Lovely White Fangs
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Fluff
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He was pretty cute for a monster.
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- Des bonbons ou un sort !!!
Jimin rit et verse une partie du sachet de bonbons dans les paniers des jeunes enfants déguisés qui se tiennent devant lui. Fantômes, ogres, vampires, citrouilles, squelettes ; tous les costumes y sont.
- Merciiii ! S'exclament les enfants avant de tourner le dos à Jimin et de courir vers la prochaine maison.
Heure après heure, les enfants continuent de passer, et Jimin finit par accueillir son neveu et sa nièce, de retour à la maison avec des paniers débordant de bonbons. Ceux-ci ont décidé de passer Halloween chez leur oncle, dans sa petite maison de campagne, appartenant à un petit village où énormément d'enfants aiment se déguiser et sortir réclamer des sucreries aux portes des habitants.
Après une bonne douche et un méticuleux lavage de dents, Jimin accompagne les enfants de son frère jusqu'à leur chambre et les borde.
- Tonton Jimin, raconte nous une histoire. Réclame le jeune garçon, la tête sortant à peine de sa couette.
- Quel genre d'histoire devrais-je vous raconter ? Demande Jimin avec de grands yeux.
- Une histoire de vampire ! S'exclame la jeune fille, allongée dans le second lit.
Un sourire apparaît sur les lèvres de Jimin tandis qu'une histoire lui vient immédiatement à l'esprit. C'est une histoire qu'il connaît depuis quelques années, mais qu'il n'a jamais racontée. Cependant, ce soir semble être le moment idéal pour raconter ce qu'il veut aux enfants sans que leurs parents ne viennent le réprimander.
- Très bien. Une histoire de vampire. Mais vous devez me promettre de garder cette histoire pour vous. Vos parents auraient trop peur si vous leur racontiez !
- Nous on a pas peur ! S'exclame le jeune garçon.
- On promet qu'on ne dira rien. Ajoute la petite.
- Parfait. Répond Jimin. Alors c'est parti. Il était une fois un jeune infirmier, travaillant à l'hôpital. Passionné et dévoué, il passait des heures à s'occuper de ses patients, à s'assurer qu'ils se sentaient bien et ne manquaient de rien. Même les permanences de nuit, il les acceptait volontiers. Etrangement, il préférait l'ambiance aseptisée de l'hôpital au confort solitaire de son appartement. Quelque chose le retenait là. Comme un besoin de se tenir entre la vie et la mort. Il ressentait les deux présences, les deux auras. Il aimait cette sensation, la nuit, qui lui donnait l'impression que le silence était la mort incarnée, l'enveloppant dans ces heures tardives, et qu'il pouvait la briser d'un simple murmure. Il jouait avec la mort chaque nuit, mais jamais ne perdait. Jamais aucun de ses patients n'avait poussé son dernier souffle en sa présence. L'infirmier semblait être une force de la vie, narguant la mort dans le silence de la nuit. Un soir d'Halloween, alors qu'il était de permanence, un de ses patients montra des signes de faiblesse, nécessitant une transfusion. L'infirmier, dans son devoir, se rendit dans la réserve où étaient stockées les poches de sang fraîchement récoltées auprès de personnes généreuses. Ce qu'il y trouva, cependant, le surprit un peu. A l'une des poches était accrochée une chauve souris.
- Un vampire ! S'exclame la petite fille.
- Celle-ci semblait avoir essayé de mordre la poche mais avait manqué de force, et tentait de rester accrochée, là, tandis que son minuscule corps tremblait, visiblement faible. L'infirmier, toujours pris par ce devoir de vie, attrapa délicatement le petit animal et le mis dans une boîte, à l'abris de la lumière. Ayant entendu que certaines espèces de chauves-souris se nourrissent de sang, l'infirmier piqua son doigt et en extirpa quelques gouttes du liquide rougeâtre, le déposant contre la paroi de la boîte. Immédiatement, la chauve-souris se jeta dessus. Comment cette espèce de chauve-souris d'Amérique s'était retrouvée là ? L'infirmier n'en avait aucune idée.
- Ca existe vraiment les chauve-souris vampire ? S'étonne le petit garçon.
- Oui. Répond Jimin avec un sourire. Mais en réalité, ce n'en était pas vraiment une. Ajoute-t-il avant de reprendre. Inquiet quant à l'état de la pauvre bête, l'infirmier la garda à ses côtés toute la nuit, ayant l'étrange impression d'être observé, contemplé, et même étudié. L'animal passa les heures la tête en bas, à fixer l'homme à travers la paroi transparente de sa petite boîte, tremblant moins mais semblant toujours faible. Quand le soleil se levat, l'infirmier sut que son service était terminé, et il emmena la petite chauve souris avec lui. Lorsqu'il arriva chez lui, il ferma tous les rideaux et sortit la petite boîte de son sac. Le petit animal le fixait toujours, l'air calme. "Comment vais-je bien pouvoir te nourir ?" Dit l'infirmer en contemplant la chauve-souris. Comme s'il l'avait compris, le petit animal porta son regard vers le doigt de l'infirmier, celui qu'il avait piqué plus tôt dans la nuit pour lui donner du sang. "Sérieusement ? Encore du sang? J'imagine que je n'ai pas le choix, pour l'instant. Je n'ai pas d'insecte à te donner, et je ne peux pas te laisser sortir maintenant, à la lumière. J'attendrai la prochaine nuit, et te donnerai un peu de mon sang en attendant." Dit l'infirmier. La chauve-souris s'agitat, commençant à battre des ailes lorsque l'homme ouvrit la boîte. L'animal se jeta alors sur sa main et planta ses petits crocs dans son index, buvant son sang, les pattes agrippée à sa peau comme si sa vie en dépendait. Après quelques minutes, l'infirmier qui commençait à sentir des fourmillements dans sa main força le petit animal à retourner dans la boîte, l'empêchant de continuer à se nourir. Par précaution, il désinfecta sa main puis y appliqua un pansement, tandis que la chauve souris continuait de l'observer, presque collée à la paroi de la petite boîte. "Je vais prendre une douche et ensuite je vais dormir. Tu ne bouges pas, hein ?" Fit alors l'infirmier, sentant la fatigue le gagner. Évidemment, l'animal ne répondit pas. L'homme se rendit donc dans la salle de bain et, lorsqu'il ressortit, il remarqua que l'animal s'était échappé. Soupirant, il se mit au lit et se couvra autant qu'il le pouvait afin de ne pas subir d'autre morsure. Il n'avait pas envie de courir après la bête à une heure pareille.
- Le vampire s'est échappé ! S'exclame la petite. Il ne faut pas que l'infirmier dorme !
- Hélas, l'infirmier ignorait qu'il avait amené chez lui plus qu'une simple chauve souris. Il dormit donc paisiblement, profondément. Cependant, lorsqu'il se réveilla, il sentit qu'il lui était arrivé quelque chose. Il ne pouvait pas trop l'expliquer, mais il avait l'impression d'être plus fatigué qu'au moment de s'endormir, et se sentait faible. Trop faible. En ouvrant les rideaux de sa chambre, il découvrit une énorme morsure sur son avant bras. Comme si un humain avait planté deux canines pointues dans sa chair. Ça ne pouvait pas être la chauve-souris. Mais qui aurait fait ça ? Y avait-il quelqu'un chez lui en ce moment même ? Ou était-il en train de rêver ? Afin de s'en assurer, il se pinça, mais ressentit la douleur et en conclut qu'elle était bien réelle. Pris de panique, l'infirmier s'était dirigé vers la porte de sa chambre afin d'en sortir, mais c'était aussi arrêté lorsque ses yeux rencontrèrent ceux d'un autre humain. Un humain tapis dans la pénombre, dont seul les yeux étaient faiblement éclairés. Et il le fixait. L'infirmier crut reconnaître les yeux, mais ne sut dire où il les avait vus. Se sentant en danger, il prit alors le premier objet qui lui tomba sous la main afin de se défendre.
- C'est le vampire ! S'exclame de nouveau la nièce de Jimin.
- " Sortez de votre cachette !" S'exclama l'infirmier, les mains tremblantes. L'être tapis dans l'ombre fit alors un pas en avant pour sortir de la pénombre. Doucement. Pour ne pas effrayer le pauvre humain. " Que m'avez-vous fait ?" Questionna l'infirmier, toujours sur ses gardes, et inquiet quant à sa condition. "Je m'excuse, j'ai dû boire un peu de votre sang, pour ne pas mourir." Expliqua calmement et poliment l'homme qui se tenait en face. L'infirmier fronça les sourcils, pas certain de comprendre si l'homme était sérieux ou s'il plaisantait. L'observant, il réalisa que sa peau était blanche comme le marbre, et que ses vêtements étaient tous sauf modernes. Il ressemblait à un être sorti d'un livre, dont l'histoire aurait pris place à une époque très ancienne. Et puis il était beau. Beaucoup trop beau. Si beau qu'il devenait difficile de croire qu'il était réél. "Que me voulez-vous ?" Insista le jeune infirmier, ne comprenant toujours pas ce qui se tenait en face de lui. "J'ai pensé à partir pour ne pas vous effrayer à votre réveil, mais je me devais de vous remercier, puisque vous m'avez sauvé et offert votre sang et votre hospitalité le temps d'une nuit. Je souhaitais également encore une fois sincèrement m'excuser d'avoir bu votre sang sans votre autorisation. J'ai essayé de ne prendre que le strict minimum nécessaire à quelques journées de vie supplémentaires. Vous vous sentirez probablement étourdi ou plus facilement fatigué dans les quelques jours qui suivront cette nuit, alors pour me faire pardonner, je vous accorderai une faveur. N'importe laquelle." Expliqua toujours calmement le visiteur, de sa voix envoûtante. "Mais qu'êtes-vous, à la fin ?! Je ne vous ai jamais fait entrer chez moi." Fit l'infirmier, perdu. "Eh bien je suis la chauve-souris que vous avez recueillie hier. Et accessoirement, je suis aussi ce qu'on appelle un "vampire". Mais le terme n'a pas une connotation positive, alors que je ne suis pas plus un monstre que la plupart des humains normaux". Il ne saurait expliquer pourquoi, mais l'infirmier ressentit une sorte de sympathie pour le vampire, et accepta son existence rapidement. Il était là, devant lui, de toute façon. Il ne pouvait pas le nier. Rassuré par la sympathie de son visiteur, il baissa la garde et reposa l'objet qu'il comptait utiliser pour se défendre. Cependant, il ne savait pas quoi dire. Un million de questions se bousculaient dans son esprit mais aucune ne semblait vouloir sortir de sa bouche. "Hier, des enfants ont découvert ma cachette alors que je dormais paisiblement sous ma forme animale." Reprend le vampire. "Cela faisait quelques jours que je ne m'étais pas nourri, alors je manquais de force. Lorsqu'ils ont décidé de me malmener, je n'ai pas réussi à m'échapper. Oh... Ce que je déteste les enfants. J'aurais dû les mordre à l'instant même où ils ont posé leurs sales mains collantes sur moi. Evidemment, quelques jeunes font exception, mais ils sont trop rares pour que je ne fasse pas d'un cas une généralité. Après avoir passé deux heures à essayer de m'arracher les ailes ou les pattes en pleine lumière, ils ont fini par m'abandonner. J'ai eu l'impression de revivre les séances de torture de ma jeunesse. J'ai donc volé dans l'endroit le plus sombre que j'ai pu trouver à proximité : une bouche d'aération d'hôpital. Par chance, je suis tombé dans une salle remplie de sang, mais je n'avais plus assez de force pour reprendre ma forme humaine et ouvrir l'une de ces poches. Mais heureusement, vous êtes apparu et votre âme clémente m'a tendu la main, me sauvant d'une mort certaine, même si, techniquement, je suis déjà mort." Conclue le vampire.
- Je ferais jamais ça à une chauve souris. Déclare le neveu de Jimin en faisant la moue.
- Moi non plus ! Ajoute sa sœur. C'est méchant pour le pauvre vampire.
- C'est bien les enfants. Répond Jimin en caressant leurs cheveux. Vos parents vous ont bien éduqué. Reprenons... "Maintenant que je t'ai pris du sang sans ton consentement, je ne peux pas te le rendre. Que puis-je faire pour te dédommager ?" Demanda alors le vampire à l'infirmier. Ce dernier ne savait pas quoi répondre. Comment un vampire pouvait bien lui être utile ? De toute manière, il n'avait fait que son travail et accompli son devoir, quelque part. Il avait sauvé une vie. Il n'avait jamais rien demandé en échange, alors ce n'était pas ce jour là que ça allait changer. "Je ne veux rien. Je suis content d'avoir pu vous aider. La prochaine fois que vous avez besoin de sang, demandez moi simplement. Vous n'êtes pas le seul, vous savez, beaucoup de gens ont besoin de transfusion, pour survivre". Expliqua le jeune homme. Le vampire sembla agréablement surpris. Il n'avait jamais rencontré d'humain capable de le voir comme un être normal, dont les besoins de survie étaient un handicap. Il n'avait jamais tué personne après tout. Du moins, pas intentionnellement. Dans sa jeunesse, il avait bien fait quelques excès, dans l'ignorance, ce qui avait conduit quelques personnes à ne pas survivre à ses morsures, malgré ses efforts pour les garder en vie. Non, il ne se voyait pas comme un monstre, et il n'en était pas un. Lui-même né humain, il respectait beaucoup la vie de ceux qui en avaient encore une. "Etes-vous sûr que je ne peux pas vous rendre service ?" Insista le vampire, n'aimant pas vraiment se sentir redevable. "Je suis sûr. Evitez simplement de vous faire attraper à l'avenir, je ne voudrais pas que vous souffriez de nouveau." A ces mots, le vampire ne sut quoi répondre. Pour la première fois après plusieurs siècles, il se trouvait pris de court, déstabilisé. Il fixa un long moment l'infirmier qui ne bougeait pas, toujours un peu sur ses gardes, essayant de lire entre les lignes, d'analyser son regard à la recherche d'une malice, mais rien. " Bon, eh bien je crois que je vais partir. Je ne voudrais pas vous importuner plus longtemps. Croyez-vous que je peux rester dans le sous-sol du bâtiment jusqu'à la tombée de la nuit ?" Demanda le vampire. "Vous pouvez rester ici. Ca ne serait pas humain de vous laisser passer le reste de la journée dans l'inconfort de la cave". Déclara l'infirmier. Toujours plus surpris par son hospitalité, le vampire s'inclina afin de le remercier, et retourna se tapir dans l'ombre de la porte de la chambre. "Vous n'êtes pas obligé de rester là, vous savez ? Vous pouvez vous installer dans le salon, je laisserai les rideaux fermés." Ajouta le jeune homme. Le vampire le remercia une nouvelle fois et l'accompagna dans le séjour où, au lieu d'attendre que le temps passe, il fit tout pour aider l'infirmier et lui faire faire le moins d'efforts possibles. Cuisine et ménage furent faits rigoureusement et rapidement, ce qui permit à l'infirmier de retourner dormir quelques heures avant de reprendre son service. La nuit tombée, il accompagna le vampire à l'extérieur, qui le remercia une fois de plus gracieusement avant de retrouver sa forme animale et de s'envoler.
- Est-ce qu'il a revu le vampire ? Demande la nièce de Jimin, espérant une suite.
- Oh oui, et même plus d'une fois. Affirme Jimin. Les soirs qui suivirent furent plus calme. Aucun enfant accoutré d'un costume effrayant n'arpentait les rues, aucun cri, ni aucune lueur étrange ne persistait. Halloween s'était terminé, éteint, comme si il n'avait jamais existé. Même l'infirmier avait l'impression d'avoir rêvé l'apparition du vampire. Pourtant, chaque fois que l'infirmier apercevait une chauve souris, il pensait à lui. Dans les rues commençaient même à s'élever les guirlandes lumineuses, signalant l'approche de Noël. Cependant, une nuit, alors qu'il rentrait chez lui après une longue veillée à l'hôpital, il aperçut une ombre. Tout de suite, il pensa au vampire. Quelque part, il espérait revoir cet être intriguant. Cependant, ce n'est pas le vampire qui sortit de la pénombre, mais un homme armé d'un couteau, l'air peu amical. Immédiatement, l'infirmier pensa à fuir. Mais alors qu'il se retournait, il rentra dans un autre homme tout aussi menaçant, qui le fixait avec un sourire terrifiant. Sans comprendre pourquoi, l'infirmier fut agressé, recevant un premier coup de couteau dans l'estomac, suivi de plusieurs autres coups. Il s'était trouvé une nuit au mauvais endroit. Après avoir tant joué contre la mort, il avait fini par perdre. Ses agresseurs le laissèrent là, en plein milieu de la rue, après l'avoir dépouillé de tout ce qui auraient pu leur être utile. Il tomba à genou, se vidant à toute vitesse de son sang. Des larmes coulèrent le long de ses joues, mais aucune plainte, aucune prière ne sortit de sa bouche. Il avait perdu, il l'admettait. Et dans ce genre de jeu, on n'a pas le droit à une revanche. Il le savait. Il finit par s'écrouler à terre, les yeux rivés sur le ciel couvert. Le temps semblait ralentir tandis que son corps se refroidissait, et la première neige tomba. Tout était trop paisible. C'était un soir que la mort avait choisi cruellement. Alors que l'infirmier perdait doucement conscience, ses yeux clignant doucement, il vit quelque chose passer au dessus de lui. Un petit animal. Quelques secondes plus tard, un visage qui lui était familier se pencha sur lui, et il sourit. La beauté du vampire était la dernière chose qu'il verrait avant de partir. Ca semblait parfait. Il entendait l'immortel prononcer son nom, lui parler, mais il était déjà loin. Son esprit partait. Il ferma les yeux pour la dernière fois et tout s'éteignit.
- Oh non ! Il ne peut pas mourir ! S'exclame la nièce de Jimin.
- Je te rassure, le vampire semblait être du même avis. Affirme Jimin. L'infirmier ouvrit les yeux. Il ne comprit pas pourquoi il pouvait encore les ouvrir. Y avait-il une vie après la mort ? Etait-il un esprit ? Etait-il au paradis ? Quand il regarda autour de lui, il ne vit que son appartement, tel qu'il l'avait laissé. Quand il se leva, il constata qu'il n'avait pas la moindre égratignure, comme s'il avait rêvé. Peut-être était-ce le cas ? Cependant, en s'approchant du miroir, il comprit. Son esprit fut rapide. Il n'avait plus de reflet. Lorsqu'il regarda ses mains, il découvrit leur blancheur, et en les touchant, il sentit leur froideur. Comme s'il était mort, mais vivant. Comme s'il avait gagné contre la mort, de justesse. Comme s'il avait eu sa revanche, sa dernière chance. "Je suis désolé", entendit-il depuis un coin de la chambre. Lorsqu'il se retourna, il découvrit le vampire qui le fixait, l'air triste. "Je n'ai pas eu le choix. Je ne voulais pas que tu meurs." Ajouta-t-il. "Je t'ai demandé si tu voulais que je te transforme, mais tu ne me répondais pas, alors j'ai pris la décision pour toi. Je ne sais pas si tu voulais cette vie là." L'infirmier sourit, faisant apparaître de belles canines blanches, et s'approcha du vampire, attrapant sa main froide. "Merci. Peu importe la vie, j'en voulais une. Celle-ci me convient. Tu m'as sauvé, je ne sais pas comment te remercier." Dit-il. "On est quitte." Lui répondit le vampire en souriant à son tour. Les jours qui suivirent semblèrent nouveaux aux yeux de l'infirmier. Sa nouvelle nature lui permettait de ne plus sentir la faim, ni la fatigue. Juste une soif constante, que le vampire lui apprit à assouvir. L'infirmier continua à travailler à l'hôpital, et le vampire profita de ses nuits solitaires pour retrouver les agresseurs qui avaient voulu lui prendre la vie, et s'en servit comme dîner, ne ressentant aucune pitié pour ces êtres infâmes. Ils étaient des monstres, pas lui. Les jours, les semaines, les mois, et les années passèrent, et le vampire découvrit un nouveau goût à la vie. Son coeur de glace battait pour l'infirmier, qui resterait pour toujours à ses côtés. Il lui avait déclaré sa flamme de la plus romantique et traditionnelle des manières, et avait conquit son coeur avec les plus délicates attentions. Il ne cessait de lui demander de lui montrer ses adorables canines blanches, dissimulant derrière cette requête l'envie de voir son magnifique sourire. Le vampire était amoureux, et il avait l'éternité devant lui pour lui montrer.
Jimin conclue l'histoire et les deux enfants poussent de petits cris de joie, heureux d'entendre cette belle fin. Avec un large sourire, Jimin borde les enfants une dernière fois, embrassant leur petit front avant de leur faire de nouveau promettre de ne pas raconter cette histoire à leurs parents, puis éteint les lumières et quitte la chambre.
- Tu en as mis du temps.
Jimin se tourne vers la porte de sa propre chambre. Dans l'encadrement de la porte se tient Jungkook, son petit-ami.
- Je leur racontais une histoire.
Jungkook secoue la tête, sachant très bien de quelle histoire il parle, et attrape la main de Jimin, passant son bras autour de sa taille.
- Je ne sais pas comment tu fais, je ne pourrai vraiment jamais supporter les enfants.
- Ils ne sont pas cruels, eux. Je pense que vous pourriez vous entendre. Affirme Jimin.
- Mmh... L'écart d'âge est trop important. Répond Jungkook.
Jimin rit, comprenant que cette remarque sous entend plus qu'elle n'y paraît, et Jungkook ne peut s'empêcher d'admirer ses adorables canines blanches.
- Tu n'as pas peur qu'ils disent tout à leur parent ? Ton frère avait déjà des soupçons à mon propos, je n'ai pas envie qu'il essaye de m'éloigner de toi.
- Ne t'inquiète pas, personne ne peut nous séparer, ni le temps, ni la mort. Répond Jimin en lui adressant un clin d'oeil.
Il se dresse alors sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur les lèvres de Jungkook, son cou tendu laissant apparaître une étrange cicatrice composée de deux points, jusque là cachée derrière le col de sa chemise. Jungkook sourit, contemplant un instant le visage de Jimin, puis tourne la tête et regarde par la fenêtre.
- Aller, le soleil est couché, il est temps d'aller dîner. Le repas d'Halloween est toujours le meilleur.
[Note de l'auteur]
Petit OS d'Halloween, j'espère qu'il vous a plu !
J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire ! J'aurais pu faire pas mal d'autres thèmes et d'ambiance, mais j'aimais bien l'idée de faire du fluff pour Halloween.
N'hésitez pas à me faire part de vos retours !
A très vite !
Ghetis
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