Alors que l'agent Lee suivait Daisuke qui la dirigeait vers sa suite, elle remarqua rapidement cinq Yakuzas dans le long couloir qu'elle parcourait. Tous lui lancèrent des regards méfiants, auxquels elle répondit par un sourire courtois.

Daisuke: Par ici ma chère, ne fait pas attention à leurs regards, ils sont simplement là pour surveiller ce couloir. Fit-il en ouvrant les deux portes donnant sur la seule chambre du couloir.

Yuna: Pourquoi le surveiller?

Daisuke: Vois-tu, les fêtes souvent aussi remplies de monde, cachent des personnes voulant me tuer.

"Si seulement tu savais mon cher Daisuke Nihara..." se dit-elle alors qu'il refermait la porte derrière eux.

Elle se retourna vers lui, et le vit fermer les rideaux de ses grandes baies vitrées qui donnaient sur la pelouse éclairée.

Yuna s'approcha doucement de lui, et se colla à son dos, tout en enroulant ses bras autour de lui. Le rouquin souria grandement, avant de se tourner vers elle pour déposer ses lèvres sur les siennes alors qu'elle enroulait ses bras autour de son cou. Le baiser aurait put être considéré comme sincère, si la jeune femme ne vomissait pas intérieurement.

Écœurée, était le mot qui lui correspondait en ce moment même.

Alors qu'il caressait doucement ses hanches, des coups de feu les fit sursauter. Yuna compris immédiatement aux cris et à l'agitation, qu'il s'agissait de la police, et se tendit automatiquement.

Ne perdant pas de vue son objectif, elle attrapa rapidement son pistolet doté d'un silencieux dans son petit sac, tandis que l'homme s'approchait des fenêtres. Avant qu'il n'ait le temps de dire quelque chose, une balle vint traverser son crâne dans un silence les plus total, le faisant chuter lourdement au sol.

Yuna attrapa rapidement son sac, et entendit les portes de la suite s'ouvrir en fracas, affichant trois yakuzas armées. Sans hésitation, elle tira dans la tête d'un d'entre eux, avant de sentir une balle lui frôler l'épaule gauche.

Elle réussit à tirer dans la tête du deuxième, et se baissa rapidement derrière le lit, avant de voir une balle briser la vitre devant elle. Tout en essuyant son épaule ensanglantée par la balle qui lui avait frôlé la peau, elle analysa la situation.

La jeune femme pesta lorsqu'elle vit ses jambes entourées de bout de verres, et sortit un couteau qu'elle gardait dans son sac.

L'agente le balança au-dessus du lit, et l'entendit se planter dans le mur d'en face, attirant l'attention du dernier Yakuza. Elle en profita pour lui coller une balle droit dans le coeur, avant de se relever, en ignorant ses jambes dont quelques morceaux de verres avaient écorchés la peau.

Tout en enjambant le cadavre du rouquin, elle pointa son arme vers la porte d'entrée, lorsqu'elle entendit une voix se rapprocher avec rapidité. À peine le quatrième yakuza fit son entrée, qu'il se prit une balle entre les deux yeux, tout ça sans la moindre hésitation, ni la moindre once de pitié.

Yuna n'attendit pas plus longtemps et sortit de la piece alors que les coups de feu raisonnaient dans le hall d'entrée, lui provoquant un frisson. Alors qu'elle comptait tourner au coin du couloir, une balle lui frôla la jambe beaucoup plus profondément que son épaule, ce qui lui arracha un cri de douleur. Ayant pris le pistolet d'un des Yakuzas dans la chambre, elle jeta le sien à terre et tira dans la tête du dernier Yakuza présent à l'étage. En soupirant de soulagement, elle enleva ses talons aiguilles et les attrapas d'une main avant de dévaler le plus rapidement possible les escaliers, sentant la panique prendre possession d'elle.

De son côté, Karma devait attendre sa collègue à l'extérieur de la maison avec Shun, mais commençait à perdre patience de ne pas la voir. Il pesta au bout de trente secondes supplémentaires et s'élança à l'intérieur de la demeure par une autre entrée, en ignorant Shun qui l'appelait désespérément.

Le rouge savait très bien que sa collègue n'allait pas réussir à sortir à cause de son mal envers la police, donc il devait à tout prix venir la chercher pour lui éviter le pire. Il évita aisément les pièces où les coups de feux raisonnaient, sachant très bien que la police s'y trouvait, et passa dix bonnes minutes à trouver la fameuse salle.

Yuna, arrivant dans une des salles principales où tout le monde criait et s'agitaient dans tout les sens, remarqua immédiatement les gyrophares appartenant à la police en dehors de la villa. Plusieurs lampes torches se braquèrent sur l'intérieur, et une se posa sur Yuna.

Yuna: Non non non non. Se répéta-t-elle les yeux écarquillés.

Un rapide flashback lui vint en tête.

Simplement les gyrophares de deux voitures de polices, ansi que la porte de sa maison d'enfance ouverte en fracas, où plusieurs policiers brandissaient leur lampe sur son corps d'enfant de douze ans, tout ensanglanté.

Un puissant mal de tête se fit ressentir, en même temps que de l'angoisse. La panique des gens autour d'elle et la police à l'extérieur l'a firent encore plus stresser, surtout lorsque tout le monde la bouscula pour partir à contre sens.

???: YUNA! Hurla une voix à sa gauche.

Lorsque la jeune femme tourna son regard terrorisé vers l'origine de la voix, elle vit avec soulagement son collègue lui tendre la main tout en essayant de s'avancer. Elle ignora la douleur à son bras gauche, et tendit elle aussi son bras tout en avançant difficilement vers lui. Lorsqu'il réussit enfin à l'attraper par la main, il utilisa sa deuxième pour attraper son poignet et la tirer vers lui, dans un coin ou personne ne se ruait.

Karma: Dieu merci te voilà enfin!

L'agent Akabane remarqua cependant l'état déplorable de sa coéquipière mais surtout, son regard effrayé. En silence, il l'a tira donc rapidement après lui pour la faire sortir de la villa au plus vite sans la lâcher pour autant. Tout en faisant chemin inverse, il tomba nez à nez avec Shun, qui s'arrêta net en le voyant avant de soupirer.

Shun: Pourquoi t'es parti comme ça?! J'ai mit du temps à te trouver!

Karma: Excuse moi! Fait nous sortir le plus vite possible.

L'homme aux cheveux bleus remarqua rapidement l'état de la jeune femme et hocha la tête avant de faire lui aussi demi-tour. Lorsque les trois adultes parvinrent à sortir de la demeure, Shun s'approcha de leur voiture et les laissa s'installer à l'intérieur tout en prévenant la police qui barrait la route de les laisser passer. Karma le remercia sincèrement avant de s'éloigner au plus vite de la demeure autour de laquelle des dizaines et des dizaines de policiers entouraient les lieux.

Lorsqu'ils arrivèrent dans le parking de l'hôtel aprèsun long trajet silencieux, Karma sortit le premier et fit le tour de la voiture pour ouvrir doucement la portière de sa collègue. La jeune femme ne le regardait même pas, et laissait sol regard fade sur ses jambes abîmées.

Karma: Sors de la Yuna, faut qu'on rentre te soigner.

Un long silence suivit ses paroles avant qu'il ne réessaye.

Karma: Allez, donne moi ta main. Ça va aller. On va rentrer te soigner et à notre réveil on dégage d'ici pour de bon. Fit-il d'une voix calme avant de lui tendre sa main.

Après quelques secondes de silence supplémentaire, il vit sa collègue agripper d'une main tremblante la sienne et sortir doucement de la voiture. Le rouge remarqua alors les nombreuses plaies de sa collègue et soupira longuement en refermant la portière de la voiture.

Karma: Je savais que te laisser toute seule était une mauvaise idée. Mets ça sur ta tête pour ne pas alarmer les gens de l'accueil. Fit-il en lui tendant sa veste.

Sans un mot, elle fit ce qu'il lui avait demandé et se laissa entrainer par le rouge jusqu'à l'accueil où la femme qui s'en occupait écarquillait les yeux.

???: Oh mon dieu.

Karma: Merci de m'appeler mais j'ai un petit problème là. Vous n'auriez pas une trousse de secours? Je suis allé en boite avec ma femme, mais ça s'est mal déroulé...

???: Je vous apporte ça de suite.

Aussitôt dit, aussitôt fait.

Karma, après avoir remercié la dame de l'accueil, parvint à monter jusqu'à leur chambre sans problème et les faire rentrer tout les deux avant de verrouiller la porte de cette dernière. Il déposa ensuite ses affaires sur son lit et enleva ma veste qu'il avait posé plus tôt sur la tête de sa collègue. Une fois dans la salle de bain de la chambre, il se fit silencieux.

Karma: Je vais devoir t'enlever ta robe pour te soigner, désolé d'avance. Fit-il doucement avant de défaire doucement les attaches de sa tenue.

Sans protestation, Yuna laissa son coéquipier lui enlever sa robe en veillant à ne pas lui faire mal, puis s'asseya sur la chaise qu'il avait ramené de la pièce principale lorsqu'il lui demdanda. Le rouge soupira longuement en voyant l'état de ses jambes, et désinfecta toute les petites plaies une par une, avant de couvrir le tout de bandages. Il s'attaqua ensuite calmement à son épaule gauche, ou le sang avait déjà commencé à sécher.

Karma: Je te fais pas mal pour l'instant? Dit-il en nettoyant la plaie.

Il la vit hocher négativement de la tête, le regard perdu dans ses pensées, ce qui l'inquiéta intérieurement. Il termina enfin de s'occuper son épaule, et s'occupa rapidement de soigner l'ouverture sur sa jambe, la faisant grimacer de douleur.

Une fois finit, il revint dans la salle de bain après être partis chercher dans la valise de sa collègue, son démaquillant et des vêtements amples pour dormir. Il l'aida à enfiler difficilement ses vêtements puis la démaquilla en faisant attention de ne pas frotter trop fort, pas peur de briser son visage encore plus que son regard ne l'exprimait. Lui enlevant enfin ses bijoux et lui brossant ses cheveux, il termina enfin de s'occuper d'elle avant de s'accroupir devant elle, sourire aux lèvres.

Karma: C'est la première fois que je m'occupe de toi Yu-....Fit-il avant de se taire brusquement en écarquillant les yeux lorsqu'il vit de nombreuses larmes couler sur le visage de sa coéquipière.

Yuna: Je veux plus.... je veux plus travailler ici.... Fit-elle pour la première fois depuis leur retour.

Le rouge resta un instant surpris devant la scène avant de se pincer les lèvres en fronçant tristement les sourcils. C'était la première fois qu'il la voyait pleurer et se doutait bien que la police lui avait rappelé beaucoup trop de souvenirs.

Elle avait été terrifiée à l'idée de les voir intervenir à un endroit où elle était.

Un sourire triste passa alors sur les lèvres de l'agent Akabane avant qu'il ne tapote doucement la main de sa coéquipière sur laquelle tombaient ses larmes.

Karma: C'est finit Yuna. Tu n'auras plus à voir la police. Tu as réussi la mission et tu n'es pas...enfin tu n'es pas trop blessée.

Yuna: Je m'en fiche...je veux démissionner. Dit-elle tout en essayant d'arrêter ses larmes à l'aide de sa main.

Karma: D'accord, d'accord. Fit-il amusé sachant pertinemment qu'elle ne le pensait pas.

Yuna: Plus jamais je ne referais ça. Je ne veux plus, je ne veux pas... répéta-t-elle en sanglotant.

Karma: Ça va te passer, ne t'en fait pas...prends tout le temps qu'il te faut mais va d'abord te reposer.

Karma l'aida donc à se lever tout en sentant les sanglots silencieux secouer sa coéquipière, ce qui lui fit de la peine. Il aurait bien voulu la prendre dans ses bras pour la réconforter, mais ils n'étaient pas assez proches pour se le permettre alors il ne fit rien.

L'agent Akabane l'aida ensuite à s'installer sur son lit avant de la couvrir avec sa couverture, alors que ses sanglots se calmaient. Elle mit dix bonnes minutes à se calmer complètement pendant lesquelles son coéquipier resta assis sur le rebord de son lit afin de lui porter compagnie.

Karma: Je vais me doucher, profites en pour dormir. Fit-il quelques instants plus tard en se levant du lit de la jeune femme.

Alors qu'il allait se diriger vers la salle de bain, l'agent Akabane sentit son poignet se faire attraper par une faible poigne, ce qui le fit se retouner vers sa collègue.

Yuna: ...Merci.

Karma: Oh? Yuna me remercier~! Fit-il en récupérant un sourire amusé pour détendre l'atmosphère.

Elle soupira ensuite et lui lança un regard ennuyé avant de lui demander de se taire et de lui annoncer qu'elle ne comptait pas dormir. Il rigola ensuite, avant d'aller prendre de quoi se changer, puis alla prendre sa douche après avoir rangé la salle de bain.

Une fois bien propre et changé, il sortit en lâchant un long soupir, avant de se stopper lorsqu'il vit sa coéquipière profondément endormie dans son lit. Karma laissa passer un sourire partagé entre l'amusement et la tendresse avant de s'approcher doucement.

Karma: Et après ça tu n'es pas fatiguée hein. Pouffa-t-il doucement avant de s'installer dans son lit.

Il resta encore quelques instant dans le silence complet tout en regardant le plafond, avant de soupirer. Il n'avait jamais vu sa collègue dans un état pareil, et sa curiosité n'était maintenant que plus forte.

Le rouge éteignit la lumière, après avoir jeté un énième coup d'oeil à sa collègue, puis ferme les yeux en fronçant les sourcils.

"Cette situation devient vraiment bizarre" se dit-il avant d'essayer de s'endormir.

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Nouveau chapitre de sortit! ❤

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À la prochaine!