Chapitre unique
-James ? Tu es là ? C'est l'heure d'aller au lycée...
Encore endormi, le jeune homme met un certain temps à se redresser, mais à peine réveillé, il se lève et part dans la salle bain, où il sort une lame de rasoir pour tracer une dizaine de trait.
Ses bras lui font mal mais c'est ce qu'il recherche. La douleur physique contre la douleur morale. Même s'il se torture mentalement...
Après avoir essayer le sang et entouré ses bras de bandages, il descend en bas.
Ses parents sont attablés et l'ignorent, absorbés dans leur dispute. Casque sur les oreilles, il passe rapidement, sans un regard vers la nourriture qui traîne sur la table.
A peine arrive-t-il dans les couloirs du lycée que déjà une canette vient cogner son œil. Il ferme à temps la paupière pour éviter de finir borgne. Les signes d'hostilités se multiplient à son égard. Ils se prend même quelques coups.
Ça c'est le quotidien de James. Il se fait harceler au lycée et subit une ambiance toxique à la maison. Au final il n'est jamais vraiment bien. Enfin si. Chez sa sœur Alix. Cette dernière a 21 ans et vit dans un appartement. Le week-end et globalement dès qu'il peut, il se rend chez elle. Elle a un petit ami, nommé Scott, ainsi que tout un groupe d'amis.
Elle a bien de la chance... James lui n'a personne à part Karl. Et ce dernier est ce type de gars ayant plusieurs groupes d'amis, par conséquent, il se retrouve souvent seul, avec ses idées noires...
Assit dans un coin du grand bâtiment principal lui servant de lycée, il sort un cahier. Dessus, il dessine. Souvent des choses qui lui traversent l'esprit, peu joyeux donc.
Des squelettes. Des silhouettes sombres. Des cœurs brisés. Des fleurs fanées. Des âmes écorchées.
Alors qu'il était occupé à esquisser quelques traits au crayon papier, la sonnerie retentit. Il relève la tête et une personne renverse le fond de son verre sur la chevelure noire du jeune homme.
Il referme son carnet et le fourre dans son sac, avant de se lever et d'aller en cours.
Assit à gauche de la classe du coté fenêtre au fond, il est seul.
Comme a son habitude, il rêvasse. Enfin, cauchemarde, vu ses pensées.
Lentement mais sûrement, il plonge vers la mort. Chaque jour l'enfonce un peu plus. Cette satané dépression n'aide pas mais si seulement il avait un environnement plus sain...
Les larmes envahissent sa vue, mais il les chasse du revers de la main, avant de replonger dans ses pensées.
A ce moment, la porte s'ouvre et la directrice entre, suivit de deux nouveaux élèves, deux jumeaux. La fille, les cheveux châtains, les yeux noisettes, la peau halée, sourit d'un air enthousiasme.
Le gars, brun aux yeux bleus, la peau pâle, semble plus réservé mais vu les yeux doux que toutes les filles ou presque lui offre, il ne va pas passer inaperçu...
James croise son regard, et il y perçoit de la curiosité. Le jeune homme est quelques peu surpris, habitué aux coups d'oeils malveillants, n'affiche qu'un air neutre.
Puis, il retourne à sa contemplation de l'extérieur. Les feuilles des arbres se balance au gré des vents, puissants doucement. L'herbe se courbe à un rythme apaisant. Les oiseaux chantent joyeusement et les inspecteurs butinent les fleurs qui parsèment la pelouse. Un élégant rosier attire papillons, abeilles et bourdons.
-Il y a quoi de si intéressant...?
En sursaut, le jeune homme se tourne en la direction de la voix masculine qui vient d'a côté de lui
Le nouveau. Il veut s'asseoir... ici ? Prêt de James ?
-Ben t'as perdu ta langue ?
-Hein ?
-Qu'est-ce que tu regardais ?
-Rien. Ou plutôt tout.
-Très philosophe. Les cours ne t'intéressent pas ?
-Qui est intéressée par ce discours barbant ?
-T'as raison. Donc tu t'appelles comment ?
-Moi ?
-Je parle à quelqu'un d'autres ? Rigole le jeune homme.
Son camarade grimace.
-Très drôle... James.
-Hein ? Mais t'as rien écouté. Je m'appelle Ash.
-Non je m'appelle James.
Durant tout le reste de la journée, Ash parle et colle James. Ce dernier, peu habitué à ce drôle de manège, finit par s'y habituer.
Dès lors, il ose même quelques plaisanteries avec lui. Mais de retour à la maison, son état chute dramatiquement. Passer du rire aux larmes prend tout son sens...
Il s'effondre sur son matelas, en pleurs.
Tandis qu'il se laisse ensevelir par une tournage d'émotions négatives, ses pensées sombres reviennent, ainsi que les pensées suicidaires. Il se lève et part dans la salle de bain afin d'alléger ses souffrances. Dans le miroir, alors qu'il lavait le sang, il aperçoit le reflet d'un jeune homme pâle, maigre, à l'air détruit. Il se sent mal. Quelque chose en lui est brisé, définitivement. Quelque chose qui lui est essentiel. L'espoir...
Il tourne la tête vers l'armoire de soin. Il l'a empli de bandages, et de médicaments. Certains plus inoffensifs que d'autres...
Il hésite, et en plein silence, un gros bruit de verre brisés acheve de le convaincre. Il s'empare d'une boîte en particulier, avant de saisir une belle poignée. Il l'avale et en reprend, pour continuer. La boite vide, James se rend compte de se qu'il vient de faire. Paniqué, le jeune homme se jette presque sur son téléphone. Il déverrouille l'appareil pour contacter l'unique personne qui semble un minimum bienveillante avec lui : Ash. Ce dernier ne tarde pas à répondre, et lui ordonne presque de lui donner son adresse. Les oreilles sifflante et la vision commençant à devenir trouble, James s'exécute. Le dernier message qu'il voit est celui de son ami le suppliant de rester avec lui...
Suite à inventer.
Voilà. J'ai plus l'énergie de le finir je vous l'avoue.
Ça va ?
Moi bon bah... j'ai les mêmes symptômes que James en plus. Au final je me représente toujours dans mes histoires...
L'orage et le tonnerre gronde dehors. Les nuages pleurent avec moi. Je peux pas rester seule sans rien faire. Pourquoi ? Par ce que sinon mes pensées deviennent venimeuses. Du poison.
Bref.
Prenez soin de vous.
Prenez soin des autres.
Essayez de garder espoir. Je peux pas parler...
Mais je vous aime
Vous allez bien hein ?
Je m'inquiète pour vous.
Désolée de pas avoir la force de rester...
Cœur sur vous 💙
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