Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Taekook

Taekook- Taehyung+ Jungkook ( BTS )


墜落を恐れているのなら、私のような苦しみを味わうことのないよう、喜んでお受けしますよ。

'If you're afraid to crash, I'll willingly receive you, so you don't suffer like I did'


PDV Taehyung

... : Combien de fleuves traversent la Corée du sud, Jungkook, pour la dernière fois ?

La pièce dans laquelle nous étions était éclairée par un pâle soleil de fin d'après-midi. Les grandes fenêtres de verre laissaient traverser la lumière qui se reflétait faiblement sur le tableau, à côté duquel notre professeur dont je ne devinais pas les traits se tenait simplement. Ses mains liées devant lui, il restait parfaitement droit, impassible et implacable. Je ne remarquai qu'à cet instant la question écrite avec une écriture soignée sur l'ardoise. La même question que l'homme venait de formuler.

Je me redressai légèrement de mon bureau pour me tourner vers mon cadet. Jungkook, âgé de seulement quatre ans, semblait figé sur le bord de la chaise, ses pieds bien loin de frôler le sol. Ses mèches sombres venaient tout juste d'être coupées, et j'apercevais aisément son regard affolé qui passa sur chacun de mes frères. Je ressentis une pointe de pitié pour lui. Seulement, je ne pouvais prendre la parole à sa place afin de répondre.

... : Eh bien Jungkook ?

La voix étrangement calme de l'homme aux traits flous fit frémir Jungkook. Namjoon, un petit brun érudit, lançait des regards encourageants au plus jeune, bien que ce fût la seule chose qu'il puisse faire pour l'aider.

Jungkook déglutit difficilement.

Jungkook : Il... Il y en a 5 maître.

... : Cite les moi.

Jungkook déglutit de nouveau tandis que son petit corps frêle se tendait sous la pression pesant sur ses épaules. Pendant quelques instants, il se perdit à observer l'homme en face de nous, comme terrorisé par cette figure de pouvoir.

... : Tu sais ce qui arrivera Jungkook si tu échoues une nouvelle fois.

Avec une fausse sympathie, la voix de l'homme s'adoucit.

... : Tu sais très bien que je fais cela pour te mettre au niveau de tes autres camarades. La secte ne peut pas se permettre que tu aies un niveau si médiocre comparé aux autres.

Cette dernière phrase fût d'une telle brutalité que mes frères et moi lançâmes des regards inquiets dans la direction de Jungkook. Je balançais nerveusement mes pieds sur ma chaise tandis que Jungkook semblait sur le point de pleurer. Il se ressaisit tout de même et se redressa contre sa chaise.

Jungkook : Il y a Nakdong, Han, Geum... et...

Son assurance s'évanouit doucement et les mots restèrent bloqués au fond de sa gorge. Plusieurs secondes passèrent durant lesquels un silence pesant s'installa. Une légère toux brisa cette monotonie et mon attention se dirigea de nouveau vers l'homme face à nous.

Bien que je me concentrais du mieux que je le pus, je n'arrivai pas à distinguer les traits de l'homme, comme s'ils n'existaient pas. Comme si cet homme n'avait été crée que dans le but de remplir une fonction, et non dans le but d'être. Ses lèvres charnues se tordirent en un sourire étrangement froid.

... : Je vais être dans l'obligation de te refaire comprendre la leçon mon petit Jungkook... Il t'en manque encore deux.

La terreur passa sur les yeux du plus petit. Ses yeux s'étaient humidifiés et des larmes étaient apparues à leur coin, menaçant de s'écraser sur ses joues à tout instant.

Jungkook : Maître ! Je vous en supplie, je connais la réponse, laissez moi juste-

Il fit claquer plusieurs fois sa langue contre son palais et vint lier ses mains derrière lui.

... : Tu ne dois pas avoir un traitement de faveur en dépit de ton jeune âge Jungkook. Désigne les deux de tes camardes qui te feront apprendre la leçon.

Les yeux marrons de Jungkook rougissaient alors que des larmes silencieuses commençaient à sillonner ses joues rebondies. La bouche légèrement entrouverte, il semblait incapable de bouger, comme paralysé par les mots venimeux de celui que nous appelions maître.

Je sentis mon cœur battre plus fort contre ma cage thoracique alors que la tête du maître se tournait vers chacun de mes frères et moi. Une sueur froide vint me glacer le sang alors que je refermai impuissamment mon poing sur le tissu de mon t-shirt.

Jungkook n'avait toujours pas pipé mot.

... : Allons allons, je vais choisir à ta place.

Bien que Jungkook ne réagit pas, je sus qu'il était en proie à une terreur infinie. Terreur de ce qu'il allait nous infliger. A la punition que nous allions subir. Le maître se décala enfin d'à côté du tableau et s'approcha à pas lents vers nous. Les bureaux derrière lesquels nous semblions protégés n'étaient plus que la dernière barrière qui pourrait nous sauver de cet homme.

Les chaussures du maître claquèrent sur le sol tandis qu'il passait devant nous. Une nouvelle fois, malgré tous mes efforts, je fus incapable de distinguer autre chose que sa bouche tordue en un horrible rictus joyeux, démoniaque.

Plusieurs secondes qui semblèrent des heures passèrent avant que la sentence ne tombe.

... : Namjoon et Taehyung.

Le sourire de l'homme s'agrandit instantanément, comme s'il venait de nous annoncer que les leçons étaient terminées. Cependant, mon corps se mit à frissonner de manière incontrôlée alors que la scène commençait à s'évanouir devant moi.

Tout sembla s'éteindre autour de moi, sauf le sourire de maître qui sembla s'imprimer sur mes rétines.

La scène bascula. Le dortoir était plongé dans le noir, et la pluie au dehors avait redoublé d'intensité. Plusieurs années s'étaient écoulées. Je frottai doucement mes yeux, mais je n'eus le temps de faire autre chose qu'un bruit capta mon attention. Je me penchai au dessus des barreaux de mon lit en hauteur pour remarquer en bas d'un lit superposé une lueur orangeâtre. Une bougie allumée devant Jungkook projetait une lumière douce dans le dortoir, et je fus pris de l'envie de l'appeler. Mais ses paroles basses me forcèrent à garder le silence pour l'entendre. Jungkook renifla et passa son poignet sous son nez. Je fronçai doucement les sourcils en apercevant sur son poignet d'horribles traces rouges et bleues.

Jungkook : Bonsoir Dieu... ca fait des années que mes frères et moi souffrons, et je t'ai toujours été loyal. Depuis neuf ans, je te supplie dés que j'ai du temps de nous sauver, moi et mes frères. Mais tu n'es jamais venu.

Il passa prestement son bras sur ses yeux, comme pour balayer des larmes.

Jungkook : Maître ne fait que me punir Dieu. J'ai mal. Et aujourd'hui encore, il a puni Hoseok et Jimin car je n'avais pas su répondre à sa question.

Mon estomac se noua, et je repensais à la façon dont j'avais entendu Jimin sangloter avant qu'il ne s'endorme d'épuisement. Les épaules de Jungkook tremblèrent tandis qu'il baissait la tête.

Jungkook : Cela fait des mois et des mois que je t'appelle Dieu. Papa m'avait promis que si je continuais de croire, tout s'arrangerait. Mais je ne sais plus en quoi croire. Tout à l'heure, quand maître me rouait de coups, je t'ai appelé. Je pleurais, je restais silencieux pour concentrer tous mes efforts afin de t'appeler. Mais tu n'es pas venu, comme tu n'es jamais venu.

Jungkook passa rageusement son bras sur son visage pour essuyer ses larmes.

Jungkook : Dieu, je dois sauver mes frères. C'est de ma faute s'ils souffrent, je manque terriblement de niveau à côté d'eux, et pourtant, ils en pâtissent à chaque fois. Dieu, je ne sais pas pourquoi, mais le soir, quand je pose ma tête sur mon oreiller, je rêve de cet endroit en feu. Je rêve que rien de tout ça ne persiste, je rêve de revoir une dernière fois Eomma.

Il redressa la tête après quelques secondes et observa sa bougie.

Jungkook : Dieu, si tu avais existé, tu serais sûrement venu m'aider. Alors je ne crois plus que tu existes. Maître nous répète sans cesse que tu es le bien ultime et que tu aideras tout un chacun dans sa vie. Et maître dit aussi que Diable est le pêché suprême et le mal incarné. Pour ce que ça vaut, puisque tu as toujours refusé que je te donne mon âme, je l'offre au Diable s'il m'aide à protéger ma famille.

Je fronçai inconsciemment les sourcils, ne comprenant pas réellement ce qu'il se passait sous mes yeux.

Jungkook : Satan, je t'offre ma vie pour que tu m'aides à protéger mes frères. Prends tout ce que tu veux, fais de moi ce que tu veux, mais aide moi à les sauver.



Je me redressai directement dans mon lit, les yeux clos, la tête baissée. Encore cet énième souvenir qui me hantait. Je restai quelques instants immobile dans mes couvertures, tandis que l'image de Jungkook souriant imprégnait ma mémoire comme si elle avait été marquée au fer blanc. Doucement, j'ouvris les yeux. Les rideaux transparents qui cachaient les fenêtres se soulevaient doucement par une légère brise qui venait rafraichir la pièce. La lune était encore bien haut dans le ciel, et la nuit noire de jais contrastait avec les lumières de la ville en contrebas. Je restai quelques instants à observer la vie nocturne de la ville avant de me débarrasser des draps pour me lever. Pieds nus, je traversai la pièce et allai mettre la main sur mon téléphone. Je le déverrouillai bien que la luminosité me vaille de plisser les yeux, et je pianotai rapidement sur le téléphone, comme pour me rassurer que tout allait bien.

Jungkook- Je rentrerai tard ce soir, ne m'attends pas.

Je reposai mon téléphone avant de retourner me lover sous mes couvertures. Lorsque le réveil sonna finalement quelques heures plus tard, je me préparai prestement, mon cauchemar tournant inlassablement dans ma tête. Je quittai mon appartement pour rejoindre la SK Tower en plein centre de Séoul. Je pénétrai dans le hall du bâtiment aux murs de verre, avant de prendre l'ascenseur pour rejoindre les quartiers de la compagnie J3HRYV. Je m'orientai dans les couloirs afin d'atteindre la salle de réunion. Tandis que je poussai la porte, j'aperçus Namjoon en grande discussion avec un homme d'âge mur, et les deux se tournèrent vers moi dés mon entrée. A la vue de l'élégance poussée du costume que portait mon frère, j'en conclus qu'il s'agissait d'un coopérateur majeur de notre société. Namjoon ajouta quelques mots assez bas pour que je n'entende rien, et l'homme lui serra la main avant de passer devant moi pour s'éclipser après un bref regard.

Namjoon s'assit en équilibre sur la table de verre sur laquelle se reflétait le ciel bleu qui filtrait par la fenêtre, et je m'avançai avec un sourire.

Moi : J'ai l'impression que ton nouveau poste de directeur général commercial te correspond parfaitement.

Il sourit affectueusement et ses pommettes ressortirent plus que d'habitude. Je revis le petit Namjoon de mon cauchemar, et je ne pus m'empêcher de remarquer comment il avait muri, comment il avait grandi. Ses petites joues rebondies avaient disparu pour laisser un visage fin et parfait.

Namjoon : Ne dis pas ça, je dois tout à mon directeur des finances qui m'a fortement simplifié la tâche en s'occupant de toute l'administration.

Je souris à l'évocation de ce compliment.

Moi : Disons surtout que je me dois d'être à la hauteur si nous voulons que la couverture de façade subsiste comme telle.

La porte grinça soudain et je me retournai à temps pour voir un petit blond entrer dans la pièce. L'écho des sanglots de mon rêve me frappèrent de plein fouet alors que Jimin se dirigeait d'un pas souple vers nous, un grand sourire sur le visage. Je déglutis difficilement mais affichai mon plus beau sourire.

Jimin : Je viens de croiser le représentant de la famille Wu, il avait l'air ravi d'avoir fait affaire avec nous. Il a complimenté notre marchandise.

Nous sourîmes tous.

Cela faisait maintenant sept ans que nous avions fui la secte. Sept ans qu'un incendie avait détruit tout sur son passage. Sans que je ne puisse le prévoir, un violent retour en arrière me paralysa pendant plusieurs secondes, où des images s'enchainèrent. Jungkook, une allumette brulée dans la main, marchait lentement vers la sortie alors que mes frères et moi nous précipitions hors de la bâtisse en feu. Alors que les flammes s'élevaient encore et encore, Jungkook murmurait inlassablement.

« Nous sommes sauvés ».

Cela faisait sept ans que Namjoon avait demandé à ce que nous adoptions des pseudonymes afin de nous cacher de tout membre de la secte qui aurait survécu. Autant d'année que nous avions passé des heures et des heures à créer une compagnie pour nous sauver. Autant d'années encore que quelque chose avait disjoncté dans l'esprit de Jungkook.

Jimin : Taehyung ?

Le retour à la réalité fût d'une telle rapidité que je demeurai perdu quelques secondes avant de revenir à moi. Jimin me regardait inquiet, et Namjoon avait les sourcils très légèrement froncés. Je forçai un sourire le plus naturellement possible.

Moi : Je me demandais seulement où étaient Jin hyung, Yoongi hyung et Hoseok hyung.

Jimin inspira doucement.

Jimin : Ils viennent de partir pour l'aéroport. Ils vont au Congrès International ce week-end afin de conclure notre contrat avec la ELES company. Ils ont travaillé des mois dessus, ça nous rapporterait des dizaines de millions de dollars américains.

Namjoon sourit et hocha la tête soigneusement, avant de me lancer un regard de biais. Cependant, il ne dit rien et se tourna vers Jimin.

Namjoon : Comment ça se passe avec l'ambassade américaine ?

Jimin haussa plusieurs fois les sourcils avec un grand sourire entendu.

Jimin : Ils sont logés et traités aux petits oignons. Ils ont tous une suite privée dans un hôtel cinq étoiles, les négociations auront lieu dés demain.

Namjoon approuva la démarche de Jimin avec un même hochement de tête. Le téléphone de Jimin vibra dans sa poche, et il saisit son combiné, ses yeux parcoururent à toute vitesse l'écran, puis il nous regarda en hochant la tête pour nous saluer.

Jimin : Je dois aller m'en occuper, je vous retrouve pour le déjeuner.

Lorsque Jimin quitta la pièce et que la porte se referma dans un claquement, Namjoon se leva pour aller se poster devant le mur de verre, par lequel il observait les voitures en contrebas.

Namjoon : Tes cauchemars reviennent ?

Sa perspicacité me sortit de ma torpeur, et je souris légèrement en venant me poster à ses côtés, observant les buildings qui se dressaient tels des géants de verre.

Moi : Toujours le même à vrai dire...

Namjoon se tourna lentement vers moi.

Namjoon : Taehyung, l'état psychiatrique de Jungkook est en train d'empirer.

Il laissa un temps d'arrêt tandis qu'il cherchait ses mots.

Namjoon : Cette nuit, deux gardes m'ont révélé avoir retrouvé plusieurs cadavres dont celui de Seon Hwa, le dirigeant de la famille Hwa qui aurait menacé Hoseok suite à notre refus de revoir le montant d'une collaboration. Et ce même soir, Jungkook a été retrouvé comme le seul membre de la brigade dans le bâtiment.

Moi : Tu veux dire qu'il l'aurait...

Namjoon : Oui. Il l'a assassiné.

Un silence s'installa alors que mes yeux étaient rivés sur mon vis-à-vis. Ce dernier observait de nouveau les voitures qui formaient un embouteillage sur le boulevard devant notre gratte-ciel.

Namjoon : Tous ceux qui s'en prennent à nous sont retrouvés morts dans les 48 heures qui suivent. Et les résultats des analyses cliniques montrent que l'activité cérébrale de Jungkook change petit à petit. J'ai discuté avec les médecins, et ils se sont accordés pour parler du syndrome Urbach-Wieth.

Namjoon me regarda de nouveau, bien que sachant parfaitement que j'avais besoin de plus amples explications.

Moi : A quoi tu penses ?

Namjoon : Les médecins m'ont prévenu que cette maladie génétique très rare vient toucher la zone du corps qui contrôle la peur. De ce fait, tout sentiment de peur devient imperceptible. Dans le cas de Jungkook... Il sous-estime le danger et les risques afin de nous protéger, c'est ce que je pense et ce que les médecins ont avancé.

Un nœud se forma dans mon estomac mais je restai impassible, dirigeant mon regard vers le paysage. Tout me semblait plus terne.

Moi : Tu veux dire qu'on risquerait définitivement de le perdre si cette maladie continue à évoluer en lui ?

Namjoon hocha gravement la tête. Il s'appuya contre la vitre, l'avant bras sur le verre.

Namjoon : Quand tu m'as raconté cette nuit, il y a sept ans, où Jungkook avait voulu invoquer le Diable, j'y ai songé. Je me suis demandé si une possession satanique était possible. Mais aussi loin que la science ait pu aller, aucun cas de possession n'a jamais été observé. Et en y réfléchissant de plus loin, tout ce qui a changé chez Jungkook, c'est sa détermination. Il n'a pas une force surhumaine malgré tous les sports de défense qu'il pratique, il n'est pas immortel... Enfin, rien qui ne laisse à penser qu'une possession puisse avoir eu lieu.

Je reculai pour m'appuyer au dossier d'une chaise disposée autour de la table.

Moi : Je suis convaincu qu'il n'y a pas de possession. Mais je suis aussi convaincu que cette nuit là, Jungkook a seulement pris conscience que toute cette histoire d'un Dieu sauveur qui apparaitrait comme un Messi pour le sauver n'était que des mythes. Nous avons été bercés d'illusions dans la secte, et je pense que cette prise de conscience l'a juste affecté au point que son cerveau passe en mode berserk.

Je refermai mes poings sur le dossier tandis que je sentais la culpabilité me ronger de l'intérieur. Je baissai impuissamment la tête.

Moi : On lui demandait sans cesse de nous égaler alors qu'il était bien trop jeune. Il nous punissait involontairement, et tous les soirs il priait pour trouver un moyen de nous sauver. Quand il a perdu espoir, c'est son désespoir qui a pris le dessus.

Je relevai lentement la tête pour voir Namjoon hocher la sienne plusieurs fois de suite. Il regarda quelques secondes de plus le paysage pour se reconcentrer sur moi.

Namjoon : Il faut absolument l'écarter de tout ça pour le moment, le moment que l'on trouve une solution.

Je hochai la tête, résigné.

Namjoon : Trouve un moyen de le convaincre à s'éloigner, ou force le.

Le reste de la journée passa bien trop vite pour que j'ai le temps de consacrer seulement quelques minutes à la recherche de Jungkook. Namjoon avait fait déposer des piles de dossiers à traiter sur mon bureau, et lorsque la lune apparut dans le ciel, seuls quelques uns avaient été traités. Je soupirai en observant les gratte-ciels dans lesquels des lumières s'allumaient à chaque étage. Je lâchai le stylo avec lequel j'avais apposé tant de signatures en une journée avant de quitter mon bureau, laissant tout derrière moi. Comme instinctivement, mes pas me menèrent au dernier étage de la tour, dans une grande salle utilisée en cas de grande réception ou de bal. Assise juste devant la fenêtre, une silhouette s'éclairait avec le clair de lune pour s'affairait à quelque chose que je ne pouvais deviner de si loin.

Je m'avançai pour venir m'assoir à côté de la silhouette. Jungkook pinçait entre ses lèvres l'extrémité d'un ruban tandis qu'il utilisait l'autre pour couvrir une plaie sur son biceps. Il enroula le tissu, et fit un nœud avant de ranger le reste dans une petite boîte métallique. Sa main tatouée masquait à la perfection les cicatrices qu'il s'y était fait. Ses cheveux noirs retombaient légèrement dans sa nuque et il pinça l'anneau sur sa lèvre tout en sortant une pince de la boîte face à lui.

Je soupirai.

Moi : Laisse-moi faire.

Son regard épuisé se posa sur moi tandis que je récupérai l'objet qu'il avait voulu prendre. J'attendis quelques secondes, puis il releva doucement son t-shirt jusqu'à ses pectoraux. Logé dans son corps sculpté, une entaille parfaitement ronde laissait couler un fin filet de sang sûrement minimisé par des moyens improvisés.

Je penchai légèrement la tête tout en me concentrant pour extraire la balle. Mes doigts frôlèrent la peau de Jungkook, et il grogna d'inconfort avant de se reprendre.

Moi : Tu n'es pas rentré hier soir Jungkook.

J'avais brisé le silence qui s'était installé entre nous au même instant que j'entamais les points de suture pour refermer la plaie du brun. Bien que mon regard fût concentré sur l'aiguille qui traversait la peau de Jungkook, je le vis baisser la tête.

Jungkook : J'ai seulement eu des imprévus.

Moi : Des imprévus qui sont bien plus importants que prévenir ton petit ami de leur nature ?

Jungkook soupira doucement.

Jungkook : Si tu es venu m'adresser des remontrances car je me suis blessé, a-

Moi : Je suis inquiet pour toi, Jungkook.

Je finis de recoudre la peau fragilisée de Jungkook et vins placer un tissu propre sur la plaie fraichement refermée avant de revenir ranger tous les ustensiles.

Jungkook : Inquiet ?

Pour la première fois depuis plusieurs minutes, je reportai mon regard sur lui. Ses yeux sombres m'épiaient, et une nouvelle fois, sa version plus jeune me revint en tête. Je maintins le contact visuel. Ses mâchoires sculptées se serrèrent et je détournai le regard. Je ne savais pas exactement ce que je pouvais lui dire, et ce qui devrait rester entre RM et moi. Je décidai néanmoins qu'il apprendrait pour les résultats des tests au moment opportun.

Moi : Tu disparais au beau milieu de la nuit, tu te blesses, tu te comportes comme si tu te croyais immortel et intouchable Jungkook.

Je regardai de nouveau mon cadet qui baissa la tête. Il n'aimait pas que je le reprenne sur ses blessures.

Moi : Aussi étrange que cela puisse paraitre à tes yeux, ton petit ami s'inquiète pour toi.

Jungkook détourna le regard de l'autre côté. Lui faire porter la culpabilité de ses blessures était la seule manière de lui faire prendre conscience des risques constants qu'il prenait.

Jungkook : J'ai été nommé Directeur général du quartier secret Taehyung, il est de mon devoir de m'occuper de la protection de ce que nous avons bâti.

Moi : Mais est-ce que tu penses réellement que notre protection requiert de telles prises de risque ?

Jungkook redressa sa tête et regarda dehors, comme s'il cherchait à savoir s'il existait quelque chose bien au-delà de l'horizon.

Jungkook : Dans un monde de mafieux, oui, notre sécurité inclut une très grande part de prise de risque.

Je soupirai doucement avant de me tourner vers lui. Ses yeux noirs étaient tournés vers moi, et autant qu'il paraissait accepter mes remarques, il semblait néanmoins conserver son opinion. Je passai une main dans ses mèches sombres pour les dégager de son champ de vision.

Moi : Mais est-ce que tu peux comprendre ce que je ressens quand je te vois revenir comme ça ? Pas seulement moi d'ailleurs, tout le monde s'inquiète...

Jungkook : Je sais parfaitement ce que je fais.

Je restai quelques secondes interdit, avant de baisser la tête et de finalement reconcentrer mon attention sur le paysage dehors. Je savais que Jungkook percevait mon désarroi, mais je savais aussi qu'il avait fait de la protection de sa famille sa raison de vivre.

Moi : Jungkook... Je te demande de prendre plusieurs jours de repos.

Jungkook : Pardon ?

Sa réponse ne m'ébranla pas, et je vis son regard interloqué tourné vers moi.

Moi : S'il te plaît.

Une nouvelle fois, je tournai mon regard vers lui, mais cette fois, je l'implorais silencieusement d'accéder à ma requête. Le brun pinça ses lèvres en un rictus agacé et se leva sans cérémonie, évitant soigneusement de créer un contact visuel avec moi.

Jungkook : Plus jamais Taehyung je ne resterai derrière vous. Plus jamais je ne vous laisserai être blessés. J'ai donné ma vie pour ça.

Je le regardai seulement faire, sachant parfaitement que tenter de le raisonner dans un moment pareil n'aurait aucun résultat. Je me levai après lui et lui attrapai le bras. Il releva de nouveau la tête.

Moi : Je ne t'ai jamais empêché de faire ce que tu voulais dans la simple intention de te nuire Jungkook, j'ai toujours fait ça pour te préserver...

Il réfléchit quelques instants. Mais son air renfrogné fût un message parfaitement explicite : il ne comptait pas s'avouer vaincu ainsi.

Moi : Jungkook... 

Jungkook : On en reparle après la réception, ce soir.

Je grognai tout bas.

Moi : Tu sais très bien que j'ai les cartes en main pour couper les financements de ton secteur afin d-

Jungkook : Je te promets que nous en reparlerons ce soir.

Un demi-sourire s'esquissa sur mes lèvres, mais le visage de Jungkook restait pratiquement fermé.

Jungkook : Mais je tiens beaucoup trop à toi pour me rabaisser à tes ordres.

Ses yeux brulaient de malice, et cet acte d'insubordination aurait du lui valoir de nouvelles réprimandes. Mais Jungkook sourit. D'un sourire pur et débordant de sincérité. Il déposa un baiser sur ma joue et quitta la pièce avec un dernier sourire complice.

Je ne pus m'empêcher de sourire. Mais je sortis rapidement de ma torpeur lorsque je réalisai que je devais aller me préparer. Dans quelques heures, nous devions signer un nouveau contrat. Un contrat qui devrait définitivement faire de nous les plus grands mafieux de Corée.


_________________________________

Kon'nichiwa tout le monde ! :) Bon, c'est avec une certaine émotion que je vous annonce que cet os sera non-officiellement le dernier de mon recueil d'os. Pourquoi non officiellement : car je ne sais pas si j'aurai le temps à l'avenir pour écrire et que je veux une belle fin, mais aussi parce que je ne peux pas me passer d'écrire des os. Je me suis éclatée à écrire, j'y ai passé des journées entières, j'espère que vous avez aimé vous aussi. Je vous remercie infiniment pour là où j'en suis aujourd'hui, avec près de 30,000 vues. Du plus profond de mon coeur, merci <3  

🧧


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro