Vmin- Taehyung+ Jimin (BTS)

この世界には永遠に続くものはない。すべては過ぎ去るハプニングに過ぎない

'There is nothing that lasts forever in this world. Everything is just a happening that passes by'

27 février 2022

Cher journal...

Je ne sais pas comment commencer. J'ai envie de déchirer cette page, de la brûler, de détruire tout autour de moi. En fait, je ne sais pas vraiment ce qui me retient. Je ne sais d'ailleurs même pas ce qui me pousse à écrire aujourd'hui.

Car aujourd'hui, c'est retour à la case départ. Je suis retourné chez Eomma en fin d'après-midi, je n'ai pas encore eu le temps de récupérer toutes mes affaires, et je n'ai pas eu la force de sortir depuis. La vérité, c'est que je ne veux pas passer mes nerfs inutilement sur elle, elle n'a pas mérité de souffrir et de compatir pour l'erreur de mon ex.

Mon ex.

Je me souviens de cette citation que j'avais vu un jour, quand je trainais sur Instagram.

Au début de la relation, quand tu le rencontres et que l'amour nait, il te trouve sexy.

Après, quand vos corps deviennent aussi fusionnels que ce sentiment, il s'intéresse au sex.

Finalement, tu n'es qu'un jouet pour lui. Qu'un ex.

Et après peu de temps, vous devenez l'un pour l'autre « x ». Cet inconnu qu'on ignore, cet inconnu dont tout le monde se fout.

En écrivant ça, je suis dans une telle colère, je ne pensais même pas que c'était possible. Je ne sais pas vraiment si c'est de la colère, de la haine, de la rancœur, de la jalousie ou simplement de la déception et de la tristesse.

Aujourd'hui était mon dernier jour de stage dans l'agence de mannequinat japonaise dans laquelle je suis resté deux semaines pour valider ma quatrième année. Avenue-1 Model agency, la plus réputée du Japon. En fin d'après-midi, vers 18h et quelques, j'avais pris l'avion pour revenir à Seoul, loin de me douter de ce qui m'attendait. Le vol, bien que court, m'avait semblé durer une éternité, mais la simple pensée de revoir mon petit ami m'avait remotivé. Je lui avais ramené pleins de souvenirs, principalement des accessoires de mode de marques qu'il adorait. Lui m'aura laissé à jamais le pire.

En fait, je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé à ce moment, je sais juste que je ne croyais absolument pas en ce que je voyais. La valise dans une main, des sacs coincés comme j'avais pu entre mes bras et mon corps, j'étais revenu dans notre petit appartement, ce sourire idiot au visage. J'étais heureux de m'imaginer mon petit ami m'accueillir à bras ouverts. Putain de conneries.

Je n'ai pas trouvé ça étrange quand j'ai vu le silence de l'appartement. Enfin, le silence, question de perspective.

Je ne sais même pas si j'ai envie d'écrire ça dans mon journal intime, je pense que le souvenir restera déjà gravé à jamais dans ma mémoire.

Je ne sais pas, j'hésite. J'hésite à mettre sur papier le fait que mon petit ami ait abusé de ma confiance et de ma patience.

Même ça, c'est bien trop peu pour retranscrire tout ce qui m'anime. Non, c'est bien plus que juste une perte de confiance. Il m'a simplement perdu.

Lorsque je suis rentré, je l'ai appelé plusieurs fois. Notons l'innocence dans ma voix lorsque je l'ai appelé « chéri » alors que lui était en train de tenir un tout autre discours dans la pièce à côté. Un discours plutôt composé de bruits ou de phrases qui m'ont poignardé.

La vérité, c'est que je ne sais pas ce qui m'a fait le plus mal. Voir mon petit ami dans mon lit avec mon ex à qui il m'avait assuré n'avoir jamais parlé, ou entendre mon petit-ami prendre du plaisir avec mon ex.

La seule chose dont je me souvienne, c'est que j'ai vu rouge. Je me souviens avoir passé le pan de la porte, je suis resté sur place avec le cadeau de mon actuel-et-nouvellement-ex, incapable d'articuler ne serait-ce qu'un mot. Même un « quoi » ou encore un « salaud » sont restés bloqués dans ma gorge.

Le voir dans cette situation-là, ce corps que j'avais tant aimé dénudé, les muscles saillants et la peau légèrement humide, j'ai disjoncté. Nos regards se sont croisés, son visage livide mais comblé de plaisir m'a tordu l'estomac à m'en faire vomir. Malgré la situation tendue, sa respiration lourde semblait s'alourdir comme pour empirer les choses. La simple vue de sa position au-dessus de mon ex m'a resignée. J'ai juste voulu quitter la pièce, quitter l'appartement, cette ville et sa vie.

Le plus insoutenable par-dessus toutes ces horreurs a été de sentir ses doigts chauds et moites venir attraper mon poignet pour me stopper dans ma progression vers la porte d'entrée. Comme si ce geste allait réellement me retenir.

« Je te jure que c'est pas ce que tu crois »

La phrase à ne jamais sortir dans pareille condition.

Comme si tu pouvais réellement jurer que tu n'étais pas en train de te faire mon ex. Comme si tu pouvais juste retourner dans le temps pour effacer tout ça. Comme si j'avais halluciner.

Je ne comprends même pas pourquoi je suis en train de pleurer à l'heure actuelle en train d'écrire ça. Je devrais être énervé, lui en vouloir, alors pourquoi c'est moi qui en pati putain ?

J'ai l'impression que des trainées de larmes vont s'ancrer dans ma peau tant elles ne cessent de couler depuis des heures maintenant.

« Je te jure que c'est pas ce que tu crois. Enfin on était pas en train de... Enfin tu vois ce que je veux dire »

Non je ne vois pas. Je ne vois pas bien, ni exactement. Si tu tentes de me faire comprendre que tu n'étais pas en train de prendre ton pied avec un autre, je crois que j'aurais du mal.

Mais j'ai été juste incapable d'avoir une pensée cohérente et de lui répondre ça. J'ai été incapable de garder la face et je me suis déconfis. Ma plus grande marque de faiblesse fût de demander « Pourquoi ».

Pourquoi.

Pourquoi quoi au fait ?

Pourquoi lui ?

Pourquoi pas un autre ?

Pourquoi n'as-tu même pas pris la peine de te cacher en sachant que je reviendrais ?

Pourquoi lui et pas moi ?

Pourquoi tu me trompes ?

Pourquoi il a l'air de te combler plus que je n'ai su le faire, même dés le premier jour ?

Beaucoup trop de questions sous-entendues dans ce pronom relatif. Beaucoup trop. Et comme si c'était si compliqué pour lui, il a simplement pincé les lèvres. Son regard s'est perdu sur le parquet, il restait là, face à moi, incapable de piper mot.

Alors c'est réellement ça tromper ? Être incapable d'assumer lorsque c'est découvert ?

C'est étrange, puisqu'il n'y a que quand c'est celui qui est cocu qui est au courant que la tromperie devient dangereuse. Sinon, il faut juste faire attention.

Aujourd'hui, je me demande juste ce qui a été le plus désolant. Lui qui est resté là, muet comme une tombe et interdit, absolument incapable d'assumer ce qu'il venait de faire, ou moi qui m'étais découvert devant lui.

Au fond, c'est étrange de tromper. A première vue, on a sans cesse l'impression que seul le trompé endure et encaisse. Logique non ? Ca paraitrait étrange de se dire que celui qui trompe souffre lui aussi... Mais alors pourquoi m'aurait-il retenu ?

Ca, j'ai pas réussi à saisir.

Tu me trompes, qu'importe la raison, cela implique que je ne pouvais plus te donner tout ce que tu souhaitais. Alors pourquoi maintenant tu regrettes ?

Pourquoi un homme doit être si faible ?

Pourquoi tu ne m'as pas regardé dans les yeux pour assumer ?

J'ai enfin arrêté de pleurer. J'ai du arrêter entre deux, je n'arrivais plus à voir.

C'est un sentiment étrange que d'être trompé. Je me sens vide, nébuleux. J'ai l'impression que rien n'a changé, que demain je me réveillerai dans ses bras protecteur, envouté par son odeur et ses lèvres. Mon cœur s'en persuade et s'y accroche. En fait, c'est comme si seul mon cerveau avait fait la mise à jour. Je crois qu'elle est simplement trop lourde pour mon cœur.

Quand bien même, je sais que demain sera différent. J'ignore dans quel sens, bien que je sache que tout va basculer. Ma seule envie est d'aller me coucher, pour oublier tout ça, pour me convaincre qu'en me réveillant, tout sera effacé.

Qu'importe, tout ce qu'on repousse revient toujours à la charge.

On ne peut jamais fuir indéfiniment.

Taire des sentiments ne les effacera d'ailleurs jamais. Jamais.

Quand j'ai passé l'embrasure de la porte de l'appartement de mon anciennement-copain avec les valises de mon voyage au Japon, mes oreilles bourdonnaient, les battements de mon corps m'assourdissaient, les larmes me brouillaient la vue.

Colère. Tristesse. Haine. Rancœur. Désolation. Doute. Pardon. Désarroi.

C'est étrange un mélange de tout ça en même temps. C'est étrange, et ça fait mal. Ca tape contre les côtes, j'avais l'impression que mon cœur que j'avais donné à mon ex essayait de revenir à sa place initiale, mais... C'est comme si... pour ça, il devait détruire tout le reste. En fait non... C'est faux, la vérité c'est que je n'ai pas repris l'entièreté de mon cœur, il avait été brisé. Seule une petite moitié, à demie déchirée, cabossée et couvertes d'ecchymoses, était revenue.

C'est quand même paradoxal l'amour. Comment peut-on autant l'idéaliser si cela revient à remettre son cœur entre les mains d'une personne qui, à tout moment, pourra le tordre, le blesser, le froisser, le piétiner ou encore le détruire ?

L'amour, ce sentiment brûlant duquel il ne faut jamais trop s'approcher, sans quoi on se brûle. L'amour, ce mensonge avec un grand A car sinon personne n'y croirait. L'amour, auquel on associe toutes ces images stéréotypées de Roméo et Juliette, Jack et Rose. Mais même ces chefs d'œuvre n'ont jamais menti : l'amour, ça finit toujours mal.

Notons d'ailleurs qu'on noie toujours tout cet amour dans des duperies veines : la fête commerciale du 14 février par exemple. J'aurais pu ajouter que l'amour, c'est le rose, la passion, la rose. Mais à moi, personne ne m'avait dit que cette rose avait des épines empoisonnées.

Personne ne m'avait dit qu'à tout moment, l'amour pouvait aussi s'écouler entre nos mains comme ça, comme une substance difforme et insaisissable, comme le temps nous échappe et nous approche indéniablement plus chaque seconde de la mort.

Je suis déçu. Je suis agacé. Je suis énervé. Contre moi, contre lui, contre mon ex. Enfin, lequel, puisque j'en compte deux maintenant.

Putain mais pourquoi faut-il que je pleure de nouveau...

Je te hais.

Je te déteste.

Je n'arrive même pas à desserrer les mâchoires tellement je dois forcer pour ne pas laisser un flot de larmes dévaler mes joues.

Je n'ai jamais mérité ça.

Je n'ai rien fait qui justifie ton infidélité.

Je te déteste.

Je ne te laisserais plus jamais être le gardien de mon bonheur.

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Kon'nichiwa !... JE SAIS! JE SUIS HORRIBLE ET SANS COEUR. Mais j'ai longtemps eu envie de traiter du sujet de la rupture, seulement je ne savais pas trop comment le tourner: c'était compliqué de mettre des idols en tort, et surtout d'aborder un sujet comme celui-là. Mais je reste convaincue que les os ne doivent pas forcément qu'être des petits bouts de bonheur, et qu'une part de réalisme peut être ajoutée. Le fait qu'aucun nom d'idol ne soit mentionné est par ailleurs voulu, afin que vous décidiez de votre version ;) 🧧