Chapitre 5
Valentina
J'étais plongée dans mon écriture quand j'entendis des cris provenant de l'extérieur. Curieuse, je me lève de mon bureau et alla jeter un coup d'œil par la fenêtre.
Ce que je vis me figea sur place. Do-Hyun gisait au sol, visiblement blessé, tandis que Jaehyun se tenait au-dessus de lui, le regard rempli de rage.
Sans réfléchir, je sors en courant de chez Min-Ji et me précipite vers eux.
— Do-Hyun, que s'est-il passé ? Demandais-je, inquiète.
Do-Hyun se releva avec difficulté et tenta de sourire.
— Ce n'est rien, Valentina. Juste un petit différend avec Jaehyun, rien de grave.
Je décide de jeter un regard noir à Jaehyun.
— Qu'as-tu fait ?! Tu n'as pas marre d'être toujours le problème ! Lui lançais-je, la colère montant en moi.
Jaehyun haussa les épaules avec nonchalance.
— Il a eu ce qu'il méritait Gongju. Ce type ne mérite pas une personne comme toi, Valentina. Il est juste là pour profiter de toi.
Je sens la colère bouillonner en moi.
— Tu n'en sais rien, Jaehyun. Tu ne connais pas le contexte et laisse le tranquille.
— Quand tu souffriras, ne viens pas me voir pour avouer que j'ai raison.
Pendant ce temps, Min-Ji et Ara s'étaient approchées pour voir ce qui se passait.
— Qu'est-ce qui se passe ici ? Demanda Min-Ji, regardant tour à tour les visages tendus.
Ara posa un regard intéressé sur Jaehyun. La brune prend le visage de celui-ci dans ses mains, pour voir s'il n'avait rien.
— Tu es blessé ? Lui demanda-t-elle, une lueur d'intérêt dans les yeux.
Je me sens dépassée par les événements. J'avais du mal à croire que Do-Hyun avait été attaqué par Jaehyun, et je me sens impuissante face à la situation.
Pendant ce temps, Do-Hyun me regarde droit dans les yeux.
— Je vais bien, ne t'inquiète pas pour moi. Mais je crois qu'on devrait partir d'ici avant que ça ne dégénère davantage.
J'acquiesce, reconnaissante de son soutien et nous partons de notre côté.
///
Je me plongeai dans mon roman, les mots s'alignant sous mes doigts comme un baume apaisant pour l'esprit. Écrire m'aidait à échapper à la réalité, même si ce n'était que temporaire. Les événements récents tournaient encore en boucle dans ma tête : Do-Hyun blessé, Jaehyun en colère, et l'intervention de Min-Ji et Ara. Tout cela avait un goût amer que j'essayais de dissiper à travers mon écriture.
Le tic-tac régulier de l'horloge rappelait que les jours de vacances touchaient à leur fin. Il ne restait plus que deux jours avant que Min-Ji et moi retournions en Italie. J'étais excitée et anxieuse à la fois à l'idée de reprendre les cours.
— Valentina, tu viens manger? La voix de Min-Ji me tira de mes pensées.
Je jetai un coup d'œil à l'horloge.
— Oui, j'arrive ! Répondis-je, sauvegardant mon document avant de rejoindre ma meilleure amie dans la cuisine.
Min-Ji m'accueillit avec un sourire radieux.
— Tu sais, c'est notre dernière soirée ici. On devrait en profiter.
— Tu as raison. Je souris en retour, tentant de chasser les soucis de mon esprit. Qu'est-ce que tu as en tête ?
— On pourrait aller à la plage ce soir, faire un feu de camp. Ça te dit ?
Je hochai la tête, reconnaissante pour sa suggestion.
— Parfait, ça nous changera les idées.
La soirée à la plage fut magique. Le crépitement du feu, le bruit des vagues et les rires entre nous deux rendaient l'atmosphère légère et insouciante. Pour un moment, j'oubliais mes préoccupations.
— Alors, prête pour le retour en Italie ? Demanda Min-Ji en s'asseyant à côté de moi.
— Oui bien sûr, rentrer à la maison me fera un bien fou mais j'ai eu mes petites habitudes ici.. Ça va être étrange de retourner à la routine. Je regardai les flammes dansantes, perdue dans mes pensées.
— Tu sais, j'ai entendu dire qu'on aurait deux nouveaux étudiants cette année. Dit Min-Ji, un sourire malicieux aux lèvres.
— Oh ? Tu sais qui c'est ? Demandai-je, intriguée.
— Non, mais il paraît qu'ils viennent de Corée. Peut-être que c'est des personnes qu'on connaît. Dit-elle en haussant les épaules.
Je n'y prêtai pas beaucoup d'attention. Après tout, qu'est-ce que cela pouvait bien changer ?
///
Le jour du départ arriva plus vite que prévu. Les valises étaient prêtes, et nous étions toutes deux impatientes de retrouver nos amis et notre vie en Italie. Cependant, une part de moi appréhendait ce retour.
Une fois à l'université, je retrouvai la familiarité des couloirs, des salles de classe et des visages connus. Cela faisait du bien d'être de retour.
— Valentina ! Appela Min-Ji en courant vers moi. Devine qui sont les nouveaux étudiants ?
Je me tournai vers elle, confuse.
— Je ne sais pas, dis-moi.
— Déjà il y a Jung-hoon mais la deuxième personne. Je ne l'ai pas encore vu..
J'ai un sourire en coin en voyant ne serait-ce qu'une rougeur. sur ses joues.
— Il a l'air de te plaire non ? Dis-je en esquissant un sourire.
— Peut être oui mais de toute manière, je ne lui dirai pas.
J'allais rétorquer quand j'entends beaucoup de filles chuchotaient entre elles.
— Non mais tu as vu le nouveau ? Comment il est magnifique.
— Lequel ? Car les deux sont beaux en vrai.
— Tu n'as pas tord mais celui qui a des boucles.
Je décide de ne pas vraiment m'acharner sur ses détails. À la sonnerie, je décide de me diriger vers l'amphithéâtre où mon premier cours se déroule quand je sens un torse me percuter.
Je soupire longuement avant de lever les yeux en l'air et voit Jaehyun. Je ne savais pas comment réagir. Jaehyun, l'homme que je détestais, était maintenant dans la même université que moi. C'était comme un mauvais rêve.
— Non mais c'est une blague ? Que viens-tu faire ici ?!
— La première personne que je croise faut que cela soit toi. Crois moi cela ne m'enchante pas de même.
— Tu ne réponds pas à ma question.
— J'ai été transféré ici pour finir mes études. Ça te va comme réponse ?!
— Valentina, ça va ? Demanda Min-Ji, voyant mon expression.
— Oui... enfin, non. Je ne sais pas. Dis-je, essayant de comprendre ce que cela signifiait pour moi.
— Il va falloir que tu trouves un moyen de gérer ça, dit Min-Ji avec un sourire encourageant. Peut-être que ce n'est pas aussi terrible que tu le penses.
— N'y pense pas trop. murmurai-je, bien que peu convaincue.
L'année s'annonçait compliquée. Entre ma rivalité avec Jaehyun et mon objectif, que je ne le laisserai pas gâcher une seconde fois.
Je sentais que beaucoup de choses allaient changer. Mais pour l'instant, tout ce que je pouvais faire, c'était respirer profondément et affronter chaque jour avec courage.
///
Je marche lentement dans les couloirs de l'université, encore abasourdie par la nouvelle de l'arrivée de Jaehyun. Mon esprit était en ébullition, jonglant entre l'excitation de retrouver mes cours et mes proches mais en même temps, l'appréhension de voir Jaehyun à chaque coin de couloir.
Je n'avais pas fait trois pas dans le bâtiment principal que je l'entendis avant même de le voir.
— Eh, Gongju !
Pitié par encore ce surnom idiot.
Je me retourne, le cœur battant, et là, il était, avec son sourire narquois habituel, qui m'énerve au plus haut point. Jaehyun se tenait au bout du couloir, l'air décontracté et sûr de lui.
— Qu'est-ce que tu fais ici, Jaehyun ? Demandai-je, essayant de garder mon calme.
— Je t'avais dit que tu ne te débarrasserais pas de moi si facilement, répondit-il en s'approchant. Il semblerait que le destin nous ait réunis encore une fois.
— Destin, vraiment ? Je croise les bras sur ma poitrine, déterminée à ne pas me laisser déstabiliser. Je pense que le destin a un sens de l'humour douteux.
Jaehyun éclata de rire.
— Toujours aussi charmante, Valentina. Tu n'as pas changé.
— Et toi, toujours aussi insupportable. Répliquai-je, le défiant dans les yeux.
Il s'avança encore, réduisant la distance entre nous.
— Je suppose que nous allons devoir trouver un moyen de coexister, n'est-ce pas ?
— Ou éviter soigneusement l'un l'autre. Répondis-je sèchement, tentant de masquer mon agitation.
— Ça ne serait pas aussi amusant, tu ne trouves pas ?
Il me lança un regard malicieux, et je sentis ma colère monter.
Avant que je puisse répondre, Min-Ji arriva en courant.
— Valentina, Jaehyun ! Je vois que vous vous êtes déjà retrouvés. Dit-elle en essayant de détendre l'atmosphère.
— Oui, il semblerait que ce soit inévitable. Dis-je en jetant un regard noir au principal concerné.
— Allez, ne sois pas si froide, Gongju. Dit-il en me taquinant encore avec ce surnom que je détestais.
— Ne m'appelle pas comme ça, ripostais-je, exaspérée. Tu sais très bien que je déteste ce surnom.
Jaehyun haussa les épaules, un sourire en coin.
— D'accord, d'accord. Mais avoue que ça te va bien.
Je soupire et tourne les talons, tirant Min-Ji avec moi.
— Viens, on a des choses plus importantes à faire.
Les jours suivants furent une lutte constante pour éviter Jaehyun. Partout où j'allais, il semblait toujours être là, prêt à me lancer une nouvelle pique ou à me taquiner. Il semblait prendre un malin plaisir à me rendre la vie difficile.
Un après-midi, alors que je travaillais dans la bibliothèque, il s'assit en face de moi sans y être invité.
— Tu n'as pas d'autres endroits où traîner ? Demandais-je sans lever les yeux de mon livre.
— Pourquoi irais-je ailleurs quand je peux t'embêter ici ? Répondit-il avec un sourire en coin.
— Tu es vraiment insupportable. Murmurais-je en essayant de me concentrer sur mes notes.
— Et toi, toujours aussi sérieuse, dit-il en feuilletant un livre sans y prêter vraiment attention. Tu devrais apprendre à te détendre, Babo .
— Arrête de m'appeler Gongju et rappelle moi Babo une énième fois et tu vas voir ! Grondais-je en relevant les yeux pour le fusiller du regard.
— Pourquoi, ça t'énerve ? Demanda-t-il avec une fausse innocence.
— Oui, et tu le sais très bien, répondis-je sèchement. Maintenant, si tu n'as rien de mieux à faire, j'aimerais travailler.
— Comme tu veux, Babo, dit-il en se levant finalement. Mais on se reverra bientôt.
Je le regarde s'éloigner, un mélange de frustration et d'agacement m'envahissant. Comment allais-je survivre à cette année avec Jaehyun constamment dans mes pattes ?
Les jours passèrent, et chaque interaction avec Jaehyun était une nouvelle bataille. Il ne lâchait jamais le surnom de "Gongju", et je ne manquais jamais de riposter avec des piques cinglantes.
Pourtant, au fond de moi, je savais qu'il y avait plus que de l'animosité entre nous. Mais je n'étais pas prête à l'admettre, ni à moi-même, ni à Jaehyun.
Alors que les semaines s'écoulaient, je continuais à écrire mon roman, trouvant refuge dans mes mots et mes histoires. Et bien que Jaehyun continuât à être une présence irritante dans ma vie, je ne pouvais m'empêcher de me demander si, peut-être, il y avait une raison pour laquelle nos chemins continuaient de se croiser.
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Babo : Idiote
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