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Chapitre 9

La colocation chez les secondes A fut aussi simple qu'explosif. Il fallut tout d'abord se mettre d'accord sur les règles de savoir-vivre. Si chacun avait sa propre chambre dont il pouvait disposer comme il le souhaitait, les parties communes devaient être soumises à des règles pour éviter les problèmes. Tout le monde se plia bien gentiment à la situation, conscient que le contexte inédit demanderait des efforts.

Pour son grand malheur, Bakugo comprit trop tard que vivre en communauté voulez forcément dire voir débarquer ses amis à n'importe quelle heure de la journée dans sa chambre. Denki, tout particulièrement, semblait prendre un malin plaisir à le faire. Certains le traitait de suicidaire, ce à quoi il répondait toujours en riant qu'il était malgré tout toujours vivant. Toutefois, il était devenu normal pour les élèves au bout de quelques jours d'entendre les explosions de colère du blond lorsqu'il finissait par péter un câble. Tsuki se fit la remarque un jour, que malgré tout, il n'y avait jamais eu de casse à déplorer.

...

- Si ton professeur est aussi sévère que mon sergent instructeur à l'époque, je veux bien te croire! Rit Arthur à l'autre bout du combiné.

Sa fille, sourit laissant échapper un léger gloussement. Elle ne doutait pas que monsieur Aizawa soit aussi sévère qu'un instructeur de police. Sous ses airs de flemmard, il les poussait toujours dans leurs retranchement durant leurs séances d'entrainement.

Tsuki se mit à jouer avec l'ourlet de sa couverture, un silence apparut dans la conversation. Cela ne faisait que quelques jours qu'elle avait emménagé dans les locaux de l'école mais elle se lassait déjà de la présence de son père à ses cotés.

- Sucre ? Glissa doucement l'homme au bout d'un moment.

- Glace, lui répondit la brune sur le meme ton.

- Sure? S'enquiert il.

- Certaine, sourit la jeune fille.

C'était leur truc à eux. Depuis qu'elle était petite, lorsque son père souhaitait savoir si tout allait bien pour elle, il lui disait " sucre ?". Si tout allait bien, elle lui répondait "glace", si ce n'était pas le cas, elle déclinait l'offre. Cette pratique avait presque failli disparaitre pendant ses années collège, mais avec les évènements récents son père avait tout fait pour le remettre à l'ordre du jour. Et elle l'en remerciait du fond du cœur. C'était rassurant de savoir qu'il était toujours derrière elle pour la soutenir.

Avec un peu d'hésitation, la brune reprit la parole, affermissant sa prise sur l'appareil entre ses doigts.

- J'ai encore beaucoup de mal, mais tout le monde ici est vraiment très gentil tu sais. Je me suis meme fait des amis ! Enfin je crois, je ne sais pas si je peux les considère comme des amis pour l'instant. Mais je ne me sens pas mal à l'aise avec eux.

A l'autre bout du fil, Arthur se sentit soulagé.

Il ne l'avait pas montré à sa fille, mais il était tout aussi anxieux qu'elle à l'idée de la savoir dans un internat.

- J'ai peur qu'ils me trouvent bizarre... Souffla sa fille au bout d'un moment.

Le cœur du père se serra à l'entente du ton coupable qu'il percevait dans la voix de son enfant.

- Hey hey, ma petite lectrice, commença t-il. C'est ok, d'accord? Tu n'as de compte à rendre à personne.

- Je sais mais j'ai toujours autant de mal à me lever ou faire quoique ce soit...

- Le médecin t'a dit que cela prendrait du temps. Ce n'est pas quelque chose qui se guérit du jour au lendemain.

Tsuki tiqua au choix de mot fait par son père, " médecin " un euphémisme pour éviter de dire psy. Pourtant, il était le premier à lui répéter que ce n'était pas une honte de se faire suivre. Mais il se refusait à prononcer le mot commençant pas P. La brune ne savait pas pourquoi, elle avait juste fini par l'accepter.

- Je sais. Soupira t-elle en se laissant tomber en arrière.

Elle se cala dans ses oreillers et ferma les yeux, s'imaginant installé sur le canapé, dans les bras de son père comme ils avaient l'habitude de le faire.

- Tu manges assez ? Le médecin n'a dit de pas te forcer mais ne te laisse pas affamer non plus d'accord ?

- T'inquiète pas, je fais des efforts. Et puis les autres mangent beaucoup, du coup il y a toujours de la nourriture quelque part. De ce coté là, tu n'as pas à t'inquiéter.

La fatigue chronique, celle dont on ne se débarrasse jamais alors meme qu'on passe une majeure partie de notre temps à dormir. Le manque d'appétit qui peut parfois amener à de grandes crises de boulimie suivit par de longues périodes de jeunes. L'incapacité de fournir le moindre effort physiquement et de se laisser dépérir sans rien faire. L'insomnie qui était capable de la tenir réveillée jusqu'à très tôt le matin et qui était témoin de ses larmes et de ses peurs.

La sensation écrasante d'être rejeté par la vie elle meme, et la culpabilité liée au fait qu'on ne fasse rien pour y remédier. Tout cela était des choses avec lesquelles Tsuki luttait au quotidien depuis des mois de façon plus ou moins évidente.

Cela impactait directement ses relations aux autres, et à elle meme. La rendant incapable de s'apprécier et d'imaginer quiconque d'autre le faire. La peur maladive que les gens se retournent contre elle, lui agrippant le ventre à chaque fois que cette pensée la traversait.

Sa psychologue avait appelé sa la dépression.

- Tu vois, il n'y a pas de raison que tu t'inquiète. Le médecin l'a dit elle meme, le fait que tu es fait le premier pas t'aidera grandement à aller mieux. Et puis, tes professeurs sont au courant de ta situation, si tu sens que quelque chose ne va pas demande leur conseil. Je suis sur que ton prof principal se fera une joie de t'aider.

Une joie... Pour Tsuki, rien n'était moins sur. Elle n'était pas sure d'avoir déjà vue le professeur Aizawa joyeux. A moins que le rictus de travers qu'il leur servait durant leurs sessions d'entrainement faisait office de démonstration de joie chez lui?

- Oui je sais, ne t'inquiète pas.

- Ok, n'hésite pas à me rappeler de toute façon. Tu sais que je débarquerais dans la seconde.

Tsuki rit, il était réellement capable de débarquer à la minute où elle l'appellerait. C'était bien son père.

- Débarque déjà au travail, tu n'es pas en retard?

Un juron se fit entendre de l'autre coté du combiné. Des bruits de pas précipités, le bruissement de tissus, un rapide je t'aime lancé à la volée entre deux jurons et son père raccrocha sous les gloussements amusés de Tsuki.

...

- Je peux te poser une question indiscrète ?

- Bien sur, répondit Tsuki en se tournant vers son ami.

- Tu ne parles jamais de ta mère. Est-ce qu'elle est... ? Demanda Kirishima timidement.

Ce n'était pas dans ses habitudes de se mêler des affaires des autres. Pourtant il avait l'impression qu'il devait poser la question à la jeune fille; elle ne parlait jamais d'elle. Elle ne parlait jamais tout court d'ailleurs.

Lorsqu'elle était arrivée au lycée 2 mois plus tôt, on aurait dit l'ombre d'elle même, elle ne semblait pas à l'aise avec qui que ce soit. Il se souvenait même l'avoir vu complétement effrayée ce jour-là au centre commercial. Mais elle n'en avait jamais parlé, n'était jamais revenu sur l'évènement et il ne s'en était pas sentit le droit non plus. Elle lui avait rappelé l'ancien lui...

Pourtant cela faisait deux mois maintenant, si elle semblait plus à l'aise avec les autres, lorsqu'on faisait réellement attention à elle on voyait qu'elle ne parlait jamais d'elle-même. Le seul lien qu'il lui avait vu en dehors de leurs camarades de classe avait été son père. N'avait elle donc pas d'amis ? Et sa mère ? Pensa t-il en la regardant. Les questions s'étaient bousculées et il semblait qu'aujourd'hui était le bon moment pour les poser.

- Dis-moi Eijiro, d'après toi, la découverte de son alter est un moment important? l'interrogea la jeune fille.

- Hum, réfléchit il, je suppose que oui ?

- La plupart des gens découvrent leur pouvoir dans l'euphorie ou la surprise. Ils sont heureux et excités à cette idée. Mais il arrive que ce ne soit pas le cas, certaines personnes découvrent leur alter dans de mauvaises conditions.

Il pensait comprendre ce que voulez dire la jeune fille, lui meme n'avait pas été des plus heureux au moment où il avait découvert son pouvoir. Un silence s'installa entre les deux lycéens. Le garçon ne dit rien, il ne voulait pas forcer la jeune fille à parler si elle n'en avait pas envie. Dans un sens, elle lui faisait beaucoup penser à Bakugo sur cet aspect là. Comme pour lui, il serait l'oreille dont elle aurait besoin.

- Tu sais que mon Alter est celui de la vision. Il me permet de voir l'avenir dans un futur proche. Du moins jusqu'à ce que je ne le développe avec l'aide du professeur Aizawa. Mais en contrepartie, plus je le pousse et plus j'ai mal à la tête. Reprit la parole Tsuki. Maintenant à force de l'utiliser, j'ai appris à gérer cette douleur mais...

- J'imagine que ce n'était pas le cas lorsque ton alter s'est déclenché ?

Elle hocha la tête.

- Exactement. Je devais avoir 5 ans. Dit-elle doucement. Je suis tombée très malade. A l'époque, mes parents ont cru que j'avais attrapé la grippe ou quelque chose du genre. On a découvert plus tard que ce n'était que mon alter qui s'était développé. Se souvint elle. J'enchainais les visions et je n'arrivais plus à distinguer le vrai du faux. C'était infernal. Mon père s'inquiétait beaucoup, il pensait que je délirais à cause de la fièvre.

Tsuki replongeait dans ses souvenirs. Sa lui faisait bizarre, après tout elle n'en gardait pas un profond traumatisme. De ce coté là, ses années collège avaient remplies leur rôle à la perfection. Mais elle n'en gardait pas un bon souvenir pour autant. En plus, cela remontait à si loin, ses souvenirs n'étaient plus qu'un amas qui se mélangeait aux autres souvenirs de l'époque.

- J'ai fini par faire un autre rêve- cauchemar. Je m'y voyais sortir de ma chambre à la recherche de ma mère. A cette période mon père était souvent absent à cause de son travail, pourtant il aurait tout donné pour être à mon chevet le connaissant. Sourit elle tendrement. Elle perdit rapidement ce sourire en continuant son récit. C'était donc ma mère qui me gardait... Dans cette vision, je me voyais la chercher jusqu'au moment où j'ouvrais la porte de leur chambre et que je la découvrais avec un autre homme que mon père. Quand je me suis réveillée après ça, j'étais persuadée d'avoir fait un cauchemar, je me suis précipitée dans sa chambre, sans remarquer que du coup je reproduisais exactement le schéma de mon rêve. Tu te doutes de la suite, je l'ai découverte avec son amant. Bien plus tard, j'ai entendu par mon père que je m'étais évanouie sous le choc. 

Un silence passa avant qu'elle ne reprenne.

- Plus que le fait de l'avoir trompé, mon père n'a jamais pu pardonner à ma mère de m'avoir négligée à un moment où elle aurait du se comporter en parent. Ils ont finit par se séparer et ma mère est partie. Elle a déménagé dans un autre pays avec son amant et on n'a plus jamais eu de ses nouvelles.

- Je suis désolé.

Tsuki sourit avant de poser sa tête sur l'épaule du garçon.

- Pourquoi tu t'excuses ? Ce n'est pas de ta faute, et je vis très bien en étant seule avec mon père. Je mentirais si je disais que je n'en voulais pas à ma mère à une époque, mais elle a fait son choix en connaissance de cause. C'est elle qui à décidé de couper les ponts avec moi et de déménager à l'autre bout du globe. Elle n'a jamais pris le temps de passer un coup de fil ou juste de m'envoyer une lettre. En revanche, mon père à toujours été là pour moi. Il ne m'a jamais reproché le départ de ma mère, et m'a toujours soutenue. Alors je me sens très heureuse de cette situation. On peut dire que grâce à son départ notre relation à mon père et moi à put devenir fusionnel. Peut être que sa n'aurait pas été possible sans ça.

Un silence s'installa de nouveau, Tsuki se rendait compte qu'elle avait énormément parlé. Et elle se sentit mal à l'aise à l'idée d'avoir peut être dérangé son interlocuteur avec sa vie privée. Après tout, il lui avait juste demandé ou était sa mère, peut être qu'il s'en fichait complètement et qu'il l'écoutait par politesse.

Elle releva la tête, bafouillant en cherchant quoi dire pour remplir ce blanc dans la conversation. Kirishima se tourna tout d'un coup vers elle avant de s'exclamer:

- Ton père a raison ! Ce n'était en aucun cas de ta faute ce qu'il s'est passé entre lui et ta mère. Je ne lui ferais pas un procès parce que je ne la connais pas personnellement et que se ne serait pas super viril. Mais il faut que tu saches que tu as le droit d'être triste, tu as le droit d'être triste du fait que ta mère t'es rejetée et qu'elle soit partie. Si jamais tu veux pleurer, je serais là pour te réconforter !

La jeune fille en resta bouche bée, elle ne s'était pas attendu à cette proposition. Il avait toujours le chic pour la surprendre. Sa remarque lui avait fait particulièrement plaisir, évidemment son père lui avait déjà tenu un discours similaire mais venant de son camarade elle prenait une nouvelle forme.

- Merci, lui sourit elle. J'essaierais de m'en souvenir la prochaine fois que je pleurerais. Souviens toi de ta promesse d'ici là, ok ? Lui dit-elle en lui tendant son petit doigt.

Eijiro l'attrapa avec son propre doigt et réitéra sa promesse. Il comptait bien la tenir quoi qu'il arrive en tout cas.

...

- Tu sais, des fois j'arrive pas à savoir si tu me fais plus penser à Bakugo ou à Kirishima. Dit Mina en penchant la tête sur le coté.

Ce soir-là, Mina avait décrété que ce serait une soirée 100% fille. Elle avait planté les garçons dans la chambre de Sero et avait embarqué Tsuki à sa suite. Celle-ci avait depuis longtemps comprit qu'il était prohibé d'aller à l'encontre des décisions de son amie et l'avait donc suivit sans se poser de questions. Elles s'étaient posées dans la chambre de la rosée et celle-ci s'était mise en tête de faire les ongles de son amie. Pour une raison qui lui échappait Mina semblait adorer l'utiliser comme une poupée, elle la relookait ou la maquillait dés qu'elle en avait l'occasion. Avant de la rencontrer, Tsuki ne s'était jamais posé autant de question sur les vêtements et le maquillage !

- Comment ça ? Demanda la jeune fille en soufflant sur les ongles de sa main gauche.

- Eh bien ton caractère est aussi proche de l'un que de l'autre. Hum c'est comme si tu prenais le coté silencieux et froid de Katsuki et que tu le mélangeais au coté presque trop doux et sympa de Kirishima tu vois ?

- Tu me trouves froide ? Releva la jeune fille.

Mina rit.

- C'est pas forcément une mauvaise chose hein, je veux dire par là qu'au premier abord tu sembles pas abordable. Mais faut juste te laisser le temps de t'habituer.

La brune réfléchit, il était vrai qu'elle n'était pas la personne la plus avenante à la première rencontre. Elle haussa les épaules, cela ne semblait pas déranger ses relations plus que ça pour l'instant donc autant ne pas s'y attarder.

- Bref, je voulais en venir au fait que t'étais un mélange d'eux. Ce qui est drôle parce qu'il n'existe pas de garçons plus différent. Ca explique peut être pourquoi ils t'apprécient autant ?

- Je trouve pas que ce soit le cas plus que ça, 'fin du moins pour Bakugo, répondit la brune.

- Si je t'assure, j'ai beau trainer avec lui depuis un moment pourtant c'est très compliqué d'interagir avec lui ! Pourtant toi, il te... Je retrouve pas mon mot, pesta t-elle en réfléchissant.

- Tolère ? Suggéra Tsuki en souriant.

- Ouais ! Voila ! Il te tolère un peu plus que les autres !

Les deux filles rirent, il n'y avait qu'en parlant de Bakugo qu'il fallait parler d'amitié comme d'une chose à supporter. Mina se reconcentra sur la seconde main de son amie, cette dernière la regarda faire en silence. Au bout d'un moment une interrogation lui vint:

- Dis, si tu n'avais pas décidé de devenir héroïne qu'est-ce que tu aurais fait ?

La rosée qui venait de terminer de peinturer le dernier ongle de son amie releva la tête surprise d'une telle question.

- Comme métier tu veux dire ?

Tsuki hocha la tête.

- Styliste je pense ? J'aime beaucoup la mode donc... ou peut-être modèle ? Mes amies n'arrêtent pas de me dire que j'en ai le profil.

- Elles ont raison, aquiesca la brune. Mais je suis surprise par ton premier choix, styliste c'est ue idée précise. Et tu dessines ? Demanda Tsuki curieuse.

- Ouaip, tu veux que je te montre ? C'est rien d'incroyable mais j'en suis pas peu fière !

C'est ainsi que les deux jeunes filles se mirent à observer les dessins de Mina. Tsuki était époustoufler du travail de son amie. Elle dessinait elle meme, mais les dessins qui se présentaient sous ses yeux étaient d'un tout autre niveau. Mina avoua meme à son amie qu'elle s'était mise à la couture depuis peu, elle s'était mise en tête de créer toute une tenue elle meme.

Tsuki fut surprise de se rendre compte que son amie était tant emballée par une chose. Jusqu'ici, elle n'avait vu en elle que cette jolie fille un peu délurée qu'elle laissait paraitre devant les autres. Elle était heureuse que leur relation évolue et d'en apprendre plus sur elle. Le fait de vivre ensemble devait y être pour beaucoup.

...

- Pourquoi tu fais ça ? Dit-elle après un long moment de silence à fixer le plafond de sa chambre.

Ils s'étaient installés là, à même le sol, après qu'elle avait retrouvé Denki plus que mal en point à l'arrière de la maison. Elle avait d'abord crut qu'il était blessé au vue de son regard hagard et de son expression de douleur mais il n'en était en fait rien, ou si elle devait être claire sa n'avait pas été causé par un combat. Elle venait de découvrir un grand secret chez son ami : Les décharges hautes qui le rendaient stone pendant plusieurs minutes engendrées aussi une grande douleur au jeune homme. Chose qu'il n'avait jamais révélé à qui que ce soit depuis son arrivé. Tsuki avait été la première à le découvrir, Denki ne savait pas s'il devait s'en réjouir ou non.

- Ca les fait rire, dit-il dans un soupir. C'est mon rôle de les faire rire, de la faire rire.

- Tu penses qu'ils rigoleraient s'ils savaient ? Tu penses qu'elle ne s'en voudrait pas atrocement si elle savait?

- Tu l'as dit, « si ». Mais tu ne diras rien, n'est ce pas?

- Pourquoi je ne le ferais pas ? Demanda t-elle en se relevant d'un coup, en colère.

- Parce que tu es mon amie, ma meilleure amie. Lui dit-il en se redressant et en posant son regard dans le sien.

Tsuki fut perturbée quelques instants, elle avait très rarement vu son ami avec une mine aussi sérieuse. Elle soutint tout de même son regard avant de soupirer.

- C'est bas, même venant de toi.

Le blond ricana avant d'ajouter:

- Aussi bas que ta taille mini portion.

Tsuki attrapa son oreiller sur son lit avant de le menacer avec.

- Tu me cherches ? T'es sur ?

- Oh sainte déesse de la lune, je vous en conjures pardonnez ma piètre personne. Je ne savais pas ce que je disais, la folie à du s'emparer de moi pendant un moment de faiblesse dit-il en s'inclinant face à la jeune fille.

Celle-ci ne put résister et lui envoya tout de même l'oreiller en pleine face. Le " Hey !" outré de Denki l'a fit éclater de rire. Oups ? Ce dernier se vengea en renvoyant l'oreiller mais Tsuki réussit à l'éviter. Ils éclatèrent tous les deux de rire avant de se recoucher sur le sol pour admirer le plafond.

- Hé.

- Hum?

- Promet moi de m'appeler la prochaine fois, ne va pas te cacher seul. Il pourrait t'arriver n'importe quoi, alors si tu ne veux pas leur dire au moins à moi ne me le cache pas.

Un silence plana.

- Merci.

- Pas merci, promis.

Denki sourit.

- Promis.

- Je préfère, respecte un peu ta déesse. Répondit la jeune fille.

- Non mais ! S'exclama Kaminari en se relevant prêt à sauter sur son amie.

Elle lui balança une peluche qui trainait sur son lit, le garçon la reçu une nouvelle fois en plein visage. Le rire de Tsuki résonna alors dans la pièce.

...

- Avoue le. Dit Sero d'un ton sérieux.

- Avouer quoi ? Demanda Tsuki pas sure de savoir de quoi parlait son ami.

- Avoue que tu es ma petite sœur perdue à la naissance. Je ne peux pas croire qu'on est autant de point commun si ce n'est pas le cas, asséna t-il en croisant les bras, un grand sourire aux lèvres.

Tsuki éclata de rire

- Hanta... Je l'avoue. Je suis bien ta petite sœur disparue. Je peux être sincère maintenant... Tu es la raison de ma venue à Yuei cette année.

- Je le savais ! S'exclama t-il en lui sautant dessus.

Les deux lycéens éclatèrent de rire face à leur bêtise.

- Vous avez pas bientôt fini avec vos conneries, souffla Bakugo qui assistait à la scène depuis son lit.

- T'es juste jaloux parce que t'as pas une petite sœur aussi génial, lui tira la langue Sero.

Bakugo se contenta de rouler des yeux sans relever.

- Choisissez un putain de film et dépêchez vous où je vous dégage.

- Quel rabat-joie, murmura Sero à l'intention de Tsuki.

Celle ci se contenta de sourire avant d'attraper un boitier face à elle et d'en prendre le dvd qui y était rangé. Ce soir, c'était soirée film, idée de Mina. Ils s'étaient tous retrouvés dans la chambre de Katsuki pour le plus grand malheur de ce dernier qui n'avait pas réussit à les mettre dehors. A présent, Denki, Mina et Kirishima partis chercher de quoi manger, le choix du film était revenu aux trois autres lycéens. Katsuki avait dédaigné la tache, après tout, lui n'avait aucune foutu envie de regarder un film alors qu'ils se démerdent.

Heureusement pour les deux autres, ils avaient découverts qu'ils avaient des gouts cinématographiques assez similaires et le choix du film n'avait finalement pas prit autant de temps qu'ils l'avaient pensés. Lorsque les trois autres revinrent enfin avec les snacks, tout était prêt. Eijiro vint se poser à coté de Katsuki sur le lit. Sero prit place à coté d'eux. Denki vint se placer par terre au pied du lit où était installé Tsuki. Mina vint prendre la place à sa gauche. Les lumières éteintes, ils avaient maintenant tout le loisir de profiter du film.

Enveloppée dans ce petit cocon, Tsuki se fit la réflexion que c'était la première fois depuis longtemps qu'elle avait ce genre d'activité avec des gens de son âge. Il lui arrivait souvent de se faire des soirées films avec son père mais ce n'était clairement pas la meme chose meme si elle adorait ça.

Le film fut entrecoupé des commentaires de Denki, des coups de gueules de Bakugo que cela entrainait et des rires de Sero. Kirishima passa plus de temps à essayer de calmer Bakugo qu'à regarder le film et Mina mangea une grande partie des provisions à elle seule. La brune les regarda faire, les trouvant encore plus drôle que le film humoristique qu'ils visionnaient. A la fin de la séance, aucun d'entre eux n'aurait été capable de résumer l'histoire qu'ils venaient de voir. Pourtant, une bonne ambiance régnait sur le petit groupe qui était décidé à visionner un second film. Pour le plus grand malheur de Katsuki.

...

Une fois n'était pas coutume, Tsuki s'amusait à observer ses camarades. C'était une chose qu'elle adorait faire : regarder les gens autour d'elle. Peut-être était ce lié à son alter ? Elle n'y avait jamais réellement réfléchi, elle le faisait simplement. Actuellement assise sur un fauteuil du salon, elle avait une vue parfaite sur l'ensemble de la pièce commune et des élèves. Son regard se porta sur Deku et Ochaco qui discutaient avec Iida et Tsuyu. La "DekuSquad" comme le disait Denki. La jeune fille aimait bien trainer avec eux lorsqu'elle en avait l'occasion. Ils étaient complètement différents de la "BakuSquad", moins bruyants et agités. Elle aimait particulièrement Tsuyu et sa franchise à toute épreuve, c'était apaisant de lui parler et elle était toujours de très bonne compagnie. Mais elle devait avouer qu'elle préférait tout de meme trainer avec Kirishima et les autres, leurs énergie la fatiguait mais cela la galvanisait aussi d'un certain point de vue. Avec eux, elle avait cette envie de s'affirmer, d'exister.

Son regard glissa sur Tokoyami et Jiro qui discutaient sur le canapé. Ces deux là semblait assez proche malgré les apparences, Tsuki les voyait souvent tous les deux. Il lui arrivait de discuter avec eux de temps en temps mais leurs univers étaient souvent diamétralement opposés. Koda passa derrière eux, il s'apprêtait à sortir pour aller nourrir les chats errants dehors. Elle lui sourit quand il lui fit signe de la main. Depuis leurs arrivée à l'internat les deux élèves s'étaient beaucoup rapprochés. Ils ne s'échangeaient pas plus de deux mots dans la semaine pourtant ils s'étaient de nombreuses fois retrouvés à trainer ensemble dans le jardin depuis que la brune avait découvert qu'il nourrissait les chats aux alentours. Entre personnes timides et silencieuses, il fallait croire qu'ils se comprenaient assez bien. Shoto et Momo pénétrèrent dans la pièce commune ensemble, Tsuki avait remarquée que la jeune fille semblait porter un certain intérêt au garçon. Intérêt amoureux ? Admiration ? Elle ne savait pas mais elle ne pensait pas qu'en parler à quelqu'un d'autre ait une utilité donc elle le gardait pour elle. Si quelque chose devait se passer ce serait sans son intervention. Surtout que le jeune garçon ne semblait pas avoir fait attention à ça. Tsuki se fit la réflexion qu'il ne semblait pas faire attention à grand chose en général.

En effet, malgré ses apparences de garçon parfait qui savait tout faire au fil du temps chacun à la résidence avait pu découvrir que le bicolore était une des personnes les plus naïve et tête en l'air qui puisse exister. C'était d'autant plus flagrant lorsque le jeune homme ne saisissait pas le double sens d'une phrase ou son second degré. Tsuki lui parlait rarement mais l'appréciait beaucoup.

La brune sortit de son état contemplative lorsqu'elle sentit son téléphone vibrer dans sa main. Elle posa un œil sur son écran qui s'illumina et le déverrouilla pour avoir accès au message qu'elle venait de recevoir.

De: Hot Lightning

1 ou 2 ?

A: Hot Lightning

Euh 2? C pk faire ?

De: Hot Lightning

Pff T pas drôle. Un pari avec Sero. A cause de toi j'ai perdu

La jeune fille observa son écran perplexe.

A: Hot Lightning

Dsl ?

De: Hot Lightning

Pas grave... T'auras juste ma mort sur la conscience

A: Hot Lightning

???

La jeune fille ne reçu jamais de réponse à son message, et pour cause à peine l'avait elle envoyé, qu'on entendait une grande explosion venant de l'étage. Denki déboulait dans le salon la minute qui suivait, avec à ses trousses un Bakugo furieux. Tout le monde ouvrit de grands yeux surpris avant d'éclater de rire à la vue du visage de Katsuki, de nombreux dessins loin d'être flatteurs figuraient sur son visage. Tsuki comprenait à peu près ce qu'il avait du se passer et la raison du pari entre Denki et Sero. Une chose était sure, elle s'en laverait les mains. L'amitié s'arrêtait là où la colère du blond commençait.

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