça sent le miel et la vanille. La personne s'extrait du lit. Un courant d'air frais me fait frissonner.
Je grogne des paroles incompréhensibles d'une voix pâteuse, perturbé dans mon paisible sommeil. Une voix me souffle à l'oreille : Rendors toi, amour.
Je replonge dans le pays des rêves, bercé par une délicate main qui me caresse les cheveux.
***
J'émerge péniblement et tente de mettre de l'ordre dans mon esprit embrumé. Que s'est-il passé hier soir ? C'était le 23 décembre. Je me rappelle avoir invité mon meilleur ami pour une soirée Pizzas-Bières-Fifa, jusque là rien d'inhabituel. Je perds toujours, n'aimant ni les jeux vidéos ni le football. Mais les rires de Louis quand il me met le 4ème but du match suffisent amplement à me rendre heureux. Je crois que j'ai un peu abusé sur le nombre de Leffe, ma tête tourne. La fin de la soirée me parait floue, d'habitude Louis dort dans le clic clac du salon, mais il est évident que nos corps se sont retrouvés enchevêtrés à un moment ou à un autre.
Il ne me reste aucun souvenirs précis de l'intense moment de plaisir que nous avons partagé, à part une vive douleur dans le bas du dos, m'attestant de la véracité des évènements.
Le lit est vide et froid.
Il doit être dans la cuisine, j'imagine déjà l'immense montagne de pancakes au sirop d'érable qu'il doit préparer comme à l'accoutumée.
J'enfile un caleçon à la hâte, me lève précipitamment mais ma douleur à la tête refrène ma précipitation et mes ardeurs à rejoindre mon amant. Après un crochet par la salle de bain pour prendre un cachet d'aspirine, je me rends dans ma cuisine. L'absence de l'habituelle odeur de cramé me surprend.
Il n'y a ni petit déjeuner carbonisé ni Louis dans la cuisine.
Pourtant il m'a appelé ''amour '', je n'ai pas rêvé, j'ai véritablement senti ses doigts caresser ma peau. Il y a juste un bout de papier, posé en évidence sur le plan de travail:
Désolé d'être parti comme un voleur, tu dormais trop bien, je n'ai pas eu le cœur de te réveiller. On oublie ce qu'il s'est passé cette nuit, on était bourré et je ne veux pas gâcher notre amitié. L.
ps: fifa chez moi avec les gars ce soir, ramène toi.
Je suis partagé entre le soulagement qu'il n'y ait pas de malaise entre nous à cause de non dits et aussi par le fait que la soirée d'hier soir était visiblement une erreur pour lui. J'espère qu'il a au moins apprécié. Je vais agir comme il me l'a indiqué, pour ne pas l'embarrasser, et donc faire comme si l'on n'avait pas couché ensemble.
***
Je ne sais pas vraiment ce que je fais là, sur le pallier de Louis, ou plutôt, je le sais trop bien. On fête toujours Noël ensemble, ce soir n'échappe pas à la règle.
J'appuie sur la sonnette, Liam m'ouvre la porte.
Hazzouille enfinnn. Louis il est pas rigolo, il lui manque sa princessssse.
Il est visiblement déjà bien torché. Je le suis à l'intérieur, il crie à la cantonade pour m'annoncer :
Son altesse Hazzette vient consoler son charmant prince.
Il rigole tout seul à sa blague, apparemment hilarante. J'adresse un rapide signe de main à Zayn et Niall, mais ils sont trop obnubilés par la console pour me voir. J'ai le droit à un hey trouduc de la part de Niall et un bref yo de Zayn.
Louis fait tourner un fond de jus d'orange dans son verre.
Je lui fais un petit sourire crispé qu'il me rend. Je m'installe le plus loin possible de lui sur le canapé. Liam vient s'affaler entre nous et propose : Dis Hazzzz, tu veux pas le sucer? Il sera peut-être moins casse couille comme ça.
Je me fige. Pour dire vrai, je l'ai déjà sucé, et pas plus tard qu'hier soir.
Louis ne sait pas où se mettre, il tord nerveusement ses doigts ensemble.
Il annonce:
Bon je vais fumer.
Et il sort brusquement sur le balcon.
Liam est totalement perdu :
Depuis quand Louis dit non à une pipe ?
Il m'énerve avec ses remarques désobligeantes. Je lui adresse un regard noir et sors rejoindre mon meilleur ami sur la terrasse, enfin si je peux encore l'appeler comme ça.
Mal à l'aise, je lui signale ma présence:
Hey.
Il ne semble pas décidé à vouloir arranger la situation. Je ne veux pas tourner autour du pot:
Tu aurais du rester ce matin, j'aurais aimé manger tes pancakes.
Il éloigne de moi sa cigarette et je lui en suis reconnaissant.
T'es pas obligé de te forcer, je sais qu'ils sont dégueulasses.
Je mets ma main sur son avant bras, dans un geste réconfortant.
Je m'en fiche, tu y mets tellement d'attention qu'ils ont un goût d'amour.
À la mention du fameux sentiment, il tressaille.
Je te rappelle qu'on est amis Harry.
Est-ce qu'il est vraiment obligé de le rappeler d'une voix si glaçante? Mon cœur se fissure davantage.
Personnellement, je ne couche pas avec mes amis.
Il rétorque :
Cette conversation ne mène à rien.
Il paraît las et fait demi-tour pour rentrer, je le stoppe en resserrant ma prise sur son bras.
-Ça t'arrive souvent de baiser tes potes toi?
-Ne parle pas comme ça.
Ses sourcils sont froncés et son ton grave.
J'explose :
Donc je dois faire comme si de rien n'était, comme si je n'avais pas eu ta bite au fond de moi?
Je ne contrôle pas les larmes qui s'échappent de mes yeux.
Louis regarde ses chaussures, passablement ennuyé, en chuchotant : Arrête d'être si grossier, ça ne te ressemble pas.
J'essuie rageusement mes joues:
Tu ne me connais pas Louis, ok ?
Je ne lui laisse pas le temps de répondre que j'enchaîne:
Pas plus que je te connais. Mon meilleur ami n'aurait jamais réagit de cette manière.
Il relève la tête, sa voix est faible:
Peut-être parce que je ne l'ai jamais été.
Avant que je n'aie pu comprendre ses paroles, Zayn et Niall apparaissent dans l'encadrement de la porte.
Ils s'inquiètent :
Qu'est-ce qu'il se passe ici? Pourquoi est-ce que vous vous sentez obligés d'hurler comme ça ? Est-ce que tu pleures Ry ?
Louis marmonne :
Il ne manquait plus qu'eux.
Je tente de rassurer nos amis:
Tout va bien les gars, on discutait juste.
Même moi je n'y crois pas.
He ben dis donc ça c'est un chouette Noël, tente d'ironiser Niall.
Finalement, on rentre tous à l'intérieur.
Liam, n'ayant visiblement pas dessoûlé, mime l'acte sexuel d'une façon obscène en pointant du doigt Louis et moi.
Mon mécheux se charge de le remettre à sa place :
T'as un problème le frustré ?
J'éclate de rire et Liam grogne dans sa barbe des paroles inintelligibles. Louis me fait un clin d'œil, comme toujours lorsqu'il est fier de sa répartie. Je rougis et il détourne le regard, un sourire planant encore sur son visage.
On fait un action ou vérité ?propose Niall, visiblement surexcité.
On s'indigne tous de plus être des gamins, mais finalement on s'assoit en tailleur en cercle.
Zayn prend la parole, je le sens mal : Harry!
Evidemment. Je lève les yeux au ciel.
Vérité.
Il se tourne vers moi :
Quelle est ta plus grande angoisse ?
Il ne me faut qu'une poignée de secondes pour répondre :
Vous perdre.
Le basané me pince la joue affectueusement, je grimace.
On apprend avec joie que cela ne dérangerait pas Liam de coucher avec nous, ''enfin un à la fois'' a-t-il jugé utile de préciser. Zayn s'est rasé et n'a laissé que sa moustache, cela lui fait une tête plutôt comique. Niall a poussé la table basse et tenté de faire un grand écart, c'était gênant.
C'est au tour de Louis, intervient Niall.
Hum... Il se gratte le menton par réflex, gêné. Il décide:
Action.
Il se reprend de suite:
Mais pas un truc horrible hein.
Le blond lui fait sourire, sensé être rassurant.
Embrasse l'oreille d'Harry.
Je fronce les sourcils. À quoi il joue ? Louis se fige avant d'inspirer brusquement.
Ok. Ouais, je vais le faire. On est amis de toute façon.
Il se met à genoux et s'approche lentement de moi. Je déglutis en fixant ses prunelles remplies de je ne sais quoi. Ma respiration est coupée et mon ventre se tord d'anticipation. Il souffle, sa bouche à quelques centimètres de mon lobe :
Détends toi Harry. C'est qu'un jeu.
Il se penche et frôle mon oreille, je ne peux retenir mon frémissement et ça le fait rigoler.
Sinon vous pouvez aller dans un lit, annonce Zayn, sarcastique.
Je me décale et demande d'une voix tremblante :
Niall ! Action ou vérité.
Il ricane de me voir si émoustillé, ce traitre. Louis se rassoit en tailleur, il prend appui sur ma cuisse. Je me trémousse un peu, sa paume brulant douloureusement mon épiderme.
Liam ronfle bruyamment sur l'épaule de Niall.
On devrait plutôt aller se coucher. Il se fait tard. Faut qu'on soit en forme pour voir nos familles demain, dit Zayn. On acquiesce.
***
Je n'arrive pas à dormir. Cela fait trois fois que je me retourne sur le lit de camp installé dans la chambre de Louis. Il dort à poing fermé, son torse se soulève à intervalles réguliers. Je m'extrais de mon duvet sans bruit. Et, à pas de loup, je me rends sur la terrasse. Je fais un crochet par la cuisine pour me réchauffer de la tisane. Avec ma tasse fumante, je m'accoude à la rambarde et contemple la ville endormie. C'est apaisant et cela détend mon esprit qui surchauffait. Une fois ma boisson finie, je pose ma tasse au sol.
Un bruissement derrière moi me fait sursauter. Ce n'est ''que'' Louis.
T'arrives pas à dormir Haz ?
Il est attendrissant avec ses cheveux en bataille et terriblement sexy avec son torse nu et son jogging qui lui tombe négligemment sur les hanches. Si je tire ne serait-ce qu'un peu sur le cordon, peut-être que...
Harry ? Est-ce que ca va ?
Je m'ébroue, en éloignant ces pensées peu catholiques de mon esprit. Deux minuscules mains se nouent dans mon dos, une tête se pose sur mon torse et une voix éraillée visiblement inquiète me chuchote à l'oreille :
Qu'est ce qu'il se passe ? Si c'est à propos d'hier soir, je te promets que cela ne se reproduira pas. Je sais que t'es très proche de Kendall, je voudrais pas créer des histoires entre vous.
J'inspire une goulée de son exquise odeur en enfouissant mon nez dans sa tignasse avant de lui répondre:
Il n'a jamais été question d'elle, ni de n'importe quelle fille à vrai dire.
Louis s'éloigne de moi brusquement. Je ne vois pas ses yeux à cause de la pénombre.
Tu es gay ?
Je me crispe, cela sonne comme une insulte dans sa bouche.
Pas vraiment Lou.
Son corps ensommeillé revient se réfugier dans mes bras. Il exige : Explique moi.
Son odeur me donne du courage.
Je suis amoureux de quelqu'un depuis... toujours. Et ce quelqu'un est un garçon, c'est tout. Donc je me définis pas vraiment comme homosexuel.
Il frotte son nez contre mon cœur. Il est si collé contre moi que l'on croirait qu'il ne désire que fondre son corps dans le mien. Il pose l'inévitable question : C'est qui ?
Je me racle la gorge.
Si je lui dis, il va partir. Et en même temps, je ne me sens pas capable de lui mentir. Je resserre mon emprise sur son frêle corps comme pour l'empêcher de s'enfuir et murmure :
C'est toi.
Il réagit à peine, ne lâchant qu'un petit ho de surprise. C'était si évident que ça ?
Est-ce que ça signifie que l'on peut essayer d'être quelque chose toi et moi maintenant ?
Je ne retiens pas mon sourire.
On peut être tout ce que tu veux, tant qu'on est ensemble mon Lou.
Il ricane :
C'est terriblement niais ça Harold.
Je fais une petite moue en répliquant : C'est toi qui a commencé, tu m'as appelé amour.
Malgré l'obscurité, je perçois l'adorable rougissement de ses pommettes.
Il susurre :
Joyeux noël mon amour.
Et je retombe amoureux de lui, et de toutes ses petites choses.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro