Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

09; Callie

UNE SEMAINE. Cela doit faire au moins une semaine que je fixe cette fichue lanière de cuir. C'en est presque obsessionnel. D'une certaine manière je crois qu'elle me terrorise. Ce minuscule bout de cuir semble contenir tant de choses... Tant de choses que l'on souhaite cacher.

Lorsque Reese me l'a donné, j'ai manqué de peu d'éclater en sanglot. Avant que les choses ne se compliquent, je portais toujours cette lanière à mon poignet. Ce n'était pas grand chose, mais elle avait de la valeur à mes yeux. Reese me l'avait donné lorsque nous avions commencé à sortir ensemble, l'année dernière.

Appuyée contre mon oreiller, dans mon lit, j'examine avec attention le bracelet. Il y a toujours l'inscription que Reese avait faite au marqueur entre deux baisers que nous avions échangés.

J'approche le bracelet de mon nez et le renifle par simple curiosité. La lanière de cuir a une très forte odeur d'essence. Comme si...

Je lâche immédiatement le bracelet qui tombe sur le matelas, essayant de chasser les mauvais souvenirs qui me remontent à l'esprit. Ce n'est pas le moment de penser à ça.

Reese doit me détester à présent. J'ai agit comme l'aurait fait Moira et ça me dégoûte. Il est venu dans l'espoir d'avoir des réponses, de se souvenir. Il me faisait confiance. Et moi, je lui ai hurlé dessus, j'ai pleurniché et je suis parti. Au final, je ne lui ai rien dit. J'aurais pu tout lui dire. J'aurais eu l'impression de ne plus être seule à porter cet énorme fardeau. Il aurait regretté d'être réapparu et il aurait eu cet énorme sentiment de culpabilité qui est présent en moi. Peut-être que j'aurais dû... Non, tout lui dire aurait été un acte égoïste. Reese a droit à une deuxième chance. Il la mérite. Ce qui s'est passé la nuit de sa disparition... Je serai seule à porter le fardeau. C'est probablement mieux comme cela.

Je m'allonge sur mon lit, les yeux vitreux. Je dois me débarrasser de cette lanière de cuir. Je commençais à aller mieux et voilà que je me retrouve en possession d'un bracelet à la forte odeur d'essence. Ce n'est pas sain. Je m'en débarrasserais à la première occasion.

Bercée par la musique qui s'échappe de mon iPod, je ferme les yeux dans l'espoir de rêvasser un peu. Au lieu de quoi, les souvenirs me hantent l'esprit.  

• •
A U P A R A V A N T

La file du kiosque n'est pas très longue, à mon plus grand bonheur. Je ne tiens pas à perdre plus de deux minutes de ma vie pour acheter un billet pour ce stupide bal d'automne. Me filer cinq livres sterling pour un billet d'admission, c'est la solution que mon père a trouvée pour m'aider à intégrer correctement ma nouvelle école. J'ai beau être arrivée au dernier trimestre, l'année dernière, mon "intégration" est plutôt pitoyable. Je ne me suis aucunement impliqué dans un comité ou dans toutes activités offertes à Green Lake, en général. Mes seules amies ont été des idiotes qui ne traînaient qu'avec moi dans l'espoir qu'un beau jour, je les invite à mon - non-existant - loft à Londres. J'ai beau leur avoir répété que je venais de Newcastle et que je n'avais aucun loft là-bas ou à Londres, elles ont longtemps persisté à croire que je leur cachais quelque chose. Des idiotes, je le confirme.

Cette année, ça c'est beaucoup calmé. Mes prétendues amies m'ont lâchés les baskets et j'ai pu respirer un peu. Enfin, ça c'était avant que mon père ne se mêle de ma vie sociale et qu'il m'oblige à aller au bal d'automne.

« Salut ! » s'exclame une voix devant moi.

Je sors de mes pensées et lève les yeux vers le garçon qui se tient debout derrière le kiosque. C'est un grand brun aux yeux clairs. Je l'ai vu à de nombreuses reprises dans l'école, entouré d'une bande d'amis qui varie en fonction de la semaine. Étant le co-capitaine de l'équipe de rugby et le fils du plus grand chef d'entreprise de la région, il est évident que ce garçon est très populaire. Cependant, il ne faut pas en rester aux stéréotypes. Il apprécie tout le monde, allant même jusqu'à saluer des inconnus dans les corridors et à rester après les cours pour aider les professeurs à corriger des copies d'examen. C'est le garçon que tout le monde veut comme ami.

Je réponds à ses salutations, poliment. C'est la première fois que je lui parle et je dois avouer que malgré son sourire accueillant et ses yeux pétillants, il est légèrement intimidant. Peut-être est-ce parce que tout le monde ne cesse de parler de ce garçon génial et adorable.

« - Calliope, c'est ça ? me demande-t-il en s'appuyant sur le comptoir du kiosque.

- En fait, je préfère qu'on m'appelle Callie. »

Je marque une pause, puis je fronce les sourcils. Curieuse, je lui demande :

« - Comment connais-tu mon prénom ?

- Tout le monde se connaît à Green Lake. Et puis, des anglais qui débarque dans ce trou perdu, ça se fait savoir. Tu es exotique, Calliope.

- Callie. » je corrige.

En guise de réponse, il m'adresse un sourire charmeur à la Reese McDonough. Je dois admettre qu'il est mignon avec ses cheveux bruns foncés et ses yeux bleus qui vous donnent l'impression que ses iris sont aussi froids que de la glace. Et puis, il a cette manière de regarder les gens... Un peu comme s'il vous connaissait par cœur sans même vous avoir adressé la parole.

Reese se penche derrière le kiosque et réapparaît avec une liasse de billets d'admission pour le bal d'automne.

« - Je ne croyais pas que tu allais venir au bal d'automne, me dit-il en haussant les sourcils.

- Venant d'un gars à qui je parle depuis deux secondes, je ne sais pas trop comment le prendre. »

Il se met à rire d'un rire franc. Je ne peux m'empêcher de l'imiter. Étant dans la grande salle, plusieurs élèves regroupés en bande se retournent pour nous dévisager. Reese les salue gentiment, avant de reprendre son sérieux.

« - Je ne devrais pas mettre des étiquettes, mais... Je sais pas. T'es pas très impliqué dans Green Lake.

- Et c'est un problème ?

- Non, bien sûr que non ! s'empresse-t-il d'ajouter, l'air gêné.

- Si tu veux savoir, je ne pense pas avoir ma place ici. » je réponds en haussant les épaules.

Je ne me confie que très rarement à ce sujet, mais Reese invite aux confidences. C'est comme si tout chez lui vous disait qu'il ne porterait pas de jugements trop hâtifs. 

Le jeune homme baisse les yeux sur ses mains, réfléchissant à la bonne manière de dire ce qu'il s'apprête à me dire. Je jette un coup d'œil à l'horloge qui annonce le début des cours dans une vingtaine de minutes. Je suis donc légèrement en avance. Cela me donne le droit de discuter avec le cadet McDonough quelques minutes supplémentaires.

« Ce n'est certainement pas un hasard que tu sois dans cette ville. Tu as ta place ici, Calliope. »

Je sens mes joues chauffés et un frisson s'emparer de mon corps. Est-ce un compliment ? Une manière de dire que je suis la bienvenue ?

Mon cœur se met à battre plus vite. C'est sûrement l'effet que Reese McDonough a sur la population de Green Lake. On a envie d'être son ami, d'être accueilli à tous les matins par un garçon comme lui.

Un lourd silence s'installe alors. Quelques secondes passent sans que personne ne parle. Finalement, c'est Reese qui rompt le silence après un raclement de gorge soudain.

« - Alors... Combien de billets veux-tu ?

- Un seul, s'il-te-plaît, je murmure en évitant son regard.

- Un seul ? Tu n'as pas de cavalier ? »

L'expression de surprise qu'il affiche me fait légèrement rire. Je lève les yeux dans sa direction et secoue la tête en guise de réponse.

« Une si jolie fille comme toi n'a pas de cavalier ? » s'étonne-t-il en fronçant les sourcils.

J'hausse un sourcil, sceptique. Est-ce vraiment ce que je pense ? En essayant de garder mon calme, je lui demande :

« - Est-ce une technique de drague, McDonough ?

- Peut-être bien. »

Il m'adresse à nouveau son sourire de charmeur, suivi par un petit clin d'œil qui me fait rougir. Je déteste ne pas pouvoir contrôler la couleur que prenne mes joues dans ce genre de situation. J'ai l'impression d'être aussi vulnérable qu'un chat dans un chenil.

J'essaie de paraître décontractée en m'appuyant contre le kiosque, mais je suis convaincue d'échouer misérablement. Peut-être que Reese l'a remarqué, mais il ne fait aucune remarque. Pourquoi ce gars me fait-il autant d'effet ? Ce n'est pas comme si je le connaissais très bien. C'est la première fois que nous avons une conversation. Peut-être est-ce simplement Reese McDonough qui arrive à mettre n'importe qui à l'aise, sans pour autant connaître la personne.

Reese me tend un billet d'admission au bal d'automne. Je le prends d'une main tremblante et le glisse dans la poche arrière de mon jeans. En retour, je lui tends les livres sterling que mon père m'a donnés pour l'occasion. Il me remercie et glisse l'argent derrière le comptoir.

« Si ça te dis... » commence Reese.

Il passe sa main dans son cou et se gratte nerveusement. Suite à ce geste, son t-shirt se soulève légèrement et me laisse apercevoir un bout de peau. Je m'en veux immédiatement de regarder là, ainsi mes yeux remontent très rapidement à son visage.

« Si ça te dis, tu pourrais m'accompagner au bal. »

Je déglutis sous l'effet de la surprise. Je suis tentée de me pincer pour comprendre que je suis bel et bien dans la réalité. Reese McDonough me propose de l'accompagner au bal. C'est... C'est irréel.

« - Je... Un gars comme toi n'a pas de cavalière ?

- Est-ce une technique de drague, Miller ? me demande-t-il en essayant d'imiter ma voix.

- Tu es incroyable, je dis en rigolant.

- On me le dit souvent. »

Il me sourit et je l'imite bien assez vite. Mon regard se pose sur l'horloge qui se trouve dans la grande salle et je réalise bien assez vite que l'heure tourne. Plus que sept minutes avant le début des cours. J'espère avoir le temps de me rendre au local de biologie.

Reese se penche dans ma direction, ses cheveux ébouriffés le rendant énormément craquant. Il le fait exprès ou quoi ?

« - Alors, ça te dis ?

- Euh, ouais. J'adorerais, je réponds en essayant d'avoir l'air décontractée.

- Tu as l'air... étonnée.

- Je le suis un peu, à vrai dire. » j'admets en le regardant dans les yeux.

Reese fronce les sourcils, pianotant ses doigts sur le comptoir du kiosque.

« - Et pourquoi donc, Calliope ? me demande-t-il.

- Eh bien... Tu es Reese McDonough. Le garçon aimable et bienveillant que tout le monde veut comme ami... ou comme cavalier, dans ce cas.

- Hum, je vois. Venant d'une fille à qui je parle depuis deux secondes, je ne sais pas trop comment le prendre. »

J'éclate de rire. Décidément, Reese est vraiment quelqu'un qui ne se vexe pas facilement. Les gens ont raison de l'apprécier. Il est aimable, charismatique et attachant.

Le jeune homme se penche davantage, si bien que je peux presque sentir sa respiration à la forte odeur de menthe. Ses yeux bleus glacés rencontrent les miens et d'une voix qui amène à la confidence, il murmure :

« Je suis plein de surprise, Calliope. »

• •
M A I N T E N A N T

Ma respiration se fait plus difficile, alors que les larmes se mettent à couler librement sur les joues. Je serre un coussin contre ma poitrine en sanglotant. Mon cadrant affiche minuit. J'essaie d'étouffer mes sanglots pour ne pas réveiller ma sœur ou mon père. Malgré tout, les larmes redoublent et je me retrouve recroquevillée dans le coin de mon lit, enroulée d'une épaisse couverture de laine. J'ai mal à la poitrine. C'est comme si le simple fait de me souvenir me déchirait le cœur à nouveau. Je ne peux pas penser à Reese. Je ne peux pas...

Son visage vient me hanter l'esprit, alors que des flammes s'incrustent dans mes pensées. Je ne peux m'arrêter de pleurer, créant ainsi un océan de larmes sur mes joues.

J'ai mal, affreusement mal.

Oh Reese, comment en sommes-nous arrivés là ?

✖️

Salut !
Vous allez bien ? :) Ce chapitre est plus court que d'habitude, mais je crois y avoir mis l'essentiel et j'en suis très satisfaite ! J'espère qu'il vous a plu et que vous aimez toujours Origines.

➰ Qu'avez-vous pensé du retour en arrière ?
➰ Qu'avez-vous pensé du Reese d'avant ?
➰ Vos prédictions ?

Alors, voilà. Je vous souhaite de passer une très bonne semaine et de profiter du bon temps.

Marianne ;

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro