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  Le cerveau humain est un étrange personnage, ne trouvez-vous pas ? Pour ma part, c'est tout simplement fascinant.

Pourquoi fascinant ?

Ne trouvez-vous pas cela étonnant qu'à la suite d'une rupture, d'autant plus douloureuse, la seule chose qui soit réellement réconfortante soit les pires chansons d'amour de tous les temps ?

Bien entendu, quand je dis « les pires chansons » cela ne veut pas dire qu'elles sont horribles – quoi que tout est relatif – mais c'est surtout cette libération de reprendre ces paroles qui parlent d'amour profond, incomparable, qui ne se brise jamais alors que le vôtre vient de voler en éclat.

Et pourtant on les chante, ces chansons. On les connaît par cœur, même si on ne veut pas l'admettre – Quelle horreur ! – Cela dit, elles font du bien ces chansons, elles sont thérapeutiques et moins onéreuses qu'un psychologue, qui plus est.

On les crie, on les hurle, on les massacre à coup  de larmes de crocodile. On se laisse aller dessus, car c'est en quelque sorte un moyen de crier contre cet amour qui fait si mal, cet amour qu'on a tant chéri et qui maintenant n'est plus alors qu'on y apportait tant d'énergie, tant de passion. Toute cette rage que l'on utilise maintenant pour crier ces paroles stupides sur l'amour et le couple plus fort que tout.

Car oui, avant vous les appréciez juste ces chansons, maintenant vous les maudissez, vous savez ce que vous avez perdu. Bien plus que l'homme, vous avez perdu votre refuge, votre confident, votre meilleur ami et l'homme le plus doux que vous ayez connu jusqu'alors.

Alors oui, même si vous vous sentez bête, à pleurer sur ces maudites chansons d'amour en répétant « Ne me quitte pas... ne me quitte pas » alors qu'au fond, vous n'en doutez plus une minute qu'il vous a bel et bien quitté, c'est juste un moyen d'aller mieux avant de vous dire « Finalement, c'est mieux comme ça, je me sens mieux maintenant ».

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