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Chapitre 2


     La chambre que je découvris me laissa pantoise. J'avais l'impression d'avoir voyagé dans le temps. Le décor était digne du Moyen-âge. Les murs étaient entièrement constitués de pierres reliées par un mortier. Une grande fenêtre à carreau laissait pénétrer les premiers rayons de soleil de la journée. Je m'empressai de tirer les tentures afin de pouvoir me coucher. J'étais morte de fatigue et mes nerfs allaient bientôt lâcher. Les mêmes rideaux pourpres étaient fixés de part et d'autres des lits à baldaquin. Le plafond composé de moulures travaillées formé de caissons s'abaissait de sorte à former un dessin unique qui réchauffait cette grande pièce. Les lits étaient situés à l'opposé l'un de l'autre, ce qui créait deux espaces distincts aux occupants afin de leur donner un peu d'intimité. Des coffres en bois sculptés se dressaient à l'extrémité des lits où une pile de plaids avait été déposée. Je remarquai, à ma grande satisfaction, une petite coiffeuse dans le coin gauche de la chambre avec un grand miroir. Ceci me faciliterait la vie, car je pourrais utiliser ce miroir afin de brosser mes longs cheveux au lieu de le faire dans les toilettes. Celles-ci se trouvaient au fond du couloir et les résidents de l'étage devaient se les partager.

Les commodités de cet endroit me plaisaient bien. Tout avait été prévu pour les pensionnaires, à l'exception d'un détail : aucun bureau de travail n'occupait la chambre, ce qui voulait probablement signifier que je devrais étudier à la bibliothèque au lieu de le faire sur mon lit. Ça ne me dérangeait toutefois pas puisque ça me permettrait de passer plus de temps parmi les livres qui me passionnaient tant.

Pour l'instant, je laissai tomber mes valises par terre et me laissai choir dans le premier lit. Le matelas était plutôt confortable et eut raison de ma fatigue. Je m'endormis aussitôt.

Un bruit sourd me réveilla et je me redressai brusquement, alarmée. J'ignorais combien de temps j'avais dormi, mais il me semblait que je venais de déposer ma tête sur l'oreiller. Je remarquai alors une jeune femme au milieu de la pièce qui était pliée en deux et qui se tenait le pied. Une coupe carrée encadrait son joli visage un peu pâle, qui tranchait avec ses cheveux noir de jais. Ses lèvres cramoisies lui donnaient cependant un peu d'éclat ; tout le reste étant aussi sombre que ses cheveux. Lorsqu'elle releva la tête, je pus apercevoir ses iris noisette qui me détaillaient avec curiosité. Elle était vêtue d'une robe noire de style gothique lui arrivant en haut des genoux, des collants à trous et des bottillons en cuir lacées jusqu'aux chevilles.

— Désolée, s'excusa la jeune inconnue. Je me suis cognée le pied à cette horrible chose.

Par « horrible chose », elle voulait dire l'armure qui se tenait en plein milieu de la pièce. Je devais être trop fatiguée pour l'avoir remarquée, mais depuis que j'avais posé les yeux dessus, je ne pouvais m'empêcher de frissonner d'horreur. J'avais l'impression d'être observée à travers le masque d'acier que portait l'armure.

— Ce n'est pas grave, répondis-je lorsque j'eus retrouvé la voix.

— Veux-tu m'aider à déplacer ce truc ? Je ne pourrai jamais dormir en me sentant ainsi observée, dit la fille.

Je me levai, tout à fait d'accord avec elle et, ensemble, nous essayâmes de faire bouger la statue médiévale.

— Cette chose pèse une tonne ! fis-je en grimaçant.

— Pas étonnant qu'ils ne l'aient pas enlevée de cette chambre.

Nous réussîmes toutefois à pousser l'armure dans un coin et la tournâmes afin qu'elle soit dos à nous. C'était beaucoup mieux ainsi !

— Merci. En passant, je suis Grace, se présenta la nouvelle venue.

— Enchantée. Mon nom est Aurore, mais tout le monde m'appelle Or.

— Je comprends pourquoi, fit ma colocataire en détaillant mes cheveux.

Nous pouffâmes et discutâmes pendant que nous rangions nos effets personnels dans nos armoires.

— Mon copain et moi avons décidé de passer l'été ici, m'informa Grace. Nous nous intéressons au paranormal depuis plusieurs années. Il a vécu une mort imminente tandis que, lorsque j'étais jeune, j'ai vu le fantôme de ma grand-mère. C'est justement lors d'une conférence sur les forces occultes que nous nous sommes rencontrés. Je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas voulu que nous logions ensemble. Après tout, nous sommes des adultes.

Probablement qu'ils suivaient un protocole comme les écoles de jadis...

— Et toi, pourquoi as-tu décidé de suivre des cours ici ? me demanda Grace.

— J'ai fait des études en histoire et j'ai toujours eu une fascination pour les lieux mystérieux. Lorsque je suis tombée sur le site internet du Dark Castle, j'ai tout de suite été attirée par ce château.

— Donc, tu es venue dans cet endroit pour l'histoire ? s'étonna Grace.

— Pas uniquement pour cela, mais oui...

Ma colocataire se contenta de pincer les lèvres, visiblement agacée.

— Qu'y a-t-il ? lui demandai-je.

— As-tu déjà vu été témoin d'événements paranormaux ?

— Pas vraiment.

— Dans ce cas, ma chère, j'espère que tu as des nerfs d'acier, parce que, sinon, tu vas devenir folle en un rien de temps.

— Oh ! Ne t'inquiète pas. Je ne suis pas nerveuse pour un rien.

Grace ne sembla pas convaincue. Elle regarda sa montre.

— Il est bientôt temps d'aller petit déjeuner, annonça-t-elle. J'ai tellement hâte de rencontrer les professeurs.

Nous nous dépêchâmes de sortir et nous engouffrâmes dans le couloir sombre. J'étais bien contente d'être accompagnée parce que cet endroit ressemblait à un vrai labyrinthe. Je m'imaginais errer seule pendant dans jours dans l'immense château avant qu'on ne me trouve et cela me dissuada de partir seule à l'aventure.

— Tu n'as pas croisé Arson ? m'étonnai-je.

— Tu veux dire le professeur Pietro ?

— Mouais...

J'avais de la difficulté à le considérer comme un enseignant étant donné notre différence d'âge trop petite. En plus, son air pompeux me décourageait de lui apporter le respect qui lui était dû.

— Oui, je l'ai rencontré, affirma Grace, et je dois dire qu'il me donne froid dans le dos.

— Moi, il me donne plutôt des chaleurs, blaguai-je.

Je ne pouvais nier qu'il était plutôt beau garçon.

Ma nouvelle amie ricana.

— C'est vrai qu'il est vraiment canon, mais puisque je suis déjà casée, je vais m'abstenir de tout commentaire. Donc, le propriétaire des lieux te plaît ?

Je pris un air scandalisé.

— Absolument pas. Ce n'est pas du tout le genre de mec qui m'attire. Je les préfère plus bronzés et moins arrogants.

— Tu as un petit ami ?

J'en AVAIS un. Thomas et moi nous étions quittés quelques semaines plus tôt. Lorsque je lui avais annoncé que je partais en Écosse pour quelques mois, il avait mis fin à notre relation en disant que les relations à distance n'étaient pas faites pour lui. Cela faisait presqu'un an que nous nous fréquentions, mais je n'avais jamais développé de sentiments forts pour lui. Finalement, c'était seulement un mal pour un bien. Notre relation n'allait nulle part et nous nous étions menti pendant trop longtemps.

— Plus maintenant, répondis-je finalement.

— Oh ! Je suis désolée, s'excusa Grace.

— Ne le soit pas. Je savais dès le départ que lui et moi, ce n'était pas pour la vie. J'ai été plus attristée de perdre un ami qu'un amoureux.

Malgré le fait que je ne l'aimais pas en tant que petit-ami, je m'entendais très bien avec lui. Nous nous connaissions depuis l'enfance.

— Que veux-tu ? fit Grace en soupirant. Vous n'étiez seulement pas destinés l'un à l'autre. Patrick et moi le sommes et je suis certaine que toi aussi tu rencontreras ton âme sœur un jour. Pour l'instant, tu pourrais te contenter de flirter avec Arson.

— Je préfèrerais embrasser un mort-vivant plutôt que de draguer une enflure comme lui, lui répondis-je sèchement.

Nous étions arrivées au premier étage et nous traversions désormais le salon.

— Faites attention à ce que vous souhaitez, mademoiselle Vince, fit alors une voix dans mon dos qui me statufia sur place, car certains morts-vivants peuvent être susceptibles.

Non, non, et non ! C'était un vrai cauchemar !

Je reconnus cette voix lente et dénuée de sympathie. Grace et moi nous retournâmes subitement, affolées. Depuis combien de temps nous suivait-il ? Est-ce que c'était permis d'espionner les gens ainsi ?

J'étais sans voix et me contentai de rougir de la tête aux pieds. Grace, quant à elle, fit un grand sourire à Arson.

— Bonjour, monsieur, le salua-t-elle. Nous parlions justement de vous. Votre château est époustouflant. Mon copain et moi avons très hâte d'assister à vos cours. D'ailleurs, où est-il ? Je m'excuse ; je dois le trouver.

Et elle s'esquiva, m'abandonnant avec l'homme qui me dévisageait. J'étais au courant que je faisais tache dans ce château avec mes jeans troués et mon débardeur rayé. Presque tous ceux que j'avais croisés jusqu'à présent s'habillaient de vêtements sombres comme s'ils s'en allaient à un enterrement. Les seules personnes qui semblaient comme moi, c'est-à-dire, perdues, étaient un peu plus vieilles et frôlaient la cinquantaine.

— La salle à manger se trouve par là, m'indiqua alors Arson en pointant la direction opposée.

— M...merci, bafouillai-je en m'esquivant rapidement.

Jamais dans ma courte vie je n'avais eu aussi honte.

— De rien, fit-il. Et si vous avez besoin de glace pour vos chaleurs, vous pouvez vous rendre à l'infirmerie.

Oh le coup bas ! Il m'avait entendue !

Je lui tournai le dos sans répondre et m'enfuis en marchant si vite qu'on aurait dit que je courais. J'entendis un rire sonore retentir derrière moi et je sus alors que jamais plus je n'oserais le regarder droit dans les yeux.

J'avais toujours les joues cramoisies lorsque je pénétrai dans la salle à manger. Celle-ci était la plus grande pièce du château que j'avais visitée jusqu'à présent. De grandes tables étaient disposées autour de la salle et sur l'une d'elles se trouvait le buffet. Les gens faisaient la file et se servaient eux-mêmes.

Je pus ainsi les observer défiler et j'eus la certitude de ne pas être à ma place parmi eux. Ils avaient tous ce petit quelque chose qui faisait d'eux des individus hors norme. C'était soit par leur façon éclectique de s'habiller, soit par leur comportement ou bien par leur tic. Un homme dans la petite quarantaine passait son temps à ouvrir la bouche comme un poisson. Il est vrai que ce château était saisissant et avait quelque chose de terrifiant. Je ne pouvais nier que j'avais des frissons lorsque je m'attardais sur les détails comme les mystérieux courants d'air venant de nulle part ou les coins obscurs où personne n'osait s'aventurer.

Une fille qui semblait plus jeune que moi passait son temps à sautiller sur place et une vieille femme psalmodiait dans une langue inconnue, le visage incliné vers le plafond. Je songeai pendant un instant à rebrousser chemin, mais lorsque je vis Grace assise à une table qui me faisait un grand signe de la main, je décidai d'aller la rejoindre.

Ma colocataire était assise aux côtés d'un jeune homme qui avait le même style qu'elle. Il était également tout habillé de noir et portait un long manteau de cuir muni de plusieurs boucles en métal.

— Je te présente mon copain, Patrick. Mon chéri, voici Or. Nous partageons la même chambre.

Patrick me fit un signe de tête, mais resta tout de même hostile et me fixa en fronçant les sourcils. Encore un qui ne m'estimait pas !

— Euh...commençai-je, je ne savais pas le noir était obligatoire afin d'étudier ici.

Grace pouffa comme si j'avais dit une énormité.

— Il n'y a pas de code vestimentaire, mais tu as probablement remarqué que les étudiants du Dark Castle ont tous un style similaire. Tu es un peu...différente.

— Ouais...j'avais remarqué. En plus, j'ai seulement apporté des vêtements colorés. Si j'avais su...Maintenant, tout le monde va me regarder comme si je sortais d'une autre planète.

— Ne t'inquiète pas. Ton style romantique te va très bien, fit Grace en détaillant mes fringues. Mais ce sont tes cheveux...

Ma chevelure ? J'étais blonde, qui avait-il de mal à ça ?

— Ta couleur agit un peu comme une auréole. C'est assez frappant lorsque tu entres dans une pièce. Mais bon...c'est juste le temps de s'y habituer...

— Oh !

Je ne pourrais hélas pas passer inaperçue dans cet endroit, à moins de me teindre les cheveux et c'était bien la dernière chose au monde que je voulais. « Blond team » !

— Allons manger, dit Grace. Je meurs de faim...

— Ne dit pas cela, la coupa son copain en regardant autour de lui. Tu pourrais offenser les morts.

Okay... Je me levai comme un ressort afin de m'éloigner le plus possible de ce type pas net... Sans faire exprès, je marchai sur le pied de quelqu'un.

— Pardon, m'excusai-je distraitement.

— Fais attention où tu mets les pieds, Boucles d'or, fit la fille en me jetant un regard noir.

Elle était beaucoup plus grande que moi, avait attaché ses cheveux violets de façon sophistiquée, portait des bijoux de style médiéval ainsi qu'une robe bustier noire et mauve très courte et était chaussé de longues bottes aux genoux. Son visage était maquillé de teintes foncées et deux piercings ornaient ses lèvres. La jeune femme me tourna le dos sans plus de cérémonie et s'éloigna d'une démarche princière. En voilà une qui ne laissait pas sa place !

— Je l'ai croisée tout à l'heure, me confia Grace à l'oreille. Cette fille est une vipère. Elle pense que tout le monde est à ses pieds. Tu vois le genre...

— Ouais. D'après ce que je vois, chaque école comporte ce type de personnes.

Je reportai mon attention sur la nourriture devant moi. Il y avait divers mets. Certains étaient tout à fait ordinaires comme du bacon et des saucisses, tandis que d'autres ne me disaient absolument rien. Comme je ne voulais pas faire une indigestion dès mon premier jour de classe, je sélectionnai des rôties et quelques fruits.

Pendant le repas, une femme d'une trentaine d'années nous distribua notre horaire. Elle possédait une chevelure châtaine et, bien qu'elle soit habillée elle aussi de façon sombre, elle semblait plus chaleureuse que le reste des occupants du château. Elle me tendit un document comprenant l'horaire de mes cours.

— Bienvenue parmi nous, mademoiselle. Je suis le professeur Glen. Je vous enseignerai le cours de prémonition qui aura lieu demain. Bonne nuit à vous !

Et elle s'éloigna pour se diriger vers une autre table.

— Dommage que je n'aie pas choisi son cours, dit Grace. Elle semble sympathique, mais pas autant qu'Arson.

Je levai les yeux au ciel tandis que mon amie ricanait.

Après le repas, Patrick, Grace et moi nous dirigeâmes vers l'étage réservé aux cours. Le couloir était éclairé par une multitude de torches qui faisaient danser les ombres sur les murs de pierre. J'observai tous les moindres détails de l'architecture du château et m'émerveillai devant le talent du concepteur. Autant de détails faisaient en sorte que cet endroit était à lui seul une œuvre d'art.

— On dirait que tu te trouves au château de Versailles, observa Grace. Si tu voyais ta face !

Je rougis en reportant mon attention devant moi.

— J'aime beaucoup l'art architectural, répondis-je.

Nous nous arrêtâmes devant une porte en acier qui grinça lorsque nous pénétrâmes à l'intérieur.

La salle de classe n'était pas bien grande et plutôt sombre. Elle ne comportait aucune fenêtre et seuls des chandeliers éclairaient les lieux. De grandes tables étaient orientées vers le fond de la classe où un tableau noir était fixé sur le mur.

— Sympa, l'ambiance ! ironisai-je en détaillant la salle. Si ça continue, je vais avoir l'impression de me trouver à Poudlard.

— Ou dans le château hanté de Casper, fit Grace.

Puisque je ne croyais pas aux fantômes, je me contentai de rigoler.

L'enseignant n'était toutefois pas encore arrivé.

— Et après, ils nous demandent d'être à l'heure ! soufflai-je à l'oreille de mon amie. Au lieu de nous enseigner l'histoire, l'enseignant devrait d'abord apprendre à lire une horloge.

Cette fois-ci, Grace ne répondit rien et resta figée, fixant un point derrière moi. Je poussai un long soupir.

— Ne me dit pas qu'il est derrière moi, suppliai-je à voix basse.

Ma colocataire resta muette, confirmant mes doutes.

— Eh merde ! pestai-je.

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