Chapitre 15.
PDV . Minghao (Flashback)
" Je suis désolé pour votre fils Monsieur... "
Minghao qui était accompagné par son père sortirent de l'hôpital, les nouvelles n'étaient pas bonnes... Le jeune garçon se doutait bien qu'il n'était pas comme tous les autres enfants, déjà très jeune, il était très fragile. Lui et son père étaient allés voir un spécialiste, ses parents s'inquiétant de constater que son état ne s'améliorait pas. Et leurs craintes s'étaient confirmées ce jour là. Le verdict était tombé, Minghao était malade.
Une maladie du cœur, rare et dégénérative... Un virus présent dans son organisme qui se propageait lentement mais sûrement vers son organe vital, le condamnant donc à une fin tragique.
Son père lui répétait que tout allait s'arranger, qu'ils allaient trouver un remède. Sa mère, quand à elle, était partie... n'ayant pas eu le courage de voir son fils mourir à petit feux.
Minghao ne l'avait jamais revue.
C'était donc seul avec son père qu'ils durent encaisser le fait que Minghao vivrait désormais accompagné par la faucheuse, prête à l'emporter avec elle à tout moment.
Depuis, ils étaient allés voir d'innombrables médecins dans l'espoir de le soigner, sans succès. L'un d'eux était en Corée, et c'est ainsi qu'il avait pu faire la rencontre de Jeonghan lorsqu'il s'était rendu dans ce pays afin que l'on essaie une énième fois de le sauver. Ils y étaient restés un an avant que Minghao ne retourne dans son pays d'origine... À partir de cet instant il avait passé le reste de son enfance isolé des autres, il n'allait plus à l'école, préférant étudier seul sans subir les regards remplis de pitié des autres enfants... Minghao avait donc grandi sans avoir connu les bonheurs simples comme avoir des amis, une famille aimante ou même tomber amoureux...
Il haïssais cette vie, cette maudite vie qui ne lui avait apporté que du malheur. Il avait même songé à en finir, après tout qui pourrait bien le regretter une fois parti ? Mais il s'était ravisé, sa maladie finirait par se charger de son cas de toute façon, il fallait seulement être patient.
Finalement Minghao s'était résigné à mourir.
Ce fût il y a quelques semaines que tout se chamboula dans son quotidien. Il venait d'avoir dix-sept ans, il ne parlait presque plus, restant cloîtré dans cette chambre qu'il ne connaissait maintenant que trop bien... Ce maudit virus avait continué à se propager, Minghao pouvait le sentir, il n'en avait plus pour très longtemps...
Il s'était également mit à écrire dans un vieux cahier dont la couverture rouge s'était abîmée avec le temps. Un journal intime en quelque sorte. Il y écrivait tout ce qu'il se passait dans ses journées donc bien souvent les pages restaient vierges...
Minghao avait même prit l'habitude de regarder les passant par la fenêtre de sa chambre, tous avaient le sourire au lèvres, il les enviait tellement... Pourquoi eux avaient-ils le droit d'être heureux ? Pourquoi Minghao n'avait pas aussi droit au bonheur ? Pourquoi était-il le seul condamné à mourir dès sa plus tendre enfance ? Pourquoi cela était tombé sur lui...
C'est alors qu'il apperçu son père courir dans la rue, se ruant vers leur maison. Il entendit ensuite la porte d'entrée s'ouvrir avec fracas et la voix de son père s'éleva dans le hall d'entrée.
" Minghao !!
Minghao soupira, quittant son lit afin de rejoindre son paternel dans le salon.
- J'ai trouvé ! J'ai enfin trouvé un moyen de te soigner !!
- Oh, vraiment...
- Oui, j'ai trouvé un chirurgien en Corée qui traite principalement les cas similaires au tien ! C'est la même ville que celle ou nous étions allés quand tu étais plus petit, tu t'en souviens peut être.
- Super.
- Allez un peut d'entrain Minghao ! Tu te rend compte, on va pouvoir te sauver !!
Minghao soupira. Même si il avait abandonné tout espoir, il décida de jouer le jeu afin de faire plaisir à son père et le laisser y croire.
- Et comment tu compte me soigner ? Demanda Minghao, un faux sourire sur son visage.
- Une opération du coeur mon grand !
- Ah bon...
- Oui, il s'avère qu'à l'époque ou nous avons découvert ta maladie, il n'existait pas de remède ou autre moyen de te soigner. Mais ça y est, un opération à enfin été mise en place !
- Comme quoi, la médecine fait vraiment de beaux progrès...
- Oui, alors prépare tes affaires, nous nous mettons en route pour la Corée dès demain !
Minghao acquiesca et se redirigea vers sa chambre, commençant à sortir une valise de sous son lit et préparant ses affaires avec peu de conviction. Cependant, son père l'interpella de nouveau.
- Au fait, une dernière chose !
- Oui ?
- Tu sera scolarisé dans un lycée du coin. Je me suis déjà occupé de tout.
- P-Pardon ? Pour quoi faire ? Demanda Minghao, surprit, prit au dépourvu pas cette affirmation soudaine.
- Quand tu sera guérit tu pourras reprendre une vie normale ! Il faut te réhabituer à vivre en communauté. "
Son père avait toujours été comme ça, il s'emballait trop vite. Pour Minghao, c'était déjà la fin, il ne comprenait pas pourquoi son père pensait pouvoir changer ce qui était inévitable... Mais d'un côté Minghao étais un peu anxieux à l'idée d'être de nouveau scolarisé, en effet, il ne savait plus l'effet que cela faisait de vivre en communauté. Son seul ami fût ce ''Jeonghan''... Et cela faisait extrêmement longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus, ayant simplement gardés contact par échange de messages. Minghao ne lui avait jamais parlé de sa maladie. Et il savait qu'il ne lui dirait jamais...
Il attrapa alors son téléphone afin de composer un message à son ami, lui annonçant la nouvelle, faisant donc semblant d'être jovial. Dès sa plus tendre enfance, il avait toujours joué la comédie en compagnie des autres enfants de son âge, il ne souhaitait pas que ces derniers ne le trouvent bizarre et d'un côté, cela permettait à Minghao d'avoir la paix.
En réalité, il n'était lui même qu'en compagnie de son père. C'est à dire, vide.
Minghao reçu finalement une réponse de son ami et ils échangèrent un moment. Il apprit que le fameux lycée ou l'avait inscrit son père était le même que celui de Jeonghan, et Minghao était tout de même heureux à l'idée de le retrouver. Il parvenait même à se demander comment sa première journée au lycée allait se dérouler...
Minghao se raisonna en se disant que, de toute façon, il ferait semblant d'être joyeux et jovial comme il l'avait toujours fait. Personne ne remarquera son petit manège et au moins il n'aurait pas d'ennuis.
Minghao reposa son téléphone sur son lit, se reconçentrant à rassembler le plus d'affaires possibles pour le voyage. Après quelques secondes d'hésitation, il décida également d'amener son ''journal intime''. Il pourra toujours y écrire une dernière phrase sur son lit de mort, du style "Je meurt comme j'ai toujours vécu... triste et abandonné", au moins il partirai avec classe.
Minghao esquissa un léger sourire amusé à cette pensée puis parti se coucher, étrangement excité par la journée qui se préparait.
C'était donc le départ. Cela n'enchantait pas vraiment Minghao de devoir quitter son refuge mais il n'avait pas le choix. Il observa une dernière fois sa maison, sachant au fond de lui qu'il n'allait sûrement jamais la revoir...
À l'aéroport, son père avait vérifié au moins vingt fois qu'ils n'aient rien oubliés et c'est après une heure d'attente que les deux hommes montèrent dans l'avion : direction son cimetière. Minghao en était conscient, il quittait la Chine de manière définitive.
Le voyage fut long et terriblement ennuyeux, mais ils étaient finalement arrivés à destination. Cela rendait Minghao un peu nostalgique d'être de retour en Corée, c'était il y a tellement longtemps... Dommage que cette fois-ci, il y soit pour mourir.
À peine posèrent ils le pied à terre que les deux hommes se dirigèrent à l'hôpital, censé soigner Minghao. Son père règla quelques formalités puis un docteur vint les retrouver en salle d'attente afin de les accompagner dans une sorte de salle d'examen où il fit passer tout un tas de test à Minghao. Après la fin de ces test, le spécialiste fit patienter les deux hommes quelques minutes, faisant analyser les résultats, puis réapparu, l'air préoccupé.
" Nous avons de mauvaises nouvelles ...
- Comme c'est étonnant... Souriait ironiquement Minghao.
- Je suis sincèrement désolé monsieur, l'état de votre fils est pire que ce que nous pensions ...
- C-c'est à dire ? Demanda son père, inquiet.
- Les chances de réussites diminuent au fur et à mesure que l'état du patient s'aggrave. Seulement là... Nous ne savions pas que l'état de votre enfant était si catastrophique...
- À... À ce point ?
- Oui, au fur et à mesure du temps, le virus présent dans son organisme devient de plus en plus difficile à combattre... ce qui a rendu l'opération extrêmement délicate.
Minghao soupira, lassé que l'homme continue de tourner autour du pot.
- Les chances de réussites sont de combien ? Coupa Minghao.
- Elles ne dépassent pas les dix pourcent..."
Les deux hommes se figèrent. Ce fût comme si le ciel leur tombait sur la tête. Et même si malgré tout il avait déjà perdu tout espoir, Minghao n'aurait jamais imaginé que les chances de réussite soient si faibles. Un silence lourd de sens s'installa dans la pièce, son père avait la tête baissée, bouleversé par cette révélation.
" Opérez moi quand même.
Les deux hommes relevèrent brusquement la tête vers Minghao qui venait d'élever la voix.
- Q-Quoi ?! C'est du suicide !! Affirma son père.
- Peut-être bien...
- Pourquoi prendre un tel risque Minghao ?!
- De toute façon je suis condamné... Je le sais papa, je n'en ai plus pour longtemps. Alors autant jouer le tout pour le tout.
Un lourd silence s'installa et au bout de quelques minutes, les trois hommes finirent par quitter la pièce. Son père avait finalement accepté le choix de Minghao, il avait ensuite signé des papiers administratifs et les deux hommes étaient enfin sortis de l'hôpital...
- Ça y est j'ai tout réglé... Tu sera opéré dans deux semaines.
-Bien."
Minghao s'en était douté de toute façon, on ne pouvait plus rien pour lui. Alors quitte à en finir, autant mourir pour de bon que cette histoire soit enfin terminée. Il sera enfin en paix.
Son père demeurait silencieux le reste du trajet l'accompagnant vers leur deuxième destination, le lycée. Arrivés devant l'établissement, Minghao resta quelques instants impressionné par l'empleur de la bâtisse en face de lui, il ne pensait pas que c'était si grand, un lycée. Il y avait beaucoup de monde et il ne s'y sentait pas du tout à son aise...
" Je peux t'accompagner si tu veux.
- Non merci, je sais me débrouiller papa."
Minghao quitta son père, entrant dans l'enceinte de l'établissement. Il regardait autour de lui, seulement impossible de se repérer. "Je sais me débrouiller" se remémora-t-il... Évidement.
Après tout, il n'avait jamais été confronté à ce genre de situation auparavant et cela était très désagréable de devoir subir ça.
Minghao était stoïque, au beau milieu de la cour, regardant partout autour de lui, espérant trouver une entrée. Ses yeux se posèrent alors un groupe de garçons assis sur un banc, sûrement des lycéens eux aussi. Mais ce qu'il remarqua, c'était que l'un d'entre eux le fixait... Minghao ne comprenait pas pourquoi il le regardait ainsi mais il trouvait cela extrêmement gênant. Il remarqua ensuite que l'ami de ce garçon l'avait interpellé, lui permettant de s'éclipser en toute discrétion.
Finalement Minghao trouva enfin le bureau du directeur, se disant que ce serait normal de commencer par lui. Ce dernier lui récita un monologue dont Minghao portait peu d'intérêt - principalement portant sur les règles du lycée - et le nouvel élève espérait que tout le monde n'était pas aussi ennuyant ici. Il haussa les épaules, après tout il n'en avait que pour quelques semaines.
Après son discours interminable, Minghao reçu son emploi du temps et fut prié de se rendre en cours. Il se retrouvait donc là, devant la porte de sa salle de classe quand il vit le professeur ouvrir cette dernière. Finalement Minghao entra timidement dans la pièce et ce fut l'un des pires moments de sa vie. Il n'avait jamais autant stressé de devoir parler à autant de gens. Un brouahah se rependit aussitôt suite à son arrivée - ce qui rendait la situation encore plus embarassante - et l'entièreté de la classe le fixait avec curiosité.
Tous sauf une personne.
Seul un garçon, installé au fond de la salle ne prêtait pas attention à lui, préférant plonger sa tête dans ses bras, croisés sur sa table.
Minghao ne prêta cependant pas attention à lui et offrit un grand sourire au reste de sa classe, l'opération ''faire semblant d'être à l'aise'' était lancée. Le professeur demanda alors l'attention de ses camarades avant d'introduire Minghao.
" Aujourd'hui nous accueillons un nouvel élève qui à dû changer d'établissement.
Minghao se retenait de sourire, non désolé, il avait simplement changé de pays, pas d'établissement. Malgré tout Minghao s'abstenut de corriger le professeur, ne souhaitant pas se faire remarquer dès sa première apparition, cela risquait de faire bizarre si il avouait qu'il n'était jusqu'à présent pas scolarisé...
L'adulte tourna alors son regard vers Minghao, lui faisant silencieusement comprendre que ce dernier devait à présent prendre la parole.
- B-bonjour...
Sa voix n'était pas aussi assurée qu'il ne l'aurait voulue... Dès chuchotements se répandirent aussitôt et Minghao aperçu un de ses camarades se retourner vers le fameux garçon - qui n'avait toujours pas relevé la tête pour le regarder - et il pouvait facilement entendre leur conversation.
- Il t'intéresse pas le nouveau ?
- Rien à foutre.
Minghao ne pût s'empêcher de gonfler légèrement ses joues, vexé. Il n'avait pas l'air très aimable celui là... Cependant le professeur eu également l'air de les avoir entendu puisqu'il commença à élever la voix.
- Qu'est ce que vous venez de dire jeune homme ?!
Le garçon redressa la tête vers le professeur, demeurant malgré tout silencieux. Quand à Minghao, il se figea quelques instants en l'apercevant : il l'avait reconnu. C'était le garcon qui l'avait fixé un peu plus tôt.
Comment avaient ils réussi à se retrouver dans la même classe ?
- Levez vous.
L'inconnu râla mais s'exécuta malgré tout, lançant un regard noir à son ami qui ne pouvait s'empêcher de sourire.
- Excusez vous auprès de votre nouveau camarade.
Il soupira bruyamment, et Minghao était légèrement étoné par son attitude plus que provocatrice, étant lui même plutôt bien élevé. Finalement le garçon leva enfin les yeux vers lui.
- Excuse m..."
Il se figa aussitôt en apercevant Minghao, lui aussi l'avait reconnu.
Et c'est ainsi qu'il avait fait la connaissance de Jun.
Les jours étaient passés à une vitesse hallucinante depuis leur rencontre et Minghao peinait à croire qu'il s'était passé tellement de péripéties en si peu de temps. Mais ce qui le chamboulait le plus était qu'il s'était rendu compte de sa joie grandissante à appartenir à ce lycée, comme si il reprenait petit à petit goût à la vie...
Il s'était également remit à écrire dans son fameux journal, y ayant noté l'intégralité de ses avantures depuis son premier jour parmis eux, et par conséquent sa rencontre avec Jun. Car Minghao ne pouvait le nier, depuis ce jour chaque nouvelle journée passée à ses côtés rapportait son lot de surprises.
Et finalement cette vie ne lui semblait pas si mal...
Mais quelque chose n'allait pas... Plus il passait du temps avec Jun et plus il retrouvait le sourire, il n'eu rapidement plus besoin de jouer la comédie pour avoir l'air joyeux, il se remettait même à rire réellement !
Et il s'était rendu compte qu'il ne voulais plus mourir...
Jun l'avait rendu heureux.
Puis était venue cette maudite soirée. Toute la journée durant, Jun l'avait évité et cela avait vraiment peiné Minghao de ne pas pouvoir le voir.
Après tout, dès le lendemain, il ne serait plus de ce monde.
Car le jour de son opération était finalement arrivée.
Il l'avait cherché l'intégralité de la journée et l'avait finalement retrouvé à son lieu de travail, le café. Il voulait juste le voir... Pouvoir imprimer une dernière fois son visage avant de définitivement le quitter. Mais il s'était fait à l'idée que même la vie ne voulait pas lui accorder cette dernière faveur car dès la première seconde ou Jun le vit, il s'était enfuit de nouveau.
Minghao l'avait finalement rattrapé, non sans mal, à cause de ce stupide coeur qui faisait des siennes. Mais il s'en fichait, il ne pouvait plus tenir. Il avait besoin de voir Jun. À cet instant, cela était son seul et unique désir.
Mais Jun lui avait avoué ses sentiments.
Minghao eu l'impression de faire une chute de dix étages. Il était resté silencieux, figé, peinant à croire ce qui venait de se dérouler devant lui. C'était...
Absolument inespéré.
Une explosion d'émotions éclata dans le ventre de Minghao, il avait l'impression qu'une centaine de papillons venaient de déployer leur ailes dans son abdomen, cette sensation était absolument indescriptible... Il n'avait jamais ressenti cela auparavant.
Et Minghao avait très vite comprit la cause de ces phénomènes.
Les sentiments de Jun étaient partagés.
Minghao était tellement heureux, il avait envie d'accepter ses sentiments, de l'embrasser, et de le serrer dans ses bras !
Mais très vite, le retour à la réalité fût brutal.
Minghao allait mourir le lendemain. À quoi bon accepter sa confession dans cette situation ? Minghao ne pouvait pas s'y résoudre... Il ne pouvait pas faire subir cela à Jun, car il savait pertinemment que cela ne ferait que renforcer sa tristesse une fois qu'il sera parti. Cette idée lui déchirait le cœur mais pourtant il devait refuser ses sentiments...
Minghao préférait qu'il le haïsse plutôt qu'il ne meure de chagrin par sa faute.
" Désolé..."
Ce fût la dernière parole que Minghao lui avait adressé... Et c'était certainement la pire chose qu'il avait été contraint de faire de toute sa vie.
... Mais il n'avait pas eu le choix.
Le lendemain, Minghao se réveilla difficilement. Il n'avait par ailleurs presque pas dormi de la nuit, son esprit étant trop préoccupé par Jun. Il n'était pas venu dans leur chambre et à vrai dire Minghao s'en était douté, devinant qu'il avait dû se réfugier chez un ami.
Son coeur devait être en miettes... Et c'était entièrement de sa faute. Minghao se détestait rien qu'à cette idée.
Il soupira et décida de se lever.
C'était aujourd'hui.
Le jour de son opération était enfin arrivé. Minghao se sentait si mal, il était persuadé que cela se voyait sur son visage à des kilomètres. Il aurait largement préféré affronter cette journée dans de meilleures circonstances, mais se résigna en constatant qu'il n'aurait même pas cet honneur. Le sort s'était acharné sur lui jusqu'au bout finalement. Mais Minghao n'en avait plus que faire...
Il était prêt.
Et finalement il pensait même mériter son sort.
Malgré tout, il se prépara pour assister à sa dernière journée de cours, il voulait au moins voir ses amis une dernière fois. Et il voulait surtout le voir lui...
Minghao était adossé contre l'un des murs du couloir, devant sa salle de classe. Son regard restait posé sur son carnet rouge, qu'il tenait fébrilement entre ses mains. Il l'avait enmené avec lui aujourd'hui, souhaitant le lire une dernière fois. Il entendit alors des bruits de pas provenant du fond du couloir, Minghao releva la tête par curiosité et se figea en apercevant Jun.
Il était là, la tête baissée et les mains plongés dans les poches de son jean, malgré tout Minghao pouvait remarquer des cernes creusées sous ses yeux. Des yeux vides et légèrement rougis.
Minghao ferma les yeux, empêchant ses larmes de venir couler le long de ses joues. Il s'en voulait à un point inimaginable...
L'heure de cour passa très lentement, Minghao n'ayant absolument rien suivi. Il avait voulu se changer les idées en s'installant avec une de ses camarades avec laquelle il avait beaucoup d'affinités, mais c'était futile. Son esprit était obnubilé par Jun, lui envoyant sans cesse son image devant les yeux. Et Minghao essayait tant bien que mal de camoufler sa mélancolie avec une hypocrisie sans nom... Il avait la gorge serrée, nouée par le chagrin d'avoir perdu le garçon qu'il aimait.
La journée s'était déroulée de la même manière qu'elle avait commencé. Minghao n'était qu'un acteur, faisant semblant d'être joyeux alors qu'au fond il était anéanti. C'est alors que, s'apprêtant à retourner en cours, son regard se posa sur sa montre et ses yeux s'agrandirent légèrement.
C'était l'heure.
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