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Soltteo : Derrière Le Masque

⚠️ C'est un OS que je classe dans la catégorie mature car l'histoire de Sol Benson est un peu difficile. Les thèmes du viol et de la mort sont abordés. ⚠️ La partie mature se trouve vers la fin de l'histoire. Je préviens lorsque ça commence. À vous de voir.

Matteo

- Vous allez formez des binômes de travail que je vais choisir pour vous. Annonça le professeur de littérature.

Des plaintes se faisaient entendre dans la classe. Personne n'aimait quand le professeur choisissait les binômes de travail car tu pouvais tomber sur une personne que tu n'aimais pas. Je croisais les doigt pour tomber soit avec mon meilleur ami Pedro Arias soit avec la meilleure élève Yam Sanchez. Le professeur nous avait demandé d'écrire un récit sur l'autre personne avec qui on sera. Avec mon meilleur ami, ce serait fou rire garantis. Je raconterai toutes ces conneries. Avec Yam, ce serait simple puisqu'elle ordonnerait le travail et j'aurai forcément une très bonne note.

Le professeur annonçait alors les binômes de classe. Pedro était avec Yam donc j'allais forcément être avec quelqu'un que je ne côtoie pas trop. Toutes les filles voulaient absolument être avec moi mais je ne suis pas trop branché amour. Je préfère prendre mon temps.

- Matteo Balsano avec Sol Benson.

Elle... Tout le monde redoutait de tomber sur elle et ça m'était arrivé. Personne ne voulait être avec elle. Sol était une fille froide, fermée. qui n'aimait pas se joindre aux autres. Elle restait toujours dans son coin et quand quelqu'un s'approchait d'elle, elle lui lançait un regard tellement glaçant que tu te congelais sur place. Elle était très fermée et personne n'aimait être mêlée à elle. Des rumeurs courraient dans le lycée à son égard dû à sa méchanceté. Elle avait une très mauvaise réputation. Elle donnait la chair de poule.

Je tournai mon regard vers elle quand le professeur nous avait annoncé. Elle semblait aussi enthousiaste que moi.

- On ne peut pas faire le travail tout seul. Rétorqua Sol.

- Non mademoiselle Benson. Les consignes sont claires. Je veux un écrit sur un de vos camarades et dans votre cas sur monsieur Balsano.

Elle souffla exaspérée et remis son casque sur ses oreilles.
Cette fille était une vraie rebelle. Elle écoutait à peine en cours pourtant elle avait de bonnes notes. Quand un professeur lui parlait, elle osait toujours être insolente. Je n'aimais pas le comportement de cette fille. Elle se croyait la reine du monde, comme si on était tous à ses pieds.

- Rejoignez vos binômes s'il vous plaît. Ordonna le professeur.

Je me levai lorsque je me rendis compte que Sol ne bougerait pas d'un poil et m'assis à côté d'elle. Le professeur continua ses explications sur le travail. On devait apprendre à connaître davantage l'autre personne afin de réaliser un portrait littéraire autant physique que moral. Ça n'allait pas être facile pour ma part car Sol était une fille très fermée. Personne ne connaissait sa vie, à tel point que certains élèves lui inventaient une en disant qu'elle faisait parti d'un gang ou qu'elle se prostituait le soir. Personne ne sait si c'était vrai ou si c'était faux. Je réunissais tout mon courage et osais lui parler pour la première fois.

- D'abord il faut qu'on se mette d'accord sur des horaires pour se voir. Tentais-je un premier abord.

- Pas besoin. Lâcha-t-elle simplement.

- Si c'est nécessaire. Il faut un temps pour se retrouver afin d'en savoir plus sur l'autre et ensuite pour écrire. Insistais-je.

- Tu crois que je vais te laisser en savoir plus sur moi. Tu ne veux pas changer de binôme plutôt ? Me demanda-t-elle en roulant les yeux.

- Crois-moi j'aimerais bien mais on ne peut pas et je ne suis pas aussi insolent que toi pour aller affronter le professeur.

- C'est parce que t'es une mauviette. Se moqua-t-elle.

- Je te demande pardon ? M'offensais-je.

- Tu es pardonné. Ironisa-t-elle. Bon sérieusement ne t'inquiète pas pour le travail. Tu vas faire ton propre portrait et je vais faire mon propre portrait. Tu mettras ton nom sur mon travail et moi le mien sur le tien. Comme ça pas besoin de se connaître.

Ce n'était pas une si mauvaise idée. Je n'avais pas très envie de passer du temps avec cette fille odieuse. Elle avait un ton tellement froid et foutant, c'était insupportable.

- Je serais particulièrement attentif au travail de mademoiselle Benson qui adore me jouer des tours. Je rappelle que je ne suis pas dupe et que je sais que tu vas trouver un moyen pour ne pas faire le travail en binôme. Sache que je te réserve un oral spécialement pour toi où tu devras me parler de monsieur Balsano alors tu as intérêt à faire le travail comme il le faut car je mettrai un coefficient fort sur cet oral. Prévint le professeur avec un sourire narquois.

- Vous adorez faire chier vos élèves vous les professeurs. Prit-elle un ton mesquin. Vous avez l'impression d'avoir du pouvoir sur nous mais vous n'êtes que des merdes dans la société. Si vous aviez vraiment réussi vos études vous seriez auteur ou éditeur mais en fait vous n'avez pas assez de compétences alors vous vous retrouvez à être professeur de littérature pour voir des élèves réussir mieux que vous. Releva-t-elle.

Le professeur bouillait de colère. Son poing était serré et il tapa contre son bureau.

- Mademoiselle Benson je n'accepte plus votre insolence et vos commentaires mesquins.

- Il n'y a que la vérité qui blesse. Renchérit-elle.

Elle n'avait pas froid aux yeux. Le professeur était littéralement rouge et ont voyait ses veines ressortir de son front.

- Passez-moi votre carnet, vous avez deux heures de colle mercredi après-midi.

Sol se leva fière d'elle et prit son carnet avec grâce. Ensuite elle marcha comme une princesse qui allait recevoir une couronne et posa son carnet en faisant une révérence.

- Le voici monseigneur. Désirez-vous autre chose ? Rigola-t-elle amèrement.

- Écoutez moi mademoiselle Benson, j'ignore pourquoi vous avez un tel comportement mais il va falloir changer d'attitude. Vous ne voyez pas que votre comportement vous empêche d'être sociable. J'espère sincèrement que ce travail vous permettra de vous ouvrir aux autres. Termina le professeur.

Si les yeux de Sol pouvait tuer, il serait mort. Elle lui lançait un regard rempli de haine avec son éternel froideur que tout le monde connaissait. Le professeur recula de peur puis, elle se retourna vers la classe et regarda tout le monde avec haine. Ses yeux donnaient d'horribles frissons. Je tremblais de tout mon corps puis elle s'assit de nouveau à côté de moi. Elle se mit à écrire sur un bout de papier puis me le donna.

Mercredi 16h
Samedi 14h
Chez toi
Numéro : 0372362846
Ne t'avise surtout pas de m'appeler si ce n'est pas pour le travail. Donne ton adresse par message.

Quand je relevai la tête, elle était partie de la classe avant même que la cloche sonne. Le professeur soufflait devant son comportement et la laissa faire sans protester. Il en avait marre. Cette fille n'avait aucune limite.

Le cours se termina et mon meilleur ami se moqua de moi.

- Haha t'es avec miss froide, moi avec miss intelligente. Finalement ce sera dur pour toi d'avoir une bonne note.

- Tu oublies que Sol a aussi de bonnes notes. Rétorquais-je.

- Tu marques un point mais je pense qu'elle gardera sa bonne note pour elle et toi tu vas devoir te débrouiller. Haussa-t-il les épaules.

- Pour ça tu as raison surtout que la consigne du professeur c'est de faire connaissance avec l'autre. Tu as vu son regard de tout à l'heure, si son regard est froid alors sa vie c'est quoi ?

- Un congélateur. Plaisanta Pedro.

- Oh ta gueule. Rigolais-je.

Deux jours passèrent. J'avais envoyé mon adresse à Sol par message. On était mercredi, il était bientôt quatorze heures et je l'attendais.

- Alors comme ça une fille va venir à la maison ? Demanda mon père en rigolant.

- Oh non ce n'est pas ce que tu crois. C'est pour le travail et quand tu la verras tu voudras qu'elle parte de chez toi.

- Elle ne peut pas être si horrible fils. Parla ma mère.

- Oh si, une vrai insolente.

- Pas grave, c'est une fille et il serait temps que tu aies une copine. Intervint mon petit frère Gaston.

Ma famille était très unie. Mes parents s'étaient connus pendant leur jeunesse et ils étaient restés ensemble à l'âge adulte. Ils avaient eu deux enfants. Une famille heureuse, c'était ce qu'on était. Je ne pouvais pas rêver mieux. Mon père était un ingénieur, ce pour quoi nous avions une très bonne condition de vie. Nous n'étions pas riches mais nous ne manquions pas d'argent. Ma mère était très compréhensible, attentive et très observatrice. Elle avait fait des études de psychologie et était devenue psychologue ce pourquoi elle aimait analyser les personnes. Mon petit frère était au collège, il avait trois ans de moins que moi. Il était en troisième. C'était mon frère et mon meilleur ami.

La sonnette retentit. Ça devrait être Sol. Ma mère partit ouvrir.

- Bonjour. Tu dois être Sol ? Salua ma mère poliment.

- Ne vous sentez pas obligée de me dire bonjour. Personne ne pense le bonjour. C'est qu'un rite stupide. Vous devriez simplement me laisser entrer. Répondit mon binôme sur un ton insolent.

Ma mère n'aimait pas l'impolitesse, je pensais qu'elle allait répliquer quelque chose mais elle parti dans son sens.

- Tu as peut-être raison. Dans ce cas je te laisse entrer.

Sol acquiesça simplement avec son éternelle froideur. Mon père la salua d'un simple hochement de la tête à ce qu'elle roula simplement les yeux en l'air en soufflant.

- Salut ma belle. Salua mon stupide frère.

Sol recula de peur à cet instant et sa respiration se coupa. Elle avait l'air terrorisée. Elle reprit peu à peu ses esprits et lança à mon frère le plus froid des regards.

- Ne t'avise plus jamais de m'appeler comme ça. C'est clair connard. Lui cria dessus avec une voix froide.

- Tu n'insultes pas mon frère et je ne te permets pas d'avoir ce comportement envers ma famille. M'énervais-je.

- Ne t'en fait pas. Ça leur fait rien. Ils vont survivre. Roula-t-elle les yeux.

- Tu aimerais qu'on traite ta famille de cette manière peut-être ?

Elle s'approcha de moi dangereusement et me mît la baffe de ma vie. Ma joue était devenue rouge. Son regard était pire qu'haineux et j'aperçus une pointe de tristesse dans ses yeux mais elle disparu rapidement.

- Assez bavardé. Mettons-nous au travail. Je veux m'en débarrasser le plus vite possible. Tu vas me raconter ta vie parce que moi je dois passer un putain d'oral de merde mais moi je ne vais rien te raconter. J'écrirai moi-même ton récit. Remercie-moi t'aura une bonne note.

- Excuse-moi jeune fille mais je ne suis pas d'accord. Je veux que mon fils fasse son travail. Intervint ma mère.

Sol éclata de rire.

- Vous êtes sérieuse ? Pouffa-t-elle de rire. Il vous écrira un poème si vous voulez qu'il progresse.

Ma mère lui tendit sa carte de visite dans son cabinet de psychologie. Sol lui lança un regard glacial.

- Vous pensez que je suis folle ? Ria-t-elle jaune.

- Je pense qu'il y a quelque chose derrière ce cinéma que tu nous offres. Si tu veux venir tu peux. Lui proposa ma mère. Ensuite je trouve que le travail que votre professeur vous a donné serait intéressant pour toi. Je veillerai à ce que vous fassiez le travail correctement. Je reste là.

Les yeux de Luna changèrent d'expression et on aurait dit qu'elle allait pleurer. Elle se leva brusquement.

- Alors je rendrai page blanche. Je ne ferai pas ce travail.

Elle sorti de chez moi et claqua la porte.

- Tu avais raison. Elle est assez insolente. Reprit mon père.

- Elle est odieuse avec tout le monde. Expliquais-je.

- Il doit y avoir une raison. Réfléchit ma mère. D'abord elle refuse d'entretenir n'importe quelle relation avec quelqu'un. Ensuite elle a réagit bizarrement quand Gaston l'a salué et enfin elle t'a donné une baffe quand tu as demandé si elle aimerais qu'on traite sa famille comme ça. Il y a quelque chose qui se cache. J'en suis sûre.

- Il n'y a aucune explication. Cette fille n'a pas de limite. Elle croit que tout le monde est à ses pieds. Rétorquais-je.

- Comment tu peux savoir ça ? Tu connais sa vie peut-être ? Me demanda ma mère.

- Non mais c'est ce que tout le monde dit à l'école. Répondais-je.

- Ce qui se dit à l'école n'est pas toujours vrai. Personne n'est froid sans raison fils.

La phrase de ma mère m'avait fait réfléchir. Il devait bien avoir une raison à sa froideur mais même si je voulais le savoir, elle ne me laisserai jamais entrer dans sa vie.

Le lendemain, en cours, Sol était arrivée en retard en cours de mathématiques.

- Vous êtes en retard mademoiselle Sol.

- Le monde ne tourne pas autour de vous monsieur. Se défendit-elle.

- Votre excuse pour le retard ? Demanda le professeur en ignorant son commentaire.

- Ça ne vous regarde pas. Répondit-elle en s'asseyant à sa place, au fond de la classe.

Elle prit son casque et le posa sur ses oreilles. Elle s'adossa correctement sur sa chaise et ferma les yeux tranquillement, sans se soucier du cours. Quand la sonnerie retentit pour signaler la fin du cours le professeur la gronda un peu. Elle roula les yeux en l'air, haussa les épaules et sorti de la classe sans émettre un mot.

Il fallait que je trouve un moyen de la convaincre de faire le travail. Je ne voudrais pas avoir un zéro à cause de ses caprices. En sortant de cours, je la suivi, elle ne voulait rien me dire alors j'allais découvrir sa vie d'une autre façon. Elle se dirigea vers une crèche et demanda à la gérante une certaine « Emilia ».

- Quelqu'un est déjà venu l'a récupéré. Lui dit la dame.

- Qui ?! Il vous a donné son nom ? Paniqua Sol.

- Non, il a dit que vous aviez eu un problème et que vous lui aviez demandé de prendre Emilia. Il a dit être son père.

- Le fils de pute ! Cria-t-elle. JE VOUS AI DIT DE NE PAS LA LAISSER AVEC QUELQU'UN D'AUTRE QUE MOI !! JE VAIS FAIRE FERMER CET ENDROIT SI JE NE LA RETROUVE PAS !

Elle leur lança un regard à glacer le sang et se mit à courir vers un autre endroit. Je la suivais rapidement grâce aux patins à roulettes que j'avais au pied. Je me faisais discret. Cette histoire m'avait intrigué. Qui était Emilia ?
Elle rentra dans une maison après quelques minutes à marcher.

- Qu'est-ce que tu lui as fais ? Hurla Sol en pleurs.

⚠️C'est ici que l'histoire commence à devenir mature⚠️

Je commençai à m'inquiéter alors je fis le tour de la maison pour trouver une fenêtre. J'escaladais le mur à l'aide d'une gouttière et atteignit la fenêtre, par chance elle était ouverte. J'entrai a l'intérieur. Je tombais dans une chambre de bébé. Il y avait un berceau et dedans un bébé qui devait avoir un an. Il paressait être sans vie alors je le touchais pour mesurer son pouls, il n'y en avait pas. Ça faisait vraiment peur. Un bébé mort dans un berceau.

- Qu'est-ce que tu as fais à Emilia ?! Entendais-je des cris à l'étage du dessous.

Je sortis de la chambre avec prudence et resta en haut de l'escalier où j'entendais tout.

- J'ai fait ce que je devais faire depuis longtemps. Répondit un homme assez âgé.

- Tu m'avais promis que tu ne la toucherais pas si je faisais ce que tu voulais. Pleurait-elle.

- J'ai tenu ma promesse jusqu'à ce que j'apprenne qu'hier tu es allé chez un garçon ! Lâcha-t-il en colère.

- C'était pour le travail, seulement pour le travail. Répétait-elle avec peur.

- Ça je ne peux pas le savoir. Mais n'oublie pas que tu es mienne. Tout comme l'était ta mère, ta sœur. Lui rappela-t-il avec une voix séductrice.

- Ne.. me touche... pas.. Disait-elle avec la voix brisée. Je veux savoir ce que tu as fais à Emilia. Qu'est-ce que tu as fais à ma fille ?

- Tu n'as qu'à voir par toi-même.

Je les entendis monter les escaliers alors je me cacha dans la buanderie qui était juste à côté. Je repensais à leur conversation et au bébé qui était dans le berceau. Serait-ce Emilia ? Et qui était cet homme ?
Sol entra dans la chambre du bébé et hurla de douleur tandis que l'homme que je voyais de dos rigolais satisfait.

- Tu l'as tué fils de pute ! Tu as tué ma fille !! Toi tu vas voir je vais te mettre en prison comme j'aurai du le faire depuis que tu as tué maman ! Hurlait-elle de rage.

- Tu sais très bien que tu ne peux rien faire contre moi chérie. Personne ne te croira. Tu es mienne ma fille.

Il la plaqua alors sur le mur et commença à l'embrasser. Sol se débattait du mieux qu'elle pouvait mais elle ne pouvait rien dire. Il commença à déchirer ses vêtements. Je sortais de ma cachette prêt à la défendre mais l'homme me vit en premier.

- Qu'est-ce que tu fous là connard ? C'est toi qui l'as laissé entrée ? Demanda son... père apparemment.. fou de rage.

- Mat... Matteo va.. t'en... me disait-elle faible.

Je m'approchais du mec et commença à le frapper dans son visage avec mes poings puis lui donna un coup de genou dans ses bijoux de famille. Il se tordit de douleur à terre. Pendant ce temps je relevai Luna et la tenu dans mes bras. Elle tremblait et sanglotait.

- Laisse-moi là mais stp, prend Emilia avec toi, vérifie si elle est vivante ou pas. Si elle est morte, enterre-la dans le cimetière des tulipes à côté de Lili Benson et Ambre Benson. Si elle est vivante, met la dans un orphelinat. Je sais qu'on n'a jamais été amis mais maintenant que tu as vu ma vie, stp emporte Emilia avec toi.

Ses sanglots étaient de plus en plus forts et elle me suppliait en pleurant toutes les larmes de son corps.

- Je ne vais pas te laisser ici. Lui certifiais-je.

Pas après ce que je venais de voir.

Je la pris dans mes bras puis rentra dans la chambre du bébé pour prendre Emilia. Sol la prit directement dans ses bras en sanglots tandis que je gardais Sol entre les bras et sorti de la maison.

Je la déposai sur le sol pour voir si elle pouvait marcher mais elle s'effondra directement à terre. Je m'accroupis à son niveau pour tenter de la relever mais elle ne voulait pas.

- Laisse-moi mourir ici. Sanglotait-elle.

- Non non je vais t'emmener chez moi, on en parlera à mes parents et on l'enverra en prison. Essayais-je de la rassurer.

- Il l'a tué.. il a tué ma seule raison de vivre... chuchotait-elle entre ses sanglots.

Je la serrai contre moi, me sentant impuissant face a souffrance. Je voulais l'aider mais je ne savais pas comment. Je ne connaissais pas toute son histoire mais je savais un bout et j'étais déjà horrifié.

- Sol, je veux vraiment t'aider. J'ai entendu des choses en haut de l'escalier et je ne peux pas croire que ton père puisse te faire quelque chose comme ça. Et puis tu as dis qu'il avait fait la même chose qu'il a dit à Emilia, à ta mère. C'est horrible. Je n'imaginais pas que tu pouvais vivre tout ça. Ma mère avait raison tu cachais quelque chose derrière ton comportement.

- Ma froideur c'est pour éviter d'exploser en pleurs dès que je sors de chez moi parce que je vis dans un enfer depuis mon enfance... Sanglotait-elle toujours.

- Tu veux me raconter ? Ça pourrait te faire du bien de te confier à quelqu'un. Je promets de t'écouter et de ne pas te juger. Lui assurais-je.

- Je sais que tu es gentil. Tu l'es toujours avec tes amis. Tu es très attentif au bien être des autres, comme ta mère. Me disait-elle toujours en pleurs.

- Comment tu sais ça ?

- Derrière ma froideur, j'observe tout et je sais pleins de choses sur tout le monde.

Je la serrai plus fort contre moi et l'emmenait s'asseoir sur un banc pour qu'elle se calme. Elle serrait sa défunte fille dans ses bras.

- Je peux te poser une question ? Lui demandais-je.

- Oui c'est lui le père... Baissait-elle la tête. C'est sa fille aussi...

- Comment tu savais que j'allais te poser cette question ?

- Ça se voyait sur ton visage...

- Donc... il t'a déjà touché ? Lui demandais-je en tremblant.

Ses yeux s'humidifièrent et encore plus de larmes coulèrent sur ses joues.

- Si tu savais...

- Raconte-moi. Je suis là pour toi. Lui caressais-je le bras.

Elle regarda le ciel plusieurs fois puis avala sa salive difficilement avant de commencer à parler.

- Il me viole depuis que j'ai six ans. En fait il a toujours violé les femmes de sa famille. Ma mère, ma soeur, moi et Emilia. Ma mère était tombée amoureuse de mon père quand elle était jeune mais elle ne s'est jamais douté qu'elle s'était mariée avec un monstre. Deux ans après leur mariage, il a abusé d'elle comme un véritable porc alors qu'elle était fatiguée. Ma mère a essayé de fuir mais elle attendait Ambre, ma grande soeur. Mon père menaçait ma mère avec le fait de faire du mal à sa fille alors elle a subit tous les coups de mon père. Ambre est née. Elle a deux ans de plus que moi. Il l'a laissé grandir tranquillement puisque ma mère prenait les coups. Je suis arrivée deux ans après. Il a violé ma mère juste après son accouchement. Elle était trop faible... elle en est décédée.. je n'ai donc jamais connu ma mère... Eclatait-elle en sanglots.

Je la pris dans mes bras avec des larmes qui coulaient de mes joues, comment un homme pouvait-il faire autant de mal ? Je ne savais pas ce que ça faisait mais ça devait être horrible de vivre sans mère...

- Ensuite est venue le tour de ma grande sœur. À ses quatre ans, mon père a commencé à la violer. Elle était trop petite, elle en est morte aussi.

Elle n'arrivai presque plus à respirer en racontant l'histoire. Elle suffoquait et elle s'accrochait à moi comme ci elle allait tombée. Je posais ma main sur sa tête et caressai ses cheveux pour tenter de la calmer. Jamais je n'aurai imaginé une telle vie pour cette fille froide que je croyais sans cœur. En fait elle était froide parce qu'elle souffrait comme personne.

- Il a attendu plus longtemps avec moi. Il m'a toujours dit que j'étais belle et bonne. A mes six ans il m'a violé et il n'a jamais arrêté. Il y a deux ans, je suis tombé enceinte... il était fou de rage, il a commencé à me frapper violemment et il a beaucoup menacé Emilia. Il a promis qu'il ne ferait rien tant que j'accomplissais ses désirs alors il me violait à volonté, à sa guise et il s'en fichait de mon état. Quand Emilia est née, c'est la seule chose qui me tenait en vie. Je voulais qu'elle est une bonne vie, je voulais l'emmener loin du malheur mais je n'ai pas eu le temps. Tremblait-elle. Il l'a tué...

Elle pleurait désespérément. Ses pleurs étaient très forts et assourdissants pour moi. Je voulais les calmer mais je ne pouvais pas. Elle avait trop souffert. Je n'en revenais pas.
Je pensais que c'était une fille à papa qui faisait des caprices à chaque petite frustration mais en fait c'est la fille la plus courageuse qui existe.

Sans le savoir, je venais de briser la glace de Sol Benson. Et j'allais enfin découvrir la vraie fille qui se cachait derrière.

Sol

Je ne m'étais jamais sentie aussi mal de ma vie. Ma Emilia était décédée à seulement un an de vie. Je l'avais protégé comme je le pouvais mais il était bien trop fort. Il avait tué toutes les personnes de ma famille et il avait abusé de moi tant de fois. Me rappeler de tous ces événements étaient tellement douloureux. Je n'avais jamais raconté mon histoire à personne mais Matteo était entré dans ma maison et avait tout vu. Il savait tout maintenant que je lui avais raconté. En vérité, je suis amoureuse de lui mais je lui avais toujours monté un comportement froid plus qu'aux autres pour ne pas qu'il s'approche car je ne voulais pas m'attacher à lui. Je ne voulais pas souffrir davantage mais maintenant qu'il savait tout je flippais. Qu'allait-il se passer ? Qu'allais-je devenir ?

- Je promets de t'aider Sol. On va le mettre derrière les barreaux. Essayait-il de me rassurer en me serrant contre lui.

Je cacha mon visage dans son cou et laissai mes larmes coulées comme jamais je ne les avais laissé couler auparavant. Je ne m'étais jamais permis de pleurer de cette façon mais après tant de douleur, tant de morts et tant de souffrance, j'avais besoin de me lâcher et de pleurer toutes les larmes de mon corps. Matteo me caressait simplement les cheveux et posa son menton sur ma tête. Il essayait de me calmer en vain mais j'avais gardé tellement de choses en moi.

- Excuse-moi... Pleurais-je. Je ne voulais pas que tu me vois comme ça.

- Non ne t'en fais pas. Ça ne me dérange absolument pas. Je veux vraiment t'aider et je sais que tu as besoin de pleurer alors laisse-toi aller. J'attendrai que tu aies fini. Me rassura-t-il d'une voix douce en resserrant son étreinte.

Alors je continuai de pleurer, ma tête sur son épaule pendant qu'il caressait mon dos délicatement. Je sentais son odeur enivrante dans mes fosses nasales qui me faisait du bien inconsciemment.

Je lâchais quelques sanglots en repensant à toute la douleur que j'ai ressenti quand j'ai vu mon bébé sans vie. C'était la chose la plus douloureuse que j'ai pu vivre. Elle m'avait redonné un peu d'espoir, un but, un objectif, celui de tout faire pour me sortir de là. Mais maintenant qu'elle n'était plus là et que j'étais toute seule, je ne croyais plus en rien. La vie a toujours été noire pour moi mais là elle était complètement obscure. Mes sanglots commençaient à m'empêcher de respirer correctement. Les larmes dévalaient les joues et brouillaient ma vue. Ma respiration se coupait de temps en temps ce qui inquiétait Matteo. Il me remis face à lui et essayait de me parler mais sa voix me parut lointaine. Je ne pouvais que continuer à hoqueter et à sangloter. Je sentais mes muscles se lâchaient et je tombais à la renverse. J'entendais le cri de Matteo avant de sombrer et de m'évanouir.

Matteo

Je l'entendais sangloter de plus en plus. Tellement que sa respiration commençait à s'accélérer. Je savais qu'elle avait besoin de pleurer et de se lâcher et je voulais la soutenir. Elle commençait à hoqueter et sa respiration se coupait comme si elle avait une boule dans la gorge. Je la remis face à moi et la vit tanguer un peu. Elle se pencha en arrière et quand je la ramenai vers moi pour ne pas qu'elle tombe, ses yeux étaient fermés. J'essayais de la réveiller en vain mais elle ne bougeait pas, elle était comme inconsciente. Je commençai à paniquer mais repris rapidement mes esprits pour l'aider convenablement. Je la pris dans mes bras et la porta jusqu'à chez moi sans oublier de prendre Emilia. Je sonnai à la porte avec mon coude. C'est Gaston qui m'ouvrit

- T'es sérieux j'étais en pleine partie de Play... oh mais qu'est-ce que t'as foutu ??! T'as fait un meurtre ou quoi ?! Et c'est quoi ce bébé ? S'écria mon frère.

- Non crétin. Elle s'est évanouie. Il faut appeler un médecin. Tu peux appeler maman et papa, il s'est passé quelque chose de grave. Lui demandais-je sérieusement.

Il accouru vers les escaliers pour appeler les parents qui étaient à l'étage. Je déposai Sol sur le canapé et l'allongeait convenablement. J'avais posé Emilia à côté d'elle.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? S'affola ma mère en dévalant les escaliers avec mon père.

- Je l'ai suivi en sortant du lycée parce que je voulais la convaincre de faire le travail et j'ai vu sa vie. Je sais tout. Et elle a besoin de notre aide. Elle est en danger.

- Explique nous tout. M'encouragea mon père.

- D'abord il faut appeler un médecin.

- C'est déjà fait. Ton frère nous a dit qu'elle était évanouie et je lui ai demandé d'appeler le médecin , il est en route. Maintenant raconte nous ce qu'il s'est passé. Me rassura ma mère.

Ils s'asseyaient tous les deux dans les fauteuils en face alors que je restai debout et leur expliquai la situation.

- Je l'ai suivi jusqu'à une crèche où elle cherchait une certaine Emilia mais elle était absente. Elle était partie avec quelqu'un d'autre et Sol s'est énervée. Elle a couru jusqu'à chez elle comme si sa vie en dépendait. Quand je suis arrivée chez elle j'ai entendu des cris alors j'ai escaladé la gouttière pour rentrer par une fenêtre à l'étage qui était ouverte...

- Tu as escalade une gouttière ?! Mais tu aurais pu te blesser ?! C'est très dangereux ! Me gronda ma mère.

- Maman, cette histoire est beaucoup plus importante que ça ! Écoute moi jusqu'au bout, c'est vraiment grave .

- Tu nous fais peur fils... S'inquiéta mon père.

- Je suis passé par la fenêtre et je suis tombé dans une simple chambre où il y avait un lit et un berceau. Dans le berceau, il y avait un bébé mais il était sans vie...

Je tournai mon regard vers Emilia et mes parents la regardèrent horrifiés.

- C'est Emilia pas vrai ?

Je hochai simplement la tête.

- Mais comment est-ce arrivée ? Demanda ma mère choquée.

- C'est son père qui l'a tué.

Ils ouvrirent tous les deux les yeux en grand. Je leur racontai alors tout ce qu'elle m'avait confié sur son père et ses abus sexuels sur sa mère, sa sœur, Emilia et elle. Ma mère avait commencé à pleurer tandis que mon père et mon frère avaient les larmes aux yeux.

- Mais c'est horrible tout ce qui lui est arrivé. Affirma mon frère. Elle s'est fait violé à six ans !

- Je l'ai vu de mes propres yeux, il allait abusé d'elle si je n'étais pas là. Il faut mettre cet homme derrière les barreaux.

La sonnerie retentît et mon père alla ouvrir. C'était le médecin. Il examina attentivement Sol pendant trois quart d'heure dans une chambre isolée en notant des choses dans son carnet et revint vers nous pour nous expliquer.

- La demoiselle est en manque considérable de sommeil, de nourriture et d'hydratation. J'ai remarqué qu'elle avait plusieurs hématomes sur le corps, certains anciens et d'autres récents. Ce qui montre qu'elle se fait battre régulièrement. Il faut impérativement soigner ses blessures, la nourrir et l'hydrater. Il faut aussi qu'elle se repose et je vais vous prescrire des vitamines à lui faire prendre. Je vais aller la réveiller avec un mouchoir spécial.

Mes parents acquiescèrent et prirent la fiche médical du médecin. Nous suivîmes les médecin jusqu'à la chambre. Il posa un mouchoir qui recouvra la bouche et le nez de Sol. Cette dernière recommença à respirer normalement et ouvrit les yeux.

- Comment vous vous sentez mademoiselle ? Lui demanda le médecin.

- Un peu faible... Où suis-je ? Chuchota-t-elle perdue.

- Je t'ai ramené chez moi. Tu t'es évanouie tout à l'heure.

Elle me sourît faiblement en forme de remerciement. Je m'approchai et pris sa main par réflexe.

- Vous devez vous reposer quelques jours mademoiselle. Je vous fais une ordonnance pour l'école.

Il repartit dans le salon pour écrire le papier tandis que mon père prit ses clefs pour aller à la pharmacie. Le médecin tendit l'ordonnance à ma mère avant de repartir.

- Hum... je suis désolée du dérangement.. je vais repartir chez moi, je peux me gérer toute seule... Bégaya Sol.

- Non non tu ne vas nulle part. Nous allons nous occuper de toi et nous allons t'aider. S'approcha ma mère en souriant.

- Ce n'est pas nécessaire.

- Bien-sûr que si. Reste allongée je vais t'apporter quelque chose à manger. Gaston va lui chercher de l'eau et Matteo je te confie la tache de t'occuper de ses blessures.

J'acquiesçai et partis chercher du coton et du désinfectant dans le placard à pharmacie au-dessus des toilettes. Quand je revins dans la chambre, mon frère lui donnait à boire.

- Merci beaucoup Gaston. Désolée de t'avoir insulté l'autre jour. C'est que... il m'appelait pareil et j'ai sursauté... Avouait-elle.

Mon frère lui sourit et lui prit la main en lui disant de ne pas s'en faire. Il passa ensuite à côté de moi en me faisant un clin d'œil avant de sortir de la chambre. Je m'assis à côté d'elle.

- Comment tu te sens ?

- Toujours faible mais mieux... Merci pour ton écoute, ça m'a fait du bien de parler. Me sourît-elle doucement.

- Je t'en prie. Je suis là si tu as besoin. Lui pris-je sa main. Maintenant reste tranquille, je vais soigner tes blessures. Ferme les yeux et détend toi, ça risque de piquer un peu.

Elle ferma les yeux et j'appliquai un peu de désinfectant sur le coton avant de le passer sur ses blessures. Elle sortait quelques gémissements de douleur mais supportait assez bien la douleur. Je passais sur ses bras, ses épaules, son cou, son visage puis ses jambes et ses cuisses. Je la retournai afin de passer le coton sur son dos où se trouvait de longues traces de ceinture. Lorsque je passais dessus, elle sanglota.

- Sol ?

Encore des sanglots.

- Sol ? Petit soleil ? Passais-je ma main dans ses cheveux.

Elle se retourna et se réfugia dans mes bras. Je la serrai contre moi. Je ne pouvais même pas imaginer à quel point ce qu'elle vivait était horrible. Se faire battre, se faire violer, voir sa famille mourir et le pire c'était que cette personne qui lui faisait enduré cette souffrance, était son père.

- Calme-toi, tu es en sécurité maintenant. Lui susurrais-je à l'oreille.

- Mais, et s'il revenait ? Sanglotait-elle.

- Je te protègerai. Lui caressais-je les cheveux.

Elle me serra encore plus fort contre elle lorsque ma mère pénétra dans la chambre en toquant à la porte.

- Pardon de déranger mais j'apporte à manger. C'est du poulet avec des pâtes. Tu aimes ? Demanda ma mère assez inquiète.

- Euh... je n'en ai jamais mangé. Je ne sais pas.. Baissait-elle la tête.

- Tu n'as jamais mangé de poulet ou de pâtes ? Se préoccupa ma mère.

Elle secoua la tête honteuse avec un air triste.

- Mon dieu mais qu'est-ce que tu mangeais ?

- Des morceaux de pain...

- C'est tout ! Rien d'autres ? M'affolais-je.

Elle recommença à pleurer et je la pris dans mes bras. Comment un parent pouvait-il traité son enfant de cette façon ?

- Il va vraiment finir derrière les barreaux. Assura ma mère.

Son regard se tourna vers Emilia que j'avais placé dans un fauteuil.

- Tu veux qu'on organise un enterrement pour elle ? La signalait-elle du doigt.

- Je voudrais bien. Je voudrais qu'elle soit avec ma mère et ma sœur.

- Tout ce que tu voudras. Si tu as besoin de quelque chose, demande-nous. Lui souriait ma mère.

- Vous n'êtes pas obligée vraiment, surtout avec la manière dont je vous ai traité. Regrettait Sol.

- Je comprends que tu aies du mal à dire bonjour si chez toi on ne te salue pas convenablement. J'imagine qu'il ne te disait pas bonjour. S'intéressait ma mère.

- Non... Sanglotait-elle. Son bonjour c'était de se déshabiller.

- C'est un monstre ! M'énervais-je.

- On va faire ce qu'il faut pour qu'il ne t'approche plus. Maintenant, mange un peu.

Ma mère lui tendit l'assiette alors que mon père revenait de la pharmacie. Sol commença à manger doucement et lorsqu'elle mit la première bouchée dans sa bouche, elle sourît.

- C'est délicieux !

- Mange alors ! L'encouragea ma mère. Si tu en veux à nouveau, il y en a toute une marmite. N'hésite surtout pas.

- Tiens, je t'ai pris les vitamines qu'il te faut. Prend-l'es en mangeant, ce sera plus efficace. Lui conseilla mon père.

- Merci beaucoup monsieur et madame Balsano. Je ne sais pas comment vous remercier.

- Il n'y a pas de quoi. Appelle-nous Evelina et Alessandro. On vous laisse.

Ils sortirent tous les deux de la chambre en nous offrant un sourire. Je détournai mon attention sur Sol qui dévorait littéralement son assiette. Elle devait être affamée.

- Je peux m'asseoir à côté de toi ? Lui demandais-je.

Elle se décala et tapota la place à côté. Je souris et m'asseyais à côté d'elle. Elle me proposa un peu de son repas mais je refusais, il fallait qu'elle mange.

- Tu as soif ?

Elle hocha la tête alors je pris le verre que mon frère avait laissé sur la table de nuit et le lui donna. Je tenais sa tête et la fit boire en même temps. Je la regardais avalait son eau en fermant les yeux. Elle m'offrit une sourire de remerciements après avoir terminé son verre. Elle termina ensuite son assiette.

- Tu veux encore quelque chose ? Lui proposais-je.

- Non non merci j'ai déjà bien assez mangé.

- Tu es sûre ? N'hésite pas si tu en as besoin. Lui souriais-je.

Je posai une main sur sa joue.

- Merci beaucoup pour tout ce que tu as fait pour moi aujourd'hui. Si tu n'étais pas entré chez moi, je serai peut être morte à l'heure qu'il est. Me remercia-t-elle avec des larmes aux yeux.

- Je n'allais pas te laisser dans cette situation. Je ne peux toujours pas croire tout ce que tu as traversé Sol. Tu es tellement courageuse.

Elle me lança un regard rempli de douceur, un regard que je n'avais jamais vu dans ses yeux. Elle avait toujours montré un regard glacial et pour la première fois, elle m'offrait un regard doux.

- Le médecin a dit que tu devais te reposer. Je vais te laisser tranquille. À demain Sol.

Je lui déposai un baiser sur son front ce qui l'a fit sourire doucement, mais son expression changea lorsqu'elle tourna la tête vers sa fille.

- On ira l'enterrer demain si tu veux. Je vais en parler avec mes parents pour organiser une cérémonie. Le cimetière des tulipes tu m'as dis, c'est ça ? Lui demandais-je pour être certain.

Elle le confirma avec un hochement de tête et prit ma main et la serra. Je caressai le dos de sa main en faisant des petits cercles pour la rassurer.

- Tu peux rester ici jusqu'à ce que je m'endorme s'il te plaît ? Me suppliait-elle avec des yeux de chats.

- D'accord petit soleil.

Je me rassis à côté d'elle et la regardait fermer les yeux. Je caressai doucement ses cheveux afin de l'aider à trouver le sommeil. Je le fis pendant une quinzaine de minutes quand je vis qu'elle dormait profondément, alors je sortis de la chambre d'ami et redescendit au rez-de-chaussée pour aller à la cuisine où mes parents et mon frère se trouvaient. Je leur demandai de l'aide pour organiser les funérailles d'Emilia.

[...]

On était au cimetière. Emilia venait d'être enterrée à côtés des tombes de Lili et Ambre Benson. Sol avait beaucoup de mal à garder ses larmes à l'intérieur, et à vrai dire, nous aussi. Ma mère, mon père, mon frère et moi étions autour d'elle pour la soutenir, sinon elle aurait été toute seule. Elle baissait le regard devant les trois pierres tombales de sa famille, elle ne parlait pas, elle était silencieuse. Nous restions à l'écart afin de lui donner son espace mais quand elle tombait à terre en sanglotant, je m'étais approché pour la prendre dans mes bras. Elle s'accrochait à moi et posait sa tête dans mon cou. Je tenais sa tête délicatement et l'embrasser plusieurs fois sur sa tête. Mes parents s'approchèrent également et la prirent dans leurs bras tandis que mon frère vint placer sa main sur son épaule.

- Sol ma puce, sache que nous sommes là pour toi et que tu n'es pas toute seule, d'accord ? La rassura ma mère.

- Merci beaucoup, vous êtes une famille adorable. Nous remercia Sol en sanglots.

Nous restions quelques instant enlacés tous les cinq jusqu'à ce qu'une silhouette apparaissait derrière nous. Nous nous retournâmes et je le reconnu immédiatement. Je serrai Sol plus fort contre moi.

- Je savais que tu viendrais ici ma belle. Souriait-il méchamment. Et toi, tu es le connard qui m'a donné un coup dans mes noix. S'énervait-il. Préparez vous à mourir tous les deux.

Ma mère se leva près à le défier, mon père la suivit de près et lui prit par la main.

- J'imagine que vous êtes son enfoiré de père. Grogna ma mère.

- Ah, alors elle vous a tout raconté. Sol, pourtant tu connais les conséquences si tu parles. Je vais devoir vous tuer tous les cinq. Affirma-t-il avec un calme absolu.

- Vous ne ferez rien du tout. Vous allez pourrir derrière les barreaux pour tout ce que vous avez fait à votre famille ! Comment vous pouvez faire une chose pareille à vos filles, vous me dégoûtez ! Cria mon père.

- Vous pensez faire le poids contre moi ? Vous devriez avoir peur. Je n'ai pas hésité à tuer les membres de ma famille, je n'aurais aucune pitié à tuer d'autres personnes.

Il s'approcha dangereusement de Sol et de moi. Mon père voulait s'interférer mais il donna un coup de genou dans son ventre. Mon père se tordait de douleur.

- Alessandro / papa !! S'écrions ma mère, mon frère et moi.

Sol se détacha de mon emprise et bien que j'essayai de la rattraper, elle parti trop vite.

- Laisse-les tranquille ! Ils n'ont rien à voir là-dedans. Lui cria-t-elle.

- Je t'ai dit de n'en parler à personne Sol ! Tu connais les conséquences !

Il s'approcha d'elle et lui donna une gifle. Je m'apprêtais à réagir lorsqu'il sortit une arme.

- Vous bougez, je tire ! Menaça-t-il.

- Laisse-les tranquille s'il te plaît... ne leur fait pas de mal. Suppliait Sol en tombant à genoux. Pas à eux.

- Hum... je veux bien faire abstraction de tout ça, si tu me laisses faire ce que je veux de toi.

- Non n'accepte pas Sol !! M'écriais-je alors que ma mère me tenait pour ne pas que je bouge à cause de l'arme qu'il tenait dans la main.

- Déshabille-toi Sol ou je les tue. La menaça-t-il.

Sol se retourna pour nous regarder. Son père pointait l'arme directement sur ma tête. Une larme coula sur sa joue. Elle se retourna vers son père et commença à enlever ses habits. Il riait.

- Reinaldo ! Venez monsieur ! Interpella son père en pointant son arme sur nous.

Un autre homme arrivait de l'entrée du cimetière avec une arme à la main. Le père de Sol lui tendit son arme et lui chuchota quelque chose à l'oreille.

- Tout ce que vous voudrez monsieur. Affirma ce Reinaldo.

Ce dernier s'avança vers nous et pointa les deux armes sur nous pendant que Sol se retrouvait nue devant son père.

- Vous bougez, je tire. Prévint Reinaldo.

- Tu résistes, il tire. La menaça son père.

⚠️ Partie adulte ⚠️ (scène de viol)

On assista à la scène sans pouvoir bouger. Ma mère me retint de force pour ne pas que je fasse un pas de plus car j'en avais envie. Mon père avait prit mon frère dans ses bras avant de nous prendre tous les trois dans les bras. On avait peur qu'il nous tue pendant que devant nous, Sol était en train de se faire embrasser par son père. Il passait ses mains sur tout son corps, son dos, ses fesses, ses seins, son visage. Il embrassa chaque partie de son corps. Sol sanglotait, on l'entendait. Il suça ses tétons et Sol lâcha un cri de douleur. Son père lui redonna une gifle.

- Ferme la !

Il reprit son action tout en enfonçant son pénis a l'intérieur d'elle. Je bouillais de l'intérieur lorsque je l'entendis crier à nouveau. Il la frappa de nouveau et je ne pu m'empêcher de faire un pas en avant. Reinaldo lança une balle dans le ciel. Je reculai de peur.

- Ne fait pas un pas de plus où je te jure que je tire ! Lâcha-t-il froidement.

Ma mère me tira vers elle pour essayer de me calmer mais je voulais défigurer son père. Il continuait à la pénétrait fort tout en la frappant au visage. Ses mouvements étaient tellement forts, elle ne pouvait s'empêcher de crier de douleur et les claques qui lui donnaient ne faisait qu'augmenter sa souffrance.

- Arrêtez ! Vous allez la tuer !! M'altérais-je.

- C'est ce que je cherche à faire. Une pierre tombale à rajouter à ma collection. Ria-t-il en la pénétrant encore plus fort.

Sol tombait à la renverse sous la douleur mais cela n'arrêtait pas son père qui continuait à donner des coups de reins de plus en plus fort. Il se déchaînait sur elle, il la pénétrait et la frappait violemment à plusieurs reprises. Il l'allongea par terre et tenait ses poignets au sol en les bloquant.

Je voulais réagir alors le plus discrètement possible, je composai le numéro de la police. Je me serrai à ma mère avec mon téléphone à l'oreille pour ne pas que ce Reinaldo voit ce que j'étais en train de faire.

- On a besoin d'aide. Une fille est en train de se faire violer et un homme nous pointe avec son arme. On est au cimetière des tulipes. Soyez le plus discret possible quand vous rentrerez. Chuchotais-je avant de raccrocher.

- Qu'est-ce que tu fais Matteo ? Me demanda ma mère doucement.

- J'ai appelé la police maman...

- Mais ils vont nous tuer... S'inquiétait-elle.

- Il est en train de la violer à mort ! Je ne vais pas le laisser faire ! Enfin je ne vais pas rester les bras croisés ! M'énervais-je.

- Matteo je sais que tu veux la sauver et je trouve ça très courageux. J'ai juste peur qu'il nous arrive quelque chose. Trembla-t-elle.

Je resserrais mon étreinte contre elle lorsqu'un cris strident de la part de Sol nous détournait de notre attention. Il venait de la pénétrer par l'arrière. Mes poings se serrèrent et je voulais aller le défoncer mais ma famille me retenait. Que la police se dépêche !

Quelques minutes plus tard, un tire se fit entendre. Les deux armes de Reinaldo étaient tombés à terre. Il se retourna et on aperçu plusieurs policiers.

- Police ! Les mains en l'air !

Ils le visaient lorsqu'on entendit son père hurlait de plaisir lorsqu'il atteignit l'orgasme. Plusieurs policiers se dirigèrent vers lui et l'obligèrent à sortir de Sol. Elle poussa un cri de douleur et plusieurs larmes coulaient sur ses joues. Je courrai pour être à ses côtés puisqu'il n'y avait plus de danger. Sa joue, sa nuque, son dos, ses seins, son bas ventre et son intimité étaient rouges. Sa respiration était irrégulière et elle mis une main sur son bas ventre en se crispant. Je l'entourai de mes bras pendant que les deux imbéciles se faisaient menottés.

Fin de la partie mature

- Vous êtes en état d'arrestation pour viol. Prononça le policier.

- Il n'a pas fait que ça. Il a fait trois meurtres de viol plus une tentative il y a quelques secondes. Il a frappé les femmes de sa famille. Et le pire c'est que cette jeune fille qu'il a violé et sa fille et ce n'est pas la première fois. Énuméra mon père.

- Bernie Benson, ce n'est pas la première fois que j'entends votre nom. Vous êtes un homme très recherché. On vous a enfin retrouvé pour vous mettre en prison. S'exclama un policier en regardant sa carte d'identité.

- Commença un homme recherché ? S'intéressa ma mère.

- Beaucoup de personnes ont déposé plainte contre lui pour viol et meurtre. Ce n'est pas la première fois qu'il fait ce genre de choses. Nous allons nous assurer que cet homme et son complice finissent derrière les barreaux. Nous prendrons contact avec vous prochainement. Nous prévint les policier en partant avec ses collègues ainsi que Bernie et Reinaldo.

- Tu as mal quelque part ? Concentrais-je mon attention sur Sol.

- Oui... sur le bas ventre... Se crispait-elle.

Elle était toujours nue alors je l'avais couverte avec une veste. Ses habits étaient déchirés, elle ne pouvait pas les remettre. Je remarquai plusieurs blessures sur son corps.

- Maman, il faut l'emmener à l'hôpital. Elle a beaucoup de blessures.

Mes parents et mon frère s'approchèrent et m'aidaient à la relever mais elle retombait à terre. Ses jambes tremblaient. Elle ne pouvait pas tenir debout. Je me rabaissais à sa hauteur et la porta dans les bras. Elle sanglotait dans mon cou.

- On va te soigner, calme-toi. Chuchotais-je dans son oreille en déposant un baiser sur son crâne.

J'avançai jusqu'à la voiture où je m'assis à l'arrière et que je l'allongeai sur mes genoux. Mon frère à côté et mes parents devant avec mon père au volant. Il conduisait jusqu'à l'hôpital où nous rentrâmes rapidement à l'intérieur pour demander de l'aide. Un médecin apporta rapidement un brancard et je la déposai dessus. Il la pris en charge et nous attendions à l'accueil. Je faisais les cent pas.

- Elle s'en sortira. Elle était consciente. Essaya de me rassurer mon père.

- Tu as vu dans l'état dans lequel il l'a laissé ! Elle ne pouvait à peine marcher ! Elle avait des marques et des hématomes sur tout le corps ! Elle était très faible et elle était au bord de l'évanouissement dans mes bras ! M'écriais-je.

- Calme-toi Matt, je suis sûre qu'elle ira bien. Me caressa l'épaule mon frère.

Je m'assis sur une chaise en posant mes mains sur mon visage.

- Vous avez vu ce qu'il lui a fait mon dieu ? Imaginez il lui faisait ça tous les jours ? Comment elle a pu vivre avec ça tout ce temps ? Vraiment, je n'arrive pas à comprendre comme un père peut faire ça à sa fille. Il n'avait aucune pitié. Il la violait, il la battait, il la maltraitait ! Pleurais-je pour elle. Je ne veux même pas imaginer la douleur qu'elle ressent à subir ça tous les jours, rien que de l'imaginer, je sens ma respiration s'arrête. Comment on peut faire autant mal à une personne aussi innocent qu'elle ! C'est vraiment horrible. Je me sens tellement mal pour elle. Éclatais-je en sanglots.

- Tu as un cœur en or mon fils. Je sais que c'est terrible pour elle toute cette situation. Je n'imagine pas non plus à quel point elle a dû souffrir. Mais maintenant c'est fini. Il va pourrir en prison et elle pourra recommencer à vivre normalement. Et je ne doute pas du fait que tu vas l'aider à trouver son chemin afin qu'elle soit heureuse. Me sécha les larmes ma mère en caressant ma joue.

Je me jetai dans ses bras et la serrai fort contre moi. On resta dans cette position sous les yeux de mon père et de mon frère qui étaient aussi enlacés jusqu'à ce qu'un médecin vînt vers nous.

- Famille de Sol Benson ?

- C'est nous ! Dirigions-nous vers le médecin.

- Je pourrais parler à ses parents ? Demanda-t-il.

- Sa mère est décédée et son père est le responsable de son état. Elle n'a pas d'autre famille mais mon fils est un ami à elle et nous sommes venus l'aider. Expliqua ma mère.

- D'accord, je vous fais confiance. Mademoiselle Benson avait beaucoup de blessures sur le corps, nous les avions soigné convenablement. Elle manque considérablement de vitamines et d'énergies ce pourquoi elle devra rester quelques jours à l'hôpital pour se remettre sur pieds. Elle est assez faible pour le moment mais elle est réveillée. Vous pouvez la visiter jusqu'à la fin de la journée, ensuite quelqu'un pourra rester pour la nuit étant donné qu'elle est mineure. Nous informa le médecin.

Il nous indiqua ensuite son numéro de chambre. Nous le remercions et nous dirigions vers sa chambre d'hôpital. Elle était allongée et regardait dans le vide. En l'approchant, je vis des larmes dans ses yeux. Personne ne pouvait imaginer sa souffrance à moins d'être dans sa situation. Nous l'entourâmes de notre présence, elle tourna la tête vers nous et nous offrit un sourire.

- Merci pour votre aide. Soufflait-elle doucement.

- Merci à toi pour ce que tu as fais. Tu n'avais pas à le faire pour nous. Tu n'avais pas à te laisser abusée pour nous protéger. Je suis tellement désolé. M'excusais-je les larmes aux yeux.

Une larme coula sur sa joue et prit ma main.

- Son arme était pointé sur ta tête. Pleurait-elle. Je ne voulais pas que tu meurs.

Sans réfléchir, je la pris dans mes bras et la serrai fort contre moi pendant que mes larmes dévalaient mes joues. Nous pleurions ensemble. Je ne supportais pas de la voir souffrir. Je lui caressai le dos pour qu'elle se calme et elle joua avec mes bouclettes dans mes cheveux. Elle posa sa tête sur mon épaule. Je la regardai et elle ferma les yeux petit à petit pour arrêter ses pleurs. Elle commença à s'endormir alors je l'allongeai dans son lit et me positionna à côté d'elle tout en la gardant dans mes bras, sa tête sur ma poitrine. Je caressai ses cheveux. Mes parents me regardèrent avec un sourire.

- Vous êtes mignons comme ça. Disait mon frère.

- Ça se voit qu'elle se sent bien avec toi. Reste avec elle cette nuit si tu veux. Proposa mon père.

- C'est vrai ?

- Oui, je pense qu'elle a besoin de toi.

- Merci. Moi aussi j'ai besoin d'elle, j'ai besoin de savoir qu'elle va bien.

Ma mère vint m'embrasser sur le front et me regarde admirativement. Elle embrassa ensuite Sol sur le front et prit la main de son mari et de son fils.

- Passe une bonne nuit mon fils. Occupe-toi bien de ta princesse. Rajouta-t-elle en me lançant un clin d'œil.

Ils partirent tous les trois de la chambre et je continuai mes caresses dans ses cheveux. Je la regardai attentivement et admirai chaque détails de son visage. On dirait un ange. Un ange a qui on avait fait bien trop de mal.

- Je te promets de te protéger petit soleil. Je te sortirai de l'enfer et je t'emmènerai au paradis. Tu mérites le bonheur. Je t'aime.

Je l'embrassai délicatement sur la joue avant de m'endormir à ses côtés. Sol Benson était devenue ma princesse.

[...]

Essayer de la faire sentir mieux n'était pas une tâche facile. Depuis qu'elle était sortie de l'hôpital il y a deux semaines, elle était assez éteinte. J'essayais par tous les moyens de la faire sourire, de la faire sortir mais son regard était vide, elle ne souriait pas et le plus souvent elle pleurait. Je ne savais pas quoi faire. C'était plus dur que ce que je pensais mais je n'allais pas abandonner. J'allais redessiner un sourire sur le beau visage de Sol Benson, c'était ma mission.

Mes parents avaient accepté de la loger et de l'accueillir à la maison. Elle vivait donc chez nous mais elle était comme effacée de la réalité. Nous essayions de la faire sentir comme une des nôtres mais elle s'en allait dès qu'on avait nos moments en famille. Ça me rendait triste pour elle. Elle ne savait pas ce que c'était qu'une famille.

Le médecin lui avait donné quelques jours de repos pour ne pas aller à l'école mais ils prenaient fin aujourd'hui. Mes parents avaient accepté que je rate les cours également alors c'était notre grand retour à tous les deux.
Son regard n'était plus froid mais vide et triste. Nous étions arrivés ensemble au lycée mais à peine étions nous entrés, qu'elle s'était éclipsée quelque part où je ne pu la retrouver.

- Bah alors mon pote. Que t'es-t-il arrivé depuis une semaine ? M'intercepta Pedro.

- Oh.. euh j'ai eu quelques soucis dernièrement, c'est assez compliqué. Bafouillais-je.

- Tu sais que tu peux compter sur moi. Le plus étrange c'est que Benson non plus n'était pas là. Tout le monde pensait qu'elle t'avait séquestré, moi je pensais qu'elle t'avait congelé dans sa vie de congélateur . Plaisanta-t-il.

- Ne redis plus jamais ça de ta vie Pedro ! M'énervais-je.

- Eh calme toi, d'habitude tu rigoles quand je fais ce genre de blague.

- Je ne suis pas d'humeur à rigoler. Tu ne peux pas juger quelqu'un comme ça sur sa vie dans la connaître ! Lui reprochais-je.

- Tu as toujours dis que Sol était bizarre et méchante alors ne vient pas me donner des leçons ! S'offensait-il.

- Eh bien j'ai mûri et j'ai compris qu'on ne devait pas juger les autres sur leurs apparences. Ils cachent parfois plus que ce que l'on imagine. Répliquais-je.

- Écoute, je ne sais pas ce qui s'est passé cette semaine pour que tu réagisses ainsi. Tu ne veux pas m'expliquer plutôt ? Tu as passé du temps avec Benson ? Tu connais sa vie ?

Bien sûr que je la connaissais, je ne pensais qu'à ça et je ne pouvais pas arrêté de me demander comment je pourrais l'aider. Comment faisait-elle pour vivre cette vie ? Comment faisait-elle pour rester debout ? Comment lui rendre son sourire ? Comment lui donner la vie qu'elle mérite ?

- Eh oh je t'ai posé une question Matt. Essayait de me faire réagir mon meilleur ami.

- Oui je connais sa vie. Lâchais-je.

- Et ? C'est comment ? S'impatientait-il curieux.

- C'est encore pire que ce que tu peux imaginer. Baissais-je la tête les larmes aux yeux.

- Wow mec je ne t'ai jamais vu dans cet état. Qu'est-ce que tu as bien pu découvrir ?

La sonnerie ne m'avait pas laissé répondre et c'était mieux ainsi. Je ne voulais pas dévoiler son passé mais j'avais besoin d'en parler à quelqu'un. Pedro aurait pu comprendre je n'en doutais pas mais Sol ne serait sûrement pas d'accord pour que je raconte sa vie à quelqu'un qu'elle ne connaît pas. J'avais donc pris la décision d'ignorer les questions de Pedro en rapport avec Sol et de le laisser avec cet intrigue.

Sol assistait aux cours mais ne prononçait pas un mot. Les professeurs lui demandaient une explication pour ses absences mais elle ne parlait pas. Elle baissait la tête et les ignorait. Sol n'était plus la fille froide, elle était devenue la fille déprimée du bahut. Personne ne comprenait ce changement soudain. Personne ne savait rien à part moi et je me disais que je pouvais réagir alors à l'heure du déjeuner, je m'étais mis à sa recherche et je l'avais trouvé sur le fond des tables aux réfectoires. Elle me regarda stupéfaite.

- Je peux manger avec toi ? Lui demandais-je.

- Euh... si tu veux... mais ... tout le monde nous regarde. Bégayait-elle.

Je détournais le regard et effectivement tous les élèves du lycée fixaient notre table totalement surpris.

- Oublions-les. Je veux manger avec toi. M'asseyais-je.

- Bon appétit alors. Me souhaita-t-elle gênée.

- Pourquoi tu es restée dans ton coin aujourd'hui ? Tu aurais pu resté avec moi. Osais-je lui demander.

- Euh... je n'ai pas l'habitude d'avoir des amis et je ne voulais pas te faire honte.. Baissait-elle la tête.

- Me faire honte ?

- Je suis la fille froide et bizarre du bahut. Tu n'aimerais sûrement pas que les autres te voient avec moi.

- J'aimerais que les autres voient à quel point tu es forte. Lui disais-je en l'assurant à côté d'elle et en lui prenant la main.

Elle baissa le regard et des larmes se formaient au bord de ses yeux. Elle me prit dans ses bras. Je resserai l'étreinte.

- Tu voudrais bien te balader avec moi après les cours ? J'aimerais te montrer un endroit. Lui proposais-je.

- C'est d'accord. Je viendrai.

- On se retrouve à la sortie. Souriais-je.

Elle voulait sourire également mais elle n'y arrivait pas. Je collais mon front contre le sien et caressa sa joue avec mon pouce.

- Merci Matteo. Personne ne s'est jamais autant intéressé à moi. Ta présence me fait du bien. Mais je ne suis pas habituée et je ne sais pas comment me comporter. J'ai peur de faire un faux pas et de te déranger. M'avouait-elle.

- Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça. Je voudrais que tu sois toi-même avec moi. Et tu ne me déranges absolument pas. Je veux être à tes côtés. La rassurais-je.

[...]

Je l'amenais à une fontaine dans un jardin de la ville. Je l'avais emmené juste devant en cachant ses yeux.

- Tu es prête ?

- Oui, aller, enlève tes mains. S'impatientait-elle.

Je rigolai et lui dégageai la vue en enlevant mes mains qui couvraient ses yeux. Elle regarda attentivement la grande fontaine qui se trouvait là. Elle était dorée et était ornée de liane. Le son de l'eau était apaisant. Autour, il y avait beaucoup de fleurs de toutes les couleurs.

- C'est.. c'est vraiment magnifique comme endroit.

- C'est mon endroit préféré. Je viens ici pour prendre des photos. Lui racontais-je.

- Tu as toujours ton appareil photo avec toi pas vrai ? Me demandait-elle.

- Comment tu sais ?

- Je t'observe beaucoup. Répondit-elle.

- Toi, tu aimes la photographie ?

- Oui, j'aime tous les arts mais je préfère le dessin.

- Tu dessines ?

Elle hocha la tête.

- C'est la seule activité que j'aime et qui me permet de vider mon esprit. J'adore dessiner. D'ailleurs je ne sors jamais sans mon matériel.

Nous nous dirigions vers une table de pique nique. Elle sortit plusieurs papiers, des feutres, des pinceaux, des crayons de son sac. Elle commença à dessiner le contour de la fontaine avec un crayon à papier. Je la regardai faire. Elle y ajouta les détails des fleurs. C'était très ressemblant.

- C'est magnifique. On dirait une photo.

- Attend, il faut que je mette la couleur. Tu veux m'aider ?

Enthousiaste, je me plaçai à côté d'elle et mis de la couleur sur ce qu'elle me demander de colorier. Elle me regardait faire avec un petit sourire. Un sourire ! Je retournai ma tête vers elle et la regardait attentivement.

- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai ? S'affolait-elle.

- Tu as fais un sourire. M'enchantais-je. Il est magnifique. Je suis content de te voir sourire.

- C'est grâce à toi. Me prit-elle la main. Merci de passer du temps avec moi.

Je la serrai dans mes bras et nous continuons le dessin. Après avoir colorier tout son dessin, elle y rajoute la peinture par dessus. Son dessin était la représentation exacte de la fontaine. Tous les petits détails y étaient figurés.

- Tu as un vrai talent. Tu devrais en faire ton métier. Lui suggérais-je.

- Je n'avais jamais vraiment pensé à mon avenir. Je ne pensais pas que je me serai libérée de lui... Fermait-elle les yeux pour empêcher ses larmes de couleur d'avantages. Matteo... je n'arrête pas de penser à tout ce qu'il s'est passé à cause de lui. J'aimerais tellement oublier toute cette souffrance mais je ne peux pas et je ne sais pas comment gérer cette situation. Pleurait-elle.

- Je ne peux pas imaginer comment tu te sens mais je peux t'aider. Peut-être que tu devrais prendre rendez-vous avec un spécialiste. Il t'aiderait peut-être à surmonter cette souffrance. Qu'en dis-tu ? Lui proposais-je.

- Euh... je ne sais pas... et s'il me prenait pour une pute... Chuchotait-elle.

- Pardon ?! Sol tu penses vraiment ça de toi ?

- C'est comme ci je l'étais... Sanglotait-elle.

- Tu te trompes sur toute la ligne. Tu es une victime et c'est très grave ce qu'il t'a fait. Tu dois te débarrasser de ses pensées. Insistais-je.

- Je veux bien accepter ta proposition si tu acceptes de venir avec moi...

- sol, c'est ton intimité, je ne veux pas être intrusif.

- S'il te plaît Matteo, tu es le seul en qui j'ai confiance. Je n'y arriverai pas si tu n'es pas là. Me suppliait-elle en pleurs.

Je ne résistais pas et la pris délicatement dans les bras en acceptant sa demande. Je n'allais pas la laisser tomber.

[...]

Comme promis, une semaine après, nous étions dans la salle d'attente d'une psychologue spécialisée dans les traumatismes de ce type. Sol était très nerveuse, elle jouait avec ses doigts alors je lui avais pris sa main pour tenter de la calmer. Elle m'offrit un petit sourire de remerciement.

- Ça va bien se passer et je serai avec toi. La rassurais-je en embrassant sa main.

- Sol Benson ? L'interpella une tiers personne.

Nous nous levions en même temps face à une femme très accueillante. Elle avait un sourire et des yeux bienveillants.

- C'est nous. S'exclama Sol.

- Nous ? Mais je n'ai qu'une personne pour se rendez-vous. Demanda la psychologue confuse.

- C'est que, j'aimerai que mon ami puisse entrer avec moi. Je n'arriverai pas à raconter ce qu'il m'est arrivé s'il n'est pas à mes côtés.

- Très bien. Suivez-moi tous les deux.

Ce qu'avait dit Sol m'avait fait plaisir. J'étais ravi de savoir que je lui étais d'une grande aide. Ma mère n'avait pas pu être sa psychologue puisqu'il fallait que ça soit une complète inconnue.

Nous la suivions jusqu'à son cabinet où trois fauteuils dont un grand était disposé autour d'une table. La psychologue prit place dans un fauteuil tandis qu'elle nous invita à nous asseoir dans le grand pour être assis à côté.

- Alors. Sol Benson. Tu as quelle âge ?

- 17 ans.

- Où est-ce que tu étudies ?

- Au Blake South College.

- L'école se passe bien ?

- Je suis plutôt bonne élève.

- Bien. Tu as pris rendez-vous avec moi car tu as vécu un traumatisme. Tu pourrais m'en parler.

- Eh bien... j'ai vécu dans une famille difficile avec un père violent qui a fait du mal à toutes les femmes de sa famille... ma mère, ma soeur, ma fille, moi..

- Tu as une fille ?

- J'en ai eu... elle est décédée.. à cause de lui.. commençait-elle à avoir les larmes aux yeux.

- Tu voudrais me raconter l'histoire en détails pour que je comprenne exactement ce qu'il se passe ?

Sol hocha la tête et raconta tout ce qu'elle m'avait raconté. Les viols que son père avait fait enduré à sa famille, les meurtres qu'il avait fait. Sol montra même ses blessures. La psychologue était horrifiée par ses dires.

- Sol, sache que tu es une fille très courageuse. Tu pourrais me raconter une de ses agressions qu'il t'a infligé ? La pire par exemple...

Des larmes se reformaient dans des iris. Elle éclate en sanglots et secoua la tête plusieurs fois. Sa respiration s'accéléraient. La psychologue lui tendit un verre d'eau qu'elle bu. Je lui pris la main et lui frottai le dos en signe de soutient. Elle se calma petit à petit.

⚠️ Partie Adulte ⚠️

- Une fois... je rentrais du lycée... il m'avait prit par surprise. Je venais d'entrée, je refermais la porte et il a posé ses mains sur mes fesses. Il a commencé à m'embrasser dans le cou. Il gémissait mon prénom. Ensuite, il me retourna vers lui et décrocha les boutons de ma chemise en la déchirant. Il enleva rapidement mon soutient gorge. Il plaqua mes deux mains à la porte et me lécha les seins avec fureur. Il descendit mon jean et ma culotte en même temps. Il me porta dans ses bras et m'emmena dans la baignoire. Il avait rempli celle-ci à rebord et m'avait mis la tête dedans. Il m'avait pénétrée par l'arrière c'était horrible. La douleur était insupportable alors que l'eau rentrait dans mes poumons. Plus je criais plus j'avalais l'eau et je me noyais. Il me sortit la tête de la baignoire pour retourner face à lui et me pénétrait par l'avant. J'étais à peine conscience mais ce qui me gardait éveillée c'était la douleur. Elle était vraiment affreuse... je me souviens de chaque détails de ce viol et j'en fais encore des cauchemars... Racontait-elle en sanglots.

Fin de la scène mature

Ses yeux étaient inondés de larmes. Je l'avais déjà prise dans mes bras et lui avait déposé plusieurs baisers dans les cheveux. Je caressais son dos, son bras, ses cheveux. J'essayai de la calmer mais en vain. La psychologue avait versé quelques larmes, elle était vraiment abattue par ce qu'elle venait d'entendre. Sol déversait toute sa tristesse dans mes bras.

- C'est... c'est terrible tout ce que tu viens de raconter. Tu es une fille vraiment très courageuse. Tu as beaucoup de souffrance en toi et pourtant tu continues de vivre. Maintenant que cet homme est en prison, tu dois avancer sans lui, apprendre à vivre sans cette souffrance. Fait confiance aux nouvelles personnes qui t'entourent, n'hésite pas à leur parler, à dire ton ressenti. Tu dois vivre ta vie tout simplement et essayer d'oublier tout ce qui t'est arrivé. Je ne dis pas que c'est facile de le faire, cela demande du travail sur soi mais c'est ce qui te ferait le plus grand bien. Tu pourrais par exemple partir ailleurs pendant un moment, prendre des vacances et trouver les bons côtés de la vie. Tu comprends ? Lui conseilla-t-elle.

Sol hocha simplement la tête. Elle était encore en pleurs dans mes bras. Sa tête était posée contre ma poitrine, elle essayait de se calmer.

- Pour tes vacances tu pourrais emmener quelqu'un que tu aimes bien. Tu as des amis au lycée ? Demanda gentiment la psychologue.

Sol secoua la tête en reprenant peu à peu ses esprits. Des petites larmes coulaient sur ses joues mais elle s'était calmer.

- Je n'en ai pas mais c'est à cause de moi. Je ne voulais pas avoir d'amitié ni rien, j'avais peur qu'on me prenne pour une prostituée ou qu'on se moque de moi. Alors j'ai toujours montré une figure froide et vraiment fermée pour ne pas qu'on s'approche de moi. Expliqua-t-elle.

- Je comprends ton approche. Et sache que tu es très forte pour avoir fait ça. Très peu aurait pu garder un tel fardeau si ses épaules aussi longtemps. Dis-moi, tu as déjà rejeté des personnes avec qui tu voulais être amis ?

- Oui. Pleins de fois. Même quelqu'un dont je suis amoureuse. Confessa-t-elle.

Sol était amoureuse. Elle venait de le dire. De quoi ? Je n'avais jamais remarqué qu'elle aimait quelqu'un. En même temps, elle venait de dire qu'elle n'avait jamais montré ses sentiments à qui que ce soit.

- Tu sais je pense que maintenant que tu es libéré de ce fardeau et que ton agresseur est derrière les barreaux, tu pourrais reconsidérer ta manière de voir les relations. Tu pourrais tenter de te faire des amis.

- Oui mais j'ai très peur.

- Tu as un ami à tes côtés qui serait ravi de t'aider. Je me trompe ? S'adressa-t-elle à moi.

- C'est avec beaucoup de plaisir que j'aiderai Sol. Lui assurais-je.

Cette dernière m'offrit un rapide sourire.

La psychologue lui redonna rendez-vous pour la semaine prochaine. Nous sortions de son cabinet, main dans la main et nous nous dirigions vers ma maison. Je n'arrêtais pas de la fixer et de repenser à ce qu'elle avait dit. Elle était amoureuse de quelqu'un. Qui ? Moi ? Ma curiosité prit le dessus.

- Dis, si ce n'est pas indiscret, je peux te demander de qui tu es amoureuse ? Bégayais-je un peu.

- Oh euh... c'est un peu gênant. Je l'ai toujours traité mal plus que les autres parce que j'avais d'autant plus peur que lui connaisse ma vie. Me raconta-t-elle.

- Tu lui as déjà parlé ?

- Oh que oui. Je lui parlais pratiquement que pour l'insulter. Je ne voulais pas qu'il m'approche mais je n'ai pas eu le choix, il s'est approché de moi.

- Et qu'est-ce qu'il s'est passé ? M'intéressais-je un peu jaloux.

Elle jouait avec ses doigts nerveusement et elle me regardait dans les yeux.

- Eh bien ce garçon maintenant il connaît toute ma vie et il m'accompagne partout, il m'aide beaucoup et je regrette de l'avoir traité comme ça. Je voudrais qu'il sache que je l'ai toujours aimé et admiré. Et que mon comportement envers lui était dû à ma peur.

Elle me prit la main et ses dires me firent rapidement comprendre qu'elle parlait de moi. J'étais assez ému. Elle m'avait fait une petite déclaration en parlant de moi à la troisième personne. Ses petites mains tremblaient du à sa nervosité. Je la pris rapidement dans mes bras et déposai un baiser sur son front.

- Moi aussi je t'aime Sol. Je t'ai toujours trouvé intéressante à observer. Même quand tu portais encore ton masque. Je me demandais pourquoi tu étais comme ça et derrière ce masque que tu portais, se cache une fille magnifique, fantastique et finalement bien plus bienveillante que ce qu'on pensait. Tu m'as appris à ne jamais juger quelqu'un sur son apparence et c'est la plus grande leçon que j'ai pu apprendre dans ma vie. Je t'aime et je veux te rendre heureuse. Tu le mérites. Me déclarais-je à mon tour.

Elle se rapprocha un peu de moi et je compris vite ce qu'elle voulait. Je posai délicatement mes lèvres sur les siennes. Elle répondit doucement au baiser, assez hésitante puis se retira rapidement. Je la regardais assez confus. Elle baissa la tête.

- Je.. j'ai encore du mal avec les contacts physiques. Les câlins me vont mais les baisers me rendent un peu nerveuse. S'expliqua-t-elle en tremblant.

- Je te comprends. Tu as besoin d'oublier ce qui t'est arrivé pour être à l'aise avec ces contacts physiques et c'est tout à fait normal.

- Je... sache que je t'aime beaucoup. Mais je ne suis pas encore prête à rentrer dans une relation comme celle-ci. J'ai besoin de temps et si tu veux bien m'attendre, quand je serai prête je voudrais être avec toi. En attendant, j'aimerais t'avoir à mes côtés en tant qu'ami comme tu le fais.

- C'est d'accord princesse. Sache que je t'aime aussi beaucoup et que j'attendrai que tu sois prête. Et je t'aiderai à avancer. Lui embrassais-je sa main.

[...]

1 an plus tard

Nous avions eu notre bac. Mes parents avaient accepté de financer les études de Sol. Elle ne voulait pas accepter au début mais on avait beaucoup beaucoup beaucoup assisté. Elle avait été acceptée dans une école d'art à Paris tandis que moi, j'avais été accepté dans une école de photographie dans la même ville. Cela faisait donc six mois que nous étions en France, dans un appartement pour deux, proches de la Tour Eiffel. Je n'arrêtais pas de prendre des photos de tous les endroits où on allait et Sol dessinait tous les monuments de Paris. Nous étions épanouis dans nos études.

Sol avait beaucoup progressé en une année. Elle avait réussi à se faire deux amies suite aux séances chez la psychologue. Yam et Delfina, deux filles très sympathiques. Elles étaient devenues très amies avec Sol et l'avaient soutenu dans cette période difficile. Son père avait bien été enfermé à perpétuité pour tous les crimes qu'il a connu. L'histoire de Sol Benson avait été relevé dans la presse. Petit à petit, le monde prenait connaissance de la véritable personnalité de Sol. Quelques personnes l'avaient inévitablement embêté mais la majorité des personnes avaient été bienveillantes à son égard. Elle avait été soutenue par plusieurs psychologues pour tenter de lui faire oublier ces atroces années. Petit à petit, son sourire s'agrandissait et les larmes disparaissaient. Elle avait monté une association contre les agressions sexuelles. Elle voulait aider les personnes qui étaient dans la même situation qu'elle. Son association commençait à prendre de l'ampleur et je participais évidemment à son idée.

Elle était de plus en plus ouverte au monde et aux choses. Elle avait suivi le conseil de la psychologue qui était de changer d'air. Elle avait d'abord décidé de terminer ses études pour ensuite aller à Paris. Voilà pourquoi nous nous retrouvions dans cette ville magique.

- Mattou on va au musée aujourd'hui ! Annonça-t-elle.

- Oh cool ! Auquel ?

Sol et moi adorions les musées. Nous avions cette même passion pour l'art. Le dessin et la photographie se ressemblent. Nous nous complétions dans le travail et peut être aussi dans la vraie vie.

- C'est une surprise. Tu viens ?

Elle me tendit sa main et je la pris avec un grand sourire. Nous descendions de notre appartement grâce à l'ascenseur puis nous prenions un Uber pour nous rendre à ce fameux musée. Elle me mît un bandeau sur les yeux et me fit entrer dans même payer un billet, ce qui me parut très bizarre. Elle me retira le bandeau et je me retrouvai devant mes photographies. Il y en avait tout autour de moi et pleins de personnes étaient en train de les admirer.

- Qu'est-ce que... Essayais-je de dire quelque chose.

- On m'a nommé organisatrice des expositions de ce musée et j'ai décidé de commencer par tes photographies. Elles seront exposées pendant six mois. M'expliqua-t-elle enjouée.

- Oh mon dieu je n'arrive pas à le croire ! Tu as vraiment fait ça ! Oh merci merci beaucoup ! C'est un rêve pour moi ! M'exclamais-je ému.

- Je ferai tout ce que je peux pour réaliser tes rêves mon amour. Parce que tu m'as sauvé la vie. Posa-t-elle son front sur le mien.

- Mon amour ? Pourquoi tu m'appelles comme ça ? M'étonnais-je.

- Je t'ai déjà dit que je t'aimais et je t'avais demandé du temps. Eh bien, aujourd'hui je suis prête et je veux sortir avec toi. Tu veux être mon petit ami ?

- Mille fois oui !!! M'écriais-je heureux en la faisant tourner dans les airs.

- Merci pour tout ce que t'as fais pour moi. Merci d'avoir regarder derrière le masque de Sol Benson. M'embrassait-elle.

- J'ai dit que je ferai tout pour te donner ce que tu mérites et je continuerai de le faire. Je t'aime Sol Benson.

- Je t'aime aussi Matteo Balsano.

J'avais réussi. J'avais brisé la glace de Sol Benson, je l'avais sorti des enfers et j'avais vu derrière son masque. J'avais réussi à lui rendre le sourire et à effacer ses larmes. Ma mission était réussie et elle pouvait désormais être heureuse auprès de moi, sans plus rien ni personne pour lui faire du mal. Je n'allais plus le permettre.


Fin

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