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Partie IV : Le Quartier Gris

Sky Clarke

L'odeur des croissants est toujours celle qui me réveille le matin. Pas parce que ma mère en prépare, chose qui ne risque pas d'arriver,mais parce que notre domestique, Madame Grinwald, en prépare tous les matins.

Aujourd'hui risque d'être une journée longue et difficile. Cela fait maintenant six mois que je suis l'assistante personnelle du Juge Officiel. Poste qui suppose donc que je doive assister à tous les procès dont ils'occupe, et Dieu seul sait à quel point ils sont nombreux. Nous en avons huit aujourd'hui, dont trois pour vol. Dans quel monde avons nous besoin de voler de la nourriture pour survivre ? Ça me dépasse. Ma mère gère le pays de façon à ce que personne ne manque de rien. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu faire ce métier. Ma mère, qui se préoccupe plus de l'image que donne sa fille que de son bonheur, m'a bien évidemment encouragée à poursuivre cette voie.

Je me prépare donc rapidement, puis me met en route. J'ai environ quinze minutes de marche avant d'arriver au Tribunal. La première séance est fixée à huit heures trente. Écoute de musique illégale. Ce genre de cas devient très rare désormais. Les sanctions prises dissuadent en général. Un garçon entre dans la salle. Ses vêtements sont crasseux et il porte des menottes aux poignets. Ses cheveux noirs cachent une bonne partie de son visage.Assez grand, il semble à peine plus âgé que moi. Ça me révulse.Comment peut-on jeter son avenir à la poubelle juste pour écouter de la musique ?

-L'audience numéro Une est ouverte. Vous pouvez vous asseoir.

Je lis les informations relatives au prévenu. Danny Snow, jeune homme de 22 ans. Issu du Quartier Noir. Père inconnu, mère Soigneuse.C'est elle qui a donné l'alerte. Emprisonné depuis deux semaines,en attente de son procès. J'ai entendu dire qu'il y avait une époque où des personnes avaient pour métier de défendre les accusés.Heureusement, ce n'est plus le cas aujourd'hui, ce qui nous fait gagner beaucoup de temps. De toute façon, à partir du moment où on se fait arrêter, c'est forcément que nous sommes coupables. Et donc indéfendables. Le Juge commence à expliquer quelles seront ses sanctions, mais le garçon lui coupe la parole :

-Je n'ai pas l'impression d'avoir commis un crime. Ai-je mis fin à la vie de quelqu'un ? Ai-je commis un délit si grave que je doive en payer le prix par la mort ? Ce que j'ai fait ne regarde que moi. En quoi ai-je mis la vie de quelqu'un d'autre en danger de cette façon ?

Il se tourne vers moi et l'espace d'un instant fou, j'ai comme l'impression qu'il me fait un clin d'œil.

-N'avez-vous pas autre chose à faire que d'empêcher un jeune homme perdu de trouver sa voie ? Des meurtres sont commis dans mon Quartier tous les jours, et personne ne fait rien. Vous préférez perdre votre temps à condamner des personnes pour un crime qui n'en est même pas un. Tout ce que je demande, c'est de pouvoir oublier,l'espace d'un instant, un court instant, tous ces murs de brique noire, toute cette douleur contenue chez les gens, oublier cette mort qui semble suivre les gens partout...

Le Juge le regarde avec des yeux ronds. Il est interdit au prévenu de parler pendant son procès. Il reste quelques instants abasourdi,puis prononce sa sentence :

-M. Snow, vous êtes condamné à un an de travail supplémentaire.Vous compléterez vos heures de travail habituelles par quatre heures de travail par jour supplémentaires. Il vous faudra vous présenter ici chaque matin à 8h30 précises. Mon Assistante se chargera de vous communiquer le lieu et la nature de votre travail.

Je n'en reviens pas. Aucun prévenu, arrêté pour de la musique illégale, n'a jamais été condamné à une peine comme celle-ci,sans peine de prison directe. J'ai déjà vu des cas plus extrêmes où le prévenu était condamné à mort.

On retire les menottes du garçon. Je reste à le regarder, malgré moi.Voyant que je le fixe, il me fait un léger sourire. Je détourne le regard. Je n'avais jamais vu quelqu'un se comporter de cette façon auparavant, surtout devant un Juge Officiel. En tant qu'Assistante,c'est à moi de le raccompagner. Je lui ouvre la porte, et il se tourne vers moi, avec un léger sourire :

-C'est le prix de la liberté.

Le reste de la journée s'écoule lentement. Malgré moi, je me reprends plusieurs fois à penser à ce que m'a dit le garçon. Liberté.Qu'est-ce, exactement ? Écouter de la musique, voler, tuer,sans être puni ? Je suis presque impatiente d'être le lendemain, afin de lui demander des explications.

En rentrant chez moi le soir, je n'ai pas très faim. Ma mère n'est toujours pas rentrée. Il lui arrive parfois de rester dormir à son bureau, afin de gagner du temps. Son travail est épuisant, diriger un peuple qui ne lui est même pas reconnaissant est difficile. Je décide donc de me coucher sans manger.

Ma nuit est mouvementée. Je rêve que le garçon, Danny, est poursuivi par des hommes du Quartier Rouge. Il essaie d'éviter les boules de feu, mais il finit par s'en prendre une. Il me supplie de l'abandonner, mais je m'y refuse. Les hommes nous rattrapent, etc'est là que je me réveille.

Arrivée au Tribunal, le garçon est déjà là. Au moins, je n'aurais pas de problème de ponctualité avec lui. J'ouvre la porte, puis nous pénétrons dans le hall. Je suis la première arrivée. Je n'ai pas regardé l'heure avant de partir, mais je dois être sacrément en avance.

- Alors, que vais-je faire aujourd'hui ? Nettoyer les bassins des impotents, ramasser les déchets dans la rue, poursuivre les méchants ?

Je ne prête pas attention à son sarcasme, et lui prépare ses documents.

- Vous allez devoir effectuer votre travail supplémentaire au centre de nutrition du Quartier Gris. Un des employés a dû s'absenter pour la journée. Vous devez y travailler deux heures ce matin de neuf à onze heures et de dix-neuf à vingt-et-une heures. Il faudra repasser par ici ce soir avant de rentrer chez vous.

Je tâche de me montrer professionnelle, mais je dois dire que c'est assez difficile quand un garçon comme celui-ci vous fixe ainsi...

-C'est curieux, je n'avais jamais vu quelqu'un avec des yeux de cette couleur. Ils ne sont pas vraiment gris, on dirait un mélange avec du bleu...

Cette remarque me gêne. Pourquoi ne veut-il pas partir se mettre au travail ? Je le regarde droit dans les yeux, sans pouvoir me retenir de hausser les sourcils. Ce n'est pas le premier à me faire des avances ici, mais aucun jusque ici ne m'avait gêné à ce point.Est-ce à cause de son âge ? Ou du fait que je le trouve séduisant ? Je lui tend ses papiers sans dire un mot.

-Je trouve dommage que vous gâchiez votre vie à vous enfermer dans un métier comme celui-ci. Vous pourriez faire tellement plus de choses... Imaginez pouvoir aller où vous voulez, faire ce qui vous plaît.

-Je tâcherai d'en parler à la Présidente, ma mère, afin de lui demander son avis sur la question.

Il reste bouche bée, et je me sens soudain fière de moi. Il finit pars'en aller. La journée s'écoule très lentement. Arrivée le soir,le Juge Officiel m'informe qu'il ne peut pas rester pour s'occuper de Danny, je dois donc m'en charger. Génial. Il arrive pile à l'heure,me tend son document de sortie sans un mot, et ressort. Je crois que savoir que ma mère est la personne la plus importante de notre Cité semble l'avoir calmé. En sortant du Tribunal, je décide de rentrer chez moi à pied. J'ai besoin d'air. Perdue dans mes pensées, je me réveille arrivée au grillage délimitant le Quartier Gris du Quartier Noir. Je distingue une ombre. Sans comprendre pourquoi, je décide de m'approcher. La clôture est électrique, je ne risque donc rien. Je m'approche doucement et voit tout à coup ce qu'est l'ombre : un enfant recroquevillé sur le sol. Maigre et sale,il semble en piteux état. Sans comprendre pourquoi, je m'approche et murmure :

-Est-ce que ça va ?

Pas de réponse. Je tend l'oreille et entends un murmure très faible :

-Faim...

Je ne comprends pas. Ma mère fait en sorte que tout le monde soit nourri à sa faim. Pourrait-il y avoir des dérives dans le Quartier Noir ? Je décide de prendre dans mon sac une barre chocolatée-qui coûte aujourd'hui une fortune dans les autres Quartiers- et lui tend à travers le grillage, qui laisse tout juste la place de passer ma main sans me faire électrocuter. Je me relève et rentre chez moi.

Le lendemain matin, le réveil est difficile. Il me reste en tête mon acte dangereux. Si j'étais surprise à communiquer de cette façon avec une personne d'un autre Quartier, je risque de graves ennuis,que même ma mère ne pourrait pas résoudre. Je suis encore la première arrivée ce matin. J'ouvre la porte, et quelques minutes après, Danny est déjà là. Nonchalamment appuyé contre la porte,il me sourit d'un air satisfait, comme s'il était heureux d'être ici. Je lui tends ses papiers sans un mot.

-J'ignorais que j'avais affaire à une rebelle, me dit-il d'un air supérieur.

Mon cœur se met à cogner très fort dans ma poitrine. M'a-t-il vue hier soir ? Va-t-il me dénoncer ? Sans que je comprenne pourquoi, il s'approche dangereusement de moi. Je mets un peu trop de temps à avoir un mouvement de recul, et il semble l'avoir remarqué.La porte d'entrée s'ouvre précipitamment, et Danny s'empresse de sortir. Je m'en veux de laisser ce garçon avoir cette influence surmoi. J'essaie de laisser mes pensées loin de tout ça, et me concentre sur mon travail. Par chance, le Juge décide de s'occuper de Danny le soir, ce qui m'évitera d'avoir de nouveau affaire à lui. Je me dépêche donc de rentrer chez moi. Mais lorsque j'enlève mon manteau, je remarque que quelque chose cloche. Je palpe mes poches, et découvre qu'un objet est dissimulé dans celle de droite.Ma mère n'étant pas encore rentrée, je m'empresse tout de même d'aller dans ma chambre. Je sors l'objet de ma poche, et mon cœur rate un battement. Un lecteur de musique. Et je sais qui l'a mis là.Si ma mère, ou qui que ce soit d'autre, découvre que j'ai cet objet en ma possession, je suis bonne pour la prison. Je décide de le cacher sous mon matelas. Dès demain matin, je le dénoncerai.J'essaie de dormir, mais je ne cesse de penser à l'objet qui se trouve à trente centimètres de moi. Je me tourne et me retourne pendant des heures. Puis, sans réfléchir à ce que je fais, je plonge la main sous mon matelas et attrape l'appareil. Je me cache sous mes couvertures, pour que la lumière n'apparaisse pas sous la porte. Ce truc remonte à l'ancienne ère vu son état...

Je déroule un fil, que je pense devoir mettre dans mes oreilles, et appuie sur le bouton. C'est alors que le son s'échappe de l'appareil. Mon cœur semble rater un battement, quand le premier son résonne. Je n'ai jamais rien entendu de pareil. La voix du chanteur est incroyable, et la musique qui l'accompagne l'est tout autant.J'ai l'impression alors de me transformer complètement. De chenille,je devient papillon. De petite fille modèle, je deviens rebelle,prête à me battre pour la liberté de vivre un tel bonheur. Je n'arrive plus à arrêter d'écouter, si bien que je passe la nuit à le faire. Au petit matin, l'appareil s'est éteint.

J'attends d'entendre ma mère partir avant de me lever. J'ai peur que le crime que je viens de commettre ne se voit sur mon visage. Je fais en sorte d'arriver le plus tôt possible, en espérant que Danny y sera aussi. Arrivés dans le tribunal, nous sommes seuls. Je sors l'objet du crime de ma poche discrètement et lui tend.

-J'ai bien peur de l'avoir cassé. Il ne s'allume plus.

Il se met à rire.

-J'étais convaincu que tu aimerais ça. Ne t'inquiète pas, il faut juste le recharger.

Les jours suivants, nous arrivons tous les deux de plus en plus tôt. En général, nous ne parlons pas. Je me contente de lui rendre son appareil, qu'il me redonne le soir, chargé, avec de nouvelles chansons. J'ai conscience de la dangerosité de mes actes, mais étrangement, je n'ai plus peur. Quelques semaines après, nous pouvons considérer que nous sommes devenus amis. Nous nous sommes confiés sur nos vies respectives. J'ai notamment appris qu'il déteste son Quartier. Son don lui semble inutile. Il aimerait pouvoir voler, ou se téléporter. Et quand il me demande ce que j'aimerais avoir, je lui réponds simplement la première chose qui me passe par la tête : la liberté. Et ça le fait sourire.

-J'aimerais te montrer mon chez-moi, me dit-il un jour.

Cela fait maintenant un mois que j'enfreins la loi régulièrement.

-C'est impossible. La couleur de mes yeux me trahirait. Et je n'ai pas de lentilles...

-Dans mon Quartier, tout le monde garde la tête baissée. Personne n'y verra rien.

Deux jours plus tard, je l'attends au grillage délimitant nos Quartiers,vêtue de noir des pieds à la tête. Je pense à ma mère. Que dirait-elle si elle me voyait ? Elle aurait honte de moi.Aurait-elle des scrupules à m'envoyer en prison ?Chercherait-elle à me défendre ? Elle passe si peu de temps avec moi que je me demande si elle sait qui je suis vraiment. Danny me rejoint quelques minutes plus tard, et il m'aide à escalader le grillage. Arrivés de l'autre côté, nous nous mettons à courir.Chose que nous ne faisons jamais chez moi, et je me demande pourquoi.Nous arrivons très vite devant une maison imposante, toute en briques noires. Sa mère est de garde toute la nuit, nous n'avons donc aucun risque d'être dérangés. Il me fait entrer et je découvre un univers radicalement différent du mien. Il me prend la main et nous nous dirigeons vers une pièce que je suppose être sa chambre. Lorsqu'il lâche ma main, je ne peux réprimer un soupir.J'aurais aimé qu'il ne la lâche jamais. Il se met alors à me parler de sa vie. Il m'explique les difficultés qu'il a, à vivre dans un monde qu'il n'aime pas, avec une mère qui ne l'aime pas, et un pouvoir qui lui semble plus être malédiction qu'autre chose. Je me demande alors si il sait quand et comment je mourrai. Mais je chasse cette pensée de mon esprit. Je préfère ne pas savoir. Je le regarde me parler, sans rien dire. Comment ai-je pu m'attacher à lui en si peu de temps ? Ma vie sans lui semble remonter à des années, alors que ça ne fait que quelques semaines. Tout semble tellement plus... Lumineux, depuis qu'il est là.

-On pourrait s'enfuir.

J'ai lâché ça sans réfléchir. Mais maintenant que j'y pense, cette idée n'est pas si saugrenue qu'elle n'y paraît. Il n'y a que depuis que je le connais que je me sens si... vivante. Et qu'est-ce qui peut bien m'attendre si je rentrais chez moi ? Mon travail, qui consiste à condamner des pauvres gens qui crèvent de faim ? Ma maison, où le luxe côtoie l'ennui ? Ou bien ma mère, qui ne me connaît même pas...

Danny me regarde avec des yeux ronds.

-Tu... Tu n'es pas sérieuse...

-Je ne l'ai jamais été autant. On pourrait même le faire ce soir.

Il me regarde les yeux écarquillés.

-Je ne suis pas heureuse dans ma vie. Et visiblement toi non plus. Il n'y a qu'avec toi que je le suis. Que je me sens... moi-même.

Il ne me laisse pas le temps de trouver d'autres arguments pour le convaincre, et me sert dans ses bras. C'est assez étrange, ça nem'étais encore jamais arrivé auparavant. Sent-il à quel point mon cœur cogne fort ? Il se précipite alors dans sa chambre, prend un sac et se met à jeter dedans tout ce qui lui passe sous la main.Il va ensuite dans la cuisine, prend un deuxième sac qu'il remplit de nourriture, qu'il me tend avec un petit sourire. Nous nous enfuyons ensuite dans la nuit noire.

-Où veux tu aller ? Le Quartier Rouge ? Non, trop dangereux. Le Quartier Violet ? Il est réputé pour être l'un des plus jolis...

Nous décidons de repasser rapidement chez moi afin que je prenne quelques affaires. Mon Quartier se trouvant au centre de tout, il nous permettra de partir dans la direction que l'on souhaite. Je décide de passer par la fenêtre de ma chambre, afin d'éviter que les domestiques ne remarquent ma présence. Danny me fait la courte échelle. Je prépare précipitamment mes affaires, et tout à coup,j'hésite à écrire un mot pour ma mère. Mais je me dis que si je le fais, elle fera tout pour me retrouver. Je ressors vite par la fenêtre, d'où Danny me réceptionne directement dans ses bras. Nous décidons alors de partir en direction du Quartier Jaune, où Danny a un ami qui pourra nous aider. Il existe un passage assez étroit au fin fond de mon Quartier, qui mène à la parcelle de grillage menant directement au Quartier Jaune. Ce genre de passages n'est pas gardé,personne n'essayant de s'enfuir de mon Quartier. Il n'est donc pas électrifié. Danny m'aide à trouver des prises sur le grillage, et reste en bas au cas où il aurait besoin de me rattraper si je tombe.Une fois arrivée de l'autre côté, Danny commence à grimper à son tour. C'est alors qu'une grande lumière s'allume juste sur nous. Je me mets à paniquer.

-Danny, dépêche toi !

-Vous êtes en état d'arrestation. Arrêtez-vous ou nous serons contraints de vous tuer.

J'ai recommencé à grimper le grillage afin de l'aider. Nous sommes désormais au même niveau, ce satané grillage nous séparant. Il m'attrape alors la main et me regarde droit dans les yeux.

-Sauve toi. Tu es forte. Tu peux y arriver.

-Non, je ne peux pas t'abandonner !

-Je ne m'en sortirai pas. Tu le sais. Fais le pour moi. Pour nous deux. Je sais que tu le peux.

-Danny, non, je t'en prie... Je ne peux pas y arriver sans toi.

-Bien sur que si. Tu es plus forte que tu ne le crois.

Je n'ai pas le temps de lui répondre, ou de le supplier, qu'une horde d'hommes habillés en rouge surgissent et l'arrachent du grillage. Je l'entend crier, mais je ne vois plus rien, mes larmes brouillent ma vue. Je ne peux rien faire. Si je reste là, ils vont m'avoir moi aussi. Ma mère pourra toujours faire en sorte que je ne sois pas exécutée, mais je ne veux pas rester avec elle. Mon ancienne vies'arrête ici. Je me mets alors à courir, sans m'arrêter. Je laisse derrière moi mon ancienne vie, tout ce que j'ai. Je laisse derrière moi la seule personne que j'ai jamais aimée. Je cours sans regarder en arrière, et je fais une promesse à voix haute.

-Je me vengerai, maman.

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