On dit que l'être humain est fait pour se poser des questions. J'avoue que je ne m'en pose pas. Clairement, si j'avais vécu pendant l'âge de pierre, on y serait encore ; je me serais contenté de poursuivre des mammouths, sans chercher à créer le feu ou l'électricité. L'humanité ne progressera jamais grâce à moi.

En fait, c'est un peu faux de dire que je ne me pose pas de questions, je m'en pose pleins. Simplement, elles sont complètement inutiles pour le bien de l'humanité. Pourquoi je suis là ? À quoi je sers ? Quel égocentrisme.

Et puis, ces questions sans intérêt, je ne vais même pas en chercher les réponses. Je me les pose la journée dans mon coin, et le soir je n'ai rien conclu. Et ça recommence tous les jours.

Je suis donc vraiment pathétique.

Je ne sers à rien, et en plus je me morfonds sur mon triste sort de PNJ. Qu'on me trouve une vie.

Récemment, je me suis trouvé une nouvelle question de prédilection : est-ce qu'être amoureux rend heureux ?

Oui, je suis tombé amoureux, arrêtez de rire. C'est pas drôle. Parce qu'en ce moment, je ne trouve que des aspects négatifs à être amoureux : mon cœur se broie quand je la vois rire à cause de quelqu'un d'autre, ou quand elle est collée à son mec. Oui, elle est en couple. Ce que vous êtes doué pour deviner les choses, vous. On croirait pas.

C'est sûr que c'est un détail dont j'aime me rappeler en plus, moi, profondément con de la trouver aussi belle, mignonne, et tout le starter pack de l'andouille qui ne se rend pas la vie facile en aimant quelqu'un de déjà pris et n'a pas d'inspi pour les compliments.

C'est simple, dès qu'elle entre dans une pièce, j'ai un volcan en éruption dans le ventre, mon corps tremble et mes lèvres ses serrent pour ne pas rire en même temps qu'elle. Eh oui, quand elle est heureuse je le suis aussi, j'ai l'impression d'être parcouru de décharges de bonheur et de chier des arcs-en-ciel.

Essayez d'être plus niais.

Et évidemment, quand elle est triste et qu'elle pleure, je cherche des solutions à ses problèmes - nous sommes bien d'accord que je ne la connais pas, qu'elle ne sait pas que j'existe, et que son mec vers qui elle retourne toujours est bien plus badass que moi, sans parler de sa musculature qui mettrait à terre un prof de sport ; en plus d'être inutile je ne fais pas de sport, acclamez-moi.

Alors j'en reviens toujours au même point : est-ce qu'être amoureux rend heureux ? Je ne sais pas. Mais ce qui est sûr, c'est que je ne peux pas être plus con que ça.

Réaction de la première lecture :

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