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° Comme un oiseau °

Il se sentait comme un oiseau, parfois.

Il pouvait étendre les bras, lever la tête, fermer les yeux, et sentir le vent passer dans des plumes en bas de son dos, caresser son visage, emplir ses poumons et laisser flotter son squelette creux, léger et fragile.

Il se sentait traverser les prés, les nuages et les aurores boréales. Il n'avait pas peur en penchant la tête et regardant le sol, à ses pieds humains, qui pourtant lui paraissait à cet instant comme à mille kilomètres de lui, parce qu'il se savait voler.

Dès son plus jeune âge, il s'était senti oisillon, petit poussin et boule de duvet. Sa mère le regardait, attendrie, et lui donnait des livres sur les oiseaux, parce qu'il ne savait pas lire mais s'extasiait devant les photos colorées accompagnant les articles.

Cette passion ne s'était pas tarie en grandissant, c'était encore mieux, ou encore pire. Il regardait le bas des falaises de trop près, parlait de s'envoler avec trop d'entrain, s'arrêtait de manger pour être trop léger. Il disait que sans ça, ses ailes ne le porteraient jamais et se briseraient sous son poids.

Sa mère n'avait pas le cœur à faire cesser les rêves de son petit garçon. Sa grande sœur si.

« Tu n'es pas un oiseau, tu ne voleras jamais, crachait-elle à chaque fois qu'il avait le malheur d'en parler à table. »

La première fois, il fut surpris, et triste que sa sœur lui parle comme ça, pour lui dire quelque chose d'aussi méchant. Il avait regardé ses parents, mais sa mère était partie en cuisine sans l'avoir entendue, et son père faisait mine de rien, la soutenant en silence. Lui-même retint la forte indignation qui le prenait, se disant que sa sœur avait juste passé une mauvaise journée.

Mais était-ce possible de passer une mauvaise journée tous les jours, y compris les week-ends et en vacances ? Il n'en était pas sûr.

À force de lui transmettre toute cette hargne, toute cette condescendance, il finissait par la croire. Puis, quand elle dit des mots encore plus durs pour qu'il oublie définitivement ce rêve qui l'obsédait, il a commencé à en avoir honte, honte de lui et de sa stupidité de pouvoir croire qu'il pouvait voler comme un oiseau, alors qu'il n'était qu'un humain.

Peut-être est-ce à ce moment que sa mère se rendit compte qu'il avait changé. Il ne s'approchait désormais plus des falaises que pour en contempler le pied et le ressac des vagues qui s'y échouaient, et non plus le ciel immense, infini, et les nuages qui s'étendaient loin en face de lui et qu'il voulait toucher.

Il ne voulait plus qu'on parlât des oiseaux et partait dans sa chambre si l'hypothèse d'en adopter un se proposait, restant inatteignable pendant des jours.

Il se renfrognait quand on lui demandait de ranger sa bibliothèque ou sa chambre, ou quand on lui offrait un nouveau livre d'ornithologie.

Il s'isolait, et personne n'arrivait jamais à le retenir, parce que personne ne comprenait. Personne ne pouvait comprendre. Pas même ce monsieur bizarre qui lui posait des questions indiscrètes et que sa mère payait.

Un jour, il est allé aux falaises, et n'est pas rentré à la maison. Et bien qu'une grand-mère affirmait l'avoir vu se jeter dans le vide, l'on n'avait pas retrouvé son corps.

Parce qu'il s'est envolé pour rejoindre les anges, qui volent plus haut que les oiseaux.





Réaction de la première lecture :

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