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nasir & krochet : la rencontre



île, côtes africaines

DIVINA HILLS






jet privé présidentiel
pour rio de janeiro

sept 1997, pdv nasir






Les Hommes sont des esclaves.

Chaque matin ils se lèvent et vont travailler pour payer leurs impôts, leurs emprunts. Ils partent en cours pour suivre un avenir incertain. Ils croient ce que disent les journaux. Ils gobent les bobards des politiciens, vendeurs de peur, de mon père, président véreux de Divina Hills. Leurs esprits portent des fers, mais ils ne réagissent pas.

Je hais mon père, je hais ma vie, je déteste le système, j'exècre la société.

Mais celui que je déteste par-dessus tout, c'est lui : Kay.

- Et c'est donc ainsi que j'ai pu me rendre compte qu'un décret serait plus avantageux sur la question qu'une simple loi, conclut Kay.

- Tu es vraiment le fils dont j'ai toujours voulu Kay. Que feraient ta mère et moi sans toi ? rit mon père, les yeux pleines de tendresse.

- Il y'a Nasir et puis les jumeaux Kanan et Kwesy.

- Kanan et Kwesy sont encore très jeunes, et quant à Nasir du haut de ses 13 ans.....

Il me regarde puis poursuit.

- C'est un garçon qui n'ira pas loin dans la vie. Il n'a certainement pas les épaules pour faire de la politique ou encore présider nôtre île. À moins que tu n'ai quelque chose à rajouter Nasir ?

- Je...J-Je crois que...

- Tu vois ? rit-il. Il ne peut même pas dire une phrase sans bégayer comme un âne. Regarde le, enfin regarde le Kay. Tu penses sincèrement qu'il deviendra un homme ?

Les yeux noirs ébènes de mon grand frère se posent longuement sur moi, tandis que ma gorge se resserre. J'ai du mal à respirer, et n'ose plus faire un geste. Cet homme est terrifiant, rien qu'avec son regard et sa prestance, il savait se faire respecter. Il en imposait.

Il est tout ce que je ne suis pas. Il est tout ce que je souhaite devenir.

- Je crois que le temps nous le dira, répond Kay. Nasir a encore toute une vie devant lui pour faire ses preuves.

Il esquisse un sourire froid puis ajoute.

- Moi je crois en lui.

Ma gorge se serre, et je tourne les yeux vers le hublot. Si j'étais un oiseau, je m'envolerais n'importe où.

Avancer dans ce monde est devenu irrespirable. Dis papa..., c'est quoi être un homme.. ?








favelas de rio
pdv krochet


Les Hommes sont des bêtes cruelles. Ils se battent et se blessent les uns les autres. Quand les choses ne vont pas dans leurs sens, ils s'énervent et appellent au mal.

Afin de parvenir à me protéger, je
regarde dans le miroir le cœur factice que je me suis créé. L'esprit brisé, mon corps écorché, je me sens étouffé,
emprisonné, les pieds et poing liés, dans un monde que je ne comprends pas, je cherche ma vérité.

- Krochet ! rit Suarez en me tapotant l'épaule. J'adore ce gosse ! Il est pas comme les autres. Regardez le, regardez le. Il est puissant, intelligent, futé, il va faire de grandes choses. Ce gamin va accomplir de grandes choses. Allez, prend cet arme Krochet et tu tires sur le père. Nous on se chargera des enfants. Allez tire. Regardez bien comment il le fait les mecs, il rit. J'adore ce gosse putain.

J'attrape l'arme en question et vise le père de famille qui tremble contre le mur. Sa femme est à ses côtés, pleurant à chaudes larmes. Ses enfants aussi. Dans cette ruelle de la favelas, ils allaient mourir.

Marcelo n'avait pas payé sa dette. Il avait souhaité fuir avec sa famille. Mais Suarez l'a surpris avant qu'il n'y parvienne. Pourquoi les gens font des enfants ? Pourquoi ils se marient et se disent je t'aime ?

Je tire, tire, et tire de nouveau. À chacun de mes tirs, elle crie, crie, et crie de nouveau. Sa femme. Suarez l'abat. Il poursuit avec le corps des enfants. Mon esprit imprime chaque instant de cette tuerie. Ce n'était pas la première, au fond de moi, je souhaitais que ce soit la dernière.

- 12 ans les amis, 12 ans ! Vous étiez comme ça vous à 12 ans ? demande fièrement Suarez en levant mon poignet. Krochet, Captain Krochet. Virez moi les cadavres des gosses.

Il me regarde et sourit.

- Si on les avait laissé vivre, ils auraient préparé une vengeance toute leur vie contre nous. Il faut raser la mauvaise herbe avant qu'elles ne grandissent. T'as bien travaillé Krochet. Va nous acheter des bières maintenant. Tu garderas la monnaie. Tu pourras te payer une pute peut-être ? me demande t-il en riant.

Je prend l'argent et m'en vais.

Avancer dans ce monde est devenu irrespirable. Je voudrais que quelqu'un m'apprenne comment ça fonctionne.., je crains qu'il n'y ai plus personne en moi.









pdv nasir


Après l'épisode de l'avion, j'ai pu semer les quelques gardes du corps qui m'accompagnaient prendre l'air.

Me voilà dans un coin insalubre, mais tant que je reste loin de la résidence où nous avons posé bagages, et de Kay, rien ne peut être mieux.

Je donne un coup sur une cannette au sol qui atterrit sur un tas de pierre que montait un garçon.

Il tourne la tête vers moi. Quel regard. Il dégage tellement de puissance. Comment c'est possible ? Il est presque.. meilleur que moi. Et autant vous dire qu'il y'en a pas beaucoup. Il est...



- Fais attention connard.

Connard ? Qui ça, moi ? C'était la première fois qu'on osait m'insulter.

- Tu sais qui je suis ?

Je m'approche fièrement de lui, prenant soin de ne pas abîmer mes mocassins en cuir raffiné.

- Je suis Nasir Diop. Le futur président de Divina Hills.

- Un futur président peut pas mettre les pieds ici. T'es quoi ? Un nouveau riche de Rio ? Tu ferais mieux de t'en aller avant que les cartels te tombent dessus.

Ce garçon manquait pas de toupet. Je rétorque.

- Qu'ils le fassent, je sais me défendre. Chez moi, tout le monde me craint, même mon grand-frère et je suis le favori de mon père. Il suffit qu'il m'arrive une chose pour que toute une armée vienne me secourir, je souris. Tu sais, les aléas d'être un enfant chéri par ses parents. Ce qui n'a pas l'air d'être ton cas.

Je dévisage ses vêtements, puis poursuit.

- T'as l'air d'avoir mon âge. Où sont tes parents à toi ?

- J'ai 12 ans. Aucune idée. Je les ai jamais rencontré. Mais on m'a dit qu'ils étaient morts.

- Morts ? Donc...tu es orphelin ?

- C'est ce qu'on dit. Et ce tas de pierres que t'as fait tomber, c'était comme leurs tombes.

- Ah ouai ?

Je tourne les yeux vers le tas de pierres, puis hausse les épaules.

- En même temps, t'avais qu'à pas les mettre là.

- Tu peux aller te faire voir ?

Je note son second manque de respect à mon égard en esquissant un sourire forcé. N'a-t-il pas entendu qui j'étais ?Sans compter le fait qu'il ne me vouvoyait même pas, ce qui était largement pire.

Je m'approche de lui.

- Tu sais quoi, je dois avouer que t'as du cran. Personne n'a encore osé me parler sur ce ton. Tu veux bien me regarder quand je te parle ?

Le jeune orphelin reste silencieux et s'affaire à remettre les pierres comme elles étaient.

- Tu sais quoi ? J'ai mieux.

Je détache de mon cou un pendentif en forme de lune.

- C'est une offrande.

Il me regarde d'un air surpris, puis il détache de son cou le même pendentif.

- C'est flippant qu'on ai le même, dit-il.

- C'est super qu'on ai le même, je souris. Trop cool. C'est comme si on était destiné à se rencontrer. Garde le mien, je te le donne. Celui-là sera pour tes parents.

Je regarde le tas de pierre, puis le garçon. Il est pas comme les autres à Divina Hills. Il est différent de tout cet entourage que je possède déjà.

- J'ai décidé que t'allais venir avec moi à Divina Hills. Je te présenterais à mes amis. Tu verras, y'a pas mieux que cette île.

- Divina Hills ? L'Afrique... c'est loin du Brésil. J'ai pas de papiers ni de passeport.

- T'en a pas besoin. Tu voyages avec moi. T'as déjà oublié qui j'étais ?

- Nasir Diop, futur pré....

- J'ai hâte de te présenter à mes amis. Ce sera super. Il y'a Memphis, c'est une tête à claque qui se pense meilleur que tout le monde. Mais je dois avouer que dans le groupe si quelqu'un peut me concurrencer, c'est lui. Puis, il y'a Rayan, le chouchou de sa mère. C'est le plus pourri gâté d'entre nous, et l'héritier certain de la compagnie familiale. Et enfin, il y'a Giuseppe. Il est sud-américain comme toi. Memphis a fait sa rencontre lors d'un voyage à Medellín. Giuseppe est vraiment drôle, et il a peur de rien. Je me demande s'il est humain parfois. Et enfin moi, Nasir. Le meilleur d'entre tous, adulé par les dames, mais aucune ne m'intéresse, il faut avoir un certain charme pour me taper dans l'oeil tu sais. Brave, intelligent, qui excelle dans tout ce qu'il fait. Et toi ? Comment tu t'appelles ?Qu'est-ce que tu offres ?

Il me regarde un instant.

- Je tue des gens en échange d'argent.

- C'est...., je hoche la tête. Ça a l'air passionnant.

Je me tourne vers le tas de pierre.

- Chers parents, je me charge de prendre soin de votre fils à partir d'aujourd'hui, il vivra avec moi à Divina Hills. Je ferais en sorte d'être là pour lui, et il fera en sorte d'être là pour moi dans les moments difficiles. On ne laissera rien se mettre entre nous, et on restera amis jusque la fin de nos jours. S'il venait à mourir avant moi, je le rejoindrais. Et si je venais à mourir avant lui, il me rejoindra.

- Parle pas à ma place. Je peux pas juste te suivre comme ça. J'ai des engagement à tenir ici.

- T'as quoi ? Vas-y, dis moi ? Une famille peut-être ? Ce tatouage, c'est celui d'un gang ? Tu mérites mieux que ça, j'ébouriffe ses cheveux. Tu mérites d'être ton propre patron. Faire les choses à ta manière, en meilleur. T'es un leader. Et moi, je suis Nasir Diop. Le patron des patrons, je souris. Ce monde est à nous. Je peux t'apprendre si tu veux. Tout ce que t'as à faire, c'est te mettre à côté de moi et je te montrerais comment on fait.

Je lui donne un léger coup de coude, puis continue.

- T'es trop important pour te réduire juste à ça. Sors et fait mieux. Là-bas, au large de la mer, en dehors des favelas, y'a tellement de choses à accomplir. Laisse moi saluer tes parents maintenant.

Je me tourne vers le tas de pierre.

- Reposez en paix chers parents. Je n'imagine pas ce que ça fait d'être mort, ou.. de perdre quelqu'un aussi, j'espère ne jamais connaître ça dans ma vie. Mais je sais qu'entouré par les amis que j'ai, je peux tout affronter. C'est un grand voyage qui s'annonce pour votre fils et il saura se débrouiller. Je vous promets de prendre soin de lui. À toi, salue tes parents.

Il regarde la tombe un peu gêné, puis pose ses yeux sombres sur moi. Il regarde la tombe de nouveau.

- Je reviens bientôt... À plus.

- Seulement ça ? je lui demande en me grattant l'arrière du crâne. Et bien, t'es pas très bavard toi. Allez suis-moi. Mes gardes du corps sont sûrement à ma recherche. Encore trois minutes et votre favelas sera totalement quadrillé. Et mon père me passera certainement un savon.

Il sourit.

- Au fait, c'est Krochet.

- Hein ?

- Mon nom, je m'appelle Krochet.

Je ris.

- C'est un drôle de nom. Et bien, je le dis peut-être tardivement mais enchanté Krochet.

Les rayons du coucher du soleil se reflétent au sein de ses yeux. Son regard me parle et me dit qu'il avait vécu et fait des choses atroces pour survivre, et qu'il ne se ferait pas à la vie à Divina Hills. Mais à cet instant, il allait être mon meilleur ami. Je l'ai su dès ce moment précis.

Ce jour-là, je ne savais pas ce qui nous attendait ni dans quel enfer j'allais nous précipiter. Je pensais que ma vie serait simple, mais c'était sans compter sur cette nuit où j'ai fait naître l'enfer au sein de nos existences.

Ce nuit là, j'ai scellé l'avenir de mes amis, j'ai brisé mon grand-frère et ma famille, et je me suis auto détruit.

Je me souviens encore de la veille de ce jour fatidique. Cette discussion avec mon père où je pensais avoir raison. Après ça.., j'ai compris que "sois un homme" n'a jamais aidé aucun homme.




fin












memphis & giuseppe : l'or et l'argent ↓

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