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• Life •

Il ferma ses yeux et inspira profondément, veillant à ne pas gonfler son ventre pour ne pas réveiller le dragon endormi qui l'occupait. Avec une force mentale dont il ne se serait pas cru capable, il ignora le délicieux fumet qui sortait de l'une des bouches d'aération bordant le trottoir où était posé son carton, et retourna son attention sur les rares passants qui commençaient à s'arrêter devant l'école primaire située sur sa droite, essayant de deviner leur existence dans leur démarche ou les traits de leur visage. Cette tâche, à force d'être pratiquée tous les jours, ne lui était plus aussi difficile qu'avant ; revoir constamment les mêmes têtes avait peut être aussi un lien.

Quoi qu'il en soit, il fut tiré brusquement de sa rêverie sans contenu lorsque la cloche de l'école se déclencha, vrombissant avec une puissance démentielle pour un mercredi midi, qui fit grommeler son estomac à nouveau, lui donnant une grimace exaspérée.

Arrivant chacun leur tour comme un sablier qui perdrait ses grains, la foule des passants s'épaissit progressivement, rameutés comme des zombies par la sonnerie stridente traversant tout le petit quartier, ramassant leurs enfants surexcités et repartant aussi sec chez eux pour se mettre au chaud. Le mois de décembre était maintenant bien avancé, et de petits nuages s'envolaient à chaque souffle. La cour, placée par le hasard des choses le long de la route, rendait les enfants visibles par quiconque traverserait la chaussée pour aller chercher du pain à la boulangerie d'en face.

Tu dois penser à autre chose qu'à la bouffe.

La cour, donc, se remplissait maintenant peu à peu d'enfants hurlants courant dans tous les sens, se rentrant les uns dans les autres sans la moindre once d'instinct de survie.

Je vais devoir bouger, la directrice va venir me virer, songea le SDF en se levant, sautant sur ses pieds congelés dans ses baskets bon marché pour tenter de se réchauffer — rien à faire, ils s'étaient changés en planches de bois.

À une allure modérée compte tenu de ses membres inférieurs quasiment paralysés, et de son estomac désespérément vide qui le tiraillait sans vergogne, il passa devant les grilles basses de la cour de récréation de la petite école communale, observant comment s'opérait la 'loi de la cour de récréation'.

Au fond, près des murs du bâtiment, une troupe d'enfants avec une majorité de garçons jouait aux billes sur les plaques téléphoniques. Un peu plus loin, des filles jouaient à la corde ou à l'élastique, sautant comme de petites biches, toisant froidement les joueurs de cartes recouvertes de monstres aux noms étranges, posés par terre et ayant l'air complètement dans leur bulle.

Le long des jeux peints au sol, en cercle, damiers ou marelles, des enfants jouaient selon des règles qui lui étaient complètement inconnues, longés par des troupes de petites filles discutant en pouffant, encerclées par des joueurs et joueuse unique de foot, qui eux visaient des cages peintes en rectangles sur les murs d'un bout à l'autre de la cour, devant lesquelles étaient postés des gardiens jurant comme des charretiers à chaque fois qu'une fille leur passait devant et leur bouchait la vue de l'arrivée du ballon. Et puis, encore un peu plus loin, dans le coin ombragé de l'école, une petite fille lisait une histoire à un jeune garçon, à qui la jambe était emprisonnée dans un plâtre bariolé.

L'école primaire et ses airs de bonhomie rendirent le sourire au mendiant, vaguement observé par les enfants les plus proches des grilles dans sa déambulation vers quelque part. Au moment où il atteignait le dernier bord de la cour avant de devoir lui tourner le dos pour traverser la route vide, sur le passage piéton histoire de ne pas donner de mauvais exemple à la génération future, il aperçut une petite fille brune, terrée dans l'ombre d'une haie, semblant vouloir échapper à ses camarades. Eux ne la voyaient même pas, ne s'en occupant pas une seconde, lui croisa son regard terne le temps de lui passer devant, ayant juste le temps de lui envoyer un sourire avant de se retourner.

En s'approchant du refuge pour aller manger et prendre une douche, l'image de l'enfant restait gravée derrière ses paupières, flottant devant ses yeux avec une persistance tout bonnement pénible.

Arrête, se morigéna-t-il en secouant la tête, s'attirant quelques regards. Toi tu as faim, elle elle est seule, et c'est tout. La vie passe.




Réaction de la première lecture :

Ce que tu penses avoir compris :

QUESTION BONUS :
Team marelle, élastique, billes ou foot ?

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