Des gens.

Il court partout, trébuche sur ses pieds qui ne savent pas où aller, et il n'arrive à se dire qu'une chose : des gens. Des gens partout.

Si on lui demandait ce qu'il avait, il répondrait que tout ce monde l'oppresse, qu'il a l'ilmprssion d'être au bord de l'implosion, que son cœur bat à tout rompre dans ses oreilles, que les sorties de cette gare de malheur se sont volatilisées, et que tout ce monde, toute la terre, est en train de le fixer.

Il se sent vraiment mal.

Pour la énième fois, il parcourt cet espace clos qui contient beaucoup trop de gens, dont les odeurs corporelles se confondent dans une liqueur étouffante, et ne voit pas les escaliers qui l'ont mené là.

Il n'arrive pas à sortir.

Sa respiration s'accélère, il ne sait pas où regarder, ses poumons se tranforment en rochers. Son cerveau se demande si c'est ça, une crise de panique.

Puis, à force de tourner dans tous les sens comme une balle de tennis entre deux raquettes, il finit par se prendre un torse de plein fouet. Étourdi, il ne voit plus rien ; sa tête auparavant folle est maintenant bourdonnante, et ses jambes ne le portent plus ; il tombe.

Mais le torse le rattrape, et le maintient contre lui pour l'empêcher d'aller saluer le sol.

« À l'aide, couine le paniqué contre la chaleur du gars qui l'a rattrapé.

— Pour faire quoi ? Chuchota le gars d'une voix grave, le rapprochant légèrement de lui pour l'entendre.

— Partir, murmura alors le paniqué en se laissant vraiment tomber, exténué. Non, reste, souffla-t-il quand le corps recula, emportant avec lui un soutien physique évident. Mais ne me tue pas.

— Je suis plus du genre à me prendre des brebis égarées au milieu d'une gare bondée, plaisanta le sauveteur de sa voix si grave et apaisante que le paniqué décida qu'en fait elle n'était pas si horrible cette gare.

— Pas sympa, bouda-t-il sans bouger de l'étreinte.

— Mais honnête. Enchanté.

Réaction de la première lecture :

Ce que tu penses avoir compris :

QUESTION BONUS :
Comment s'appellent-ils ?