Prendre mes cliques et mes claques, c'est-à-dire prendre mes jambes et mes chaussures afin de partir sans attendre aucune explication, plus d'une fois je t'avais menacé de le faire, si tu avais l'intention de ne pas être sérieux dans notre relation. Plus d'une fois j'ai pleuré pour toi sans que tu ne t'en soucie car tu ne le voyais pas. Je ne ressentais aucune haine envers toi, j'avais bien compris que je ne serais que de passage dans ta vie. Alors que moi, moi je t'aimais profondément au point d'en avoir physiquement mal, lorsque je repensais à tous nos moments passés tel la pellicule d'un long métrage.

Mais j'ai fini par le faire, lorsque je t'ai demandé des explications et que finalement tu ne m'as pas répondu par des excuses mais en disant que c'était de ma faute et que n'ai jamais su réellement t'aimer à ta juste valeur, d'après toi. Alors que de la valeur tu en avais à mes yeux, je t'avais mis sur un piédestal dans ma vie, tel la belle qui finit par chérir la bête. Hélas, qui aurait pensé qu'en réalité ce fut la belle qui me détruirait sans que je ne puisse m'en remettre réellement.

Alors aujourd'hui, je t'ai laissé cette lettre que que te lira sûrement après avoir désaoulé, comme toutes les semaines depuis deux ans déjà. Moi, je ne serais plus là, je sais que cela ne te feras ni chaud ni froid, cette seule pensée emplie moins esprit d'une peine imaginable.

Comment arriverais-je à avoir d'autres sentiments à l'égard de cette situation ?De la haine, pourquoi faire ? C'est de ma faute si je n'ai pas su comprendre dès le départ que tu n'étais pas fait pour moi, que tu ne me considérais pas.

Je marchais, avec mes simples bagages comme poids de vie. Ce poids qui avant était le tien et celui de tes actes vis à vis de ma personne. La pluie perlait sur mon front, se mélangeant avec les larmes qui parsemaient mes joues, je n'en ai que faire de cela, ces larmes représentent les derniers sentiments que j'avais envers ta personne, il ne reste qu'elles pour exprimer ma peine. Cette peine qui n'a cessé de croître depuis le jour de notre rencontre mais que j'avais décidé d'enfouir pour la seule raison que je t'aimais et que j'avais en réalité le mince espoir que tu finisse par changer ou te rende compte que tes actes me peinait fortement, mais hélas ce ne fut pas le cas.

La nuit dernière avait été la dernière fois où des larmes de peines couler aient pour ta personne, ces dernières ont été les ailes qui m'ont permis de prendre mon envol, de me détacher de toi et d'enfin essayer de vivre, vivre pour moi et non pas en fonction de toi.

Autour de moi, le tumulte de la ville envahit mes sens, ces derniers encore brouillés par mes pensées et le fait que j'ai réellement franchi le pas. Assis à l'arrêt de bus, regardant les personnes engouffrer dans leur propre monde, je décide d'appeler la seul personne qui semble être franche et honnête vis à vis de moi, cette personne qui m'a avertit depuis tant de temps que ce n'était pas correct de pleurer ainsi pour quelqu'un comme toi et que bien sûr je n'ais pas écouté.

- Ouais Minho, ne me dit pas qu'il est encore rentré saoul ? s'enquit -il.

- Sung, est-ce que je, je peux venir chez toi le temps que je trouve où aller ? Dit Minho, les larmes dévalant encore plus rapidement ses joues sans qu'il ne puisse rien y faire, le dire à haute voix lui brisa doublement le cœur.

- Bien sûr, tu es où là ? J'arrive te chercher en voiture.

- Je ne sais même pas, j'ai marché sans regarder vers où j'allais, dit-il en essayant ses yeux du revers de la main. Je suis à un arrêt de bus.

- Dit moi le nom, je vais trouver où c'est, dit le plus jeune tout en montant en voiture.

Après lui avoir donné le nom de l'arrêt, j'attendis l'arrivée de mon seul ami durant une trentaine de minutes. Il faut dire que je me trouvais à un endroit dont moi-même ne connaissait pas la localisation, ayant eu un brouillard sur mes pensées je n'avais pensé à regarder ma direction.

Une fois monté en voiture, j'éclata en sanglots. Jisung me regarda d'un air peiné ne sachant que faire, n'ayant pas l'habitude de me voir pleurer.

- C'est fini Minho, tu ne le reverras plus d'accord. Tu as bien bloqué tous ces contacts, afin qu'il ne puisse plus te joindre ?

- Non pas encore, il faut que je le fasse, dit-il en sortant son téléphone, ses mains étaient endolories par le fait d'être resté sous la pluie glaciale.

- Tu le feras après quand tu seras posé. Mets ta ceinture, on y va maintenant.

J'acquiesça et la voiture démarra. Le vrombissement de cette dernière semblait être l'acte tirant un dernier trait sur cette période sombre et en même temps signant le départ d'une nouvelle vie.

Bien que je n'ai aucune idée de vers où je me dirige, j'y vais sans oublier que la priorité à partir de maintenant c'est moi et moi seul.

Mini OS fruit de ma procrastination face à mes révisons de ce matin. Je n'ai strictement aucune idée de sa qualité et de son utilité mais bon, il est là donc autant le poster. 

Bonne semaine à vous < 33