« FERMEZ VOS GUEULES !! »

Un silence de plomb s'abattit sur la classe, étonnée de voir cet élève du premier rang se lever pour hurler sur tout le monde, son visage calme déformé par une émotion bizarre, son intervention faisant taire tous les débats qui voyageaient entre les rangs la seconde d'avant.

« Vous avez quelque chose à dire ? S'enquit la professeure, elle-même surprise mais courroucée. »

L'élève ne répondit pas.

« Allons, qu'y a-t-il ? Le força la professeure en fronçant les sourcils. Venez ici, que tout le monde vous entende. »

L'élève resta à sa place un instant, puis, obligé par le regard mi-sévère mi-suppliant de l'enseignante qui ne voulait pas se voir déshonorée devant autant d'élèves immatures, il franchit la faible distance qui le séparait du tableau.

« Et donc, pourquoi avez-vous arrêté les débats ? Reprit la professeure en voyant qu'une fois devant tout le monde, il gardait la tête baissée et ne disait rien. Vous avez quelque chose de plus intéressant à dire peut-être ? »

L'élève ne leva pas la tête, la secouant négativement pour lui répondre.

« Et levez la tête quand je vous parle, c'est la moindre des politesses ! »

Les épaules de l'élève se tendirent, et il s'exécuta — d'un millimètre mais l'enseignante ne le força pas plus.

« Nous parlions politique ; pouvez-vous nous proposer une solution aux nombreux désaccords qui secouent le pays en ce moment ? Le dirigea doucement la professeure en s'inclinant un peu vers lui. Nous donner votre avis ? »

Ce fut à cet instant qu'il releva la tête, les joues humides et les yeux en quête d'un chemin tout tracé qui n'existait pas.

« Je veux juste vivre dans un monde gentil, souffla-t-il avant de fondre en larmes. »

Réaction de la première lecture :

Ce que tu penses avoir compris :

QUESTION BONUS :
Dites-moi que je ne suis pas la seule.