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Sebaciel - Halloween

Bonjour !

Pour ceux qui l'ont déjà lu, oui cette histoire n'est pas de moi.

Je l'ai récupérée il y a quelques temps sur un site qui copie Wattpad. Malheureusement, les histoires de cette personne ne sont plus disponible sur ce site non plus. Voici donc la seule que j'ai pu sauver.

Merci à @Amy_Helldown pour ces belles histoires que tu écrivais. Et si tu reviens un jour, je te rendrais cette histoire avec plaisir.

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PDV Sebsatian

Nous étions le 31 octobre, et même si monsieur ne le souhaitait point, j'avais demandé aux domestiques de m'aider à préparer le manoir pour cette grande fête. En effet, chez les démons, la fête d'Halloween était la seule qui était commune avec celle des humains, étant une fête dédiée aux montres et aux morts – qui rappelons-nous, est la définition d'un être sans âme, comme les démons.

Cela faisait maintenant 6 ans que je travaillais pour le comte qui allait fêter sa 16ème année et il était hors de question que quiconque me mette des bâtons dans les roues en ce jour de fête. C'était la première fois que mon contractant ne m'avait rien ordonné par rapport au non-lieu de ne serait-ce qu'une allusion aux festivités du jour.

Surement pensait-il que je ne tenterais plus rien après 5 ans de refus, et cela était mal me connaître.

Il était six heures du matin lorsque je quittais ma chambre, sous mon apparence véritable, après tout, quoi de mieux pour être déguisé que d'être moi-même ? Je descendis astiquer l'argenterie, avant de mettre au four les scones de monsieur et d'aller réveiller les autres domestiques. May-Lin hurla lorsqu'elle ouvrit les yeux sur moi, ce qui me fis lâcher un rire puissant.

Moi : Calme-toi May-Lin, ce n'est que moi, Sebastian.

May : Monsieur Sebastian, vous m'avez fait une de ces peurs, j'avais complètement oublié que c'était Halloween aujourd'hui. Votre déguisement est très réaliste, comment avez-vous fait ?

Moi : Je me suis levé tôt pour me préparer, j'espère que cela ne va pas trop effrayer le maître.

May : On pourrait presque réellement passer les doigts dans votre cage thoracique.

Le bonne esquissa un geste dans ma direction, mais je reculais et lui demanda de se dépêcher, avant de partir dans la chambre des garçons. Je toquais deux fois, comme à mon habitude et à ma plus grande surprise, Finny vint ouvrir aussitôt. Tout comme May-Lin un instant plus tôt, il hurla de terreur en me voyant, Bard accourut et hurla lui aussi, avant d'éclater de rire.

Moi : Puis-je savoir ce qui te fais rire Bardroy ?

Bard : C'est juste que vous ne faites jamais rien à moitié Sebastian, on dirait vraiment que c'est votre véritable corps.

Moi : En effet. Je vais réveiller le jeune maître, préparez-vous et commencez la décoration du manoir sans aucun accident, je dis bien AUCUN incident.

Après avoir donné mes consignes, je me dirigeais vers la chambre de monsieur. J'avais fait exprès de prendre ma réelle apparence pour aujourd'hui et ce pour deux raisons. La première était que nous étions à Halloween et personne ne trouverais à redire sur ma tenue du jour, la deuxième, plus personnelle venait du fait que je commençais à apprécier le jeune homme plus que je ne devrais, et je savais qu'il mourait d'envie de voir ma vraie forme. Une fois devant la porte, je me demandais si j'avais eu une bonne idée à la suite de la réaction des trois autres.

Alors que j'allais toquer, quelqu'un toqua à la porte du manoir, et je redescendis pour l'ouvrir. Ash, Grell et Undertaker arrivèrent et me toisèrent de la tête aux pieds.

Grell : Non non non non non non !!! Ça ne va pas du tout Sebas-chan ! Tu n'es pas beau du tout !

Undertaker : Ta véritable apparence ?! Je ne pensais pas te voir comme cela un jour, cher majordome.

Ash : Moi je te comprends, bien que cela me répugne, halloween est le seul jour où nous pouvons montrer notre vraie forme sans effrayer les humains. Enfin... tu as du faire peur à tout le monde tout de même.

Moi : Pourquoi êtes-vous ici ?

Ash : Tu n'as pas répondu à ma non-question.

Moi : Oui, j'ai fait peur aux domestiques, mais monsieur ne m'a pas encore vu.

Ash : Tu ferais mieux de ne point te présenter ainsi devant lui. Il risque de faire une crise cardiaque face à tant de laideur, ou pire, te renvoyer pour toujours.

Moi : En attendant, vous ne m'avez non-plus répondus.

Grell : On a fait un pari en voyant Ash sous sa forme angélique. On a parié que tu serais sous ta forme démoniaque.

Moi : Bien, maintenant que vous savez, allez-vous-en !

Ils partirent tous, tirés par Undertaker - et jeter dehors par un coup de pieds de ma part pour Grell. Je repris donc mon rôle de majordome et remonta devant la porte de monsieur. Au moment où j'allais finalement toquer, le maître me demanda d'entrer. Je fus étonné, mais l'angoisse prit le dessus alors que j'ouvrais le plus doucement possible.

Moi : Vous êtes déjà debout jeune maître ?!

Ciel : Oui, il faut dire qu'avec les cris de ces trois idiots, il ne pouvait en être autrement. Que s'est-il passé ? Et pourquoi tu n'ouvre pas cette fichue porte Sebastian ?!

Moi : J'ai revêtu mon costume d'halloween et...

Ciel : JE T'AI DEJA DIS QUE JE NE VOULAIS PAS FÊTER HALLOWEEN !!! Pars te changer sur le champ ! Je ne veux pas te voir autrement que dans ton uniforme aujourd'hui, c'est un ordre !

Moi : Bien monsieur. Je repris ma forme humaine et entra dans la chambre. Voici votre thé monsieur. Puisque vous êtes levé, permettez-moi de vous habiller avant de descendre prendre votre repas.

Ciel : Bien.

J'habillais donc mon maître de son costume bleu et noir qui lui allait si bien. Une fois cela fait, je récupérais la tasse et accompagna le jeune comte jusqu'à la salle à manger. May-Lin apporta les plats, vêtue de sa robe de mariée fantôme ensanglantée. Elle prit la parole dès qu'elle me vit, dans mon costume de majordome.

May-Lin : Vous avez retiré votre costume Sebastian ?

Moi : Oui, je crains qu'il ne faille annuler la fête d'Halloween. Le maître ne souhaite pas perdre de temps avec cette fête.

May-Lin : C'est tellement dommage ! Vous aviez pris tant de temps pour rendre votre déguisement si réaliste. J'aurais vraiment juré que c'était votre vraie cage thoracique, mais... d'ailleurs, comment vous aviez fait pour le trou à la place de votre œil ?

Moi : May-Lin, cela suffit, nous en parlerons plus tard.

May : Oh ! Oui, pardon, je vais dire aux garçons de se changer.

Je voyais le regard curieux de mon contractant face aux révélations faites sur mon costume, mais je l'ignorais et commençais à débarrasser son repas lorsque quelqu'un sonna à la porte. J'ouvrit et eus le déplaisir de retrouver Ash devant la porte. Il entra sans permission alors que mon maître s'était posté au coin de la porte pour nous écouter.

Ash : Tiens ?! Tu n'es plus sous ta véritable forme ?

Moi : Non, j'ai reçu un ordre contraire.

Ash : Je t'avais bien dit qu'une abomination telle que toi ne pouvais être accepté sous ta vraie forme. Qu'a-t-il dit en te voyant ?

Moi : ...

Ash : Tu aurais peur de ta réponse ?!

Moi : Il ne m'a pas vu... il m'a ordonné avant de reprendre mon apparence habituelle.

Ash : HA HA HA HA !!! J'en étais sûr, tu n'es qu'une abomination, un être impur, une souillure, personne ne t'acceptera jamais comme tu es. Sur ce, tu viens de rendre ma journée radieuse, merci majordome. Au déplaisir de te revoir !

L'ange ne se fit pas prier et partit aussitôt ses dernières paroles prononcées. Je restais là, au milieu du hall, fixant le vide, oubliant que mon maître était présent. Je ne pouvais cesser de penser qu'il avait raison. Les autres domestiques avaient failli trépasser devant mon corps, alors mon maître. Je ressentis comme un pincement au cœur, et ce n'est qu'en sentant une main tirée sur mon bras que je retrouvais mes esprits.

Ciel : Ne l'écoute pas, il doit simplement être jaloux parce tu es plus beau que lui.

Je baissais la tête tandis que les mots de mon maître agissaient comme des poignards en plein cœur. L'ange avait vu juste au contraire, j'étais une abomination, un monstre effrayant. Ce n'est pas pour rien que les démons faisaient partis des nombreux costumes d'Halloween et non du carnaval.

Moi : Non, il a raison monsieur. Je suis la cause des cris de May, Bard et Finny ce matin.

Je vis mon contractant se raidir et jouer nerveusement avec ses mains, ne sachant pas quoi me dire. Je nettoyais en quelques secondes ces affaires de petit-déjeuner avant de le conduire à son bureau. Une fois installé, j'allais partir, mais il m'appela.

Ciel : Viens ici Sebastian !

Moi : Monsieur ?

Ciel : Coupe-moi les ongles, ils sont trop longs.

Moi : Yes my Lord.

Je fis ce qu'il me demandait, enlevant mes gants pour mieux tenir les ciseaux et ses doigts si fins. Il frôla mes ongles noirs et instinctivement je serrais les dents, retenant mon dégoût. Malheureusement, cela n'échappa pas aux yeux du comte.

Ciel : Qu'y a-t-il Sebastian ?

Moi : Ce n'est rien monsieur.

Ciel : Si, dis-moi, s'il te plait.

Il recommença à toucher mes ongles et je murmurais croyant garder mes pensées pour moi.

Moi : Vous ne devriez pas les toucher, c'est dégoûtant.

Il cessa tout mouvement, me fixant surpris. Lorsque je compris que j'avais pensé à voix haute, je baissais la tête et me reconcentra sur les doigts de mon maître. Je fus cependant obligé d'arrêter lorsqu'il mit ses doigts sous mon menton pour que je le regarde.

Ciel : C'est ce que tu penses ?!

Moi : Ne faites pas attention à ce que je viens de dire monsieur, c'était une erreur.

Ciel : Je ne crois pas que ce soit une erreur de ta part Sebastian.

Il prit ma main et la serra contre sa joue avant de déposer un doux baiser dessus et d'embrasser chacun de mes ongles, puis il la reposa sur sa cuisse. Je ne le regardais plus, à la fois surpris, gêné et déjà exciter à ce simple geste. Je finis ma tâche sans un bruit, avant de sortir du bureau, prenant bien soin de fixer le sol.

Je réparais toute la matinée les idioties des trois boulets. Vers midi, j'apportais le repas dans la salle-à-manger où mon maître m'attendait. Je le servis durant tout le repas, sans le regarder une seule fois. Une fois le dessert avalé, il se leva et alors que je desservais son assiette, il m'attrapa le bras. Je stoppais immédiatement tout mouvement, baissant encore plus les yeux.

Ciel : Qu'est-ce que tu as Sebastian ?! Pourquoi tu ne me regarde plus ?

Moi : Excusez-moi monsieur, mais vous devez vous tromper.

Ciel : Alors regarde-moi ?

Je relevais la tête et fixais un point lointain, juste à côté du visage de mon maître. Malheureusement, ce n'était pas mon contractant pour rien ; il s'en aperçut directement.

Ciel : Quel est le problème ?! Depuis que cet ange est passé, tu à l'air... triste ? Regarde-moi, s'il te plaît...

Au même moment, on sonna – encore – à la porte, et j'allais l'ouvrir. Lady Elisabeth entra comme une furie et sauta sur Ciel, qu'elle fit tournoyer dans les airs avant de se tourner vers moi. Il y a 1 an, les deux jeunes gens avaient mis fin à leurs vœux de fiançailles, Elisabeth et mon maître n'ayant pas développé de sentiments amoureux l'un pour l'autre. Je la fixais, interdis : Personne ne l'avait prévenu que la fête était annulée ? Elle portait des oreilles, des griffes et une queue alors que sa robe dans les tons marrons allait jusqu'à ses pieds. Elle me scruta de la tête aux pieds avant de froncer les sourcils de mécontentement.

Elisabeth : Ça ne va pas du tout Sebastian ! Tu n'étais pas censé être déguisé ?!

Moi : Eh bien, normalement...

Elisabeth : C'est vraiment affreux comme tenue pour Halloween ! Mais regarde-toi ! C'est d'un triste ! C'est vraiment de mauvais goût ! Je croyais que tu allais faire un effort cette année !

Ciel : Elisabeth !

Elisabeth : Mais c'est vrai Ciel ! Je me suis bien tenue jusqu'à maintenant, mais Sebastian n'a aucun goût ! Regarde-moi cette coiffure et ce visage ! Il pourrait faire un effort tout de même !

Je me mis à genoux, honteux, même Elisabeth me reprochait mon physique.

Moi : Excusez-moi mademoiselle. Je vous promets de tout faire pour ne pas vous importuner par ma présence disgracieuse pendant la visite chez monsieur.

Elisabeth : Ce... Ce n'est pas ce que je voulais dire Sebastian... Sebastian !

Je n'avais pas écouté la suite des paroles de la jeune marquise et étais partis dans la cuisine. Je demanda à May-Lin de servir le thé à ma place, et elle s'exécuta sans sourciller. Elisabeth passa tout l'après-midi chez monsieur, et elle repartit en début de soirée. Elle avait demandé à me voir, mais j'étais sortis acheter un nouveau service à thé. Quand je rentrais au manoir, je rangeais mes achats à leur place avant de préparer le bain de monsieur. Il se lavait seul dorénavant et je profitais de sa présence dans la salle-de-bain pour ranger sa chambre. La salle-de-bain en question jouxtait la chambre, et pourtant, je m'étais arrangé pour ne pas le croiser du restant de la journée. J'étais en train de refaire son lit lorsque Ash fit sa troisième apparition de sa journée.

Ash : Alors, comment s'est passé ta journée ?!

Moi : ...

J'évitais son regard, et il l'avait évidemment remarqué.

Ash : Quel bonheur de pouvoir montrer ma véritable apparence aujourd'hui, tous les humains que j'ai croisés étaient admiratifs devant mes ailes immaculées. Ils me demandaient tous d'exaucé leurs vœux et leurs prières. Ils souhaitaient tous passer du temps avec moi, et...

Moi : Sors d'ici tout de suite.

Ash : Tiens ?! Aurais-tu été rejeté toute la journée ?

Moi : je t'ai demandé de sortir.

Ash : Aurais-tu déplu, même sous ta forme humaine ?!

Moi : Tu veux que je te tue ?!

Ash : HA HA HA HA !!! Je le savais ! C'était vraiment une magnifique journée ! Enfin... cela dépend pour qui apparemment... HA HA HA HA !!!

Je bouillais de rage : je pris le chandelier sur la table de chevet de monsieur et le lança de toutes mes forces sur l'ange qui se volatilisa. Le chandelier fracassa la fenêtre et l'air froid éteignit le feu et glaça la chambre. En une minute j'avais réparé le verre, mais monsieur était entré en entendant le bruit, et avait vu les dégâts.

Ciel : C'était Ash ça ?!

Moi : je suis sincèrement désolé, mais c'était moi monsieur. Si vous voulez bien attendre dans le salon, le temps que la pièce se réchauffe. Je vais vous y conduire.

On marcha jusqu'au salon de jeu – celui du jeu d'échec et du billard – et j'installais Ciel sur un fauteuil confortable près du feu. Je m'inclinais et me dirigeais vers la porte, quand on m'agrippa le bras. Je me retournais sur mon maître debout devant moi. Il me tira et me fit silencieusement comprendre que je devais m'assoir en face de lui pour parler de ce qu'il venait de se produire. Je m'exécutais en silence.

Ciel : Qu'est-ce que tu as aujourd'hui ?

Moi : Cela ne vous intéressera pas monsieur, puis-je retourner à mon travail ?

Ciel : Non. Je veux savoir ce qui ne va pas.

Moi : Saviez-vous qu'Halloween est la seule fête où les démons sont appréciés ?

Ciel : Je ne vois pas le rapport.

Moi : Avec tout le respect que j'ai pour vous, c'est bien là le problème monsieur.

Ciel : Comment ça ?!

Moi : Je suis censé pouvoir être moi-même aujourd'hui, sans aucun rôle, apprécié pour ce que je suis réellement. Mais je crois que c'était la pire journée depuis notre contrat. J'ai même été repoussé par la personne qui comble mon cœur, et... oubliez, ce n'est rien.

Ciel : Continue.

Moi : Je suis votre diable de majordome monsieur, je ne suis pas ici pour me plaindre devant vous. Si vous voulez m'excuser, je vais de ce pas m'occuper de mon travail.

Ciel : C'est pour ça que tu avais pris ta vraie apparence ce matin ? Tu voulais que la personne que tu aimes t'aimes comme tu es vraiment ?

Je me stoppais net pour fixer mon maître. Si seulement il savait ce qu'il représentait pour moi... mais c'est avec Elisabeth qu'il avait passé son après-midi, à elle il n'avait fait aucune réflexion sur cette fête, ni aux autres domestiques qui étaient costumés. Non, c'était à moi qu'il avait ordonné de ne revêtir que mon uniforme de travail, c'était moi qu'il avait repoussé, et il n'avait pas contredis sa cousine lorsqu'elle avait avoué que je la répugnais. Il savait depuis ce matin que j'étais sous ma vraie forme et n'avais même pas souhaité que je la lui montre. Au fond, il avait peut-être peur de moi.

Moi : Vous le saviez ?

Ciel : Oui, depuis que Ash est venu ce matin...

Moi : Bien, je vais vous laisser.

Ciel : Attends ! Je... Est-ce que... je pourrais voir ?

Moi : Parce que cela vous intéresse maintenant ?!

Ciel me regardait surpris et déçu ? Peu m'importais, s'il voulait réellement le savoir il m'aurait déjà demandé.

Moi : Je ne pense pas que cela soit une bonne idée monsieur. Ash avait raison depuis le début, je suis un démon, un monstre. Ce matin, les trois idiots ont failli avoir une attaque rien qu'à ma vue, et même mademoiselle Elisabeth a avoué cet après-midi que j'étais un être répugnant. Vous-même m'avait interdis ce matin d'apparaître autrement que sous cette forme. Vous saviez depuis le début que je m'étais montré et vous m'avez imposé cette enveloppe charnelle toute la journée, la seule journée où j'aurais pu être moi, tout simplement. Et pourtant, je ne peux vous en vouloir. Cet ange de malheur avait vu juste. Je suis un être impur, une immondice, un être effrayant et tout en moi est dégoûtant.

Ciel : Sebastian...

Moi : Même la personne que j'aime – car oui, je suis capable d'aimer – ne me considère que comme un domestique parmi d'autres. Je ne sais pourquoi j'ai espéré être accepté tel que je suis. Comme si un humain pouvait m'apprécier ou m'aimer, quelle belle illusion je me suis créé.

Ciel : Tu n'es rien de tout ça ! SI je ne t'ai pas demandé, c'est parce que j'avais peur que tu refuses... et aussi peur de te voir comme tu es vraiment. Mais ça n'a rien à voir avec de la répugnance, c'est parce que... parce que...

Moi : Vous n'avez aucune idée du pourquoi vous aviez peur de me voir ? Allons monsieur, trouvez une excuse crédible avant de mentir de la sorte.

Mon maître se leva d'un coup pour se poster devant moi. Il prit ma main gauche dans la sienne et retira doucement mon gant, je le regardais faire, appréciant se geste doux, si rare venant de lui. Il caressa doucement notre sceau et un frison de plaisir parcourra mon corps, mais je restais neutre devant lui. Il entrelaça ses doigts avec les miens avant de porter son orbite océan dans mes yeux rouges.

Ciel : J'aimerais réellement voir à quoi tu ressemble réellement, Sebastian. Et si tu refuses, je te l'ordonnerai.

J'écarquillais les yeux surpris par sa demande. Voulait-il me voir à ce point ? Sachant qu'il allait me l'ordonner dans tous les cas, je m'inclinais, avant de me relever. De la fumée noire m'entoura tandis que la moitié droite de mon visage, mon torse et mon bras gauche devenaient squelettiques. Des griffes me poussèrent au bout de mes doigts noirs, mes canines grandirent et devinrent acérées. Deux bandes de cuirs croisés apparurent sur ma cage thoracique alors qu'un pantalon moulant en cuir surplombé de cuissarde à talon aiguille recouvrirent mes jambes. Une bille de sang et de feu s'alluma dans mon orbite vide et des cornes poussèrent sur le sommet de mon crâne. Deux ailes de corbeau prirent placent entre mes omoplates et mon sceau apparu luisant sur ma main gauche. La fumée se dissipa doucement, formant une sorte d'aura autour de mon corps.

Je n'osais porter mon regard sur mon contractant et mon amour, ayant peur de son rejet. Au bout de 5 longues minutes, je me risquais à lever les yeux et ce que je vis m'étonna tout en me rendant perplexe. Ciel me regardait, choqué, un cri silencieux étirait sa bouche tandis que son visage était figé dans la frayeur. Une larme de sang coula de mon orbite vide et sembla réveiller mon maître. Il fit un pas vers moi et je reculais de la même distance.

Son visage passa de la peur à la curiosité alors que le tapis était redevenu mon centre d'attention. Je ne le vis donc pas s'approcher de moi et ne le réalisa que quand ses chaussures apparurent dans mon champ de vision. Avant que je ne puisse esquisser le moindre geste, ma main squelettique était entremêlée dans celle extrêmement douce de Ciel. Il caressa comme précédemment mon sceau et la décharge que son geste me procura ne fut que plus puissante. Il tendit sa main vers mon aile alors que je le laissais faire, sans bouger d'un millimètre. Il passa entre mes plumes sa main libre, et lâcha un petit cri de surprise, avant de fixer son regard dans le mien.

Ciel : Tes ailes sont d'une douceur incroyable !

Il lâcha mon aile pour prendre ma deuxième main dans la sienne. Je ne bougeais toujours pas, admirant celui qui avait su me voler mon cœur, profitant de ses caresses qui ne durerait pas éternellement. Doucement il laissa retomber la main d'os et remonta le long de mon bras, me touchant à peine. Il remonta sa deuxième main et la fit passer sur mes côtes puis mon sternum. Je me retenais de ne pas gémir sous ses gestes. Il arriva finalement à mon visage et fit passer doucement son pouce sur la peau de ma joue. Il fit de même avec son autre main sur mon crâne apparent. Il dégagea tendrement une mèche de cheveux de mon visage et les fit rouler entre ses doigts. Il passa sa main dans ma nuque puis mon dos, touchant la naissance de mes ailes. Il me regarda de nouveau dans les yeux avant de me murmurer :

Ciel : La personne que tu aimes ne te mérite pas Sebastian... Tu es magnifique.

Moi : M... Monsieur ?

Ciel : Je ne veux plus jamais t'entendre dire que tu es un monstre, c'est faux. Tu es une belle personne Sebastian. Tu es un être incroyable et splendide. Et... Ça fait un moment que je le sais... mais je... Je t'aime Sebastian.

Moi : Vous... Vous êtes sérieux ?

Ciel : Ça fait un moment que j'aurais du te le dire, mais je ne trouvais pas le courage. Tu me pardonnes ?

Moi : Monsieur, je...

Ciel : Tu n'es pas obligé de répondre, ni même de m'aimer, mais sache que je ne te considère pas comme un monstre, et sache aussi que Ash avait tort. Je t'aime comme tu es et tu n'es absolument pas une abomination.

Je n'en revenais pas. Finalement, mes sentiments pour Ciel étaient réciproques. Pris d'un élan de confiance, je prenais dans mes mains les deux de mon maître, mes yeux plongés dans le sien. Ma main décharnée monta sur sa joue jusqu'à décrocher son cache-œil. Je pu admirer une fois de plus ma légitimité auprès de lui et elle me parut même grandie par rapport à ce qu'il venait de me confier. Je passais mes doigts noirs dans sa nuque et approcha mes lèvres de son oreille.

Moi : Je vous aime monsieur, depuis trop longtemps déjà.

Sans lui laisser le temps de répondre, je repris ma forme humaine et colla mes lèvres aux siennes. Il noua ses bras autours de mon cou et je le rapprochais de moi en le prenant par la taille. Nos lèvres s'aspiraient et se mouvaient ensembles comme si elles avaient été créées pour s'épouser. Je passais ma langue sur sa lèvre inférieure goûtant encore plus à leur douceur et m'imprégnant de ce goût légèrement sucré qui était sien. Il ouvrit instinctivement la bouche et nos muscles jouèrent ensemble jusqu'à former une valse folle, puis je me détachais de lui, le laissant reprendre sa respiration.

Ciel : Pourquoi tu t'es retransformé ?

Moi : Cela n'aurait pas été agréable d'embrasser un crâne monsieur. Et puis, cette forme humaine et ma véritable forme humaine.

Ciel : C'est vrai ?

Moi : Oui monsieur.

Ciel : Appelle-moi Ciel maintenant.

Moi : D'accord Ciel.

Ciel : Tu peux reprendre ton apparence démoniaque ?

Je haussais un sourcil, surpris par sa demande et m'exécutais. Il fondit alors sur ma demi-bouche et m'embrassa sous ma vraie forme. Je répondis à son baiser puis il se détacha.

Ciel : Ce n'est pas désagréable.

Sans réfléchir, je le pris dans mes bras et le réembrassa.

Moi : Merci Ciel. Merci de m'aimer tel que je suis.

Ciel : Merci à toi aussi de m'aimer Sebastian. Je suis fatigué.

Moi : Ta chambre est toujours froide.

Ciel : J'aimerais dormir avec toi cette nuit.

Moi : Avec plaisir, mais dans ma chambre, juste cette nuit. Tu risque de tomber malade dans la tienne.

Ciel : Tant que je suis avec toi...

C'est ainsi que Ciel dormit dans mon lit, à moitié sur moi cette nuit. Le lendemain, Ciel envoya des invitations à la famille Midford, au prince Soma et son kansama, à tous les Shinigami que nous connaissions et à la Reine ainsi que ses anges de majordomes pour une grande soirée Halloween qui aurait lieu deux jours plus tard le samedi.

La fête fut immense et Ciel me demanda de prendre ma vraie apparence pour recevoir tout nos invités. À la fin du repas, il annonça à tout le monde que j'étais réellement un démon et que cette forme était mon apparence réelle. Puis, à la grande surprise de tous – même la mienne – il mit un genou au sol et demanda ma main. J'accepta sans hésiter et il m'embrassa devant tout le monde. Ash quitta aussitôt la soirée, dégoûté, alors que tout le monde nous applaudissait. Ciel annonça que les danses allaient commencer et il m'invita.

À la fin de notre valse, on s'embrassa – Eh oui, encore une fois – et il me murmura :

Ciel : Joyeux Halloween Sebastian. Je t'aime mon démon.

Moi : Joyeux Halloween Ciel. Je t'aime pour toujours mon amour.

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