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Hyunin

HyunIn- Hyunjin+ Jeongin (Straykids)


気にしないフリをしても、心臓が破裂しそうなほどバクバクしている。

'Even if I pretend to not be bothered, my heart is racing like it'll burst'


PDV Hyunjin

Les rayons du soleil de cette matinée de printemps me réveillèrent, et j'ouvris paresseusement les yeux, encore endormi. Je voulus ramener ma main à mes cheveux pour pousser les quelques mèches sombres qui m'obstruaient la vue, mais un poids sur mon biceps m'en dissuada. D'un coup de tête, je dégageai les cheveux de mon visage avant d'apercevoir une chevelure noire de jais lovée contre moi.

Je sortais doucement des bras de morphée tout en évaluant la situation, me rendant rapidement compte que je ne pouvais pas bouger sans risquer de le réveiller. Pendant quelques secondes, je me perdis à l'observation de sa peau si pure, si parfaite, cette peau dénudée, ces hanches si bien taillées.

Je cherchai du regard mes sous-vêtements et mes habits afin de tenter de trouver un moyen de partir sans le réveiller.

Je pivotai légèrement pour chercher du regard les objets de mes convoitises avant de sentir le corps chaud de Jeongin se coller davantage contre moi. Je baissai alors la tête vers lui pour voir sa petite main fermée se poser sur mon pectoraux.

Jeongin : Ne pars pas s'il te plait...

Sa petite voix endormie me fit sourire. Je ne comprenais même pas comment j'avais pu avoir des sentiments pour lui.

Moi : Je dois aller travailler, et tu dois aller étudier Jeongin

Jeongin : Je suis fatigué d'hier soir, tu me dois bien ça, non

Je souris légèrement à cette remarque avant de passer une main sur sa hanche.

Moi : Tu m'avais juste manqué, ça faisait quelques jours qu'on ne s'était pas vus

Il fit une légère moue que je devinai par ses lèvres collées à mon torse. Il n'ajouta rien, et nous nous terrâmes de nouveau dans le silence.

Tandis que ma cage thoracique se soulevait au rythme de ma respiration, je fis le vide dans ma tête tout en repensant au plan. Je ne pouvais pas risquer de le mettre en péril en restant ici.

Je bougeai légèrement pour écarter Jeongin, cette fois avec plus de volonté, tandis qu'il grommelait avec douceur. Je récupérai mon sous-vêtement au bord du lit et m'assis au bord de ce dernier, dos à lui, pour enfiler mon vêtement.

Jeongin : S'il te plait Hyunjin...

Je tournai la tête vers lui avant de sourire et de venir déposer un baiser sur son front. Je me décalai presque aussitôt tandis que Jeongin remontait la couverture sur son corps nu et s'asseyait, le visage encore endormi.

Moi : Tu sais très bien que je dois aller à la galerie aujourd'hui, j'ai peut être un acheteur pour une toile

Il hocha plusieurs fois la tête, le regard dans le vide, et je souris en voyant sa mine. Il redressa alors son regard vers moi.

Jeongin : Tu rentres ce soir ?

Moi : Je t'ai dit que ça allait être compliqué cette semaine... Pourquoi tu ne profiterais pas de sortir un peu ? Malgré que tu sois arrivé ici depuis des semaines, tu n'as pas rencontré grand monde...

Il passa sa main derrière sa nuque et la gratta, embarrassé.

Jeongin : Hmm, je ne suis pas trop à l'aise avec ce genre de choses...

Je ris et enfilai mes habits en vitesse. J'attrapai ma veste à la volée tandis que Jeongin observait attentivement mes moindres mouvements avec une certaine intensité. Puis je revins vers lui et déposai un baiser sur ses lèvres. Il sourit, et je quittai la pièce, puis l'appartement de mon petit ami.

Au moment même où je me dirigeai dans la rue, mon téléphone dans ma poche vibra.

C : Dépêche toi H

Je rangeai mon téléphone et accélérer la cadence, pour quelques dizaines de minutes plus tard, rentrer dans une grande bâtisse aux murs de verre fumé. Je m'orientai avec aisance dans le bâtiment, saluant les quelques secrétaires et agents d'entretien avant de rejoindre la pièce de mes convoitises. Je poussai la lourde porte de la salle de commande et la refermai derrière moi. Plus loin, une silhouette appuyée sur un grand tableau de commande observait avec intérêt les dizaines d'écrans accrochés face à elle au mur. Je m'approchai à sa hauteur et fourrai mes mains dans mes poches alors que je scrutai les divers écrans.

... : Encore un retard comme ça et tu risques de faire foirer toute une mission Hyunjin

Moi : Je t'ai dit que je m'en sortais parfaitement Changbin, j'ai juste eu des problèmes

Du coin de l'œil, je vis son visage se tourner vers moi, et je fis de même. Les verres transparents de ses lunettes laissaient transparaitre son intelligence redoutable et ses yeux foncés brulaient d'une lueur sombre et mystérieuse.

Changbin : C'est à cause de Jeongin ?

Je regardai de nouveau les écrans, me concentrant particulièrement sur l'un affichant une carte 3D de la ville.

Moi : Disons que je ne pouvais pas le laisser comme ça...

Changbin siffla entre ses lèvres avant de concentrer son regard sur les écrans.

Changbin : Qu'importe, regarde ça.

Il manipula à l'aveugle son clavier et fit apparaitre une vidéo en temps réel d'un bâtiment de la ville. Alors que je souriais en observant avec quelle simplicité Changbin avait piraté les caméras de la ville, des pas résonnèrent derrière moi. Au son spécifique des chaussures qui claquaient sur le carrelage, je reconnus avec aisance mon supérieur.

Changbin : Le Geongsum est le musée où se déroulera la mission, et contrairement à ce que je t'ai dit tout à l'heure, il y a bien une issue du toit directement sur la rue, de ce côté-là.

A chaque mot qu'il prononçait, chaque information, il fournissait une explication en se servant de la caméra pour me pointer des éléments. Je me penchai légèrement vers l'écran.

Moi : Ca ne devrait pas être bien compliqué, des centaines d'hommes d'affaire seront là. Je n'aurai aucun problème à me fondre dans la mass-

Chan : Un autre assassin a été envoyé sur les lieux.

Je tournai la tête vers la silhouette imposante qui s'était postée à mes côtés. Les yeux bleus de Chan étudiaient avec rapidité les images retransmises par Changbin, et il croisa ses bras sur son col roulé noir.

Chan : Felix est allé en repérage hier, mais il n'a pas pu s'approcher trop près, car plusieurs types tournaient autour du bâtiment de façon étrange.

Moi : Comment ça un autre assassin aurait été envoyé ?

Ses yeux d'un bleu électrique comme les miens se posèrent sur moi.

Chan : Felix a intercepté des conversations suspectes. Et Changbin a piraté le réseau de communication : certaines discussions sont particulièrement louches. Etrange corrélation, un autre assassin est apparu dans le périmètre hier soir.

Tandis que j'encaissais au fur et à mesure ce qu'il me disait, je maintins son regard. Chan regarda alors Changbin et lui fit un signe de la tête. Je concentrai de nouveau mon regard sur l'écran tandis qu'apparaissaient un avis d'arrêt et une fiche d'identité. Seul le premier semblait contenir des informations.

Changbin : Il s'agit de B-H, dogtag Black Hawk. Très peu d'informations ont circulé sur le réseau, mais il semblerait qu'il ne soit en activité que depuis quelques mois. Ca ne l'a en rien empêché d'avoir sa prime à 1,300,000 won.

Je posai mes deux mains à plat sur le meuble en observant cet écran. Aucune photo, aucune information. Rien.

Chan : Il n'est lié à aucune agence, ce qui nous laisse à croire qu'il ne vient pas pour tuer la même cible que toi. Il n'a pas pour habitude d'épargner qui que ce soit, mais il semble probable qu'il soit la dans l'unique but de faire du bénéfice.

Moi : Tu penses à quoi ?

Changbin : Il serait là pour faire une prise d'otage, ça serait le plus logique. Ou il serait là pour te tuer.

Interloqué, je posai mon regard sur le sien, et sans grande surprise, il avait anticipé ma question silencieuse. Il pianota avec habilité sur son clavier, et ses doigts coururent sur les touches pour venir faire apparaitre à l'écran un nouvel avis d'arrêt. Changbin croisa les bras sur son torse en dansant d'un pied sur l'autre.

Changbin : Tes assassinats ont été très nombreux ces derniers temps, et ils ne sont pas passés inaperçus.

Il appuya sur une touche, et l'écran se divisa en deux, avec d'une part mon avis d'arrêt, et une carte de Corée parsemée de petits points rouges.

Changbin : Black Hawk a été tracé depuis une petite province à côté de Daejeon jusqu'ici. A chaque fois, ses points d'arrêt correspondaient à des lieux où tu as commis des assassinats.

Chan : Il existe une part de probabilité que ça ne soit que des coïncidences, mais selon nos calculs, elle est très faible.

Ca n'était pas la première fois qu'un assassin était à mes trousses, loin de là, mais ça faisait un certain temps que je n'avais pas eu à me préoccuper de ça. J'observai minutieusement chaque petit point rouge scintillant de la carte, admettant qu'il s'agissait réellement d'endroits où j'étais passé.

Moi : Personne n'a jamais vu cet assassin ?

Changbin : Les autorités le cherchent, mais aussi de nombreuses agences. C'est un mercenaire Hyunjin, il ne travaille pas pour tuer des mafieux, il tue pour rendre justice à sa manière. Et c'est ça le danger.

Chan soupira et je coulai un regard dans sa direction.

Chan : Ces dernières années, tu as démultiplié tes méfaits, meurtres, crimes, vols, tout. Et tu as forcément offensé quelqu'un.

Alors que j'assimilais les informations, je connectai au fur et à mesure toutes les pièces du puzzle, les yeux fixés dans le vide.

Moi : ... Et vous pensez que cet assassin va utiliser un otage pour m'appâter et me tuer.

Le silence qui s'ensuivit répondit à ma question. Je levai alors le regard, et regardai Changbin, puis Chan.

Moi : Il n'y a pas une minute à perdre. Je dois y aller.

.

.

.

J'époussetai soigneusement ma veste de costume et j'entrai prestement dans la pièce de réception où des centaines d'hommes en costumes bavardaient dans un brouhaha infernal. J'attrapai à la dérobée un verre d'une liqueur que je ne reconnus pas tout en me déplaçant dans la salle.

Je balayai la pièce du regard, avant que mes yeux ne se reconcentrent sur une silhouette. Mon cœur rata un battement.

Entouré de plusieurs hommes en costumes tous plus luxueux les uns que les autres, Jeongin, arborant un grand sourire, discutait avidement avec ces mafieux. Mon regard de faucon balaya quelques secondes les yeux de ses hommes, et leur sourire carnassier me fit serrer la mâchoire. Je me déplaçai prestement pour sortir de son champ de vision et réfléchis à toute vitesse. Un souvenir me revint et je jurai avant de m'orienter vers les toilettes.

« Je vais à une réunion organisée par les parrains de mon père cet après midi »

Les paroles de Jeongin résonnèrent dans ma tête tandis que j'appuyais sur la touche de mon oreillette. Je pestai nerveusement avant de m'enfermer dans les toilettes.

L'oreillette grésilla quelques secondes, puis la connexion s'établit.

Moi : Jeongin est l'otage.

Changbin : Pardon ? Comment ça ?

Moi : Jeongin est ici, avec des mafieux, en train de leur parler.

Changbin : Qu'est-ce qui te fait dire qu'il est leur otage ?

Moi : Un d'eux avait sa main sur son épaule, et j'ai parfaitement perçu leur regard Changbin, ça ne fait aucun doute possible. Ils vont soit le tuer, soit l'utiliser comme une rançon pour son père.

Changbin : Hyunjin, ne laisse pas tes sentiments pour lui passer avant, souviens toi qu'il n'est là que comme une couverture pour ton rôle.

Je pestai en tapant rageusement sur le bord du lavabo des toilettes. Je maintins la tête baissée pour ne pas apercevoir mon reflet dans le miroir.

Je sifflai entre mes dents.

Moi : Comment voulais-tu que je reste totalement insensible face à lui ?

Changbin ne répondit rien, mais j'entendis les bruits de touches du clavier résonner à travers mon oreillette, et je compris que Changbin essayait d'établir la situation.

Changbin : As-tu trouvé l'homme que tu dois tuer ?

Moi : Il n'est pas encore arrivé.

Quelques secondes passèrent sans qu'aucun de nous deux ne disent quoi que ce soit. De toute évidence, Changbin dressait un tableau de la situation pour savoir comment agir en conséquence.

Changbin : Débrouille toi pour le sortir de là sans une goutte de sang, et après ça, quitte les lieux. On ne pourra pas tout gérer en même temps

Je n'attendis pas une seconde de plus et coupai la connexion avec Changbin en sortant le plus calmement possible des toilettes. Je revins dans le hall principal où j'avais aperçu Jeongin, mais le petit groupe que j'avais vu avait disparu. Mon regard balaya la foule avec précision, et je serrai involontairement les mâchoires. Aucune trace de Jeongin.

Je me frayai un chemin entre les mafieux afin d'accéder au seul endroit où je les suspectai d'avoir emporté Jeongin. Le plus calmement possible mais en montant les marches deux par deux, je gravis l'escalier pour atteindre le toit. Le plus discrètement possible, je poussai la porte et observai l'homme dos à moi.

Une seule seconde. Une seule seconde s'écoula avant que le cadavre dos à moi ne s'écroule au sol au pied du meurtrier qui me fit face. Le regard baissé, les mèches sombres, la chemise immaculée de sang. Mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines

Moi: Jeongin, qu'est-ce que tu fais ici...

Il ne releva pas la tête et resserra ses doigts sur le manche de son couteau.

Jeongin : J'ai mis beaucoup de temps à comprendre...

Il enjamba le corps de l'homme qu'il venait de tuer et j'aperçus avec stupeur que trois cadavres gisaient au sol. Ceux des trois hommes qui avaient discuté avec Jeongin. Je restai là, incapable de détourner mon regard de mon petit ami.

Jeongin : 3504-H, 127.3845°E. Je ne comprenais pas. Un nom de code composé de chiffres ? Une géolocalisation évidemment, mais pourquoi faire ? Pourquoi le plus grand meurtrier en série recherché par les yakuzas eux-mêmes aurait-il donné sa localisation ?

Un sentiment inexplicable commença à me serrer les tripes. Pour la première fois depuis des années, je sentis mon cœur battre pour autre chose que l'adrénaline du meurtre. Cette fois, c'était moi qui étais en train d'être tué, et je ne pouvais rien faire. Je sentis mes jambes se bloquer, et je contrôlai du mieux que je pouvais ma respiration qui s'alourdissait à vue de nez. Dans les yeux de Jeongin, je ne lisais plus la douceur de l'étudiant qui m'avait fait succomber, mais l'aura meurtrière de l'assassin qu'il était. Je posai mes doigts sur l'unique dague que j'avais à ma ceinture, les mâchoires serrées.

Moi : C'était toi, cet assassin qui veut me tuer... Depuis le début, tu aurais pu me tuer des dizaines de fois, tu as eu tant d'opportunités...

Son regard caché par sa mèche noire, j'entraperçus ses yeux et je sentis un frisson parcourir ma nuque. J'étais dans une mauvaise posture, et j'en étais purement conscient, tout en étant aussi bien physiquement que mentalement incapable d'en sortir.

Jeongin : Je n'étais pas sûr qu'il s'agissait de toi. Je ne pensais pas que tu pouvais avoir été l'auteur du meurtre de ma famille.

Je pris sur moi pour ne rien laisser transparaitre. Que venait-il de dire...

Jeongin : Il y a quelques années, une entreprise fêtait son entrée dans ses nouveaux locaux, la Global Tour de Daejeon. Cette entreprise n'était qu'une couverture pour dissimuler un profond trafic de toute chose illégale, une réelle mafia grandeur Corée. Et pourtant, alors que Yang Senor prenait la division de Daejeon, faisant de lui le troisième plus riche mafieux du pays, tout s'est écroulé.

Son regard se perdit quelques secondes dans le vide.

Jeongin : Je ne suis arrivé que quelques minutes après. Le bâtiment était... vide, sombre. Quelque chose n'allait pas, mais je voulais me persuader que tout allait bien. Jusqu'à ce que l'odeur du sang frais viennent agresser mes narines d'enfant. Et là, je l'ai aperçu. Le premier cadavre. De toute ma vie. Un agent de sécurité, planté dans la gorge. Je me souviens, le sang coulait encore comme un robinet et imbibait abondamment la moquette.

Je vis son torse se lever de plus en plus vite alors que je revivais la scène.

Jeongin : A chaque pas de plus, je débouchais sur un nouveau cadavre. Un autre corps déchiqueté, une autre femme démembrée. A mon âge, j'étais terrorisé, et pourtant, je continuais de marcher. Mais oui, papa et maman avaient du s'être réfugiés dans la salle de conférence. J'avais enjambé les corps, et j'avais couru jusqu'à la salle.

Moi : Ces hommes ont éradiqué une partie de la population coréenne afin de servir leurs intérêts. Ils ont trafiqué des organes, des enfants, des femmes, ont encouragé les viols, les massacres. Ton père était le pire de tous.

La parole m'était revenue seule, ma langue s'était déliée de mon palais. Un sentiment de colère bouillonnant tapissé au fond de mon âme ressurgissait sans que je ne sache comment l'interpréter. Le regard de Jeongin se planta dans le mien et je le maintins.

Jeongin : Comment oses-tu parler de mon père de cette façon alors que tu n'as aucun principe ?!

Moi : Comment oses-tu te pointer devant moi, alors que tu étais là dans la salle quand ton père me disséquer pour ses expériences macabres ?

Le regard de Jeongin changea une fraction de seconde quasi imperceptible. Pourtant, je perçus très nettement que je venais d'ouvrir une brèche qui m'avait permis de reprendre le dessus.

Jeongin : Je n'étais qu'un enfant, que voulais-tu que je dise à mon père quand il faisait ses expériences ?

Moi : Tu ne m'as jamais aidé.

Je ris narquoisement, et les échos de mon rire se répercutèrent contre les murs. Les souvenirs ressurgissaient par vagues violentes, et chaque cicatrice sur mon corps sembla se rouvrir. Chaque simple point de suture, chaque plaie mal cicatrisée, une chaleur enveloppa mon corps alors que tout affluait.

Je plantai mon regard bleu électrique sur lui alors que je sortais ma dague et la tenais à bout portant.

Moi : Jamais tu ne m'as aidé, même quand je te suppliais de me donner un verre d'eau. Jamais, dans la plus grande des misères, tu ne m'as donné un reste de ce que tu mangeais alors que tu le jetais devant mes yeux, car tu n'avais pas assez faim.

Jeongin vacilla légèrement et ses mâchoires se resserrèrent. Il redressa son couteau devant moi qu'il saisit à deux mains.

Jeongin : Alors c'était ça que tu souhaitais, une vengeance ? Tu as tué mon père, ma famille, tu as détruit mon enfance et ma vie pour ton simple plaisir personnel ?

Ses mots me frappèrent de plein fouet, et doucement, je basculai la tête sur le côté. Le regard braqué sur lui, dément, je souris légèrement avant de pouffer.

Moi : C'est fou que tu sois resté si attaché à ton père alors que tu voyais tout ce qu'il a fait aux dizaines d'enfants qui sont morts avant moi... Vous étiez tous deux de réels psychopathes.

J'aperçus les lèvres de Jeongin trembler de rage et il pointa violemment son couteau dans ma direction.

Jeongin : Comment oses-tu, alors que tes crimes démultipliés ont monté ta prime à 3,000,000 won ?!

Moi : Comment peux-tu me parler de ma prime alors que tu as supprimé des dizaines de vies dans le seul but de m'enlever la mienne ?

Les épaules de mon vis-à-vis tremblaient par sursauts incontrôlables. Jeongin baissa sa tête, impuissant face au flot d'informations contraires qui affluaient en lui. De ma place, je comprenais qu'il essayait de lutter contre tout ce qu'il se passait en lui. Cette volonté de me tuer, ces souvenirs avec moi, cette haine.

Quelques secondes passèrent sans que rien ne bouge. Puis, comme s'il avait été planté, il releva prestement son visage vers moi, et tout en poussant un cri, s'élança vers moi en courant. Je souris.

Alors qu'il arrivait à ma hauteur, je l'attrapai vivement et sa main se resserra sur ma veste. Avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, le temps se glaça. La lame s'enfonça brutalement dans son poumon alors que je repoussais d'une main l'arme qu'il tenait dans l'autre main.

La douleur fit sursauter Jeongin, et il hoqueta à la recherche d'air. Très rapidement, sa respiration doubla d'intensité alors que j'entendais le tintement métallique familier résonner tandis que son arme avait glissé de ses mains. La main de Jeongin accrochée à ma veste se desserra progressivement, et il glissa au sol. Alors qu'il se maintenait par une main au sol, son autre main tremblante tentait tant bien que mal de contenir la marée de sang qui coulait sur le béton.

Jeongin : Pourquoi... Pourquoi les mauvais gagnent toujours...

Je lui lançai un regard noir. La colère que j'avais ressentie s'était dissipée, mais un sentiment de vide avait pris possession de mon corps, et une indifférence hors du commun m'avait enveloppé. Mes pulsions noirs avaient finalement triomphé.

Moi : Parce que s'il n'en existait plus, alors il n'existerait plus de bonheur. Il n'existerait plus cette naïveté que tu as de croire que tu peux rendre le monde meilleur.

Des larmes apparurent aux coins des yeux de Jeongin. Comme la plupart des victimes qui m'avait croisé, il fût incapable de contenir cette peur. Celle de mourir.

Jeongin : Je n'ai vécu que dans un but, venger ma famille, je n'ai rien, je n'ai plus rien...

Il me regarda alors que ses pleurs redoublaient. La sincérité de son impuissance ne me frôla étrangement pas, comme si ma conscience intériorisait seulement maintenant qu'il s'était approché de moi dans le seul but de m'assassiner.

Jeongin : Tu as pris tout ce que j'avais, alors pourquoi tu me laisses juste agoniser ici alors que tu pourrais me tuer ?

Je me baissai à sa hauteur et attrapai négligemment ses cheveux afin de l'amener à ma hauteur. Ses yeux noirs me suppliaient d'arrêter, ses larmes avaient presque cessé, mais ses joues demeuraient humides. Elles avaient perdues de la douceur et de la chaleur que je leur connaissais. Comme si la flamme entre nous n'avait jamais existé, mes lèvres se tordirent en un sourire.

Moi : Les lâches comme toi ne méritent pas la mort. Tu as passé ton enfance à regarder ton père et ta famille démembrer des enfants, les retirer à leur famille. La seule chose que tu mérites, c'est cette souffrance éternelle, celle de souffrir en silence et de ne pas pouvoir réagir.

Je le lâchai avant de venir reposer mes avant-bras sur mes genoux.

Moi : Fais ce que tu sais faire de mieux Jeongin : regarde et dis rien.

J'observai une dernière fois son visage qui perdait de sa vitalité à vue de nez. Dans la noirceur de mon cœur, une brèche s'ouvrit quand j'aperçus la lueur dans ses yeux. La douleur. La tristesse. Bien que j'eus mis fin à sa vie, je ne pus m'empêcher de me souvenir de tout. Notre rencontre si imprévisible à la patinoire, son air si innocent, la première fois que nos corps s'étaient embrasés.

Ses lèvres tremblèrent alors qu'il tentait d'articuler quelque chose, mais le trou béant dans sa cage thoracique l'en empêcha.

Je me relevai.

Moi : Adieu Jeongin.

Je détournai les talons et quittai le toit du building sans jamais me retourner, alors que je cédai à mes pulsions noires une seconde fois. Arme à la main, comme lorsque je n'étais qu'un enfant, je descendis les marches des escaliers menant à la salle de conférence, les échos des cris de mes précédentes victimes résonnant dans mes oreilles.


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HELLO LES BESTS ! Ca m'avait tellement manqué d'écrire des OS, un truc de fou! Je reviens avec celui-ci particulièrement sympathique, j'ai du l'écrire en deux jours, dans le cadre d'un échange d'os avec 404projects (oui oui, encore)... J'espère que ça vous aura plu, et je vais faire au max pour redevenir active <3 merci à tous ceux qui me soutiennent🧧

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