Un pas. Deux pas. Trois pas.

Respire.

Lève les bras.

Ne pense plus.

Tiens-toi droite.

Ferme les yeux.

Recule un peu.

Sois comme eux.

Tu vois quand tu veux.

Elle n'a jamais aimé jouer à la poupée. Du plus loin dont elle se souvienne, elle les avait toujours trouvées laides, terrifiantes, mal faites, incapables de bouger toutes seules. À ses yeux, les poupées étaient bêtes.

Si stupides.

Condamnées à se faire marcher dessus, à heurter les meubles, à être là où elle n'avaient sûrement pas envie d'être. Qui sait, peut-être qu'aucune poupée n'a jamais aimé boire du thé.

Et en même temps, les poupées sont des objets, alors on s'en fiche de ce qu'elles pensent. D'ailleurs, elles ne pensent même pas.

Moi je pense.

Bouge encore.

Moi je vis.

Obéis.

C'est l'histoire de celles qui étaient belles comme des poupées, et qui n'avaient plus le droit de penser. Parce que c'était ce qu'elles étaient.

De stupides poupées.

Réaction de la première lecture :

Ce que tu penses avoir compris :