Taekook
Taekook- Taehyung+ Jungkook ( BTS )
孤独になりたくない。君のものになりたい
'Dont wanna be lonely, just wanna be yours'
PDV Taehyung
Nous étions en début d'été, une des plus belles périodes de l'année. Pourtant, malgré cette odeur de chaleur que j'aimais et celles des piscines et des glaces, je ne pus que soupirer. Je me levai rapidement et pressai le bouton de mon téléphone : il afficha 11 heure et 37 minutes. Presque machinalement, je le reposai, attrapai des habits aléatoirement dans mon armoire et les enfilai. Comme à chaque réveil depuis quelques temps, je ne pensais plus à mon apparence, mais bel et bien à l'état de mon meilleur ami.
Je récupérai vite mon bonnet, enfilai des baskets prises sous mon lit, et tout en fermant derrière moi, je quittai mon appartement pour m'aventurer dans les rues de Seongnam. Le soleil caressait ma peau, et j'appréciais ce moment avec délice. Presque rien n'aurait pu gâcher la beauté de ce moment. Presque. Pourtant, je savais que cette journée allait ressembler à la précédente, qui ressemblait elle-même à la citérieure etc. C'allait être... ennuyeux, voilà comment bien décrire cette journée. C'allait être ennuyeux, et ç'allait me briser le cœur de voir mon meilleur ami comme ça, mais autant expliquer ce qu'il s'était passé, avant de commencer par aller le voir. Tout en repensant à ce qu'il m'avait dit à propos de son ex-petite amie, soit pratiquement que des insultes et des noms d'oiseaux, j'allais lui chercher quelques brioches coréennes, pour qu'il ne reste pas affamé, étant capable d'oublier de se nourrir. Mon meilleur ami était dans un tel état de détresse...
Je frissonnai, comme à chaque fois que je pensais aux mots « meilleur ami ». Foutaise. Je n'avais jamais considéré Jungkook comme mon meilleur ami, c'était... différent, ambigüe disons. Bien avant qu'il ne se mette avec Haerin, j'avais, à plusieurs reprises, tenté de lui faire comprendre ce que j'avais sur le cœur...
Je secouas la tête. Pourquoi repenser à tout cela ? Ce qui est fait est fait, il ne servait à rien d'y repenser... Et pourtant...
« Jungkook n'est pas gay ».
4 mots. Seulement 4. Mais qu'est-ce qu'ils avaient pu me faire mal. Même si aujourd'hui, être gay et homosexuel semblait devenir une banalité, j'avais tout de même du mal à l'accepter. Je m'étais rapidement senti différent vis-à-vis de mon meilleur ami, et ce dés le début. Et j'avais perçu dés le début qu'il ne me comprenait pas. Pire, quand j'avais commencé à comprendre ce qui se tramait entre son ex-petite amie et lui...
Je secouai de nouveau la tête, voulant définitivement oublier cette histoire que je qualifierais d' « histoire à l'eau de rose ». Je me dirigeai vers son appartement avec une certaine appréhension, ne sachant absolument pas comment j'allais découvrir Jungkook. Les mandus à la main, j'aperçus le bâtiment que je devais rejoindre et râlai. « Déjà ». Confronter mon meilleur ami dans cet état était une des choses les plus dures à faire pour moi, pourtant, j'accélérai le pas. Je rentrai dans le hall et me présentai devant le panneau composé des sonnettes de chaque appartement. Presque comme un automatisme, mon doigt alla chercher celle de Jeon Jungkook. Un temps passa sans que rien ne se passe, et comme à chaque fois, j'espérais qu'il ne répondrait pas. Je ne pouvais pas m'y résoudre, mais en même temps, je le souhaitais du plus profond de mon âme.
Interphone : Monte Taehyung
2 mots cette fois. Je sortis de ma torpeur et allai pousser la porte qui laissait l'accès aux étages. Je montai les marches deux à deux, comme si j'étais devenu... impatient ? Cela n'avait absolument aucun sens, mais j'avais l'impression de vouloir le voir, tout en sachant que ça n'allait que me faire plus mal. Plus rapidement que je ne l'avais pensé, j'atteignis le 6ème étage et allai toquer à sa porte, 26E. Je m'imaginai déjà entrer de force, presque comme à chaque fois, et retrouver un Jungkook mou et claqué, avachi sur le lit, avec son pot de glace et la grande cuillère qui va avec, en train de regarder un film d'amour et en pleurant comme une madeleine sur le mauvais sort et tout son blabla habituel.
Moi : Jungkook, ouvre moi s'il te plaît
Même avec une intonation douce, je me demandai s'il allait venir m'ouvrir. Plusieurs secondes passèrent, et je me trouvai subitement idiot d'avoir prononcé ces mots. Il n'avait pas besoin de moi, il espérait juste être seul à déprimer.
Tout en soupirant, je sortis mon trousseau de clé et cherchai quelques instants celle de l'appartement de Kookie. Depuis sa rupture, il avait tenu à ce que j'ai un double, « au cas où » comme il disait. L'ayant finalement trouvé, je m'apprêtai à l'introduire dans la serrure, mais j'entendis un déclic métallique et la porte s'ouvrit sur Jungkook. J'étais étonné, et je ne pouvais pas le cacher : c'était la première fois qu'il était venu m'ouvrir depuis sa dépression. Je le regardai quelques instants : il ne pleurait pas, mais ne semblait pas heureux non plus. Chose étrange : il était habillé, bien habillé, autrement qu'avec un simple pyjama. Je le pris dans mes bras, et Jungkook me serra en retour. S'il savait l'effet que ça me faisait ce petit enfoiré là...
Moi : Je t'ai tant manqué ?
Il rit doucement, et je souris presque automatiquement. Il redressa le visage, un mince sourire scotché sur ce dernier.
Jungkook : Assez pour que j'ai besoin de ta compagnie et de mon Tae.
Je souris de mon petit sourire carré et le poussai un peu à l'intérieur pour refermer la porte derrière moi. Depuis le temps, j'arrivais plus ou moins à camoufler mes sentiments. Mais avec cette étreinte et ce petit sourire, je trouvais Jungkook... étrange.
Il n'ajouta rien et partit vers sa chambre, sachant pertinemment que je savais comment m'occuper. Il disparut, et je me dirigeai vers le salon pour aller poser les pâtisseries sur la table. J'ouvris le frigo et pris deux bières coréennes, peut être l'une des seules choses que Kookie avec en abondance dans son frigo. Je les décapsulai et partis avec mes mandus et les deux boissons. Sans même frapper, je poussai la porte de la chambre de mon donsaeng, et la refermai. Quand je me retournai pour lui faire face, je vis qu'il était assis en tailleur, et me regardait...fixement. Longtemps. Un peu trop. Beaucoup trop. Avec le plus de naturel que je pus, je me raclai la gorge, le regardant sans comprendre. Il ne réagit pas et commença un examen entier de mon corps. Je me sentis rapidement mal à l'aise, comme s'il me déshabillait du regard.
Moi : Jungkook ?
Il secoua la tête, comme s'il reprenait ses esprits et se rendait compte de ce qu'il faisait. Il me regarda furtivement et baissa la tête, comme s'il réfléchissait. J'avalai difficilement ma salive, le regard de mon ami avait la capacité de me rendre mal et me réchauffer. J'osais espérer qu'il n'ait pas senti ma température corporelle osciller dangereusement. Après quelques secondes, je décidai de ne pas poser de question à propos de ce qu'il venait de se passer, et je m'assis à ses côtés, tout en lui mettant une bouteille à la main. Je baissai la tête pour sortir des pâtisseries, mais je sentais son regard de braise scruter chacun de mes mouvements.
Jungkook : Laisse, je vais t'aider.
Il posa la bouteille à plat entre les plis du drap et je sentis ses mains frôler les miennes. Malgré le fait que je sache cacher mes sentiments, cela restait dur de ne pas avoir de réaction. Pour éviter ne serait-ce qu'un seul mouvement stupide, je retirai mes mains et le laissai faire. Puis je le regardai. Mais nos regards ne se croisèrent pas, comme s'ils se fuyaient en permanence. C'était très frustrant. Parfois, j'aurais aimé avoir la force d'oublier mon amour pour lui, pour pouvoir l'aimer comme un petit frère... Juste une minute...
Jungkook me mit une pâtisserie dans la main et n'ajouta rien, avant de laisser un croc dans son mandu.
C'était sûrement mieux ainsi.
Je regardai mon petit déjeuner, et une boule se forma dans mon ventre, comme à chaque fois que j'étais trop près de lui. Mon mandu me donna la nausée, mais je mordis dedans sans grande conviction. Plusieurs minutes passèrent. Jungkook regardait le vide, songeur et étrangement inquiétant. Il était dans cet état depuis quelques jours, mais quelque chose clochait dans son comportement. Je ne le reconnaissais pas.
J'avais difficilement ma pâtisserie, laissant le silence envahir la pièce. Parfois, ce silence me semblait relaxant et nécessaire, parfois il me semblait blessant et gênant. Du coin de l'œil, je regardai mon ami, qui avait lui aussi fini son déjeuner, mais il ne daignait pas m'adresser un regard.
Moi : Jungkook... Hmmm... Ça va ?
Il tourna vers moi un regard qui me donna des frissons. Il me regardait avec un sérieux que je ne lui connaissais pas, et j'eu comme l'impression qu'il me toisait du regard.
Jungkook : ... ça va... ça va...
Mais son regard absent et silencieux le contredisait. Je n'ajoutai rien, et subitement, Jungkook se tourna face à moi, les yeux rivés dans les miens.
Jungkook : Taehyung je... Je crois qu'il faut que je te dise quelque chose...
A l'intonation de sa voix, je compris que ce qu'il souhaitait me réveler devait avoir un lien direct avec son changement d'humeur étrange. Toutefois, cela ne fit que créer un stress qui me dérangea légèrement l'estomac..
Moi : Comment ça ? Quelque chose... de grave ?
Il secoua la tête et se gratta la nuque, inhabituellement gêné.
Jungkook : Non, pas du tout ! Par où commencer...
Il laissa quelques secondes passer, en regardant mes jambes et mes pieds. Cela ne lui ressemblait pas.
Moi : J-
Jungkook : Chut. Laisse-moi parler.
Je le regardai un peu étonné et frustré, et il soupira doucement avant de se lancer.
Jungkook : Je... bon. Avec Haerin, on a été ensemble pendant plus de 8 mois. Même peut être un peu plus. Tu sais à quel point je l'aimais... C'était... comment dire, vrai et faux.
Je commençai doucement à froncer les sourcils, ne comprenant pas où il voulait en venir.
Jungkook : C'est Haerin qui m'avait demandé de sortir avec elle, et sur le coup, je l'avais trouvée mignonne, gentille, intelligente, attirante... Alors j'ai accepté. J'ai essayé de développer des sentiments pour elle, mais quelque chose me bloquait, comme s'il manquait quelque chose de primordial...
Moi : Attends... Tu as fait semblant d'avoir des sentiments pour Haerin...
Il fuit mon regard, et continua, en avalant sa salive, visiblement embarassé.
Jungkook : J'ai longtemps refusé de l'admettre, alors j'ai fait taire mes craintes et j'ai pris sur moi, sachant que c'était simplement... Je ne sais pas, peut-être était-ce moi qui cherchais un idéal trop parfait... Mais... Je me suis rendu compte que j'avais tort..
Il commença à se triturer les mains, et je souris rassurement, prenant sa main au creux des miennes.
Moi : Eh Kook, c'est bien si tu t'en es rendu compte...
Jungkook : Justement non, parce que le problème ne venait pas d'elle... Mais réellement de moi...
Il me regarda, comme si je devais comprendre quelque chose derrière cela. Mon cœur cogna contre ma poitrine, me faisant souffrir d'avoir tant d'espoir. Je le regardai un peu perplexe. Pour l'instant, son récit n'était qu'une succession de faits, mais rien qui ne devrait mettre mon meilleur ami dans cet état.
Moi : ...Oui d'accord...et ?
Jungkook : Taehyung... Je n'aime pas les femmes.
Je sentis mon cœur lâcher, comme si quelqu'un le secouait et lui injectait trop d'adrénaline, puis il se remit à fonctionner, anormalement trop vite. J'avalai ma salive de travers et écartais un peu le col de mon t-shirt. Il commençait à faire drôlement chaud...
Moi : Je...
Jungkook : Mais je ne crois pas aimer les hommes.
Mon regard se perdit dans le sien, et je sentis mille couteaux me poignarder le cœur, de plein face.
Moi : Tu... Tu es asex-
Jungkook : J'aime quelqu'un d'autre.
Je le regardai, essayant désespérément de ne pas lui laisser paraître ma déception et ma tristesse.
Jungkook : J'aime une espèce unique.
Une nouvelle fois, je détournai le regard une brève fraction de seconde, avant de le regarder de nouveau. Je n'étais que son meilleur ami après tout, je n'avais pas à réagir de cette manière, si touché et attristé par ces révélations.
Jungkook : Dont je n'avais pas conscience des sentiments.
Il me regarda droit dans les yeux, un sourire triste sur le visage. Puis doucement, son rictus changea, et le coin de ses lèvres se leva.
Jungkook : J'aime un alien.
Mon cœur, littéralement à tous les sens du terme, lâcha. Je savais mieux que quiconque la raison pour laquelle mon cœur était sur le point d'exploser, alors que mon meilleur ami venait ouvertement de faire usage de mon surnom petit. J'avais l'impression que toute l'action de la personne qui me plantait son couteau dans le cœur se jouait à l'envers. Je le regardai, entre l'hystérie et l'incompréhension la plus totale.
Moi : Je... Jungkook...tu dis peut être ça car tu as quitté Haeri-
Jungkook : Justement, pourquoi je l'aurais quittée ?
Il sourit doucement, regarda en l'air avec un petit sourire en coin.
Jungkook : Après, il me semble que ce que je ressens pour toi puisse être réciproque...
Je sentis mes joues chauffer et je pestai en secouant légèrement la tête avant d'entreprendre de me lever du lit. Je devais trouver un prétexte pour qu'il ne voit pas mon teint cramoisi.
Moi : De quoi tu me parles, tu délires totalement Jungkook, je devrais vérifier si tu n'as pas de fièvre...
Je posai un pied sur le sol.
Moi : Oui, tu dois définitivement être fiévr- Aaah!
Sa main se ressera sur mon poignet et me tira en arrière sur le lit. Je sentis deux mains me pousser en arrière, et tandis que mon dos rentrait en contact avec le matelas, j'entraperçus à peine une chevelure noire, la sienne. Sans me laisser le temps de quoi que ce soit, il se mit au-dessus de moi, et je n'eus même pas le temps de masquer mes joues brûlantes que ses lèvres s'écrasaient sur les miennes.
Au début, je n'arrivai même pas à comprendre ce qui était en train de se passer. J'avais rêvé de cet instant, non j'en avais fantasmé. A chaque fois, c'était au bord de la mer, devant un coucher de soleil, le jour de la saint valentin... Mais rien de tout ça. J'étais allongé, incapable de réagir sous cette annonce qui se répercuta en ondes de choc en moi. Étrangement, mon stress n'en était que plus grand.
Les mains de mon vis-à-vis me ramenèrent à la réalité. Doucement, je laissais mes lèvres caresser les siennes, et j'attendis que Jungkook soit assez absorbé par le baiser pour le faire rouler sur le côté, passant ainsi dominant. Mes genoux de part et d'autre de son corps, une de mes mains se perdit à l'exploration de son corps, se faufilant sous son t-shirt, tandis que l'autre se logeait dans ses cheveux sombres.
Pendant quelques instants, seul le bruit de nos lèvres qui se caressaient amplifia la pièce, puis nous nous détachâmes l'un de l'autre. Je me redressai légèrement, permettant à Jungkook de se mettre sur ses avants bras, un grand sourire sur le visage. Il vint chercher une de mes mains et observa nos mains liées avant d'entrelacer nos doigts. Je le regardais faire et râlai doucement.
Moi : Tu m'as fait attendre tant de temps... Tout ce temps gâché, et toutes ces choses que nous aurions déjà pu faire...
Il me lança un regard amusé et provocateur, puis, par nos mains toujours collées, me tira à lui, tandis que je le regardais faire avec un même sourire amusé. Tandis que je me retrouvai de nouveau à califourchon sur lui, Il passa sa langue sur sa lèvre inférieure, ce que je l'avais vu faire des centaines de fois et qui me faisait un effet décuplé. Tandis qu'il jouait avec ma patience et mes hormones, il approcha ses lèvres de mon oreille et je sentis nettement le bout de ses dents venir titiller ma peau fine. Je frémis et fermai les yeux.
Jungkook : Qui te dit que ce temps est gâché ?
Le regard qu'il me lança évinça définitivement toute notion de patience dans mon esprit. Tandis que je fondais une nouvelle fois sur ses lèvres charnues, mon corps entier s'ambrasa, et je réalisai que demain, je n'aurais plus à m'inquiéter de son état. Demain, il irait mieux, j'en faisais le serment.
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Kon'nichiwa! Je passais juste pour vous dire que vous êtes les bests... Et que j'aime bien cet os, voilà :) 🧧
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