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𝒸𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝓆𝓊𝒶𝓉𝓇𝑒

Bonne lecture !

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Il était parti avec trente minutes d'avance.

D'un pas assuré, il avançait dans les rues, marmonnant encore et encore dans sa barbe ce qu'il devait faire et dire – depuis des semaines qu'il le fuyait, le brun avait tout de même eu assez de temps pour préparer un plan d'action, et de le répéter devant son miroir –.

Ce n'était pas compliqué. Rien d'infaisable.

Se souvenant tout à coup qu'il valait mieux éviter de se pointer devant lui complètement essoufflé et plein de sueur – il avait pris deux douches en partant, au cas où –, Keiji ralentit légèrement et reprit son souffle. Il se trouvait au coin de la rue, et il sentait sa nervosité exploser les records, faisant trembler ses jambes.

Il se cacha sans bouger pendant quelques secondes, puis inspira un grand coup.

C'était maintenant ou jamais.

Keiji s'engagea dans la grande rue commerçante, la tête basse, puis lorsqu'il passa à quelques mètres de la boutique, s'arrêta et fixa toutes les fleurs.

Il était là, de dos, son tablier coloré attaché autour de ses hanches. Le brun eut l'impression qu'il arrosait les plantes à l'aide de son petit brumisateur, mais il n'y connaissait pas grand-chose alors cela aurait très bien pu être des engrais.

Un pas, puis deux, et Keiji s'avança doucement vers lui, la main crispée autour de la bretelle de son sac à dos. Son dos était bien plus large que le sien, et malgré le fait qu'il se trouvait accroupi, le brun pouvait déjà deviner qu'il possédait quelques bons centimètres de plus que lui. Ses cheveux avaient toujours cette couleur étrange qui avait attiré son regard la première fois, et...

Il se leva et se retourna vers lui.

Akaashi s'arrêta immédiatement.

Leurs yeux se croisèrent.

Le brun eut l'impression d'étouffer.

Puis le fleuriste lui offrit l'un de ses magnifiques sourires et il se sentit fondre comme de la glace au soleil.

– Bonjour !

Un frisson remonta le long de son échine. Comme il l'avait remarqué la dernière fois, sa voix aussi était agréable à entendre.

Allez, force-toi.

Il déglutit.

– Bo – bonjour.

Fais un effort, merde !

– Je – bonjour.

Il l'avait dit deux fois. Imbécile. Imbécile.

Mais cela ne sembla pas le perturber plus que cela.

– Vous désirez quelque chose ? Des renseignements peut-être ?

– Bokuto ! Ramène ton cul par ici ! Il est dégueu ton dernier bouquet, sérieux c'est quoi ce machin ?

La voix venant de l'intérieur – de l'arrière-boutique même – du magasin le fit sursauter.

– Kuroo, tais-toi deux secondes, tu veux ? lui hurla-t-il en retour. Je suis avec un client.

Il reposa de nouveau ses yeux sur lui mais Keiji fit un pas en arrière, à deux doigts de repartir en courant.

Un client, oui. C'était ce qu'il devait être. C'était ce qu'il avait décidé d'être.

Et moi qui pensais avoir enfin réussi à te greffer une paire de couilles.

Il déglutit.

– Je voulais, euh, une fleur ?

Et bien malgré lui, il avait l'air de ne pas savoir du tout ce qu'il voulait. Soudain, il réalisa quelque chose.

– Bokuto... san ? demanda-t-il en tournant la tête sur le coté.

Ce dernier sembla étonné, puis son sourire s'élargit encore davantage.

– Oui ? Bokuto Kotaro, enchanté. Une fleur, donc ?

Il rit.

– En même temps, j'aurais pu difficilement vous trouver autre chose : il n'y a que ça, ici.

Son rire. Son rire.

Il sentit lui même ses lèvres frémir.

– Venez, entrez.

Il s'écarta pour le laisser passer, lui montrant la porte, et Akaashi papillonna des yeux. Entrer, oui bien sûr. Il prit son courage à deux mains et passa l'embrasure.

Et presque aussitôt, il ne put s'empêcher de penser : j'avais raison. L'odeur à l'intérieur de la boutique était incroyablement forte, enivrante au possible : elle lui monta presque immédiatement à la tête si bien qu'il s'arrêta au milieu et regarda autour de lui avec de grands yeux écarquillés.

Bokuto évoluait dans l'espace avec habitude, n'effleurant à aucun moment les magnifiques plantes qui tombaient de tous les côtés : il y en avait partout, au sol, au plafond, aux murs. Même sur le petit bureau qui se trouvait dans le fond, à quelques pas de la porte derrière laquelle devait se trouver ce fameux Kuroo.

En surprenant son regard, Bokuto lui offrit un petit sourire mutin, s'appuya sur ledit bureau, et Keiji sentit ses joues chauffer légèrement. Ses bras étaient musclés – très musclés même –, et il se demanda comment il avait pu obtenir un résultat pareil. Certainement pas en déplaçant des pots. Il détourna les yeux et tomba presque aussitôt sur un vase rempli de magnifiques fleurs.

– Qu'est-ce que c'est ?

Presque aussitôt, il regretta d'avoir posé la question, étalant ainsi son manque de connaissance flagrant sur ce sujet. Les seules qu'il arrivait à reconnaître étaient les roses et les tournesols. Pas très glorieux.

Mais il ne rit pas et s'approcha doucement de Keiji pour regarder par-dessus son épaule.

– Des tulipes. Normalement, il n'y en a pas en cette saison, mais le patron en fait pousser chez elle et celles-ci sont particulièrement belles.

Trop près, trop près, bien trop près. Il pouvait sentir sa respiration arriver directement dans le col de son manteau.

– Vous avez une idée précise de ce que vous désirez ? C'est pour offrir ? Ou pour vous peut-être ?

Il secoua la tête, se décala d'un pas, et cessa de se mordre la lèvre.

– Pour offrir, oui. Pour quelqu'un. Enfin, pas pour moi, oui, je –

Mortifié. Il était mortifié.

– Et je ne sais pas trop quoi prendre, termina-t-il dans un même souffle.

Bokuto cligna des yeux, eut l'air d'analyser chaque centimètre du visage de Keiji, puis balaya la pièce du regard. Il croisa ses bras sur sa poitrine, semblant soudain songeur.

– Et bien, si les tulipes vous ont tapé dans l'œil, je ne peux que vous les conseiller. Ça a une signification de promesse, et en avoir de si belles en cette saison fera forcément plaisir à la personne qui les recevra.

– Oh.

Keiji baissa de nouveau les yeux sur le vase. Effectivement, elles étaient vraiment belles. Et il y en avait une, au milieu, qui avait une couleur particulièrement...

– Je pourrais avoir celle-ci ? demanda-t-il en la pointant du doigt.

– Évidemment. Très bon choix, dit-il avec un sourire satisfait.

Il passa devant lui, l'effleurant avec son épaule, puis s'accroupit afin de récupérer la tulipe avec une délicatesse qui offrit un contraste particulier entre ses gestes et la masse de son grand corps.

Une fois la fleur dans sa main, il retourna derrière son bureau, coupa le bout avec un sécateur, l'emballa dans un papier transparent, puis releva la tête.

– Voulez-vous une carte ? Pour marquer un petit mot ?

Akaashi ouvrit la bouche.

Un petit mot ?

– Lorsque les gens achètent des fleurs, ils en profitent pour faire passer quelque chose. Un anniversaire, un vœu de rétablissement, ou quelque chose dans ce goût-là.

Faire passer quelque chose ?

– Hum, oui s'il vous plaît.

Il lui en proposa plusieurs, et le brun en pointa une au hasard. Une fois dans sa main, il sortit un stylo de son sac puis hésita un instant.

J'arrive pas à croire que je m'apprête à faire ça.

Si Oikawa le voyait, il revêtirait sûrement un habit de pom-pom girl et crierait son prénom pour l'encourager.

Il écrivit quelque chose, puis rangea son stylo.

– Je vais l'agrafer au papier, lui dit-il en tendant la main dans sa direction.

Et le brun n'eut même pas le temps de se dire que finalement, c'était réellement un idée de merde, que la carte se trouvait déjà dans les mains de Bokuto. Il n'y jeta même pas un regard en effectuant son travail, mais cela n'empêcha pas le cœur de Keiji de battre à tout rompre dans sa poitrine.

– Tenez ! lui sourit-il en lui tendant la tulipe. Je suis persuadé que la personne à qui vous allez l'offrir sera heureuse.

– Hum.

Il la prit timidement, paya ce qui était indiqué sur le lecteur, puis baissa la tête. Ses chaussures semblaient soudain être d'un intérêt surprenant.

– Monsieur ?

Kei-chan, tu ne peux pas te dégonfler maintenant ! C'est pas comme ça que je t'ai élevé !

Et pourquoi la voix d'Oikawa devait-elle être toujours si irritante ?

– Vous désirez autre chose ? Je peux peut-être –

Il prit une grande inspiration, posa la fleur sur le bureau, faisant bien attention à ne pas croiser son regard, tourna les talons, puis sortit de la boutique presque en courant.

« Merci beaucoup.

Akaashi Keiji. »

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Des bisous !

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