Confortablement installé dans le fauteuil de marque, les jambes élégamment croisées et un sourire poli aux lèvres, j'écoute Nam Joo Hyuk présenter l'émission à laquelle je participe exceptionnellement. Une chemise blanche sur un pantalon à pince beige, il incarne la classe et la perfection que beaucoup recherche. Heureusement pour moi, ce n'est pas qu'une image, c'est ce qu'il est. Sans ça je n'aurais jamais accepté de participer à cette pseudo interview, je suis un journaliste de terrain pas de plateau télé, pourtant ce soir je fais une exception.

L'introduction se termine et le jingle qui lui est propre retentit dans le vaste studio. Joo Hyuk se tourne vers moi et mon sourire se fait plus vrai, plus sincère. J'apprécie sincèrement cet homme, ce béta qui a su se hisser dans les hautes sphères du pouvoir sans renier ses convictions.

- Ai-je réellement besoin de vous présenter l'invité du jour ? taquine le présentateur. Je ne pense pas mais c'est ainsi que fonctionne le monde. Ce soir j'ai l'honneur de recevoir l'illustre reporter Kim JongIn.

Les écriteaux indiquant qu'il était temps d'applaudir se lèvent et une salve d'acclamations ne tarde pas à retentir en réponse. Je m'incline poliment face au public et face à mon ami avant de me réinstaller dans le siège, mains liées entre elles et posées sur les genoux.

Je suis tendu et cette sensation qui ne m'habite que rarement est particulièrement désagréable, je triture sans m'en rendre compte le bracelet autour de mon poignet sous le regard amusé de JooHyuk. Je sens Kai, mon loup, lever les yeux au ciel. Pour lui la situation est simple, on dit ce qui doit être dit et on rentre à la tanière se rouler dans les couvertures.

- Bien, nous allons pouvoir commencer. annonce le présentateur en finissant de trier ses feuilles.

Je me contente d'acquiescer, roulant discrètement des épaules pour me détendre.

- Le sujet de ce soir est l'affaire qui fait grand bruit en ce moment dans tout le pays, le meurtre d'un alpha par un agent de police.

Un grondement sourd roule sur ma langue sans que je ne puisse le retenir, je ne sais s'il provient de moi-même ou du canidé qui partage mon corps mais il jette un froid dans l'assemblée. JooHyuk se fige ses papiers à la main et je vois ses muscles se contracter. Une vague de peur irrite mes sinus et je me force à me calmer, les gens dans cette salle n'y sont pour rien dans les machinations de la production. Ainsi c'est comme ça qu'ils veulent procéder ? Faire passer mon frère de crocs pour un meurtrier et l'autre assassin pour une victime de la police ? Soit je vais me faire une joie de leur expliquer le contraire.

- Oh vraiment ? Excusez-moi Monsieur Nam, j'étais persuadé que j'étais là pour traiter du meurtre d'un jeune oméga par son compagnon, l'enlèvement de l'un des amis du premier qu'un policier a sauvé au péril de sa vie. J'ai dû confondre.

Je souri à pleines dents, carnassier, alors que JooHyuk blêmit en direct. Certes il n'est pas celui qui écrit le script mais s'il y a bien une chose que je déteste c'est d'affirmer un fait sans avoir de preuve. L'opinion publique peut faire bien du mal avant que la vérité ne soit rétablit. La vérification fait partie d'un travail de journaliste et JooHyuk ne l'a pas fait, qu'il ne s'attende pas à ce que je le ménage alors qu'il a fait une erreur de débutant qui pourrait porter préjudice à beaucoup de monde.

Le brun qui me fait face farfouille nerveusement dans ses notes à la recherche d'une aide qui n'existe pas. Je cesse de trifouiller à la décoration qui orne mon poignet, j'ai repris le contrôle de la situation.

J'aperçois la production faire de grands signes en dehors du cadrage pour que l'on interrompe l'entretien, seulement puisqu'il s'agit d'un direct retransmis dans tout le pays et bien c'est beaucoup plus compliqué que s'il s'agissait d'un enregistrement. Ils ne peuvent interrompre l'émission sans que cela passe pour de la censure pure et dure.

-Mais je vous en prie votre sujet a l'air tout aussi intéressant.

L'expression fugace de soulagement qui traverse le visage du brun me tire un sourire.

Tellement naïf.

Nos liens ne sont rien par rapport à ceux que j'entretiens avec Wonsik et il a manqué de respect à ce dernier avec ses affirmations douteuses. Je ne peux pas laisser ça.

L'auditoire s'est détendu, de même que le staff et le présentateur. Je laisse mon plus beau sourire étirer mes lèvres en une moue angélique et passe une main dans mes cheveux, les plaquant en arrière. La situation est risible. J'ai très à coeur que mes amis ne se sentent pas oppresser par mon aura dominante mais ce qu'ils n'ont pas compris c'est que eux, aujourd'hui, ce sont mes ennemis. Contrairement à Wonsik et Ravi la force physique ne m'est d'aucune utilité, je préfère largement les mots et ma notoriété me permet sans problème d'avoir une large portée d'action. Je ne les laisserai pas s'en prendre impunément à ma famille, Sik et Ravi sont tout ce qu'il me reste. Je ne les laisserai pas me les prendre.

Le présentateur se racle discrétement la gorge.

- Bien, j'ai cru comprendre que vous avez suivi de près l'enquête qui a mené à cette tragédie. commence t-il.

- En effet, j'étais même présent lors de la mort de Choi Seungcheol. confirmé-je.

Un murmure général se fit entendre, l'odeur de la curiosité emplit l'air.

- Pouvez-vous nous détailler les étapes qui ont conduit au fait ?

- Bien évidemment. Il en est même de mon devoir de journaliste que de faire éclater la vérité.

Ma voix est assurée, pas un trémolo ne vient la troubler. Je fixe tranquillement JooHyuk dans les yeux, il est mal-à-l'aise. Mon coeur brûle de rétablir l'honneur de Wonsik ainsi que de faire entendre l'histoire du jeune Woozi et de Jong Up. Le fait qu'ils ne soient pas considérés car ils ne sont pas de la "classe supérieure" me dégoûte et me révolte. J'espère pouvoir un jour réussir à faire changer cette mentalité, ou du moins, y contribuer.

Le public est suspendu à mes lèvres, je sens la tension enflée dans le studio. Je prends un moment pour savourer cette sensation.

- Comme vous le savez j'ai collaboré à de nombreuses reprises déjà avec la police. Par exemple pour l'affaire du tueur en série qui terrorisait Busan et qui était connu sous le pseudonyme de Léo, j'ai couvert les faits. Ou encore le criminel de guerre Jung Hoseok qui a vendu des secrets d'Etat, j'étais également sur les lieux. Autant dire que je suis plutôt un habitué des affaires à risques.

Première étape : mettre en confiance en étalant mes antécédents. Réussie. La vague de chaleur englobant l'admiration, le choc et toutes ces autres émotions m'entoure et me satisfait. J'en viens presque à culpabiliser.

- En effet vous avez une excellente réputation de journaliste de terrain et ces affaires ont marqué la Corée.

JooHyuk me regarde légèrement suspicieux, il doit soupçonner quelque chose. Je lui adresse un petit sourire désolé. Ce n'est vraiment pas contre lui mais je dois faire quelque chose.

- Merci. Je fais régulièrement équipe avec la quatrième unité des crimes violents du comissariat central et encore une fois c'est eux qui m'ont contacté. Un corps venait d'être découvert à la sortie de la ville, abandonné comme un vulgaire morceau de viande dans une décharge publique.

Je laisse mes mots se frayer un chemin dans la consience des gens. La plupart des personnes présentes appartiennent à la classe des bétas, ils seront plus sensibles que les alphas à l'histoire. Leur mentalité n'est pas la même, ils sont plus humains quelques part, moins soumis à leur aspect lupin.

- Cette division est donc entrée en contact avec vous ? Pourquoi donc ?

- Comme je vous le disais j'ai l'habitude de travailler en étroite collaboration avec cette unité et l'affaire avait pour victime un oméga. Personne n'est ignorant quant à mon avis sur la question oméga de la société.

Le présentateur acquiesce à mes dires et m'invite à poursuivre.

- Vous vous doutez bien que tant que la victime n'est pas formellement identifiée et que la famille n'a pas donné d'autorisation, il m'est impossible de prendre quelques clichés que ce soit du corps. En revanche j'ai pu assister à l'enquête en tant que consultant et c'est ainsi que je suis retrouvé, en compagnie de l'officier Kim, au café tenu par Monsieur Moon.

Je prends le temps de boire une gorgée d'eau et j'apprécie la fraicheur que cela m'apporte avant de reprendre mes explications.

- Quels étaient les liens entre les deux ? Je n'ai pas souvenir d'avoir vu ce nom dans les communiqués fournis par la police.

- Ils étaient amis, c'est grâce à Monsieur Moon que le corps a pu être identifié puisque la famille du défunt était introuvable. Rétorqué-je.

- Donc la victime a été formellement reconnue, que s'est-il passé ensuite ? Demande le journaliste.

Lu lumière de l'éclairage me brûle la nuque et me dérange, je dois me concentrer pour ne rien laisser paraitre.

- L'autopsie a révélé que la victime était battue depuis des mois voir des années, certaines fractures avaient mal cicatrisées malgré le temps écoulé. L'enquête s'est donc naturellement dirigée vers le compagnon du défunt malheureusement ce dernier était introuvable.

- Qu'est ce qui vous a fait croire que cet alpha était impliqué dans la mort de son compagnon ? Ce sont de graves accusations.

- Et bien il semblerait que vous l'ignorez mais un alpha est extrêmement possessif, jamais personne n'aurait pu s'approcher du jeune oméga car ils étaient liés. Il était donc le seul qui, logiquement, aurait pu lui infliger ces sévices. De plus il ne s'est jamais présenté au poste pour témoigner de la disparition de son compagnon. L'accumulation des éléments semble être assez révélatrice.

JooHyuk rougit furieusement après ma petite pique.

- Bref finalement l'officier Kim a réussi à identifier cette personne et à obtenir un mandat contre elle. Cependant l'une des personnes que nous avions interrogées précédemment voulait également des explications et s'est rendu chez cet alpha. Devant le risque de la situation nous y sommes allés aussi.

Hors de question de remettre en question les compétences de la police en révélant que je suis celui qui a fourni l'identité de Choi Seungcheol, il n'y a pas besoin de ça.

- Vous ? L'officier Kim a donc appelé un civil pour se rendre sur un lieu à risque, n'est ce pas contraire à toutes procédures ?

Je ressens une pointe d'agacement devant son obstination à remettre en doute les compétences de Wonshik et analyser faussement mes propos.

- L'officier Kim ne m'a rien demandé du tout, j'étais simplement avec lui lorsqu'il a reçu l'appel l'informant de la situation. Je ne lui ai pas vraiment laissé le choix quant à ma présence et devant l'urgence de l'affaire il n'y avait pas réellement matière à discuter si vous voyez ce que je veux dire.

Le public commence à s'agacer devant les questions orientées de la production et je ne suis pas le seul à le ressentir, JooHyuk se tortille discrètement sur son fauteuil, embarrassé.

- Que s'est-il passé ensuite ? Comment en êtes vous arrivez à ressortir avec un cadavre supplémentaire sur les bras et qu'est devenu le civil sur place ?

- Lorsque l'on a pénétré dans l'appartement Monsieur Choi était sur le point de tuer Jong-, le civil. me reprends-je. L'officier Kim s'est interposé et le suspect l'a attaqué. Une lutte acharnée s'en est suivit qui à malheureusement conduit à la mort de l'individu. Le civil et l'officier ont été conduits à l'hôpital où ils reçoivent toujours des soins.

Je m'amuse de voir le directeur de plateau suer à grosses gouttes derrière les caméras.

- Vous dites donc que la version qui affirme qu'il s'agit d'une bavure policière n'est qu'un tissu de mensonges ? questionne le béta.

- Je vous dis ce que j'ai vu. Je pense que l'institution policière est très controversée et cela depuis la nuit des temps. Ce ne serait pas la première fois qu'on l'accuserait de quelque chose en déformant la réalité.

Mon apparition se termine dans une ambiance assez étrange, le public quitte lentement le studio tandis que je reste dans mon fauteuil en face de JooHyuk, le même sourire aimable aux lèvres. Une fois la salle vide je me lève et pars rejoindre ma loge après avoir salué le béta. Je suis encore assez énervé alors je ne préfère pas m'attarder inutilement.

JooE m'attrape par l'oreille à peine je passe le pas de la porte et me tire à l'intérieur. Ses longs cheveux roses sont retenus par un adorable serre-tête avec des coeurs et ses yeux bruns pétillent de malice. Elle me sourit de toutes ses dents et mon coeur se gonfle d'affection. Elle se jette dans mes bras et je la fais virevolter avec aisance, nos rires éclatant dans l'espace clos.

- Oh bon sang Nini ! C'était magique, tu aurais dû voir la tête des producteurs, ils étaient verts de rage !

La jeune styliste se tient le ventre tant elle rit à ce récent souvenir et je l'accompagne dans son hilarité avec plaisir. La pression est retombée et la vérité a pu être rétablit, tout du moins elle a pu se faire connaitre. Je serre la jeune fille contre moi et mon loup se réjouis d'avoir un contact physique. Moi aussi mais le besoin commençait à devenir vital pour Kai, les loups ne sont pas fait pour être seuls et avec Wonsik l'hôpital j'avais moins accès à cette proximité pourtant essentielle.

JooWon me frotte amicalement le dos et reste un instant dans mes bras avant de me faire signe de bouger.

- J'adore te tripoter mon chéri mais là il faut qu'on rende la loge avant de se faire mettre à la porte et même si l'hôpital t'a accordé une plage horaire plus importante pour aller voir ton ami, ils ne vont pas apprécier si tu te pointes à minuit.

- Les souhaits de madame sont des ordres !

J'accompagne ma tirade d'une révérence grossière ce qui nous tire à nouveau un éclat de rire franc. La rose grimpe joyeusement sur mon dos, pleine de bonne humeur.

- Direction le parking ! Hop hop hop !

- Si c'est ce que madame désire. souris-je.

La jeune femme accrochée à mes épaules je traverse l'immense bâtiment. Les murs clairs défilent rapidement et je salue de loin les connaissances que je croise.

Nous atteignons la voiture moins de cinq minutes plus tard et JooE se tortille pour descendre de mon dos avant de se précipiter sur la portière et de s'engouffrer dans le véhicule. Je la rejoins à mon tour et allume le moteur. Un sentiment de pure satisfaction m'envahit lorsque le doux ronronnement de la machine vient caresser mes tympans. J'aperçois du coin de l'oeil que la rose me juge du regard, sarcastique.

- Quoi ?

- Tu es bien un mec pour t'exciter sur une voiture. me taquine la jeune femme, une moue de dégoût exagérée peinte sur les lèvres.

- Evidemment que je suis un mec, je dirais même plus ! Je suis un homme viril, sexy,adorable, attentionné... Tu veux vérifier ?

Je la provoque joueur alors qu'une moue horrifiée se profile sur son visage. Je serais presque vexé si je ne connaissais pas mon potentiel et que la jeune femme répondait simplement à ma pique.

- Erk! ! T'es dégueu Nini ! Je veux rien voir, démarre plutôt.

J'éclate de rire et elle ne tarde pas à me rejoindre. Nos petites joutes verbales m'avaient manqué.

- Je te dépose chez toi ?

- Ne t'embête pas, je vais t'accompagner à l'hôpital et tu pourras toujours me ramener après les visites. Tu risques de ne pas pouvoir entrer si tu fais le détour.

On badine tranquillement le temps que dure le trajet et JooE me suit à l'intérieur du bâtiment en sautillant joyeusement.

- Alors il ressemble à quoi ton chéri ? Que je me prépare.

La jeune femme me tire la langue et je lui réponds en levant les yeux au ciel.

- Je le trouve mignon c'est tout. Pas la peine de faire des plans sur la comète, gamine.

- Ouais bah partir du moment où tu comptes te le faire ça devient ton chéri pour moi !

- JooE ! m'exclamé-je, outré. Où as tu appris ce vocabulaire ?

- J'ai entendu Oppa dire quelque chose comme ça la dernière fois, je me suis trompée ?

Trop d'innocence en cette enfant, Wonshik, comment peux-tu oser lui apprendre des choses pareilles... Une vague envie d'étrangler mon frère lupin dans son sommeil vient me titiller avant que je ne la relègue au fin fond de mon esprit.

Je lui caresse affectueusement les cheveux et la jeune femme râle que j'ai massacré sa coiffure. Elle me suit à moitié en boudant dans le dédale de couloir et manque de me rentrer dedans lorsque je m'arrête devant la chambre de JongUp. Je suis étonnement stressé et impatient.

Ca ne semble pas être le cas de mon accompagnatrice puisqu'elle enfonce joyeusement la porte.

- SALUT LA COMPAGNIE ! vocifère la rose.

Désabusé je pénètre à mon tour dans la chambre et referme la porte derrière moi. Ravi est couché sur les jambes du blondinet et j'ai un pincement au coeur en voyant que Sik n'est pas revenu. Le loup bat doucement de la queue en nous voyant mais ne nous accorde pas plus d'attention que cela avant de reprendre son occupation précédente : couvrir JongUp de bave de la tête aux pieds.

- JongIn ! Tu peux lui dire d'arrêter ? C'est insupportable et je viens de prendre ma douche... demande le plus jeune.

- Et tu n'as pas l'air d'être le seul ! Nan mais oppa c'est la fleur que tu sens ? s'étonne JooWon sans aucun tact, comme toujours.

Ravi gronde, vexé et claque les crocs dans le vide à quelques centimètres de la main de la jeune fille qui souhaitait le caresser. Pas touchée pour un sous JooE se saisit d'une chaise et s'installe à côté de l'oméga pas vraiment rassuré.

Je m'approche et pose une main sur son épaule pour le mettre en confiance mais la brusque tension qui apparait dans ses épaules me fait le même effet que si je venais d'être brûlé et je retire précipitamment mes doigts.

- JongUp je te présente JooE, c'est ma styliste et maquilleuse ainsi qu'une étrange créature qui ignore tout de la notion de délicatesse ou de vie privée.

La rose s'empresse de serrer énergiquement la main du blessé et de déposer un baiser sur sa joue. L'air surpris de l'oméga m'arrache un rictus attendrit mais je sens quand même une pointe de jalousie faire surface. Moi aussi j'aurais aimé le toucher sans qu'il n'ai peur de moi et de ce que je peux voir je ne suis pas le seul à qui ce geste affectif ne plait pas vraiment. Je vais devoir avoir une conversation avec Wonsik à son retour.

- Enchanté, je suis JongUp. s'incline timidement le blond.

- Il est trop mignon ! C'est bon Nini je valide, tu peux le draguer !

Je manque de m'étouffer sous le coup de la surprise et je me sens rougir. Bon sang elle n'en loupera jamais une !

La présence de Ravi se fait sentir à la frontière de mon esprit et je sens une curiosité pointée d'inquiètude venir de lui. Kai va doucement lui lécher l'oreille mais le loup blanc se recule et sort de ma conscience sans faire de vagues. Je l'observe inquiet mais Ravi ne me regarde même pas.

L'oméga quant à lui est d'un joli rouge écrevisse et je ne peux que le trouver adorable. Juste à côté JooE est écroulée de rire, fière d'elle comme jamais.

Je m'apprête à me venger de cette petite peste rose lorsque une vibration dans ma poche attire mon attention, je me saisis rapidement du mobile et me fige en voyant l'envoyeur. J'ouvre rapidement le message et retiens de justesse un rugissement de rage. Je savais que mon petit esclandre sur le plateau télé ne passerait pas tranquillement mais l'injustice de la situation enflamme mon esprit. Kai grogne mécontent.

- Nini, qu'est ce qui se passe ?

Le visage enfantin de la jeune fille n'est qu'à quelques centimètres du mien, et j'ai un petit sursaut en la voyant aussi proche.

- La sentence est là. soupirais-je en secouant le mobile sous son nez.

L'oméga nous regarde intrigué. Je souffle et range le téléphone dans mon pantalon avant de me diriger vers la sortie, une JooE perplexe sur les talons.

- Vous partez déjà ? questionne la voix douce de JongUp.

C'est stupide mais j'ai l'impression de les abandonner lui et Ravi, j'ai la poitrine qui se serre.

- Oui, l'interview de ce soir ne s'est pas déroulée comme le souhaitait la production et maintenant je dois faire face aux conséquences de mes actes.

- Ca ne te ressemble pas d'être aussi sérieux, c'est quoi le problème ? Tu as été viré c'est ça ? Oh mon Dieu je suis désolée Nini. pleurniche à moitié la rose.

- J'ai toujours mon travail ne t'en fais pas gamine. Disons juste que les grands patrons ont décidé que ma présence à Séoul n'était pas une obligation.

Ravi saute du lit et vient se coller à ma jambe, inquiet.

- Mais vous êtes un alpha, je croyais qu'on ne pouvait pas vous faire ce genre de chose.

- Tu as beaucoup à apprendre petit oméga, un alpha n'est pas invincible. Il est soumis à des règles comme tout le monde, les gens ont simplement tendance à faire comme si ce n'était pas le cas.

- Et donc, qu'est ce qu'ils veulent que tu fasses ? demande la jeune femme en se blottissant dans mes bras.

- Il semblerait que nous n'allons pas nous voir pendant un moment.... murmuré-je doucement.

- Nini tu es flippant là...

- Je suis envoyé en Syrie pour couvrir l'évolution du conflit. Je ne sais pas quand je reviendrai et je pars demain à la première heure.

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Nda :

Et c'est la fin du chapitre centré sur JongIn qu'en avez vous pensé ? L'évolution de l'histoire vous plait ? Je ne sais pas trop où je vais pour être honnête xD

Merci de continuer à lire cette histoire, vous êtes une motivation précieuse :) Bonne soirée ^^

je me relirai demain ;p

Kiss :3 Dalion~