• Je connais un monde •
Je connais un monde. Il n'est pas loin, plutôt proche si on part du salon et qu'on marche vers le paillasson.
Je connais un monde, où il y a des gens qui vivent. Des animaux aussi. Et puis des plantes. Plein de plantes.
Je connais un monde où les gens tombent amoureux.
Je connais un monde où on a inventé autant de mot pour aimer qu'il y a de personnes différentes.
Je connais un monde. Peut-être.
Je crois que je le connais. Sans doute trop. Et c'est sans doute pour ça que je peux affirmer qu'en réalité, il n'est pas si joli.
Alors recommençons.
Hem hem.
Je connais un monde.
Je connais un monde où les gens ne font pas exprès, ils sont juste profondément perdus.
Je connais un monde où il se passe des choses bien parfois, mais où on ne voit que le reste.
Je connais un monde où quand on a des problèmes, on en crée d'autres pour les surmonter.
Je connais un monde où les gens ne sont pas fondamentalement méchants mais veulent se sentir intégrés.
Je connais un monde où les gens ont six mains, deux têtes et trois pieds, en un mot des menteurs.
Je connais un monde où quand les gens ne veulent pas te connaître ils ne te connaissent plus.
Je connais un monde où les gens n'aiment pas les conséquences.
Je connais un monde où la vie devient la mort même quand la vie n'est qu'une supposition.
Je connais un monde où la seule divinité qui ait jamais importé soit celle dont les gens ne veulent pas se soucier.
Je connais un monde où le mal se travestit en bien à chaque seconde.
Je connais un monde où on ne sait pas si on doit se battre ou devenir amis avant d'avoir demandé à ses voisins leur avis sur la question.
Je connais un monde qui a peur de lui.
Je connais un monde où on veut ce qu'on n'a pas, et où on oublie ce qu'on a déjà eu.
Je connais un monde où tout le monde se spoile la fin mais fait genre de ne pas la connaître.
Je connais un monde où les questions se posent chaque seconde de la vie mais les réponses n'arrivent jamais qu'après la mort.
Je connais un monde où quand il y a trop de lumière on ferme les yeux, et quand il n'y en a pas assez on tend les bras.
Je connais un monde où tout est normal, parce que la tolérance de la connerie est une chose qu'il faut cautionner.
Je connais un monde où on crie quand on ne sait pas, et où on hurle quand on ne veut pas savoir.
Je connais un monde qui ne me connaît pas.
Je connais un monde. Et il me semble bien que parfois, j'aimerais ne pas le connaître.
Réaction de la première lecture :
Ce que tu penses avoir compris :
QUESTION BONUS :
À quoi ressemble ton monde à toi ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro