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• Coma •

« On m'a dit que tu es dans le coma, alors je suis venu vérifier. On m'a aussi dit que même si tu ne bouges pas, tu m'entends quand je te parle. Heureusement, qu'est-ce que j'aurais l'air con sinon. Bref. Est-ce que tu m'entends vraiment ? J'ai du mal à visualiser. Parce que quand on dort, techniquement on entend ce qui se passe autour de nous et ça peut influer nos rêves, mais en vrai on ne s'en souvient pas. Je me demande si c'est pareil pour toi. »

Un silence tombe. Il regarde la silhouette étendue sur le lit blanc de cet hôpital, et il pense. Gêné de le fixer soudain, il bouge la tête et croise le regard d'une infirmière qui le regardait par le hublot de la porte. Il pouffe nerveusement.

« Une infirmière m'a mal regardé je crois. Je dois avoir l'air bizarre, à parler à quelqu'un qui dort. Enfin bon, je dois dire que d'entre nous, le bizarre c'est toi, genre, qui pionce comme ça à seize heures ? »

Nouveau silence. Il a un poids sur le cœur, il ne sait pas quoi dire.

« Limite j'aimerais que ce soit comme dans les films. Que tu sois là, au-dessus de ton lit, genre hors de ton corps, et que tu me voies et entendes clairement. Au moins je serais sûr que... eh ben... que tu m'écoutes. »

Il déglutit bruyamment en regardant ses mains. Bon sang, qu'est-ce qu'il se sent mal.

« Tu devines bien que si je suis ici c'est pour une raison... commence-t-il avant de se taire, hésitant un long moment. En plus c'est cocasse, on ne se connaît pas mais tu me détestes. Sans doute. Je hais cette situation. »

Il regarde par la fenêtre. Les nuages ont bougé depuis qu'il est entré.

« Ce serait si beau si tu te réveillais, genre maintenant. Tu pourrais me hurler dessus, me frapper, pleurer, je sais pas... tout sauf ce... silence... »

Il posa son regard sur son interlocuteur endormi, bardé de fils et de bandages dans tous les sens.

« Ça me fait de la peine. De voir ton visage comme ça. Je sais qu'avant tu étais beau, je l'ai vu sur des photos. J'espère que ton visage redeviendra... comme avant. »

Il se tait encore. Plus le temps passe, plus son cœur s'alourdit dans sa gorge. Il commence à avoir des nausées.

« Écoute, je... je sais que je tourne autour du pot, s'excusa-t-il honnêtement. C'est juste... difficile à assumer devant toi, parce que devant le tribunal, même s'il y avait un juge, tu restais un nom sur une feuille, mais là... Là je vois, quoi. Je me sens si con. »

Il se lève, hésite un instant, se trouve stupide d'avoir peur d'un gars qui dort, fait une suite de mouvements bizarres pour se décider à avancer ou non mais reste là où il est.

« J'étais pas bourré, dit-il enfin, le cœur battant. Ils te diront sans doute l'inverse, mais... c'est pas vrai. Si je conduisais pas droit, c'était parce que... Il déglutit. Parce que ma femme a fait une fausse couche, qu'elle m'a appelé en larmes, et moi j'étais au volant et... »

Il ferme les yeux, retenant ses larmes en repensant à ça.

« Ça m'a dévasté. Anéanti. J'ai toujours voulu être père, et ce... cet événement m'a mis vraiment, vraiment mal, je voyais plus clair, je faisais limite de l'hyperventilation pour essayer de me calmer, mais ça marchait pas, alors j'ai cherché une place pour me garer le temps d'aller mieux, sauf que... j'ai levé les yeux, et tu étais déjà... »

Sa gorge se serra d'un coup et il baissa la tête, coupable.

« Je t'avais déjà renversé, souffla-t-il ensuite en retenant le haut-le-cœur qui le prenait. C'était pas intentionnel, ça me bouffe tellement. Je t'en supplie, quand tu te réveilleras... ne me vois pas comme un monstre, parce que... je sais que ta famille le fait déjà. Eux, je m'en fiche un peu, mais toi, je ne veux pas que tu croies ça alors que c'est faux. S'il te plaît. »

Il ressentit soudain le besoin de partir, très très loin de cette chambre qui lui foutait le cafard et le mettait mal à l'aise.

« Je vais y aller, je... ouais. Bye. Et encore désolé, je me suis chargé de te payer tous tes soins, j'espère que... ça te prouvera ma bonne foi. »

Il regarda le corps allongé, immobile. La machine respiratoire, les bandages, les ecchymoses. Puis il se retourna, pris de remords, et partit sans tourner la tête, convainquant ses pieds d'avancer.

Dans le lit, le convalescent avait entendu. Mieux, il était réveillé. Et à présent, il pleurait.




Réaction de la première lecture :

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