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A cause d'une nuit

« Je suis réveillé. J'entends tout ce qui se passe. Je suis parfaitement conscient de tout ce qui m'entoure. Je l'entends, tenter de faire un minimum de bruit. Pourtant, je ne bouge pas. Elle vient par ici, s'immobilise un instant puis repart. Elle doit penser que je dors ou que je fais semblant. Mais c'est faux. Je suis bien réveillé. Que va-t-elle penser ? Que je ne veux pas la voir ? Je n'en sais rien en fait, si j'ai envie de la revoir ou non. Je me souviens parfaitement de ce qui s'est passé cette nuit. C'était plutôt... torride. Elle était... tellement désirable pendant la soirée. Je ne pensais pas ressentir ce genre de désir pour elle. Je voudrais sourire à cette évocation. Mais je ne le fait pas. Les muscles de mon visage refuse de sourire. En fait, c'est tout mon corps qui refuse de m'obéir. Si mon esprit est bien réveillé, je crois que mon corps dort encore. C'est plutôt étrange comme situation. Je voudrais bouger, me lever, la voir finalement. Enfin, surtout voir son attitude. A-t-elle des regrets d'avoir couché avec moi ? Est-ce que moi, j'en ai d'ailleurs ? Difficile à dire. C'était vraiment agréable. Est-ce que je recommencerai ? Aucune idée. Si l'occasion se présentait peut-être. En attendant, j'aimerai bien me lever avant qu'elle ne s'en aille. Mais mon corps refuse toujours de m'obéir. Je ne me souviens pas avoir fait des cabrioles au point d'être incapable de bouger. Trop tard ! J'entends la porte se refermer malgré le soin qu'elle prend pour la refermer en douceur. Et mon corps met encore un bon moment avant de se réveiller. Trop tard pour la rejoindre. Alors je m'étire comme un chat, satisfait de sa nuit. Mon regard fait le tour de la pièce. Une chambre d'hôtel de luxe. Elle ne se refuse rien ! En même temps, elle aurait tort de se priver ! »

Il se prendrait bien une douche, histoire de se débarrasser de la sueur de la veille et de la nuit. Mais l'idée de remettre des vêtements sales alors qu'il serait propre le rebutait un peu. En même temps, sortir non laver le rebutait encore plus ! Donc, il prendrait une douche.

« C'est incroyable ! Moins on veut faire de bruit et plus on en fait ! Mince, j'étais pourtant plus silencieuse lorsque j'étais dans ma classe d'assassins. Ou alors c'est parce que je veux qu'il se réveille... Euh... pas vraiment. Je ne comprends déjà pas comment j'ai pu succomber à ce type ! C'est vrai que ses yeux violets autrefois durs s'étaient faits plus ardent lorsqu'ils se posaient sur moi. Mais pourquoi Karma l'a-t-il invité ? Sous prétexte que lui et Asano avaient sympathisé pendant leurs années de lycée. En tout cas, c'est vrai qu'il avait changé, même si au milieu de la classe E, il s'était fait plutôt discret. Il est devenu encore plus beau à regarder même lorsqu'il dort. Il a l'air si paisible. Il faut dire que cette nuit... Mais qu'est-ce que je fais ? Je suis en train de le regarder alors qu'il dort ! Et s'il se réveille ? J'aurai l'air de quoi, moi, s'il me trouve en train de l'observer dormir ? Il va me charrier un max ! Allez une bonne douche et je file !

Je suis pensive depuis que j'ai quitté la chambre. J'aurai peut-être dû attendre qu'il se réveille. Mon cœur bat si vite. Et puis, non. C'est mieux comme ça. On se serait dit quoi ? »

Asano ne voyait plus vraiment les visages sur les photos. Il avait l'impression que c'était toujours le même de toute façon. Il survolait plus qu'il ne lisait. Il avait lu consciencieusement au début. Mais en s'apercevant au bout de trois dossiers que c'était quasiment la même chose, il avait mis encore moins d'ardeur à les étudier. Et puis, doucement, il s'était mis à penser à sa nuit avec Nakamura. Une nuit torride qu'aucune de ces filles dans ces dossiers ne sauraient égaler. Il n'y avait rien dans leurs regards, contrairement à Nakamura. Toutes, il les comparait toutes à ce qu'il savait de la jeune femme. Bon mise à part qu'elle faisait partie du corps diplomatique. Ce pourquoi elle n'était pas certaine d'être présente pour le mariage de Karma et d'Okuda. Mais elle avait pu se libérer. Seulement, elle était repartie dès le lendemain.

- Tu vas te marier ?

Subitement sorti des souvenirs de sa nuit avec Nakamura, Asano releva la tête. En face de lui, Karma s'était installé sur la chaise et il le regardait fixement, son habituel petit sourie au coin des lèvres. Zut ! Le roux avait oublié que le jeudi, il déjeunait avec le rouge !

- Alors, c'est fini avec Nakamura ?

Fini ? Avec Nakamura ? Asano mit un moment à réaliser de quoi parlait son ami.

- Je ne suis pas avec Nakamura, se défendit Gakushū en tâchant de cacher sa gêne.

- Ah bon ? s'étonna faussement Karma. Pourtant au mariage... tous les deux... Oh ! Mais alors, c'est pour ça que tu cherches une femme ! (Il se saisit de la première fiche). Insipide. Tu ne crois pas que Nakamura...

- Il n'y a rien entre elle et moi, répliqua sèchement Gakushū. Et c'est mon père qui a fait cette sélection.

Il sentait son cœur marteler sa poitrine. Il aurait préféré quelqu'un comme Nakamura. Il ne voulait pas d'une femme qui ne s'opposerait jamais à son mari. Il avait pris goût à avoir quelqu'un qui s'oppose à lui, quelqu'un avec qui il pouvait discuter de tout. Il ne voulait pas d'un pantin.

- Oh. Donc, tu vas faire ce que ton père te dit et épouser... l'une d'elles.

- Bien sûr que non. Mais j'ai promis à ma mère d'y jeter un coup d'œil.

- Si t'as promis à maman...

- Ça va, Akabane. Passe plutôt ta commande.

Gakushū rangea ses dossiers dans sa sacoche avant de se saisir du menu. Karma, lui, avait sortit son portable et après avoir fouillé dedans, il griffonna quelque chose sur un morceau de papier qu'il tendit à son ami.

- Tiens, appelle-la.

Le roux regarda un instant le papier que lui tendait le rouge.

- C'est Nakamura qui t'a demandé de me le donner ? lui demanda Asano en relevant les yeux pour plonger son regard dans celui de Karma.

- Peu importe. Appelle-la, insista ce dernier.

Nagisa attendait patiemment assis à la terrasse d'un café. Il n'avait pas revu Nakamura depuis le mariage de Karma et d'Okuda. Ça faisait presque un an. Il faut dire qu'elle n'était pas souvent au Japon. Il se raidit en sentant quelque chose s'enrouler autour de ses épaules.

- Aurais-je réussi à te surprendre, mon petit Nagisa ?

- J'étais juste dans mes pensées.

- On va dire ça comme ça, répliqua Nakamura d'un ton joyeux puis, elle embrassa le bleuté sur la joue avant de s'installer en face de lui. Rapidement la discussion se lança. Les deux amis parlaient de tout et de rien, de ce qu'ils avaient fait ces derniers mois et Nagisa commençait à mieux comprendre pourquoi Karma lui avait demandé de parler avec Nakamura. Bien sûr, il n'était pas aussi doué que le rouge pour les allusions, surtout avec la blonde en face de lui. Mais le bleuté, lui, pouvait voir si Rio était sincère dans les expressions de son visage.

- Tu as des nouvelles d'Asano ? lui demanda abruptement Nagisa qui ne voyait pas comment aborder le sujet.

Nakamura marqua un temps d'arrêt pour fixer son ami. Pourquoi lui parlait-il d'Asano. Maintenant son cœur filait à toute allure dans sa poitrine alors qu'elle avait tâché de ne pas penser à lui ces derniers mois. Elle se reprit rapidement.

- Il te plait ? (Elle ressentit un pincement au cœur en prononçant ces mots). Demande plutôt à Karma. Ils sont amis.

-Non ! répliqua vivement Nagisa. C'est juste que... (Là, il maudissait Karma tellement il était mal à l'aise). Comme tu étais partie avec lui lors du mariage de Karma et Okuda...

Cette fois, Nakamura piqua un phare. Elle pensait qu'ils avaient été discrets en partant séparément. Apparemment, non.

- Je ne suis pas partie avec lui, tenta la jeune femme, le cœur battant plus fort.

Elle éviterait bien le regard devenu pénétrant de son ami mais se serait avouer sa faute. Enfin plutôt sa nuit avec Asano. Déjà qu'elle ne comprenait pas ce qui l'avait attiré chez lui.

- D'accord, soupira-t-elle, vaincue. On a passé la nuit ensemble. Mais ça ne veut rien dire. Et je n'ai pas envie de le revoir !

Son cœur s'emballait. C'est vrai que ces dernier jours, elle avait beaucoup pensé à Asano. Surtout parce qu'elle l'avait comparé aux gens qu'elle avait rencontrés, à ceux qui l'entouraient... En fait si, elle avait envie de revoir Asano mais elle n'allait certainement pas l'avouer et encore moins à l'intéressé ! Elle se précipita presque sur son téléphone portable qui venait de lui annoncer la réception d'un message. Pourvu que ce soit son patron qui lui demandait de venir, la conversation avec Nagisa risquant de tourner autour d'Asano et elle risquait de lâcher une bourde. Zut ! C'était juste sa mère qui lui envoyait un bisou. Tant pis !

- Désolée, Nagisa, mentit-elle. Il faut que j'y aille.

Elle se leva pour embrasser le bleuté sur la joue. Mais avant de s'éloigner...

- Tu sais, lui dit Nagisa, qu'il a refusé ton numéro de téléphone.

- Tu vois, Asano non plus ne veut pas me revoir.

- Je n'ai pas dit qu'il s'agissait d'Asano.

Nakamura se figea. Ça y est ! Elle l'avait faite, la bourde !

- On parlait de lui, Nagisa...

- Ah oui ! C'est vrai ! Alors tu sais pourquoi il a refusé ton numéro ? Parce que ce n'était pas toi qui avait demandé à Karma de lui donner.

Comment avait-elle pu se laisser persuader comme ça ? Depuis quand Nagisa était-il aussi manipulateur que Karma ? À moins que celui-ci l'ait briffé avant qu'elle ne le voit.

« Ça reste de la diplomatie » qu'il avait dit, le petit bleuté. Pas à l'échelle mondial, bien sûr, mais le principe était le même.

Ça, c'était du Karma tout craché dans la bouche de Nagisa ! Seulement, elle ne s'était pas méfiée de Nagisa, toujours aussi adorable ! Ces deux-là, dès qu'ils étaient ensemble !

- Tout va bien, Nakamura-san ?

Rio sortit subitement de ses pensées pour regarder l'homme.

- Ça doit vous faire drôle de revenir ici.

Ça, pour lui faire drôle ! Ça lui faisait drôle. Enfin surtout d'être reçu comme n'importe quel ancien élève et non pas comme une épave de la classe E. Dommage d'ailleurs, elle ne pourrait pas lui balancer combien cette année-là avait été la meilleure, qu'elle avait appris bien plus de choses qu'elle n'en avait jamais appris.

Elle suivit l'homme jusqu'à un bureau. Quelques coups sur la porte pour s'annoncer. Rio sentit son cœur s'accélérer en entendant la voix d'un homme de l'autre côté les inviter à entrer. Elle avait envie de s'enfuir en courant. Elle s'était attendue à le croiser dans un couloir, à n'importe quel moment et finalement, il était ans son bureau. Elle sentit un frisson parcourir son corps et une pointe d'inquiétude. Et si Nagisa, comme Karma, se trompaient

Bon, elle pourrait toujours partir. Mais sa place, si durement acquise, au sein du corps diplomatique, elle pouvait y faire une croix. Ahr ! Pourquoi appréhendait-elle autant de revoir ce type ?

- Vraiment ? Rien de grave ?

- Juste une entorse selon le professeur de sport. Mais je préfère quand même l'envoyer à l'hôpital. Alors si vous pouviez vous occuper du nouveau médiateur.

- Je m'en charge. Occupez-vous de notre jeune blessé.

Rio était sorti de ses pensées en entendant sa voix. Toujours aussi autoritaire mais différente. Elle regarda à peine l'homme qui l'avait amenée sortir. Ses yeux étaient fixés sur celui installé derrière son bureau. Asano n'avait pas relevé la tête, il avait juste demandé cinq minutes, le temps de finir ce qu'il faisait. Cinq minutes pendant lesquelles elle ne put s'empêcher de l'admirer.

Enfin, il releva la tête.

« Si je m'attendais... Devant moi, Nakamura. Je croyais qu'elle était repartie je ne sais où. Que fait-elle ici ? C'est un médiateur dont on a besoin, pas d'un diplomate. J'ai chaud d'un seul coup. Des souvenirs remontent subitement. Des sensations aussi, celles d'une nuit avec Nakamura. Une seule et depuis, toutes les autres femmes sont devenues d'un ennui mortel. »

Pourtant ils n'avaient pas vraiment parlé tous les deux. Ils avaient surtout échangé des regards et partagé leurs corps. Et après... ils s'étaient séparés sans se revoir mais pas sans penser à l'autre.

- Il parait que tu as refusé mon numéro, se risqua Nakamura en tâchant de masquer que son cœur battait à tout allure.

Surtout, paraître indifférente. Ne rien montrer.

- En effet.

C'est une réponse claire. Nagisa avait raison. Mais jusqu'où ?

- Pourquoi ?

Il se leva tranquillement et sans quitter la jeune femme du regard, il se rapprocha d'elle. Il se demandait, était-elle là pour lui ? Ou bien cherchait-elle juste un travail parce que, finalement, la diplomatie, c'était trop dur pour elle ? C'était étrange, il avait plutôt envie de croire qu'elle était là pour lui.

« Il est près. Je peux presque sentir son souffle. Et son regard posé sur moi... j'ai envie de l'embrasser, qu'il me prenne dans ses bras comme l'autre nuit, qu'il... Oh, là ! Je divague ! Je veux encore coucher avec Asano ? Oh, oui, ça j'aimerai bien ! Et lui ? »

- Aurais-tu accepté mon numéro si Karma te l'avait proposé sans mon accord ? lui demanda-t-il.

« Bien sûr ! Enfin peut-être. »

Elle se rapprocha encore de lui. Elle sentit un frisson parcourir son corps. Mince, il lui faisait un sacré effet pour quelqu'un qui paraissait si coincé ! Elle se pencha vers lui pour lui chuchoter quelques chiffres. Asano devrait bien les retenir ! Après tout, il était le meilleur des cinq prodiges.

« Son souffle à mon oreille. C'est une vraie torture. »

Il resta impassible mais qu'est-ce qu'il avait envie de la plaquer contre le mur et... Il ferait mieux de s'éloigner d'elle. Il se recula avant qu'elle puisse lui donner son numéro. Et il s'éloigna, en tâchant de rester aussi imperturbable que possible. Elle s'était trompée. Elle n'aurait pas dû croire Nagisa et derrière lui, Karma. Elle avait eu envie de croire qu'Asano avait envie de la revoir. Mais non. Elle le regarda rejoindre son bureau en silence, tous les deux.

- Je vais y aller, conclut Rio en se dirigeant vers la porte.

- Vous savez où se trouve votre bureau ?

Elle tourna à peine la tête en lâchant un « oui » alors que son téléphone annonçait l'arrivée d'un message. Elle y jeta un rapide coup d'œil. Un numéro inconnu. Elle l'ouvrit.

« Jamais ici. On s'attend à la fin de la journée, si tu veux. »

Elle releva la tête pour regarder Gakushū, debout près de son bureau, son téléphone portable toujours en main.

- Je croyais que tu n'avais pas pris mon numéro ?

- Je ne l'ai pas pris. Mais Karma me l'a montré en me tendant le papier... J'ai une excellente mémoire. Tu le sais.

Elle lui sourit en hochant la tête un bref instant. Oui, elle le savait. Tout comme elle savait maintenant, que Nagisa et Karma avait raison. Ils avaient envie, l'un comme l'autre de se revoir.

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