Taeten
Taeten- Taeyong+ Ten (NCT, SuperM)
あなたのことを知りたい、不思議と微妙に...。
'I want to know you, strangely and subtly'
PDV Taeyong
Ce soir là, je décidai de finir mon service plutôt que d'habitude. Après avoir apporté sa commande à une table et en avoir encaissée une seconde, je prévins les autres serveurs de mon départ et m'éclipsai aux vestiaires afin de me changer. Comme à chaque fois, je prévoyais ce que j'allais faire le soir même, tout en déboutonnant ma chemise pour l'échanger avec un t shirt oversize simple. Rapidement, je me baissai, jetai un coup d'œil au petit miroir placé plus bas que mon visage et rajustai mes cheveux pour enlever le plus possible cette coupe d'enfant parfait.
Je rassemblai alors mes affaires dans mon sac et sortis par la porte arrière du café. A cette heure-ci, les rues étaient gorgées de touristes et d'habitants, venus passés leur vendredi soir dans leur restaurant préféré, ou dans des bars. Je passai devant un groupe de personnes qui allaient vers un grand restaurant réputé, le seul avec un nom français, La Mure. Je soupirai, me remémorant que chaque rencontre avec mes parents se finissait dans cette illustre enseigne. Je baissai la tête sur mes baskets et entrepris de chercher mes écouteurs dans mon sac. A vrai dire, je n'aimais pas vraiment les grands restaurants surcôtés, et encore moins les endroits qui empestaient la richesse excessive.
Je sortis mes écouteurs et les mis dans mes oreilles tout en les branchant à mon téléphone. Même si je vivais en ville et à quelques minutes de chez moi, je ressentais comme un besoin d'écouter de la musique. Tandis que je me faufilais dans une petite rue, je mis ma musique, et tombai sur ma préférée du moment, The way back. A vrai dire, cette musique me faisait penser à quelqu'un, un quelqu'un un peu particulier. Je ne savais rien de cette personne, si ce n'est à quoi elle ressemblait. Ce soir encore, j'espérais la revoir.
Je pressai le pas en pensant à cela et me rendis rapidement à mon appartement. Tout en jurant pour la énième fois contre le constructeur du bâtiment qui n'avait pas pensé à bâtir d'ascenseur, j'empruntai les escaliers tout en chantonnant la chanson qui résonnait dans mes oreilles en boucle. Etrangement, quand j'écoutais cet air et cette voix qui me faisait frissonner, j'avais l'impression que le temps passait plus rapidement. Ainsi, j'eus l'impression qu'une seule minute était passée lorsque je mis le pied sur la marche du dixième étage.
Assez naturellement, je sortis les clés de la poche de mon jean et les introduisis dans la serrure. Beaucoup de gens, en voyant mon appartement, m'avait demandé pourquoi je travaillais dans un pub si piteux. A vrai dire, mes parents étaient des homme et femme de business qui avaient rapidement connu la gloire, mais qui n'avaient jamais su comment s'occuper de leur fils. Pour me témoigner leur amour, ils avaient compensé leur absence constante par des cadeaux plus beaux et plus onéreux les uns que les autres, appartement, voiture. Mais bien que cela puisse paraitre plaisant, ça n'aurait pu l'être que si cela ne signifiait pas que je devais vivre dans leur ombre et avec le poids de leur absence. Très jeune déjà, leurs voyages les avaient empêché de s'occuper de leur unique petit garçon, alors j'avais alors décidé de devenir autonome pour n'avoir aucun compte à leur rendre plus tard.
Je soupirai suite à cette réflexion et posai mes affaires sur le canapé avant de m'y avachir. Je soupirai un long moment, content de prendre une pause. Entre les études de médecine que je n'avais absolument pas envie de finir mais que je me devais de terminer et le café, j'étais littéralement épuisé. Je pris mon téléphone et regardai l'heure. 20h45. Il était assez tôt, et je souris tout en me levant pour me servir un verre d'eau à la cuisine. J'aurais plus de temps pour me préparer, ce n'était pas plus mal.
Je reposai mon verre sur la banque et partis prendre une douche froide qui me réveilla. Après m'être entouré d'une serviette et séché les cheveux, j'ouvris en grand les armoires d'habits de ma chambre. A vrai dire, j'avais déjà une idée de comment j'allais m'habiller, mais je parcourus rapidement les piles de tissus du regard. J'attrapai une première chemise que je reposai dans mon armoire afin de la troquer pour sortir un haut de designer que je m'étais acheté quelques semaines plus tôt. Après quelques secondes de doute, je décidai de l'assortir avec un simple pantalon noir droit. Après m'être changé, je retournai rapidement dans ma salle de bain pour me faire une retouche maquillage. Contrairement à ce que mon image renvoyait de moi, je ne faisais pas qu'attention à mon style vestimentaire, mais à mon physique entier, et j'utilisais parfois un peu de fond de teint, d'eyeliner parfois, et autres choses dont je ne savais même pas le nom.
J'assombris légèrement mes yeux et me coiffai rapidement. Récemment, j'avais teint mes cheveux dans un ton bordeaux très sombre, et mes parents avaient d'ailleurs très mal pris cette nouvelle. Mais qu'est-ce que je pouvais craindre venant de parents absents ? J'ajoutai quelques bagues à mes mains, et finis ma tenue avec quelques bracelets et des boucles d'oreilles.
Comme chaque soirs depuis plusieurs mois, je sortis de mon appartement, emportant avec moi un peu d'argent et ma carte d'identité. Je descendis rapidement les escaliers et comme je m'en doutais, mon chauffeur privé était là. Sans aucun geste qui aurait pu trahir ce que j'allais faire, je montai dans le véhicule qui démarra dans la foulée. Malgré leur statut de parents absents, mes parents avaient exigé qu'un chauffeur privé soit mis à ma disposition dés que je souhaitais m'aventurer ailleurs que ce qu'ils connaissaient. Si j'étais prisonnier de cette situation, c'était principalement car le chauffeur devait rapporter mes moindres escapades à ma mère. Et si je refusais de monter ? Je devais justifier ma destination, ou cet homme le rapportait à ma mère. A vrai dire, j'avais conscience de la simplicité d'une supercherie, ayant compris que je pouvais mentir sans crainte. Néanmoins, autant m'éviter des appels rarissimes uniquement emplis de reproches de ma mère. Je n'avais aucune idée du pourquoi du comment, mais il fallait croire qu'elle s'inquiétait pour le fils qu'elle n'avait jamais eu.
Chauffeur : Je vous dépose devant chez votre ami, Monsieur Lee ?
Je souris faiblement.
Moi : Oui s'il vous plait, et pas la peine de m'attendre, je resterai dormir là-bas.
Il hocha la tête en lâchant un « bien monsieur » qui ne me plaisait pas. Lorsqu'il me parlait de la sorte, j'avais l'impression d'avoir emprunté le statut de mon père, et Dieu savait comment cela me dégoutait. Je n'avais jamais demandé d'avoir des parents riches, et j'avais encore moins demandé d'être pisté pour chacun de mes mouvements. Si j'avais pu, je n'aurais jamais eu cette vie.
Plusieurs minutes plus tard, le véhicule se stationna devant une grande bâtisse qui était celle du« ledit ami ». Je remerciai mon chauffeur et sortis. Patiemment, j'attendis qu'il soit hors de vue pour partir dans le sens inverse duquel il était partit. Je n'avais jamais compris comment il pouvait être aussi simple de le berner. Depuis plusieurs mois, au moins trois fois par semaine, je me rendais ici, bien que je n'ai pu le faire les dernières semaines. J'arrivais toujours à prétexter que je dormais chez un ami. Mais ce vieil homme fidèle qu'était le chauffeur n'en avait vraisemblablement rien à faire, ou il ne suspectait rien d'étrange. Ce n'était pas plus mal, cela me simplifiait la tâche. Il pensait que j'étais sagement avec un ami de la haute courtoisie pendant que je faisais mes petites affaires.
D'une démarche assurée, j'empruntais plusieurs rues pour me rendre devant la bâtisse qui m'intéressait. Le même vigile m'attendait à chaque fois, et je lui présentai ma pièce d'identité. Son regard passa sur la photo et les quelques écritures puis il m'ouvrit la porte et j'inclinai la tête en récupérant ma carte. J'entrai dans la salle et une vague de chaleur m'arriva en plein face, suivie par une odeur de drogue et d'alcool fort. Je souris. Si mes parents savaient que je fréquentais ce genre d'endroits, ils me tueraient. Mais comment pourraient-ils le savoir ?
Je souris amusé par la situation et partis vers le bar comme j'avais si souvent l'habitude de le faire. Aujourd'hui, la boîte de nuit était particulièrement remplie, et je peinai à trouver une place au bar. A peine assis, un homme me demanda ce que je souhaitais boire, et je répondis presque du tac au tac. Tandis qu'il partait préparer ma boisson, je baladai mon regard dans la foule de gens présents. Mon regard passa à un endroit précisément : sur la piste. De ma place, je voyais simplement des gens danser, et il m'était impossible de dissocier qui que ce soit dans cette foule grouillante de femmes et d'hommes. Je me penchai très légèrement en arrière sur ma chaise pour tenter d'avoir un meilleur aperçu d'une certaine silhouette, mais à peine eus-je le temps de me décaler que le barman me sortit de ma torpeur en faisant glisser mon verre devant moi. Je lui lançai un regard et posai la monnaie sur le bar. Il sembla satisfait et inclina la tête avant de partir s'affairer ailleurs, à s'occuper d'autres clients. Je posai un regard sur mon verre, devant ma boisson alcoolisée que je bus d'une traite. Je fis une grimace, la boisson étant amère et me brûlant la gorge, et je me tournai de nouveau vers l'attroupement.
Je me levais et d'une démarche assez pressée, me faufilai dans la foule. Plusieurs secondes passèrent durant lesquelles mon regard passait de visage en visage sans pour autant trouver satisfaction. Aucun n'avait ses traits. Je tournai frénétiquement sur moi-même avant que mon regard soit attiré comme un aimant sur quelque chose.
Je bousculai deux trois personnes et atteignis le second bar. Je sentis mon coeur s'embraser alors que j'observais deux hommes assis au bar. L'un des deux hommes était grand, blond et costaud. Âgé d'au moins une dizaine d'années de plus que son vis-à-vis, son style punk le rendait presque inquiétant, et il dévorait de plus petit des yeux. L'autre lui était brun, et ses yeux rieurs se concentraient sur son interlocuteur tandis qu'il jouait avec son verre vide. Une toute autre lueur brillait dans ses yeux en amande, et je sus que c'était peine perdue pour l'autre. Un énervement hors du commun monta en moi. Cet homme, je l'aurai reconnu parmi des milliards de personnes.
Son regard se posa sur moi tandis qu'il balayait la foule du regard, et je compris qu'il m'avait reconnu. Il sourit et avala le fond de son verre. Étrangement, il ne me lâchait plus des yeux, ce que je pris pour de la provocation, et qui avait pour don de fonctionner. Sans même attendre qu'il lâche le verre qu'il avait à la main, je m'avançai vers lui et saisis son poignet afin de l'entraîner le plus loin possible du blond qui déjà grommellait mollement. Le verre de mon vis-à-vis lui glissa des mains et j'entendis le brisement sans pour autant m'arrêter. Je sentis le garçon derrière moi tirer sur son bras pour se défaire de mon emprise, et je le poussais contre un mur. Il couina en se tapant contre ce dernier et releva doucement son regard vers moi.
Moi : A quoi tu joues ?
Mon ton était autoritaire, et malgré mon regard énervé, le sien le sembla davantage. Il n'y avait plus l'ombre d'un sourire sur ses lévres rosées, et ses mâchoires semblaient serrées.
... : Tu m'as planté Taeyong. De quel droit viens-tu me critiquer d'accepter le verre d'un autre ?
Moi : Tu sais très bien que je fais tout ce que je peux pour venir te voir-
... : Je n'ai rien fait de mal, alors je ne vois même pas pourquoi je mériterai tes remarques.
J'ouvris la bouche pour répliquer mais me ravisai. Indéniablement, je ne savais quoi répondre face à lui, mais je ne pouvais perdre la face.
... : De toutes façons, je ne te dois rien, vu que je ne représente rien pour toi.
Moi : Ten... tu sais très bien que c'est faux.
Son regard s'était emprunt d'une teinte d'agacement, et il trépignait légèrement sur place, les bras croisés sur son torse. Je baissai quelques instants la tête, pour remarquer à quel point sa chemise déboutonnée jusqu'à ses pectoraux dévoilait sa peau.
Ten : J'ai du mal à comprendre ce que tu cherches Taeyong.
Je pris sa main et l'entraînai vers la piste de danse afin de la traverser pour passer par une autre porte qui débouchait sur une arrière cour. Arrivés là, je le lâchai et il s'éloigna légèrement sans pour autant détourner son attention de moi.
Ma tête me semblait peser des tonnes, comme si tous les problèmes que je portais sur mes épaules essayaient de se résoudre en même temps. Depuis que j'avais rencontré Ten, quelque chose avait changé. Quelque chose que je redoutais, car j'avais appris que c'était contre-nature. Lorsque mes lèvres avaient goûté la première fois à celles du thaïlandais, j'avais compris que je faisais partie de ces gens étranges et anormaux dont me parlait ma grand-mère petit.
Ten : C'est toujours la même chose avec toi.
Il posa son regard sur moi et je relevai mon visage vers lui. Avant de rencontrer cet homme, j'étais certain d'aimer les femmes, ce qui avait été remis en doute dés notre première entrevue. Il avait tout chamboulé. Le regard rempli de reproche de Ten me déstabilisa et je sentis mon coeur battre de façon incrontrôlable.
Ten : Tu me promets des choses, tu me promets que je vais te revoir. Tu m'embrasses, tu m'enlaces. Puis comme tu brises tes promesses, tu fuis et tu me repousses. Tu m'ignores, tu agis avec une indifférence glaçante. Puis finalement, tu reviens.
Il avala sa salive et croisa de nouveau ses bras sur son torse en se mettant à marcher.
Ten : Je sais que tu peux questionner ta sexualité, je sais que le changement fait peur, mais je ne veux pas être ton jouet. J'ai des sentiments, que tu piétines à chaque fois que tu pars.
Mon coeur battit à m'en blesser mortellement. Ma gorge se serra, mon corps sembla sur le point de lâcher tandis que la peur et l'anxiété prenaient possession de moi. Je m'appuyai contre un mur en baissant la tête.
Moi : C'est tellement compliqué Ten...
Il me regarda
Ten : Je sais que c'est dur, mais ça ne sera pas plus imple en fuyant tu sais...
Moi : Tu ne peux pas comprendre Ten
Ma voix était emprunte de colère et de frustration tandis que l'agacement montait en flèche.
Moi : J'ai été élevé par mes grands parents parce que mes parents étaient trop occupés pour s'occuper de moi. Dans leur perception des choses, seule l'hétérosexualité a de la valeur et de la légitimité, et je n'ai cessé de les entendre proférer des insultes envers tous ceux qui se révélaient hors de cette norme. Alors j'ai fini par grandir en me persuadant qu'ils avaient raison, et que je devais moi aussi détester ces gens. Je me suis entouré d'amis qui rejettent cette catégorie, et ma haine envers les autres n'a été que plus violente que pour tous les autres. Je n'ai compris que très récemment pourquoi j'étais pire que tous. En fait, je rejettais seulement au plus profond de moi ce que j'étais. Je rejettais tout ce qui n'était pas la norme pour espérer me duper, et me changer. Mais rien n'y a fait.
Ten ne m'avait pas quitté des yeux, et il s'était légèrement approché, ne laissant plus que deux mètres entre nous.
Moi : J'ai été terrorisé lorsque je t'ai rencontré pour la première fois. Je venais de quitter la plus belle fille de mon université, et quand je t'ai vu, je me suis rendu compte que je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi beau. Je n'avais jamais ressenti autant d'attraction pour cette fille. Toi, c'était comme... une évidence. Mais tout ce qu'on m'avait inculqué, tout a refait surface au galop, et j'ai pris mes jambes à mon cou.
Je relevai le regard et nos regards se croisèrent pour la première fois depuis que j'avais commencé à me confesser. Ma vue se brouilla quelques instants puis redevint nette lorsqu'une larme roula sur ma joue. Ten serrait la mâchoire, comme s'il se retenait de tout commentaire.
Moi : Lorsque je suis retourné à l'université le lendemain, j'étais sûr que les choses s'amélioreraient. Mais rien n'a fonctionné, je n'arrivais pas à te faire sortir de ma tête, tu me hantais. Et malgré tout ce que je ressentais, malgré ce flot de sentiments si incontrôlables et incompréhensibles, j'ai eu peur lorsque j'ai entendu mes amis parler de deux filles. Elles ne faisaient que se regarder, et pourtant, ils ne cessaient de les insulter, et j'avais tellement peur Ten...
Ten : Tu avais peur de perdre tout ce à quoi tu tenais ?
Je hochai doucement la tête et Ten s'approcha d'un pas de plus. Nous n'étions plus qu'à un mètre l'un de l'autre.
Moi : J'ai passé des soirées entières à rester éveillé et à imaginer ce qui se passerait si quelqu'un te découvrait. J'ai passé des soirées à rechercher ce que j'avais, j'étais trop aveuglé par ma haine pour comprendre que j'étais juste ce qui me repoussait le plus. Et lorsque je l'ai compris, c'était la deuxième fois que l'on se voyait.
Il ne répondit pas, mais je vis nettement son expression se teinter d'une pointe d'amertume.
Moi : Quand je t'ai revu, tu étais... encore plus magnifique que la première fois. J'étais hypnotisé corps et âme par ce que tu représentais, j'étais hâpé par ton attraction, ton regard me faisait perdre tous mes moyens. Et j'étais encore plus apeuré qu'avant par ce que celà signifiait.
Je respirai profondément en essuyant d'un revers de main mes yeux humides.
Moi : Je ne me suis rendu compte que trop tard que ma famille était purement homophobe, et que j'en subirais les conséquences si mes sentiments venaient à être découverts.
Je laissai quelques instants s'écouler avant de continuer.
Moi : A chaque fois que je revenais ici, c'était à la seule idée de te voir, encore et encore. Mon coeur battait à tout rompre dés que je rentrais ici. Et à chaque fois que l'on se voyait, j'avais l'impression d'être... d'être un monstre, une anormalité de la société. A chaque fois, je partais en espérant pouvoir de nouveau refouler tout ce que tu avais fait surgir en moi. Mais même quand je laissais passer des jours sans te voir, rien ne changeait. Cette attraction fiévreuse que tu créais en moi ne diminuait pas, et je revenais te voir encore ici.
Il posa sa main sur mon épaule et je relevai la tête pour me rendre compte qu'il n'était qu'à quelques centimètres de moi. La lumière de la lune se reflétait sur ses cheveux noir de jais, et un léger rictus passa sur ses lèvres.
Ten : ...Pourquoi est-ce que tu ne m'as jamais parlé de tout ça avant ?
J'inspirai et m'emportai contre moi même. Tandis que je confiais pour la première fois mon secret le plus lourd à quelqu'un, la pression n'avait jamais été aussi haute.
Moi : Parce que... Parce que je doutais, voilà je... Je redoutais qui j'étais, je redoutais d'être devenu ce que j'avais si durement détesté. J'avais concentré tellement d'efforts à me détester seul que j'avais du mal à me voir autrement.
Une larme roula sur ma joue et je pinçai ma lèvre inférieure.
Moi : Ten... Je suis mort de peur. Je suis tétanisé à l'idée que qui que ce soit apprenne ce que je ressens. Je suis tellement tiraillé entre des sentiments inverses que j'en fais des choses inverses à ma propre volonté. J-
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que Ten refermait sa main autour de mon poignet pour me tirer avec force contre lui. Lorsque mon torse entra en contact avec le sien, il referma ses bras autour de mon cou, et je restai quelques secondes là, incapable d'ajouter quoi que ce soit. Quand il prit enfin la parole, sa voix était calme.
Ten : Pourquoi qui que ce soit devrait être au courant de ce que tu ressens ?
Il se décala doucement et me regardant, un léger sourire flottant sur les lèvres.
Ten : Lorsque l'on n'est pas dans la norme, on est persuadés qu'il est un devoir de le dire aux autres. Et le plus tôt possible, car sinon, ça pourrait être une trahison. Mais Taeyong...
Il posa sa main sur mon torse et j'inspirai doucement.
Ten : Tu ne dois rien à personne. Tu ne dois cette information à strictement personne, et tu dois comprendre celà. Faire un coming-out, ça n'est pas fait pour tout le monde. Certains le feront, d'autres pas mais suivront toutefois une voie différente de la normalité. Il faut que tu comprennes que ça n'est pas un mensonge de garder ces informations pour toi.
Un instant passa pendant lequel nous nous regardâmes, et je ris tandis qu'une nouvelle larme dévala mes joues.
Moi : Je me sens si bête Ten...
Ten : Il ne faut pas. Tout le monde est passé par là Taeyong, tout le monde a remis les choses en question pour essayer de comprendre ce qui est bon et ce qui ne l'est pas.
Sa main se déplaça et se réfugia sur ma joue. Le contact de sa peau m'avait tellement manqué.
Ten : Mais là n'est pas la question. Tu dois seulement suivre ton coeur et ce que toi tu ressens, sans te préoccuper perpétuellement du regard des autres. Si eux n'acceptent pas le chemin que tu empruntes, qu'ils aillent se faire foutre. Sois seulement fidèle à ce que tu es, et à ce que ton coeur te dicte de faire.
Sans réellement réfléchir, j'attrapai le visage de Ten entre mes deux mains avant de le rapprocher et de poser mes lèvres sur les siennes. Une décharge se répercuta dans mon corps, et mes yeux se fermèrent d'eux-mêmes tandis que Ten posait ses mains sur mes hanches. Le baiser fût intense du au fait de tous les sentiments qui s'entrechoquaient, et nos lèvres ne firent que se coller, se décoller, se retrouver avec plus d'envie que jamais. Je sentis mes lèvres chauffer tellement le baiser devenait ardent et incontrôlable, et pourtant, l'empressement ne faisait que renforcer les choses.
Lorsque je me détachai finalement de ses lèvres, je posai mon front contre le sien.
Moi : Je... Je veux être avec toi Ten, je veux que tu m'apprennes à être moi
Ten sembla étonné par mes dires quelques secondes, et je le vis sourire incontrôlablement. Le bonheur qu'il ressentait rayonnait dans son sourire, et ses poings se refermèrent sur mon haut au niveau de mes hanches.
Ten : Je t'aiderai si tu ne tiens plus jamais de propos homophobes pour rejeter qui tu es
Je ris doucement en enfouissant mon visage dans son cou.
Moi : Je te le promets.
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Kon'nichiwa! Je suis plutôt contente d'avoir entièrement repris cet os et d'avoir changé le propos général. J'espère que celà vous aura plu (comme d'habitude maintenant :) ) et je vous remercie pour votre soutien <3 🧧
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