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Ruggarol : Mon Loup

Il était une fois, dans un village lointain, perdu dans les montagnes à côté d'une immense forêt rempli d'animaux sauvages, une jeune fille de dix-neuf ans, orpheline de mère, qui s'appelait Karol. Amoureuse de la nature et de la faune, celle-ci tenait une ferme remplie d'animaux qu'elle soignait et qu'elle recueillait. Elle et son père aimaient cette vie sauvage. Il n'y avait que très peu d'habitants mais ils se connaissaient tous. La vie était calme dans ce village jusqu'à ce qu'un jeune loup du nom de Ruggero fasse son apparition. Mais ce n'était pas un loup ordinaire, ce loup pouvait s'apparenter en être humain. C'était en quelque sort, un être fantastique. Il n'utilisait que très peu son apparence humaine. Lui et sa famille vivaient depuis des lustres dans la forêt et ne se transformaient que peu de fois. Mais lorsqu'il tomba sous le charme de la jeune fille, son apparence de loup l'embêta un peu.

(NDA : Voici Ruggero en loup)

***

La meute des Pasquarelli était en pleine fuite. La meute des Ronda les avait attaqué pour avoir leur territoire. Un long combat avait été mené depuis plusieurs semaines. Les Pasquarelli étaient fatigués et cherchaient un autre endroit pour vivre. Alors qu'ils couraient à pleine allure, un loup de la meute ennemie s'était jeté sur Ruggero pour l'attaquer. Celui-ci se défendit du mieux qu'il pouvait pour pouvoir s'échapper, mais quand il reprit son chemin, toute sa meute n'était plus là. Il sentit une douleur dans sa patte arrière gauche mais malgré ça il tenta d'avancer pour retrouver sa famille. Il ne voulait pas se retrouver seul, il avait peur. Il continuait d'avancer dans la forêt jusqu'à ce qu'il vit un petit village au loin. Il se disait que c'était sa chance mais sa blessure s'était aggravée et il commençait à voir flou. Il s'écroula au sol, fatigué et blessé.

***

Une jeune fille se trouvait dans sa cuisine en train d'emballer les dernières provisions de son père dans un panier. Celui-ci était en train d'enfiler son manteau. Javier Sevilla s'apprêtait à partir en voyage comme il avait l'habitude de le faire de temps en temps pour travailler et rapporter plus d'argent pour améliorer la ferme. Il embrassa sa fille sur son front tandis que celle-ci lui tendit son panier.

- Reviens vite et fait attention à toi. Souriait tristement Karol.

- Je reviendrai ma puce. Occupe-toi bien de la ferme comme tu sais le faire. Je t'aime. L'encourageait-il.

Ils se prirent dans les bras une dernière fois avant que son père ne parte en direction de la gare pour rejoindre la grande ville. Karol ne pouvait s'empêcher de se sentir triste, il ne lui restait que son père comme famille et lorsqu'il partait en voyage, elle se sentait très seule. Mais dans sa solitude, elle faisait ce qu'elle aimait le plus, s'occuper des animaux. Elle tenait une ferme rempli de poules, de coqs, de poussins, de canards, de chèvres, d'ânes, de moutons, de vaches, de chevaux, de cochons et encore plein d'autres animaux. Elle adorait prendre soin d'eux et leur apporter les soins dont ils avaient besoin. Elle faisait aussi pousser des légumes et des fruits dans un grand potager et même quelques plantes comme du blé, c'était une vrai paysanne. Elle avait terminé ses études depuis deux ans qu'elle avait suivi par correspondance. Dans un village aussi petit que le sien, il n'y avait pas d'école, surtout pour si peu d'habitants. Après sa scolarité, Karol avait décidé de se consacrer à la ferme comme le faisait ses parents et surtout sa mère. Cette dernière était très attachée à cette ferme et pour sa fille, c'était un moyen de lui rendre hommage.

Elle sortit de la maison et donna à manger à tous les animaux de la ferme.

- Bon appétit les loulous. Remplissait-elle les bacs de nourriture avant de les donner à chacun des animaux.

Il y avait un espace pour chaque animal de la même espèce et dans chaque enclôt il y avait un bac avec de la nourriture et de l'eau. Elle partie ensuite vers son grand potager où elle faisait pousser toute sortes de légumes et les arrosa. Après s'être occupé convenablement de sa ferme, elle entreprit sa balade quotidienne vers la forêt. Elle aimait se balader par là mais son père lui interdisait toujours de s'enfoncer dans la forêt par peur qu'elle se retrouve face à des animaux sauvages. Alors qu'elle profitait de l'air de la forêt, elle tomba sur un loup allongé par terre à l'apparence très affaibli. Son cœur se serra en voyant cette image. Elle détestait voir les animaux souffrir. Elle s'empressait d'aller à ses côtés et l'examina. Elle remarqua qu'il était mort de fatigue et qu'il était blessé à la patte. Elle lui caressait un peu sa crinière pour voir si il allait réagir et effectivement, le loup ouvrit doucement ses petits yeux. Au début il parut effrayé alors Karol le rassura.

- Je ne te ferai pas de mal petit loup. Je vais m'occuper de toi. Lui souriait-elle doucement.

Ruggero croisa le regard vert émeraude de la jeune fille. Son regard le rassura immédiatement. Il y voyait de la bonté et de la générosité à travers. Comme il avait des capacités humaines, il pouvait très bien comprendre le langage des humais et lorsqu'il était en humain, il comprenait le langage des loups. Ça faisait parti de son pouvoir.
Karol le prit doucement dans ses bras et l'amena dans sa grange où se trouvait des produits médicaux pour soigner les animaux. Elle allongea le loup sur un matelas et passa un petit produit sur sa patte. Ruggero lâcha quelques cris de douleurs alors elle vint lui caresser sa crinière.

- Ça va aller petit loup, c'est bientôt fini. La rassura-t-il.

Elle termina par lui enrouler un bandage autour de sa patte.

- Et voilà, d'ici quelques jours tu pourras courir comme ci de rien était. Maintenant viens je vais te donner à manger. Disait-elle avant de se diriger vers la ferme.

Ruggero la suivit curieux et ébahi en voyant tout ce que la jeune fille savait faire. C'était vraiment une amoureuse de la nature. Il était très reconnaissant envers la jeune fille pour l'avoir soigné, pas tout le monde ferait ça, surtout pour un loup.
Il la suivit jusqu'à un bac de nourriture rempli de lapins et de grenouille. Il était aux anges, il s'empressa de manger et de dévorer tout ce qu'il y avait dans le bac.
Karol riait en voyant cela.

- Eh bien, tu étais bien affamé toi.

Ruggero vint autour d'elle pour la remercier. Il se colla à sa jambe. Karol s'accroupît et caressa son pelage en souriant.

- Tu es tout doux mais aussi tout sale. Riait-elle doucement. Tu veux que je te donne un bain ?

Ruggero hocha simplement la tête ce qui surpris Karol.

- Tu comprends ce que je dis ? Fronçait-elle les sourcils à ce que le loup hochait la tête. Tu dois être un loup sacrément intelligent alors.

Elle le caressa une dernière fois derrière ses oreilles avant de le ramener à la grande. Elle prit le tuyau d'arrosage et remplit une grande baignoire en bois qu'elle avait l'habitude d'utiliser pour laver quelques animaux. Elle ajouta un shampoing spécial à l'intérieur. Elle prit le loup dans ses bras et lui fit tester la température de l'eau avec ses pattes. Ruggero fit un hochement de tête pour approuver et Karol l'installa confortablement dans la baignoire. Elle parti prendre une brosse sur sa table et revient pour brosser et laver les poils du loup. Pendant qu'elle le lavait, Ruggero ne pouvait s'empêcher d'admirer la jeune fille. Elle était si belle avec ses cheveux bouclés et éparpillés. Elle avait un sourire tendre et dans ses yeux, il pouvait apercevoir une lumière très spéciale.

Karol termina de le rincer complètement, elle prit une serviette et l'enroula dedans pour le sécher. Ensuite elle le posa sur sa table et prit un sèche cheveux pour les passer sur les poils de Ruggero. On distinguait mieux son beau pelage et celui-ci était encore plus doux. Quand sa séance beauté fut terminée, le loup descendit de la table et s'admira dans un miroir qui était là. Il faisait le beau en se mettant sur ses deux pattes arrières et en levant ses deux pattes avants mais il oubliait que sa patte arrière était encore un peu blessé ce qui le fit balancer un peu. Heureusement Karol vint lui prendre les pattes avant pour qu'il se tienne à elle.

- Tu es très beau mon loup. Le caressait-elle sur le museau.

Dans sa tête, Ruggero regrettait d'être apparu devant Karol avec l'apparence d'un loup. Il souhaitait pouvoir se transformer en humain et rencontrer Karol de cette manière. Mais il ne pouvait pas, s'il se transformait en humain, elle pourrait prendre peur ou alors l'envoyer dans un laboratoire. Tous les loups-humains voulaient leur liberté mais vivait avec la peur qu'on apprenne leur secret et qu'ils se retrouvent dans les laboratoires pour subir toutes sortes d'études étranges ou pire encore, les humains pourraient prendre peur et les exterminer sans pitié.

Tant pis, Ruggero resterait un loup pour Karol et ça n'avait pas l'air de la déranger vu comment elle le regardait avec les yeux brillants.

- Maintenant que tu es soigné, nourri et lavé tu peux rejoindre la forêt si tu veux. Ta meute doit te chercher.

En entendant cette phrase, la mine du loup devint triste. Karol fronça les sourcils en voyant ça.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? S'inquiétait-elle. Tu n'as pas de meute ?

Ruggero secouait la tête négativement et essayait de parler mais ce n'était que des rugissements et des grognements pour Karol. Alors le loup essayait les devinettes. Il montra le troupeau de mouton pour qu'elle comprenne l'idée de la meute. Après plusieurs tentatives, elle comprit enfin. Ensuite, il fit sembler de les attaquer.

- Oh quelqu'un a attaqué ta meute ?

Le loup hocha la tête et continua ses devinettes en faisant mine de courir pour lui faire comprendre qu'ils s'étaient enfuit. Ensuite il montra sa patte et Karol comprit tout de suite qu'il s'était blessé en pleine fuite et qu'à cause de ça il avait perdu sa meute. En terminant, Ruggero avait toujours sa mine triste, il avait peur de ne pas les revoir. Karol s'abaissa vers lui et lui caressa ses oreilles, apparemment c'était son endroit préféré pour ça.

- Oh mon pauvre loup. Je peux t'aider à les retrouver si tu veux.

Pour réponse Ruggero sauta sur Karol et lui lécha un peu le visage pour la remercier façon loup. Elle lâcha quelques rires et l'éloigna un peu d'elle avant de continuer à le caresser.

- On commencera demain. En attendant je vais t'installer un tapis pour que tu puisses dormir.

L'après-midi, Ruggero était ravi de voir Karol s'occuper de sa ferme et de son potager. Il était même ravi de l'aider en apportant des pelles ou des râteaux pour elle. Parfois il l'embêtait en mangeant les tomates qui commençaient à pousser.

- Non ! Mon loup non ! Riait Karol en lui faisant les guilis.

Ruggero lâchait des rires en essayant de se dégager. Ils s'amusaient bien tous les deux.

***

Le lendemain, après s'être occupés convenablement de la ferme, Ruggero et Karol entreprirent leur petite virée dans la forêt pour essayer de retrouver la meute de Ruggero. Ce dernier restait prêt de Karol au cas où un danger venait à survenir. Ils s'enfoncèrent doucement dans la forêt jusqu'à croiser un loup. Mais celui-ci faisait parti de la meute des Ronda et Ruggero le savait bien. Il se mis à grogner et à serrer des dents pour montrer à Karol qu'il n'était pas gentil. Alors elle resta sur ses gardes avec son grand bâton lorsqu'un loup vint lui mordre un peu sur sa jambe. Mais il n'eut pas le temps de finir sa morsure que Ruggero attrapa le loup par derrière et l'éloigna de Karol. Il commença à l'attaquer jusqu'à ce qu'il prenne la fuite. Il se tourna ensuite vers la jeune fille pour vérifier qu'elle aille bien. Il y avait un peu de sang qui coulait de sa jambe alors Ruggero l'aida à se relever pour se diriger à nouveau à la ferme afin qu'elle se soigne.

Après s'être soignée, Karol s'assît tristement sur son canapé en prenant le cadre photo de ses parents et d'elle qui était posée sur le grand meuble du salon. Elle passait doucement ses doigts sur le visage de sa mère en soupirant tristement.
Ruggero vint la rejoindre sur le canapé et s'allongea à côté d'elle pour regarder la photo. Il était curieux de savoir qui s'était alors il posa sa patte sur la femme de la photo en regardant Karol.

- C'est ma mère. Elle est morte quand j'avais dix ans. Elle était partie dans la forêt pour recueillir de nouveaux animaux. Elle adorait la nature aussi. Cette ferme c'était toute sa vie. Mais elle n'est jamais revenue de cette balade. On l'a retrouvé morte quelques jours plus tard au milieu de la forêt. Il y avait des blessures sur son corps alors on pense qu'elle s'est faite attaquer par un animal.

En raconta ça, elle avait les larmes aux yeux. Le loup vint se mettre sur ses genoux pour lui donner du réconfort. Karol lui caressa doucement sa crinière tandis qu'il la prit dans ses bras en mettant ses pattes derrière son dos. Au début elle était surprise par son geste mais au final, elle profitait de ce câlin réconfortant. Encore une fois, Ruggero aurait préféré être un humain pour pouvoir la serrer convenablement. Après quelques instants, ils se séparèrent et se regardèrent dans les yeux.

- C'est marrant. Quand je te regarde dans les yeux, j'ai l'impression de parler vraiment avec quelqu'un.

Un lien fort commençait à se créer entre la jeune fille et le loup. Un lien qu'il sentait tous les deux grandir au fur et à mesure.

Les jours s'écoulaient et les deux passaient énormément de temps ensemble. Karol lui racontait sa vie, et ils jouaient tous les deux tout le temps dans les grands jardins. Elle prenait soin de lui et il venait toujours lui faire des câlins quand il le voulait. Ils étaient réellement proches et les deux ne voulaient pas se quitter.

***

Un petit mois s'était écoulé dans le village. Le loup et la jeune fille étaient devenus des partenaires de vie. Il partageait tout et était très liés.
Cependant, Ruggero essayait de retrouver sa meute. Ils lui manquaient terriblement. Karol le savait très bien et essayer de lui apporter une chaleur familiale. Le loup était très reconnaissant envers elle. Il était même tombé amoureux d'elle mais son apparence de loup l'empêchait de pouvoir concrétiser quoi que ce soit à moins de lui révéler la vérité. Pendant plusieurs jours, il avait posé les pour et les contre. Il avait confiance en la jeune fille mais si elle prenait peur, elle pourrait le tuer et mettre en danger le reste de son espèce. Mais au fond de son cœur, il espérait qu'elle réagisse autrement, il y comptait.

De son côté, Karol avait trouvé en son loup une compagnie très agréable. Elle qui ressentait toujours une profonde solitude, ne la ressentait plus lorsqu'elle était avec son nouveau compagnon. Elle l'adorait. Elle le considérait comme un membre de sa famille et elle adorait lui faire des câlins et des caresses. Elle était sous le charme de son loup si beau, si doux, si intelligent. Elle espérait qu'il reste avec elle.

Tout allait bien dans le village jusqu'à ce que des chasseurs apparaissent dans la forêt. On entendait les coups de feu au loin lorsqu'il tirait sur un oiseau. Pour Karol, c'était une torture d'entendre ça, elle avait peur qu'ils trouvent le village et qu'ils tuent ses animaux. En sachant que les chausseurs étaient dans la forêt, elle renforçait la sécurité de ses enclore et mettant des barrières électriques et éleva même des chiens de garde. Ruggero avait très peur pour lui et pour sa meute. Peut-être que les chasseurs les avaient trouvé.
Et leur pire cauchemar se réalisait quand les chasseurs entrèrent dans le village. Affolée, Karol envoya les animaux se cacher dans une grande grange qu'elle avait construite avec son père pour ce genre d'événements

- Mon loup, va te cacher dans la grange.

Mais le loup ne voulait pas laisser la jeune fille toute seule face à des tueurs. Il restait caché dans la petite grange à côté de sa maison pour surveiller et intervenir au moindre problème.

Les chasseurs vinrent taper à la porte de la maison de Karol.

- On veut de la viande, où sont tes animaux ! Exigea un des chasseurs.

- Ça fait des années que vous venez pour demander la même chose et la réponse est toujours la même, vous ne les trouverez pas. Disait-elle fermement.

D'autres chasseurs regardaient autour d'eux pour essayer de trouver un quelconque animal.
Ruggero était caché dans la grande en apparence de loup mais quand il vit l'ombre d'un des chasseurs, il se transforma rapidement en humain. C'était un instinct de survie face aux chasseurs qu'il ne pouvait contrôler. Le chasseur entra dans la grange avec le fusil à la main.

- Où sont les animaux ?! Demanda un chasseur énervé.

Ruggero secoua simplement négativement la tête encore sous le choc de sa transformation inattendue. Le chasseur s'en alla en soupirant pour continuer ses recherches. Karol, qui savait que son loup se trouvait dans la petite grange, accourut pour le rejoindre mais elle se retrouva face à la silhouette d'un jeune homme qu'elle n'avait jamais vu. D'abord, elle pensait que c'était un des chasseurs, surtout quand elle ne trouvait pas son loup.

- Où est mon loup ? S'avançait-elle dangereusement. Dis-moi tout de suite ce que tu lui as fais ou je n'aurais pas de pitié.

- Je... je... Bégayait-il.

Elle le fixa sévèrement attendant une réponse mais en croisant ses yeux, son expression changea. Elle fronçait ses sourcils.

- Euh.. est-ce qu'on se connaît ? tu me sembles familier... Demandait-elle confuse.

- Je... je m'appelle Ruggero. Répondit-il stressé.

Il n'en revenait pas. Il était en humain devant elle. Ce n'était pas prévu. Il se demandait s'il devait lui dire la vérité.

- Tu fais parti des chasseurs ? Lui demandait-elle en reprenant un ton sévère et il secoua la tête négativement. Alors que fais-tu sur ma propriété ? Et où est mon loup ?

- C'est... c'est moi.. Chuchotait-il.

- Très drôle vraiment, tu as une imagination débor...

Elle s'apprêtait à rouler les yeux en l'air face à cette absurdité mais Ruggero se transforma devant elle en loup. Elle ouvrit la bouche en grand ,complètement choquée. Elle s'abaissa face à lui et reconnu effectivement son loup.

- Mais... mais... c'est impossible... comment ? Bégayait-elle en avalant sa salive difficilement encore sous le choc.

Le loup se transforma à nouveau en humain pour pouvoir parler. La seule chose qui restait intact par rapport à ses deux transformations, c'était ses yeux, c'était exactement les mêmes magnifiques et intenses yeux.

- N'aies pas peur. Je suis un être mi homme mi loup comme le reste de ma meute. Nous sommes des espèces très rares mais on existe. Je sais que c'est difficile à croire mais c'est la réalité. On adore la forêt alors on est majoritairement loup mais on est aussi humain et c'est pour ça que je peux te comprendre, que je sais lire et comprendre tout ce qu'il y a autour de moi. On n'est pas dangereux, juste des êtres un peu spéciaux. Expliquait-il rapidement en voyant Karol légèrement effrayée.

- Je.. c'est juste que c'est improbable.. j'ai l'impression de faire un rêve... tu.. tu es un loup et un humain.. c'est impossible. Secouait-elle la tête.

- Je sais que c'est fou mais c'est la réalité. Tu l'as vu, je peux me transformer. C'est un secret que je ne suis pas censé révéler mais j'ai assez confiance en toi pour penser que tu ne me feras pas de mal et que tu garderas le secret aussi. S'il te plaît. Suppliait-il.

- Oui.. je.. je garderai le secret. Je .. je te crois c'est juste que c'est .. incroyable.. Était-elle encore choquée.

Tout à coup, des coups de feu se firent entendre et Karol retrouva son air paniqué.

- Les animaux, il faut que je les protège ! Se levait-elle rapidement en prenant un bâton.

- Je viens avec toi ! Annonçait-il avant de se transformer en loup et de la suivre dans la ferme.

Les chasseurs étaient en train de tirer en l'air à tout va lorsqu'un autre coup de feu au loin retentit.

- Qu'est-ce que vous faites dans ma ferme vous ? Hurlait quelqu'un.

Karol le reconnu tout de suite et courra vers lui pour le prendre dans ses bras.

- Papa c'est toi. Souriait-elle.

- C'est moi princesse. Ne t'inquiète pas, je vais les faire dégager d'ici.

Ni une ni deux, Javier s'approcha des chasseurs en les menaçant avec son arme. Ruggero vint aux côtés du père, hurla et montra ses dents pour faire peur aux chasseurs. Ces derniers prirent peur et partirent en courant.

Le père tourna ensuite son arme vers le loup en le voyant à côté de lui.

- Qu'est-ce que fait un loup ici Karol ? S'écriait-il.

- Non ! Ne lui fait pas de mal ! Se précipitait-elle pour se mettre à côté de Ruggero et le calmer.

Ce dernier avait peur et tremblait en voyant l'arme pointé sur lui. Karol le caressait et le rassurait.

- Karol, ne t'approche pas de lui, c'est un animal sauvage ! Et tu sais très bien que les animaux sauvages sont responsables de la mort de ta mère ! Lui rappela Javier.

- Papa, il n'est pas méchant. Au contraire. Je l'ai trouvé blessé dans la forêt alors je l'ai ramené et soigné et depuis il a été à mes côtés et il ne m'a jamais fait de mal. C'est un loup très spécial et je l'aime beaucoup. En plus, on ne sait pas quel animal a attaqué maman. Tu ne peux pas culpabiliser ce loup, il est complètement innocent. S'il te plaît, baisse ton arme.

Le père observa la scène devant lui. Sa fille était serrée contre le loup et celui-ci s'accrochait à elle. Il comprenait rapidement que ce loup avait une grande importance pour sa fille et il se rappelait qu'il avait promis à sa femme qu'il ne maltraiterait aucun animal. C'était comme une devise et s'il le faisait il trahirait sa femme en plus de rendre malheureuse sa fille. Alors il sourît et lâcha son arme. Il s'approcha du loup aussi.

- Je ne te ferai pas de mal. Excuse-moi mon grand, j'ai pris peur que tu nous fasses du mal. S'excusa Javier.

Le loup s'avança vers le père et lui montra la patte comme signe de salut. En riant, Javier lui serra la patte.

- C'est un loup très futé. Ajoutait-il.

- Tu n'as même pas idée. Disait Karol avec un sourire amoureux en regardant Ruggero dans les yeux.

Karol avait bien conscience que ce loup-humain avait prit une grande place dans son cœur. Et, depuis qu'elle savait qu'il était humain aussi, un étrange sentiment grandissait en elle.

- Donc, il est resté avec toi ? C'est rare qu'un loup se sépare de sa meute. Commentait le père.

Un commentaire qui rendait triste Ruggero.

- Oui, d'ailleurs il faut que tu nous aides papa. Ruggero a perdu sa meute dans la forêt.

- Ruggero ? Tu l'as surnommé comme ça ? Quel nom inhabituel ? D'où ça t'es venu ? Demandait Javier en levant un sourcil amusée.

Elle ne pouvait pas dire que Ruggero lui avait dit son temps quand il s'était transformé humain. Ce serait trahir son secret et en plus elle ne savait pas comment son père allait réagir.

- Je ne sais pas.. Ça m'est venu comme ça.. Disait-elle un peu nerveuse. Mais bon là n'est pas l'important, tu veux bien nous aider à retrouver sa meute ?

- Bien-sûr que oui. En plus, dans le train, j'ai vu une meute de loup pas très loin d'ici. Je vais prendre ma camionnette on va y aller. Proposa Javier.

En entendant ça, Ruggero retrouvait l'espoir de revoir sa famille. Ils partirent tous les trois vers la camionnette du père et entreprirent la route vers un endroit encore un inconnu pour le loup et la jeune fille.

***

Après une demi-heure de route, ils arrivèrent sur une grande aire libre où se trouvait de nombreux loups. Ruggero descendit de la camionnette en premier et se précipita vers eux. Ils les avaient reconnu à l'instant.

- Agustin ! Maman ! Papa ! Criait-il.

Entre loups, ils se comprenaient. Mais pour Javier et Karol, ce n'était que des hurlements.

Ruggero accourut vers sa famille et leur fit pleins de câlins.

- Oh mon fils on a cru qu'on t'avait perdu. Pleura un peu de joie Antonella, sa maman.

- Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? Lui demanda Bruno, son père, inquiet.

Le fils commença à raconter à sa famille l'attaque du loup de la meute Ronda et sa blessure à la patte. Puis il continua à conter qu'une jeune fille l'avait sauvé. Il retourna à la camionnette et tapa doucement sur la jambe de Karol pour qu'elle le suive. Il l'amena devant ses parents.

- C'est elle qui m'a sauvé. Elle tient une ferme dans un petit village près d'ici et c'est vraiment une amoureuse de la nature et des animaux. Elle a vraiment pris soin de moi.

Les deux loups parents la regardèrent et firent un signe de tête pour la remercier en espérant qu'elle comprenne.

- Ce sont tes parents ? Demanda Karol en essayant de comprendre qui ils étaient.

Ruggero hocha la tête avant de se retourner vers ses parents.

- Ah.. et elle connaît notre secret... Ajouta-il nerveux.

- Quoi ?! S'exclama son frère Agustin.

- Je n'ai pas pu faire autrement. Des chasseurs sont entrés et mon instinct de survie a pris le dessus, je me suis transformé sans le vouloir. Mais elle m'a vu alors je lui ai tout raconté et elle a compris. Elle gardera le secret. Leur expliqua-t-il pour les rassurer.

Les loups soupirèrent de soulagement. Ils ne voulaient même pas imaginer ce qu'il se serait passé si quelqu'un de malveillant venait à connaître leur secret.

- Rugge, pendant tout ce mois on a essayé de te retrouver tout en échappant à la meute des Ronda mais on n'a trouvé aucun lieu sûr. Il va falloir quitter la forêt. Lui raconta sa mère angoissée par ces attaques.

Karol essayait de comprendre ce qu'il se passait, surtout quand elle vit le regard triste de Ruggero. Elle s'abaissait vers lui, essayant de trouver ce qu'il n'allait pas. Pour lui expliquer, il s'était transformé en humain en s'assurant que Javier ne les voit pas.

- Rugge, ils peuvent venir à la ferme. Je vous ferai un enclôt ou une grange comme vous voulez. Suggéra-t-elle.

- Tu ferais ça ?

- Bien-sûr. Mon village est éloigné des meutes de loups. Le seul que j'ai trouvé c'est toi. Riait-elle.

- Merci, merci beaucoup. Mais, pour ton père ? Ça ne le dérangera pas ?

- Non, il sera d'accord. Mais, je pense qu'il faudra que je lui dise la vérité sur vous. Il est comme moi, il ne vous fera pas de mal. L'assura-t-elle.

Ruggero hocha la tête convaincu avant de se retransformer en loup pour aller prévenir sa meute. Karol reparti vers la camionnette pour parler à son père.

- Alors, pas trop dur les adieux ? Se souciait-il.

- Papa, on peut les ramener à la ferme ? Ils sont en danger et ne trouvent pas de lieu sûr. S'il te plaît. Lui demandait-elle avec des yeux tristes.

- Karol, ça fait beaucoup d'animaux à s'occuper.

- Ils savent s'occuper d'eux tout seuls et puis ce ne sont pas des loups comme les autres, ils sont très spéciaux.

- De quoi tu parles ?

- Si je te le dis, tu promets de ne rien faire contre eux ?

- Karol, je ne ferai jamais de mal à un animal. Assurait-il.

- Et à un humain ?

Javier fronça les sourcils sans comprendre.

- Promets-moi sur ce que tu as de plus cher que tu ne leur fera rien du tout. Insistait-elle.

Javier promis sur la vie de sa propre fille qu'il ne leur ferait rien. Alors Karol donna le signal à Ruggero pour qu'il se transforme en humain. Il eut exactement la même réaction que Karol, il n'y revenait pas.
Après plusieurs minutes de choc, il commença à réagir. Ruggero lui expliquait les êtres qu'ils étaient et comme promis, Javier ne leur fit rien et au contraire, accepta joyeusement de les accueillir.

- En vrai, je ne suis pas si effrayé que ça. Si vous êtes humains aussi, ça veut dire qu'on pourra enfin avoir de la compagnie humaine. S'adressait-il aux loups en souriant.

La mère loup prit son courage à deux mains et se transforma en humaine pour parler à Javier suivi de son mari.

- Je suis vraiment reconnaissante que vous acceptiez. Merci beaucoup. Et ce serait avec plaisir, de vous tenir compagnie. Le remerciait-elle.

Alors, ils prirent tous la route pour retourner à la ferme. Tous les loups étaient époustouflés en voyant la grande ferme. En arrivant, ils se transformèrent tous en humain.

- Wow, cette ferme est incroyable ! S'exclama Agustin.

- Tout le mérite revient à Karol. C'est elle qui s'en occupe le plus. Commenta Javier.

- Je confirme. C'est une vraie passionnée. Ajouta Ruggero.

Toute la meute Pasquarelli pénétra dans la ferme. Pour l'instant, les loups vivraient dans les enclos ou dans les granges mais Karol pensait à construire plusieurs petites maisons pour quand ils voudraient de transformer en humain.

***

La nuit tombée, tous les loups se rendirent dans leurs enclos pour s'endormir. Enfin pas tous, il n'y en avait un qui se dirigeait vers la maison des Sevilla et en entrant il se transforma en humain et se dirigea vers la chambre de Karol.

- Ruggero ? S'étonna-t-elle.

- Karol, merci pour tout sincèrement. Souriait-il.

- Je t'en prie, c'est normal. Même si j'ai encore du mal à réaliser que tu sois mon loup. Riait-elle.

Il riait aussi et vint s'asseoir sur son lit près d'elle.

- Je comprends. Mais j'avoue que parfois j'aurai aimé te rencontrer en étant humain, comme je suis là.

- Pourquoi ça ? Souriait-elle amusée.

- Pour que tu puisses aussi m'apprécier en tant qu'humain.

- Rugge, si tu es le même en humain que tu étais en loup, je peux t'assurer que je t'apprécierai tout autant. Répondit-elle sincèrement.

- Ça me fait plaisir d'entendre ça. Depuis que je t'ai rencontré, tu n'as pas cessé de me surprendre. Je trouve que tu es une femelle je veux dire une fille très spéciale et je suis content de rester dans ta ferme pour profiter de toi chaque jour. Se confiait-elle en riant un peu pour son erreur.

- Moi aussi, j'en suis ravie. Depuis que tu es là, tu as apporté la compagnie dont j'avais besoin. Je ne me suis plus jamais sentie seule depuis que tu es entré dans cette ferme. Poursuivit-elle. Mais dis-moi, tu comptes toujours venir me voir en tant qu'humain maintenant ?

- Tu préférerais que je reste un loup avec toi ? Lui demandait-il, curieux.

- J'aimerais que tu sois les deux. Je ne te connais pas encore beaucoup en tant qu'humain donc j'aimerais te connaître avec ton apparence humaine. Mais, tu seras toujours mon loup parce que, c'est comme ça que je t'ai connu et....

Elle essayait de finir sa phrase mais sa nervosité l'en empêchait. Elle voulait lui dire qu'elle faisait plus que de l'apprécier mais elle était très nerveuse. Ruggero lui prit sa main.

- C'est d'accord. Je jonglerai entre les deux. Mais pour le moment, je veux rester en humain pour te dire ce que je ressens. Souriait-il doucement.

- Ce que tu ressens ? Haussait-elle un sourcil avec le cœur battant à la chamade.

- Oui. J'ai eu un coup de cœur pour toi. Je ne peux pas me passer de toi. Je t'aime beaucoup.

- Depuis que j'ai croisé ton regard, j'ai ressenti quelque chose aussi et surtout, depuis que je sais que tu es un humain. Ce sentiment, il s'est agrandi et je crois que je t'aime. Caressait-elle sa joue.

Ruggero s'approchait d'elle en souriant et l'embrassa doucement. Elle répondit tendrement au baiser et posait ses mains sur ses cheveux, imaginant sa crinière qu'elle caressait quand il était loup. Ruggero aussi pensait à toutes ses caresses qu'elle lui faisait en étant loup.

Ce qu'ils ignoraient pour le moment, c'était que ce baiser avait modifier la nature de Karol. Ce pour quoi, ils étaient très étonnés lorsqu'ils se détachèrent et qu'ils se virent tous les deux en loup. Enfin, ils étaient surtout choqués de voir que Karol était devenue une louve blanche.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? S'affola Karol en regardant son pelage.

- Je crois que tu t'es transformé...

- Je suis devenue une louve ? S'étonnait-elle.

- Apparemment oui. Chuchotait-il. Excuse-moi, je ne savais que ça aurait cette conséquence... Ça te dérange ?

La louve le regarda dans les yeux puis sourît avant de se jeter sur lui pour lui lécher le visage. Après tout, c'était comme ça que les animaux se faisait des bisous. Ruggero poussait quelques rires puis léchait également son visage. Ensuite ils se firent des câlins en frottant leur tête l'une contre l'autre.

- Je t'aime mon loup. Soufflait-elle alors qu'elle était sur lui.

- Je t'aime aussi ma louve. Répondit-il avant de continuer a lui faire des bisous façon loup.

Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps.








Hello hello !
J'ai tenté quelque chose de nouveau en incluant un univers fantastique sous forme de conte.
Ça m'a prit un peu de temps.
J'espère que ça vous plaira.
Donnez moi votre avis si vous en avez envie en laissant un commentaire.❤️

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