Ruggarol : Demi-Frères
Personnages :
Nom : Cisneros Sevilla
Prénom : Karol
Âge : 18 ans
Famille : Carolina Cisneros Pasquarelli, Bruno Pasquarelli, Ruggero Pasquarelli
Meilleur(e)s ami(s) : Giovanna Reynaud
Petit ami : Agustin Bernasconi
Nom : Pasquarelli
Prénom : Ruggero
Âge : 19 ans
Famille : Bruno Pasquarelli, Antonella Pasquarelli, Carolina Cisneros Pasquarelli, Karol Cisneros Sevilla
Meilleur(e)s ami(s) : Pasquale Di Nuzzo
Petite amie : Ana Jara Martinez
Nom : Cisneros Pasquarelli
Prénom : Carolina
Âge : 42 ans
Famille : Karol Cisneros Sevilla, Ruggero Pasquarelli
Époux : Bruno Pasquarelli
Nom : Pasquarelli
Prénom : Bruno
Âge : 45 ans
Famille : Ruggero Pasquarelli, Karol Cisneros Sevilla
Épouse : Carolina Cisneros Pasquarelli
Ruggero
Comme chaque dimanche, je retourne chez mon père après avoir passé une semaine atroce chez ma mère. Mes parents sont divorcés depuis que j'ai huit ans après une tromperie de ma mère. Je me demande encore pourquoi je vais chez elle si je sais pertinemment qu'elle n'en a rien à faire de moi. Elle passe ses journées à s'occuper de son apparence pour passer ses soirées à boire et à ramener un mec différent tous les soirs pour coucher avec lui. Elle ne me montre aucun signe d'attention, même pas un bonjour. Parfois elle oublie totalement que je suis là. Mais au fond, j'ai l'espoir qu'un dimanche elle m'accueille en me demandant comme je vais mais apparemment j'en demande trop.
Je suis donc heureux de rentrer chez moi. Effectivement, mon chez moi c'est chez mon père, ma belle-mère et ma demi-soeur. Cela fait maintenant plusieurs années qu'on forme une famille tous les quatre et je dois dire que je m'y sens bien. Carolina est une femme très attentionnée, gentille et elle prend soin de mon père. Je la considère comme une maman pour moi. Elle prend soin de moi, elle parle avec moi, elle me conseille. Même parfois, elle me gronde. Enfin, elle fait ce que ma mère devrait faire. Ensuite ma demi-sœur elle est extraordinaire, elle a le coeur sur la main depuis que je la connais. C'est ma petite protégée. Je ne laisserai personne lui faire de mal. Elle a beaucoup souffert. Son père est décédé quand elle avait quatre ans. Je sais qu'il lui manque beaucoup.
Je toque à la porte de chez moi et comme d'habitude mon père vient m'ouvrir et me prend dans ses bras.
- Mon fils je suis content de te voir. Comme à chaque fois tu nous manques. Me dit mon père.
Je le serre contre moi. Il m'a manqué aussi. S'il savait à quel point j'aimerai avoir le même accueil avec ma mère mais c'est impossible.
- Toi aussi tu m'as manqué papa.
- Ça s'est bien passé chez ta mère ? Me demande-t-il.
- Oui oui ne t'en fais pas. Répondais-je simplement.
Je sais que mon père a conscience de ma souffrance mais je n'ai jamais abordé le thème de ma mère. Je me dis que ça n'a pas d'importance.
- Ruggerito !! M'appelle une voix.
Mon père se décale et je vois ma demi-sœur me prendre directement dans ses bras.
- Karolita !! Tu m'as manqué !
- Toi aussi Baloo. Tu me manques toujours quand tu pars chez ta mère. Me dit-elle.
Je souris. Elle aussi elle me manque quand je pars chez ma mère. Karol reste une semaine sur deux seule avec mon père et sa mère sans moi. Elle reste donc en permanence ici contrairement à moi qui fait des allés-retour toute la semaine entre chez ma mère et chez mon père. Elle m'appelle Baloo car c'est le nom du personnage de l'ours dans le dessin animé de Disney Le Livre de la Jungle. C'est notre dessin animé préféré. Du coup, elle c'est Mowgli et moi c'est Baloo.
- Rugge ! Me salut Carolina. Enfin tu es rentré. On a eu le temps de tout préparer pour la soirée cinéma du dimanche. Va ranger tes affaires tranquillement. On vous appelle dans quelques instants.
Je lui fais la bise puis rentre complètement dans la maison. Karol et moi montons dans les escaliers puis rentrons dans ma chambre. Elle m'aide à installer mes affaires comme tous les dimanches. On adore passer du temps ensemble.
- Vous avez déjà choisi le film ? Lui demandais-je.
- Oui on a choisi The Conjuring. Tu sais c'est le tour d'un film d'horreur. Je sais que tu adores ça. Me dit-elle.
- Ah cool parce que le dimanche dernier on a regardé À Deux Mètres de toi puisque c'était le tour d'un film romantique et franchement je sais pas si c'est parce que je suis un garçon mais je me suis ennuyé. Plaisantais-je.
- Aaah ! Comment tu peux dire une chose pareille ! C'est un film magnifique ! Me dit-elle faussement offusquée. À cause de toi et de tes films d'horreurs je vais faire des cauchemars.
- Aww Mowgli si tu veux on peut dormir ensemble cette nuit. Comme ça tu te sentiras en sécurité. Lui proposais-je.
Pour réponse elle me prit dans ses bras. Nous descendons dans le salon lorsque nos parents nous appellent pour la soirée cinéma. On en fait une à chaque fois que je reviens à la maison, c'est leur façon de me souhaiter à nouveau la bienvenue et de passer un moment en famille. Chaque dimanche on choisi un film du genre que l'un de nous aime et puis on tourne. Mon père adore les films d'action. Carolina aime les films historiques et poétiques. Karol préfère les films romantiques et moi je suis plutôt films d'action comme mon père mais j'ai choisi les films d'horreurs car j'aime que Karol me serre contre elle quand elle a peur et on se retrouve toujours à dormir ensemble après les films d'horreur.
On s'assoit autour de la table basse. Il y a des gâteaux apéro, des hot-dogs et des friandises. Tout ce qu'il faut pour une soirée cinéma. Nous avons deux canapé. Nos parents s'installent sur l'un et Karol et moi sur l'autre. Nous sommes sur le point de démarrer le film quand mon téléphone sonne.
- Rugge on a dit pas de téléphone pendant ce moment. Me rappelle mon père.
Je jette un coup d'œil et je vois un appel entrant de ma petite amie Ana. Ce n'est rien d'urgent alors j'ignore l'appel et mets mon téléphone sur silence. On démarre enfin le film.
Pendant le film Karol n'a pas cessé de me serrer contre elle chaque fois qu'elle avait peur. Je lui caressai les cheveux pour la rassurer. Parfois elle se cachait le visage avec sa main pour ne pas voir.
Après quelques heures du film, il finit enfin pour notre grand bonheur car il faisait vraiment peur.
- Plus jamais on ne regarde ce film. S'exclame Carolina terrorisée. Je vais fermer toutes les portes de la maison à clef pendant un an !
On rigole tous face à sa réaction et elle nous tire la langue faussement vexée.
- Oh ma chérie ne t'inquiète pas je vais te protéger des esprits. La rassure mon père.
Nous aidons à ranger le salon puis chacun monte dans sa chambre. Karol se met en pyjama puis me rejoint dans ma chambre. On a l'habitude de dormir ensemble. Au début quand on a emménagé ensemble, on vivait dans une maison dans laquelle il n'y avait que deux chambres donc nous étions obligés de la partager. Après on a déménagé dans une maison plus grande où chacun a sa chambre mais ça ne nous empêche pas de dormir ensemble de temps en temps. Je m'endors alors avec elle en respirant la sérénité qu'elle me transmet en dormant. Elle est si belle.
Le lendemain je me réveille à cause de mon réveil qui sonne à sept heures comme tous les lundis. On doit aller à l'académie de musique. L'endroit où j'étudie avec Karol et d'autres amis. J'ai une année d'avance par rapport à Karol car je suis plus grand qu'elle donc nous ne sommes pas dans la même classe.
Je réveille doucement Karol qui a envie de rester endormie toute la journée. C'est une vraie marmotte.
- Aller debout Mowgli sinon on va encore être en retard à cause de toi ! Lui reprochais-je en rigolant.
- À cause de moi ?! Dois-je te rappeler que la plupart du temps on est en retard parce que tu prends dix ans pour te préparer ! S'offusque-t-elle en rigolant.
- Ah oui et bien l'autre plupart du temps on est en retard parce que tu restes dix ans dans ton lit avant de te lever ! Rétorquais-je mort de rire.
- Et moi je vous rappelle que vous êtes surtout en retard parce que vous n'arrêtez pas de vous chamailler pour savoir qui est le plus en retard. Intervient mon père amusée par la situation.
On rigole tous. J'adore ma famille. Elle est peut-être recomposée mais elle est géniale.
Nous nous préparons enfin, nous déjeunons puis partons direction l'académie. On croise Giovanna et Pasquale sur la route. Ce sont nos meilleurs amis et ils sortent ensemble. Nous faisons la route ensemble. En arrivant je vois ma petite amie arrivée vers moi furieuse. Je le sens mal.
- Ruggero Pasquarelli !! Je t'ai appelé cent fois hier et tu n'as pas décroché ! Criais-je en colère.
- Désolée Ana mais hier on était en famille c'est pour ça qu'il n'a pas pu te répondre. Explique ma demi-sœur à ma petite amie.
Je regarde mon tel et effectivement j'avais cent appels manqués de Ana.
- Oui Karol a raison. Je suis désolé Ana. M'excusais-je sans vraiment le penser.
Ana est tout le temps sur moi. Elle déteste que j'aille quelque part sans qu'elle y soit et quand elle n'est pas là elle m'envoie des messages tout le temps. Je l'aime bien mais parfois elle est un peu énervante.
- Crétin ! Me lance-t-elle avant de partir.
Je souffle.
- Bonne chance avec ta copine Ruggerito. On se voit ce soir, bisous. Me salue Karol.
Giovanna part avec elle après avoir embrassé son copain. Quand elles sont parties je soupire encore une fois.
- Je te l'ai déjà dis cent fois depuis que tu sors avec elle mais je ne l'aime pas ta petite amie. Me dit mon meilleur ami Pasquale.
- Oui je sais elle est hyper jalouse mais bon c'est comme ça. Soufflais-je.
- Non c'est pas comme ça. Elle te veut que tout ton argent je te l'ai déjà dis ! Tu mérites mieux mon ami. Me confie-t-il. Tu mérites quelqu'un comme Karol.
- Comme Karol ? Mais c'est ma demi-sœur !
- Pas de sang ! Rétorque-t-il.
- Oui mais c'est pareil.
- Non non. Des frères et sœurs s'entendent moins bien que vous deux. Quand tu me dis que tu aimes dormir avec elle, qu'elle te manque quand tu es chez ta mère et que tu adores quand elle est dans tes bras ce n'est pas une relation fraternelle. Moi je pense que tu l'aimes et que tu le sais mais que tu ne veux pas te l'avouer. En plus tu es jaloux dès qu'on prononce le nom de son petit ami. Me dit-il.
- Je ne suis pas jaloux, je ne veux pas que ma soeur souffre. Me défendais-je.
- Mais dès que tu le vois avec elle ton poing se serre et ça se voit que tu as envie de le frapper. En plus, tu n'as pas contredit le reste sur ce que je t'ai dit.
- Tu sais quoi, cette discussion n'a aucun sens, il vaut mieux aller en cours.
C'est ainsi que je commence à me poser des questions sur ma relation avec Karol. J'ai commencé à comparer celle-ci avec celle que j'ai avec Ana. J'ai jamais envie d'aller dormir chez Ana. Je n'aime pas quand elle est dans mes bras et quand elle est là je ne pense qu'à Karol. Alors que quand je suis avec Karol, il n'y a qu'elle et moi. Et si Pasquale a raison ? Et si en fait j'aime Karol ?
Après plusieurs jours de réflexion. Je prends une décision. Celle de quitter Ana. Car s'il y a bien une chose dont je suis sûr, c'est que mes sentiments pour Ana ne sont pas réels. Je lui ai demandé rendez-vous au parc pour discuter.
- Salut mon amour.
- Euh Salut Ana.. Dis-je gêné.
- Il se passe quelque chose ? Demande-t-elle.
- Oui, en fait, je voudrais te parler de nous deux.
- Comment ça de nous deux ?
- Je crois que je n'ai plus de sentiments pour toi... je suis désolé...
- Pardon !! C'est une plaisanterie j'espère Ruggero ! Hurle-t-elle.
- Je suis désolé Ana mais plus j'y pense et plus je me dis qu'on n'a rien à faire ensemble. Je ne ressens rien avec toi. Et avoue-le toi non plus tu ne ressens rien. On n'est pas fait l'un pour l'autre.
- Je suis sûre que c'est à cause de cette peste de Karol ! Gloussa-t-elle.
- Tu ne parles pas de ma demi-sœur comme ça c'est clair ! M'énervais-je. Toi et moi c'est fini, fin de la discussion.
- De toute façon, j'ai trouvé quelqu'un de plus friqué que toi !
Je m'en vais sans tenir compte de ce qu'elle dit. Je rentre chez moi accompagné de Pasquale.
- Tu as bien fait de la quitter. Ce n'est pas une bonne personne. Je t'ai dis qu'elle n'était avec toi que pour ton argent
- Ça m'a fait réfléchir ce que tu m'as dis. Je remarque que ni elle ni moi on se comportait comme un vrai couple et finalement je me rends compte que ses discussions étaient toujours à propos de l'argent. J'aurai du m'en rendre compte à ce moment là.
- Le plus important c'est que tu t'en sois rendu compte. Maintenant que vas-tu faire avec Karol ? Me demande-t-il. Tu vas encore nier ce que tu ressens ?
- Pasquale, je ne sais pas ce que je ressens pour elle et en plus elle a un petit ami. Et puis c'est ma demi-sœur et je ne pense pas que nos parents soient d'accord donc oublions ça.
Il hoche la tête avant de me dire au revoir puisqu'on est arrivé devant chez moi. Je rentre et je salue mes parents.
- Comment s'est passé ta journée ? Me demande Carolina
- Bien, j'ai enfin rompu avec Ana.
- Tu as bien fait mon fils. Cette fille profitait de toi. Me dit mon père.
- Karol est dans sa chambre ? Demandais-je.
- Oui et Giovanna est avec elle. Me prévient Carolina.
Je les remercie puis monte les escaliers en direction de la chambre de Karol. Je toque alors que j'entends des sanglots. Sans attendre une autorisation d'entrer, j'ouvre la porte et aperçois ma demi-sœur sur son lit, en pleurs dans les bras de sa meilleure amie. Cette dernière relève la tête vers moi.
- Qu'est-ce qui se passe les filles ? M'inquiétais-je.
- Karolita, je t'ai dis que je restais avec toi jusqu'à ce que Rugge arrive. Raconte-lui ce qu'il s'est passé d'accord ? Chuchote Giovanna à Karol.
Ma demi-sœur hoche la tête, toujours en pleurs. Giovanna lui fait un dernier câlin avant de se lever de son lit et de se diriger vers moi.
- Prend bien soin d'elle Rugge, elle a besoin de toi.
Elle partie ensuite. Ce qu'elle a dit m'inquiète davantage. Je m'avance vers le lit de Karol et m'allonge à côté d'elle. Je vois qu'elle a l'œil enflé, comme ci on l'avait frappé.
- Quelqu'un t'a fait du mal ? Demandais-je directement.
Elle hoche la tête. Je sens que la furie s'empare de mon coeur.
- Dis-moi qui ? Insistais-je.
- A.. Agustin... Sanglote-t-elle.
- Agustin t'a fait ça ?! Ce connard t'a frappé ? M'énervais-je.
- Ba... Baloo... fais-moi un câlin s'il te plaît. Me supplie-t-elle en pleurs.
Je la serre immédiatement dans mes bras. Elle s'accroche à moi comme jamais. Je la sens trembler contre moi.
- Karolita, princesse, calme-toi et dis-moi ce qu'il s'est passé ? Dis-je en caressant ses cheveux.
Après quelques minutes, elle commence à se calmer et me raconte ce qu'il s'est passé.
- Agustin voulait m'inviter chez lui. J'ai accepté sans réfléchir. Arrivés chez lui il a commencé à me dire qu'il voulait... il voulait coucher avec moi... et qu'il était sorti avec moi que pour ça.
- Karol dis-moi que ce connard ne t'a pas touché !! Criais-je.
- Calme-toi Rugge. Il ne m'a pas touché. Je lui ai dis que je ne voulais pas mais il a beaucoup insiste. Je me suis débattue autant que j'ai pu car il essayait de me faire changer d'avis en m'embrassant. Pleurait-elle.
Je lui caresse le dos pour la calmer et lui donner le courage de continuer.
- Je l'ai repoussé une énième fois et pour réponse il m'a enfoncé son poing dans le visage. Je lui ai donné un coup de pied dans ses bijoux de famille. Après ça, je suis partie au courant de chez lui. Giovanna m'a trouvé sur la route, je lui ai raconté et elle m'a ramené. Me raconte-t-elle en pleurs. Rugge, je n'arrive pas à croire que c'est encore un garçon qui me voulait que pour le physique. Personne ne m'aimera pour ce que je suis.
Elle fonds en larmes. Ce n'est pas la première fois qu'un garçon lui brise le cœur. La plupart sortent avec elle pour l'avoir dans leur lit. Je déteste qu'un garçon se serve d'elle, elle ne le mérite pas.
- Princesse si je revois ce connard je lui donnerai ce qu'il mérite. Mais ne pleure plus pour lui, il n'en vaut pas la peine. Tu es tellement belle à l'intérieur et à l'extérieur. Tu as tellement de choses à offrir, tellement d'amour, de bonté. Tu as un sourire magnifique. Ces imbéciles ne savent pas te valoriser comme il le faut. Lui souriais-je en la regardant dans les yeux.
Elle sourit également ce qui me fait plaisir. Elle me prend dans ses bras.
- Merci Baloo. Merci d'être toujours là pour moi. J'ai appris que tu avais quitté Ana, tu vas bien ? Me demande-t-elle.
- C'est la meilleure décision que j'ai pu prendre. Et tu n'as pas à me remercier princesse. Je serai toujours là pour toi.
- Tu restes dormir avec moi ?
- Je ne comptais pas dormir ailleurs qu'avec toi. Répondais-je.
Elle me sourit puis se perd dans ses pensées.
- Ouh ouh Karol ? Essayais-je de la faire réagir.
- Oh pardon j'étais distraite.
- J'ai vu ça. À quoi tu pensais princesse ? Demandais-je curieux.
- À toi...
- À moi ? Dis-je surpris.
- Oui je me disais que tu étais un garçon fantastique. Si tu n'étais pas mon demi-frère, crois-moi que je t'aurai demandé d'être mon petit ami.
Je souris inconsciemment. Ce qu'elle me dit me fait tellement plaisir. Elle aussi elle ressent la même chose alors.
Elle baisse la tête, honteuse de ce qu'elle vient de dire. Je vois ses joues rougir. Je lui relève la tête.
- Moi aussi Karol, si tu n'étais pas ma demi-sœur, tu peux être sûr qu'on sortirait ensemble.
On rigole tous les deux. Elle me fait un câlin auquel je resserre l'étreinte. Si seulement on était pas demi-frère. Pourtant on n'a pas le même sang. Nous n'avons pas les mêmes parents. Nous sommes justes deux enfants qui vivent sous le même toit.
Je sens la tête de Karol se poser sur mon torse. Elle commence à s'endormir doucement. Je caresse ses cheveux et lui dépose des baisers sur ceux-ci. Je finis par m'endormir à mon tour.
Dans la nuit, je sens quelqu'un poser ses lèvres sur les miennes. Je réponds sans réfléchir puis j'ouvre les yeux. Je rencontre ceux de ma demi-sœur. Ma demi-sœur qui vient de m'embrasser.
- Je suis désolée mais ça fait quelques temps que j'ai des sentiments pour toi et c'est ma seule façon de te le montrer. Si tu ne veux pas on n'a qu'à faire comme ci il ne s'était rien passé demain. M'explique-t-elle.
- Non Karol, moi aussi je t'aime. Je ressens la même chose que toi depuis quelques temps mais je n'y ai pas fait attention car on est demi-frère et que je ne pensais pas que tu pensais la même chose.
Elle me sourit et pose à nouveau ses lèvres sur les miennes. Je profite du baiser et intensifie celui-ci. Je profite de chaque sensation que je ressens, de chaque frissons qui s'approprie de mon corps en goûtant à ses délicieuses lèvres. Je me laisse aller et insère ma langue à l'intérieur de sa bouche. J'y découvre chaque recoin et prend soin de tout parcourir. Je touche sa langue avec la mienne puis les entremêle ensemble. Je retire ensuite ma langue sans arrêter le baiser. Elle caresse mes cheveux en même temps tandis que je me sépare quelques secondes pour reprendre mon souffle avant de coller à nouveau mes lèvres contre les siennes. Au bout de quelques minutes on se sépare pour de bon.
- Je t'aime Baloo, je t'aime depuis longtemps. M'avoue-t-elle.
- Je t'aime aussi ma chérie. Tu es ma petite amie alors ?
- Quand on est tous les deux oui mais quand on est devant les autres je suis ta demi-sœur.
- D'accord mais on peut le dire au moins à Giovanna et Pasquale ? Demandais-je.
- Oui bien-sûr. Ça fait des semaines que Giovanna me pousse à te dire ce que je ressens.
- C'est marrant. Ça fait plusieurs semaines que Pasquale me pousse à réfléchir sur mes sentiments à ton égard.
- Ils ont vu juste. Sourit-elle. On va sortir ensemble et dans quelques temps, quand on sera sûr de ce qu'on est et de ce qu'on a, on en parlera à nos parents. Qu'en dis-tu ?
- Je dis que c'est une super idée !
[...]
Trois mois se sont écoulés depuis que j'ai commencé à sortir avec Karol. On a décidé d'en parler à nos parents aujourd'hui puisque nous sommes dorénavant sûrs de nos sentiments. Les choses n'ont pas vraiment changé vu que nous nous comportions déjà comme un couple. On a juste rajouté les câlins et les bisous. Ces trois mois ont été parfaits et je ne souhaite qu'une chose, que ça dure toute la vie. Nous sommes assis sur le canapé de notre salon, en face se trouve nos parents.
- C'est marrant que vous vouliez nous parler. Nous aussi on a quelque chose à vous dire. Commence mon père.
- Oh alors vous d'abord. Lui dis-je.
- D'accord alors je pense que la nouvelle va vous plaire. Vous allez devenir grand frère et grande sœur. Annonce Carolina en caressant son ventre.
- T'es enceinte maman ? Demande ma petite amie en se levant du canapé.
Sa mère hoche la tête. Karol prend sa mère dans ses bras et la félicite. J'imite son action et fait de même avec mon père.
- C'est super. Un membre de plus dans cette famille ! M'exclamais-je.
- Oui et celui-ci sera véritablement votre demi-frère ou votre demi-sœur de sang d'un côté comme de l'autre. Alors avec lui pas de relation amoureuse n'est-ce pas ? Ajoute mon père sur un ton amusé.
- Quoi ? S'exclamons Karol et moi en même temps.
- Oh voyons les enfants, vous croyez qu'on ne remarquerait rien. Ça fait plusieurs mois que vous vous regardez différemment et que vous dormez tous les soirs ensemble. Ça se voit comme un nez au milieu de la figure. Intervient Carolina.
- Oh alors vous savez déjà ? Rougit Karol.
Ils hochent la tête tous les deux en rigolant.
- Mais ça ne vous dérange pas ? Je veux dire, on est demi-frère. Demandais-je.
- Pas de sang. Vous n'avez rien en commun. Répond mon père. Il n'y a aucun problème pour nous si vous voulez être ensemble. En plus, j'ai parié avec Carolina que vous alliez finir ensemble. Elle me doit 50€. Plaisante mon père.
- Moi aussi j'ai dis qu'il finirait ensemble. C'est juste que toi tu as dis qu'ils seraient ensemble après leur majorité alors que moi je pensais qu'ils allaient se mettre ensemble avant. Les enfants vous avez du retard. Rigola Carolina en donnant 50€ à mon père. Plus sérieusement les enfants, je vous félicite. Vive l'amour.
Nous faisons un câlin familial, heureux.
Cette famille, c'est la meilleure de l'univers.
Et cette histoire d'amour, elle a commencé quand on était que des demi-frères l'un pour l'autre. Jamais j'aurai pensé que ma demi-sœur serait ma petite amie. Mais la vie réserve des surprises, de belles surprises.
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