Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Minsung


Minsung- Minho + Han ( Straykids)


誰も私を気にしたり心配したりしないで 冷たい言葉だけで

'No one to care or worry about me, only cold words'


PDV Han

« Nous sommes le 30 juin aujourd'hui. Je ne sais plus la date précise, je ne la sais plus depuis bien longtemps, mais je sais que cela va bientôt faire environ 11 mois que la guerre des 2 Corées a été déclarée.

Toujours rien. Aucune attaque, aucun bombardement, aucune menace. Rien ne prouve que nous sommes en guerre, excepté peut être la fermeture des frontières et de certains commerces.

Avec Minho, tout va bien. Nous avons décidé récemment qu'après cet affrontement, nous partirions à l'étranger, pour être enfin légalement ensemble. En ce moment, il m'aide à déménager certaines des affaires de mon ancien appartement dans le sien. Il m'a proposé de vivre avec lui, je n'allais pas refuser ça !

Je sais que faire des allers-retours de mon appartement au sien n'est pas très sécure, mais je n'ai pas vraiment peur de ce qui se passe dehors. Avec Minho-hyung, tout semble tellement facile ! Bon, prions Dieu pour que rien ne nous tombe sur la tête quand même ! »

... : Han Jisung, lève tes fesses et viens m'aider !

Je relevai la tête à cette façon si fleurie et si douce de m'appeler. Mon petit ami était d'un romantisme... A couper le souffle. Il avait un gros carton dans les mains et je posai mon journal, me levant en bougonnant. Bon, peut être qu'après tout, je devais l'aider, étant donné que c'était mes affaires... Tout de même, je me mis face à lui et gonflai les joues.

Moi : Minho-hyung, je viens à peine de me poser 5 minutes ~ ! S'il te plait !

Il ne broncha pas et désigna mon journal du menton.

Minho : Han, tu peux le faire le soir, après le couvre feu. Tu sais très bien que nous ne pouvons plus nous déplacer après 18h30. Et sois raisonnable, ce barda est à t-

Moi : Aish j'ai compris.

Je grommelai et ramassai mon journal avant de partir vers ma chambre. En y entrant, je le déposai sur une étagère, pour observer tous les objets que j'avais utilisé il y avait de cela quelques années. Je longeai les murs et les meubles pour tout scruter : depuis que j'habitais avec Minho, j'avais déserté cet appartement, et la poussière présente sur le moindre centimètre de surface me donnait raison. Lentement, je traversai ma chambre en observant tout ce qui était observable. Des livres, des jeux vidéo, encore des livres, des coupes de compétitions, quelques bagues... Je souris et m'arrêtai en tombant sur mon coin de photos. Beaucoup de cadres et de vieilles photos trainaient par-ci par-là, entassées et couvertes d'une fine couche de poussière. Je ne me souvenais pas de toutes ces photos à vrai dire.

Je pris un cadre et l'essuyai un coup avec ma manche avant de le regarder. Le cliché datait de plusieurs années si ma mémoire ne me faisait pas défaut. Une dizaine d'années tout juste...lorsque mon père n'était pas encore enrôlé dans l'armée comme Caporal. La photo avait été prise dans ma maison à Busan et je souris en passant le doigt sur la photo, reconnaissant l'arrière blanc : c'était un jour de pluie et de tempête, et j'avais eu peur cette journée-là. La pièce semblait froide et sombre, et nos seules présences la réchauffaient. Assis à une extrémité du canapé, mon père souriait, droit comme un piquet. Je souris tristement. A ses côtés, une jeune femme avec une belle robe bleu clair regardait la caméra, ses yeux pleins de malices me fixant. Cette belle brune avec des cheveux très courts et des yeux bridés accentués tenait fermement contre elle un petit poupon. Ma sœur était très jeune à l'époque. Endormie paisiblement contre la poitrine de ma mère, elle semblait se ficher de la pluie ou du beau temps et rêvassait tranquillement.

« Si seulement ç'avait pu continuer d'être le cas »

Au côté de ma mère, il y avait un petit garçon. Il avait une longue mèche qui lui cachait la moitié du visage. Il semblait très heureux, un sourire rayonnant collé au visage. Il tenait le bras de sa mère tout en regardant lui aussi l'objectif.

Je sursautai en sentant deux bras puissants passer sur mes hanches et me serrer. L'odeur de Minho m'entoura et je me rassurai.

Minho : Ils te manquent ?

Je souris faiblement avec nostalgie et tournai la tête vers lui. Il sourit, essayant de me rassurer.

Minho : Tu ne penses pas que tu devrais leur rendre visite Hannie ? Ca fait plus de 5 ans que tu ne leur a pas parlé et que tu ne les as pas vus...

Mon regard se porta au sol et je secouai la tête.

Moi : Non c'est bon, c'est trop loin, je n'ai pas les moyens d'y aller. Et... Ce n'est pas comme s'ils avaient déjà cherché à me joindre ni à savoir ce que je devenais.

Il soupira en posant ses mains sur mes épaules.

Minho : Han, ne sois pas trop dur avec eux... et avec toi-même

Moi : Ca n'a rien à voir. Aujourd'hui c'est de leur faute si Heeyeon est hospitalisée et tu le sais.

Sans le vouloir, j'utilisais un ton de reproche que je regrettai rapidement. Je sentis les mains de Minho me quitter, mais il était toujours derrière moi. Je baissai le regard et vis ses poings se serrer et ses phalanges blanchir.

Minho : Tu ne pourras pas leur en vouloir éternellement, ni m'en vouloir à m-

Je me retournai avant qu'il finisse sa phrase et le pris dans mes bras en posant ma tête sur son torse. Je détestais lui faire du mal ou l'énerver.

Moi : Je ne voulais pas dire ça je suis désolé Minho-hyung

Il passa ses bras autour de moi et sourit tendrement en me frictionnant le dos.

Minho : Je sais, Han Jisung, je sais. Je sais que tu es impulsif, mais il faut que tu apprennes à calmer cette haine, tu ne peux pas faire souffrir ton entourage pour ça...

Je le repoussai doucement pour me mettre face à lui, en hochant la tête, les yeux rivés vers le sol.

Moi : J... je sais, mais c'est cet endroit, pleins de mauvaises ondes.

Je l'entendis pouffer de rire et il redressa mon menton en utilisant son pouce et son majeur.

Minho : Alors je pense que je vais te laisser trier les affaires de ta chambre seul, je n'ai pas trop envie qu'un Han en furie me déboule dessus.

Je souris à sa remarque et l'embrassai avec douceur avant de le regarder et de hocher la tête. Il sourit du sourire éclatant dont j'étais tombé amoureux et sortit, me laissant seul entre ces nombreux objets. Je marchais de nouveau dans la pièce ; je ne l'aimais pas, je sentais comme une réelle mauvaise énergie qui planait au-dessus de moi. Je décidai finalement de m'accouder à la fenêtre, en repensant à tout ce qui s'était passé. Tellement de choses avaient changé depuis que j'avais quitté mon chez-moi...


Flashback

Il devait être vers les dix-neuf heures...ou peut être qu'il était un peu plus tard, mais pas de beaucoup. J'étais assis face à ma mère, à la table de la cuisine, et mon père faisait des vas et vient derrière ma mère. De ma place, je sentais nettement la colère le consumer, tandis que je ressentais un mélange d'appréhension, de colère et de peur.

Appa : Han c'est non !

Sa voix était rauque et aussi dure que son regard : il ne voulait pas revenir sur sa décision. Pourtant cette fois, c'était une raison de vie ou de mort.

Moi : Mais Appa, éc-

Appa : Il me semble avoir été clair à ce sujet! Le Docteur Hanseong a déjà revu son diagnostic une fois car tu as eu l'audace de le contredire dans l'hôpital entier, n'as-tu pas honte ? Tu fais honte à ta famille ! Tu me fais honte !

Je sentis ma gorge se serrer.

Moi : Appa ! C'est la vie de Heeyeon qui est en jeux et tu le sais ! On doit la changer d'hopit-

Appa : Han c'est assez ! Tu n'as rien à me dicter de faire, tu n'es qu'un gamin !

Je posai mes mains à plat sur la table pour essayer de faire redescendre mon énervement qui montait en flèche. Je me devais de rester calme. Pourtant, je n'arrivais pas à parler normalement et serrai les dents.

Moi : Minho a deux ans de plus que moi et a commencé ses études de médecine, tu le s-

Appa : Mais bien sûr ! Ton ami qui a deux ans d'apprentissage dans le métier saurait mieux qu'un professionnel ?!

Je lançai un regard à Eomma. Elle était effondrée, elle semblait fatiguée, les cernes creusées et le teint pâle. Comme moi, elle n'en pouvait plus de ces disputes incessantes à ce sujet. Elle secoua la tête de désespoir, et je fis de nouveau face à mon père.

Moi : Appa, son père généraliste a aussi dit qu-

Appa : Et bien sûr ! Comme deux incapables dis-

Moi : N'insulte pas Minho ni sa famille !

Je m'étais levé furax, hors de moi et lui lançai un regard noir. A ce stade, je savais que ce qui allait se passer allait être déterminant de mon futur. Mon père sourit en coin.

Appa : Regarde l'ironie du sort. Tu remets injustement en doute la parole du chirurgien en chef de l'hôpital le plus prestigieux de Corée et tu privilégies l'avis du père de ton ami... Qui est-il d'abord pour avoir un av-

Moi : Minho n'est pas mon ami.

A son regard étonné et choqué, je compris que mon père avait saisi ce que je venais de dire. Au fond, je savais qu'il l'avait présagé, mais pendant longtemps, j'avais eu peur de lui en parler. Eomma quant à elle le savait déjà depuis quelques temps. Pourtant, un blanc pesant prit place. Mon regard était braqué sur celui de mon père, mais le sien cherchait désespérément celui de ma mère. Il avait toujours était intelligent et vif et comprit rapidement la situation.

Appa : Mon fils... Mon fils unique fréquente un... Tu es...

Son air profondément affecté m'avait marqué à jamais, et il fut incapable de masquer un quelconque dégoût. Je serrai les mâchoires, habitué depuis à ses propos homophobes.

Appa : Tu essaies simplement de faire en sorte que je rencontre son père pour espérer un miracle... Mais oui, car s'il venait à sauver Heeyeon, je lui serai redevable et ne pourrai m'opposer à votre... relation

Son air avait changé. Il ne me regardait plus seulement énervé, mais aussi avec dégout. Ce dégout qui nourrissait ma propre haine à son égard. Je serrai fort les poings.

Moi : Ca n'a rien à voir avec ça !

Appa : Eh bien ça tombe bien car je ne laisserai jamais ce gamin arrogant rentrer dans ma lign-

Moi : ARRETE DE L'INSULTER PUTAIN !

Ce qui devait arriver arriva. La main de mon père fut aussi rapide que sa pensée et lourde. A l'impact de sa main sur mon visage, je tournai automatiquement la tête, la joue en feu. Je restai quelques instants comme ça, peinant à retenir des larmes. De douleur pour Heeyeon et Minho, et de haine pour lui.

Appa : Je n'ai aucun ordre à recevoir de toi Han. Et dorénavant, je t'interdis de revoir ce Minho. Tu es privé de repas, monte dans ta chambre.

Moi : Je ne reçois pas d'ordre de toi...

Je relevai difficilement la tête et lui fis face. Malgré les quelques larmes qui me brouillaient la vue, je le regardai. Mais plus avec haine ; avec tristesse et peur. Il sembla d'ailleurs étonné et déstabilisé.

Moi : ...Et je n'en recevrai plus jamais...

Fin du flashback


Je baissai la tête en fermant les yeux. C'avait été ma dernière dispute avec Appa, avant que je parte vivre chez ma tante, elle aussi détestée de mon père. Je n'avais jamais eu de choix plus dur que de tout abandonner pour tout recommencer.

Quand une larme roula sur ma joue, je secouai la tête, reprenant mes esprits et regardai par la fenêtre. Je fus étonné, puis souris en apercevant un feu d'artifice. Surement pour fêter encore un moi de non-attaque, cela se faisait. Les couleurs étaient surtout rouges, parfois blanches et oranges, et je souris en rêvassant. J'avais hâte de la fin de cette guerre, hâte que tout se termine pour vivre avec Minho.

Je souris et cherchai de nouveau des affaires dans ma chambre. Mais, tandis que j'ouvrai des armoires, des détonations se firent entendre. Je fronçai les sourcils. « ça n'a rien d'un feu d'artifice... ». Je retournai à la fenêtre, toujours étonné, et j'eus le déclic trop tard.

« Les feux d'artifices ne tombent pas, ils volent. Ils ne font pas le même bruit... parce que ce ne sont pas des feux d'artifices. »

Le son et la fumée dégagés par les obus nous arrivaient et je perdis mon sang froid. Je sortis de ma chambre et la porte alla valser contre le mur. Pendant ce temps-là, Minho, accroupi, rangeait tranquillement des films, en y jetant un coup d'œil. J'arrivai vers lui en courant et passer mes mains sous ses aisselles pour le relever.

Minho : Ha-

Moi : On est bombardés Minho, il faut quitter la ville !

Il me regarda, en se relevant péniblement. Visiblement, il commençait à paniquer.

Minho : Qu-Quoi ?!

Moi : Vite Minho je suis sérieux !

Avec mon aide, il se mit debout et je l'entrainai par la manche en courant, pour sortir de l'appartement. Nous étions presque sortis quand je sentis qu'il me retenait en arrière et tirait ma manche.

Minho : Han att-attends tu as oublié quelque chose !

Moi : On a plus le temps pou-

Il m'échappa et partit en flèche dans l'appartement en criant un « j'en ai pour cinq secondes » par-dessus son épaule. Tandis que je me retrouvais seul, les bruits des bombes eux se rapprochaient trop vite. Je regardai autour de moi : personne sur mon pallier. Je toquai spontanément à la porte de ma voisine. Aucune réponse. Je décidai de ne pas attendre et tentai d'ouvrir. La porte céda sans caprice : la propriétaire avait quitté son lieux de vie depuis un certain temps. Je sortis en trombe, pour vérifier si tous mes voisins étaient au courant, mais une forte prise s'exerça sur mon poignet. Je me retournai et Minho me fit face, un carton sous le bras.

Minho : Han, on doit y aller maintenant !

Moi : Mais on doit vérifier que tout le monde est sorti !

Minho : On ne s'en sortira pas tous, c'est impossible !

Moi : On doit leur donner une chance Minho, s'il te plait !

Je savais qu'il tentait de me protéger, et il soupira, tout en trépignant d'impatience.

Minho : Han, ce n'est pas notre rôle de sauver le monde !

Moi : On a encore un peu de temps avant que l-

Une détonation plus forte que les autres fit vibrer les murs du bâtiment. Je regardai Minho : cela lui donnait raison, nous devions quitter cet endroit. Il prit ma main, et je ne m'y opposai pas. Avec une certaine force, il m'entraîna dans l'escalier, en courant . Son carton coincé sous le bras, il resserra sa prise autour de mon poignet, comme pour se rassurer que j'étais là. Nos respirations haletantes finirent par se faire écraser par le bruit des éboulements autour de notre bâtiment. Plus je courrais, plus je me rendais compte de la situation. Je n'habitais pas au dernier étage, et pourtant, j'avais l'horrible impression que le trajet n'avait jamais été aussi long.

Minho : Han il faut accél-

Une autre détonation forte secoua tout l'immeuble et d'affreuses fissures apparurent. Je me figeai, dans l'impossibilité et l'incapacité de faire un pas de plus. Je me rendis compte que je tremblais et mon petit ami s'arrêta.

Minho : Mais qu'est-ce que tu fais ?! On a pas le temps pour ça !

Quand son regard croisa le mien, je compris qu'il avait compris la situation. Ce genre de crise m'était déjà arrivée. Il vint rapidement vers moi et serra ma main avec douceur, tout en arborant un sourire pour me rassurer.

Minho : Hannie, tout va bien se passer, aies confiance en moi, d'accord ?

Il m'embrassa avec douceur et recommença à tirer mon bras. Je pris sur moi tout en respirant profondément pour ne pas paniquer inutilement. J'avais perdu de la famille dans un tremblement de terre, alors j'avais ces réactions à chaque fois que j'étais bloqué dans un endroit. Foutues claustrophobie et sismophobie. Toutefois, Minho prit considérablement sur lui et me tira jusqu'à l'extérieur du bâtiment. Des que je fus sorti, je mis automatiquement ma main sur ma bouche : le spectacle d'horreur auquel j'assistais n'était que le début, et pourtant c'était déjà trop. Des bâtiments tombaient les uns après les autres, des gens courraient de ci de là... Je n'avais vu autant de détresse sur les visages que j'apercevais.

Un mouvement de masse humaine allait à l'inverse d'où nous étions venu et j'attrapai Minho pour le serrer contre moi, de peur de le perdre. Il me serra fort et je le regardai, puis aperçus son carton.

Moi : Lâche ça, ça ne fera que nous ralentir !

Minho : Ne t'inquiète pas, je peux très bien courir avec ça sous le b-

Une nouvelle détonation nous fit lever les yeux au ciel. Un nuage de bombes s'abattait sur la ville dans d'horrible cris et bruits de fracas. Il fallait absolument trouver un endroit sûr.

Moi : Minho, allons à la gare. Un abris d'urgence y a été crée au début de la guerre !

Il hocha tête et nous partîmes dans la direction opposée de toute la population qui fuyait le bombardement. Et ce que nous faisions n'était pas sans risque.

Quand nous fûmes seuls dans les rues à courir, je remarquai rapidement des cadavres qui jonchaient le sol : certaines personnes mourraient dans des râles de douleur, d'autres gémissaient. C'était un spectacle macabre que j'aurais préféré ne même pas imaginer. Je resserrai ma main dans celle de Minho et ce dernier fit de même.

Minho : Je suis là Hannie, tout va bien.

Je souris doucement, même si le moment semblait mal choisi, et regardai le ciel. Les bombardiers semblaient aller vers la même direction que toute la population. Je lançai un regard à Minho qui lui était trop occupé à scruter la route.

Moi : Minho, les bombardiers sont passés, on peut faire une petite pause

Mais il continua de courir sans relâche.

Minho : Han, il y aura forcément un second raid aérien, je n'ai aucun doute là-dessus.

Je baissai la tête tout en continuant de courir, et mon regard se posa sur le carton. Que pouvait-il contenir de si précieux pour qu'il s'en encombre dans de telles circonstances ? Au moment où j'allais lui demander, un horrible déchirement se fit entendre, suivi de brisures de verre. Je levai prestement la tête, à temps pour voir le Center building s'effondrer devant mes yeux. Minho suivit mon regard et s'arrêta.

Minho : Couvre toi au maximum !

A peine eut-il prononcé ça que le bâtiment s'écrasa au sol, faisant voler des centaines de morceaux de verre aussi tranchants les uns que les autres dans notre direction. Je sentis un fragment froid frôler ma joue et l'entailler mais ne bougeai pas, en serrant les dents. Quand les bruits cessèrent enfin, je relevai le visage, suivi de Minho. Il me regarda inquiet et passa son doigt sur ma tempe, où le bout de verre m'avait un peu entaillé. Je souris pour le rassurer.

Moi : Tout va bien, je vais bien.

Minho : J'espère bien, je dois encore t'épouser avant de quitter ce monde

Il sourit et je fis de même. C'avait beau être une phrase très glauque, je ne pus m'empêcher de me dire qu'il avait raison. Il laissa sa main sur ma joue, rassuré, et elle retomba tandis qu'il regardait le bâtiment éventré qui représentait la puissance de notre ville. L'ennemi voulait réellement nous rabaisser et nous faire sentir impuissants et apeurés. Je fermai les yeux en détournant le regard, le cœur gros de voir tout ce que j'aimais détruit, à terre.

Moi : Minho, on peut y aller s'il te plait

J'ouvris de nouveau les yeux pour rencontrer ses prunelles et il hocha doucement la tête en reprenant ma main. Sans un mot, on recommença à courir mais de terribles grincements résonnèrent. Je m'efforçai de m'arrêter et derrière moi, un nuage de fumée se souleva tandis qu'un horrible tremblement secoua tout le sol. Je peinais à rester debout, et à mon grand effroi, de nombreux échos à cet effondrement se firent entendre.

Minho : Han, on doit y aller !

Un nouveau craquement plus près que les autres me fit tourner : mon immeuble était en train de tomber en miette. Le cœur gros, j'évitai le regard de Minho et me remis à avancer avec lui. Puis nous nous remîmes à courir, sachant que les immeubles ne tiendraient pas. Je refusai de me retourner, pour ne plus m'arrêter. De temps à autres, Minho se retournait pour vérifier la situation.

Au bout de plusieurs longues minutes de course à travers ces nuages de poussières, cendres, débris et cadavres, je m'arrêtai, les poumons en feu. Je fermai les yeux, sentant Minho s'arrêter à ma hauteur. L'asthme. Quelle connerie. Je toussai doucement et la main de Minho vint frictionner mon dos.

Minho : Tiens bon Jisung, on doit être à quatre cent mètres de la ga- HAN !

Un puissant grondement se fit entendre tandis qu'il me poussait de toute sa force. Je me sentis projeté au sol, et je roulai plusieurs fois sur moi même avant d'essayai de me redresser, une fois stabilisé, tout en toussant avec difficulté. Le sol trembla de nouveau et je sentis mon corps vibrer tandis qu'un nuage de fumée et de gravas me tombait dessus. Je me couvris le visage tant bien que mal, et j'eus à peine le temps de comprendre.

En proie à une panique hors du commun, j'ouvris les yeux et m'obligeai à respirer plus lentement tout en me relevant. Je cherchai Minho du regard et les larmes me montèrent aux yeux.

Moi : MINHO !

Je courus comme je pus vers lui et m'effondrai à genoux devant lui. Je m'étais tenu à l'endroit exact où le bâtiment était tombé. Et Minho m'avait poussé, pour prendre ma place.

Les larmes dévalaient mes joues sans que je ne songe réellement à les arrêter. J'attrapai sa main : elle perdait déjà de sa chaleur. Je l'amenai à mon visage en la serrant fort et croisai le regard de mon petit ami.

Moi : Min...ho

Ma voix était brisée.

Minho : Han, sauve t-

Une violente toux le prit et du sang sortit de sa bouche. Je le regardai entre l'horreur et la peur. J'étais en plein cauchemar, c'était impossible.

Moi : Minho je... Je t'interdis de parler, je ne pars pas sans toi...

Minho : Han, je ne peux pas... bouger

Une rapide analyse de la situation me donna une nausée et des larmes supplémentaires : une poutre lui était tombée en travers du corps, et même si je ne voyais pas les dégâts, une tâche rouge s'agrandissait à vue d'œil sur son torse. Je serrai plus fort sa main et le regardai, sentant un stress hors du commun prendre possession de moi.

Moi : Non Minho, ne me laisse pas, pas maintenant !

Il expira avec difficulté et mon cœur se serra et se tordit. Je reniflai doucement en baissant la tête.

Moi : Je t'en supplie...

Il essaya de parler mais je n'entendis qu'un murmure. Je m'approchai de son visage et il me regarda longuement. Une larme perla au coin de son œil sans qu'il n'ait l'air de vouloir pleurer et sa main que je tenais passa sur mon visage. Je ravalai mes larmes avec arduité.

Moi : Minho... parle moi

Son regard se posa sur le mien tandis qu'il posait sa main sur ma tempe. Il laissa passer un petit temps.

Minho : Je... je te promets que je t'épouserai

Il sourit doucement et des larmes silencieuses coulèrent sur mes joues tandis que je souriais de tristesse et de bonheur.

Moi : Minho ne di-

Avec une force que je ne croyais pas qu'il avait encore, il passa sa main derrière ma nuque et scella nos lèvres. Les siennes étaient froides, et le baiser avait le gout de sang. Quand il s'écarta de moi, il murmura :

Minho : Vis pour moi... Han

Mon monde sembla s'effondrer. J'attrapai sa main mais sa force le quittait déjà. Mes larmes redoublèrent d'intensité.

Moi : MINHO ! Ne me laisse pas seul !

Je serrai sa main d'une main et passai l'autre sur son visage ; ses yeux se fermaient doucement. Mon cœur craqua et se déchira dans ma poitrine.

Moi : MINHO ! Minho ! Minho... Minho

Ce fût ce moment qu'il choisit pour me quitter. A partir de ce moment, Lee Minho ne rouvrit plus jamais les yeux. Je me mis à pleurer,mais je ne m'entendais plus pleurer. Tout s'effondrait autour de moi, je venais de perdre l'être le plus important à mes yeux. Je continuais à l'appeler, il ne répondait pas, il ne répondrait plus. Ma vue était trouble à cause des larmes et un vent glacé venait de se lever. Le corps froid de Minho ne bougeait même plus à cette température si froide tandis que je claquais des dents. Des feuilles de couleurs se mirent à danser autour de moi. Je me redressai et essuyai mes larmes en cherchant cette source de couleurs. Aux pieds de Minho gisait la boîte éventrée qu'il avait amené de l'appartement : nos lettres. Les premières lettres qu'on s'était envoyés. Mes larmes continuèrent de couler silencieusement tandis que je me sentis valser dans les souvenirs de notre rencontre, chaque jours des mots déposés dans les casiers. Les papiers se posèrent partout, certains se perdirent dans la tempête, et je levai les yeux à temps pour apercevoir une dernière fois le ciel. Un ciel gris, angoissant et oppressant, des bâtiments qui s'effondraient dans ma direction. Je n'entendais plus rien, je n'avais plus la notion du temps... Je regardai Minho, et passai une main dans ses cheveux. Le bâtiment s'orientait vers moi, mais je n'avais pas peur. Je n'avais plus peur quand le sol tremblait, plus peur quand des gens hurlaient.Je voyais simplement ce bâtiment qui s'inclinait dans ma direction, faisant voler les lettres de mon amour.

__________________ 

Kon'nichiwa! Oui je suis désolée, cet os est particulièrement triste, mais j'étais super inspirée et honnêtement, j'aime beaucoup le rendu :) 🧧

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro