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Lutteo : La Vraie Richesse

Chez les Balsano, Antonella rentrait après avoir réussi à décrocher un emploi. Elle avait le sourire aux lèvres en rentrant dans son quartier modeste de Buenos Aires. Dans sa petite maison se trouvait son mari Bruno et ses deux enfants de seize ans. La particularité de cette famille était qu'elle n'avait pas beaucoup d'argent. Bruno et Antonella travaillaient dans un magasin de supermarché en tant que caissiers alors les revenus de fin de moi n'atteignaient pas une somme exorbitante mais ils avaient assez pour se nourrir. Cependant, quelques mois auparavant, ils avaient diagnostiqué un cancer de la peau à leur fille Nina. Celle-ci pouvait être sauvée grâce une opération mais elle était trop chère pour eux. Alors, pendant des mois, les Balsano ont cherché un emploie qui pourrait leur rapporter davantage et c'était arrivé. Antonella avait décroché un emploi en temps que cuisinière chez la famille la plus riche du pays, les Benson. Son fils Matteo avait aussi beaucoup insisté pour travailler avec elle afin qu'il récolte plus d'argent tandis que Bruno s'occuperaient convenablement de sa fille malade.
La famille Balsano était très heureuse en apprenant cette nouvelle. Tout ce qu'il voulait c'était que Nina guérisse de son cancer, et grâce à ce nouvel emploi, ils pourraient y arriver.

***

Antonella et Matteo étaient arrivés devant une immense résidence de trois mille mètre carré. C'était immense. De quoi faire ouvrir la bouche des deux Balsano.
Les Benson vivaient et travaillaient dans leur résidence. Le travail des Benson étaient un secret que même leurs enfants ne connaissaient pas. C'était un mystère pour le monde sauf ceux qui travaillaient avec eux. Que pouvaient bien faire deux multi milliardaires comme profession pour obtenir tout cet argent ?

Deux hommes vinrent les recevoir tandis que deux autres prirent leur bagage dans le coffre de la voiture pour les emmener dans leurs chambres d'employés. Pendant ce temps, il pénétrèrent dans l'entrée de la maison qui les conduisit au séjour. Une immense pièce recouverte de canapés, d'une énorme télévision sur le mur, d'un bureau, et de bibliothèques. Lili et Bernie Benson étaient le couple le plus riche du monde. Ils avaient deux enfants de seize et dix-sept ans. Leur aîné était Gaston Benson et leur dernière était Luna Benson. Cette famille était détestée par la majorité des personnes à cause de leur comportement égoïste et sans cœur.

- J'espère que vous avez apprécié le passage par cette entrée car vous ne rentrerez plus jamais par là. Vous rentrerez par la porte misérable des employés. Sourit hypocritement monsieur Benson avec sa femme.

Antonella et Matteo était perplexe par ce manque de politesse mais ils ne dirent rien.

- D'après les papiers, vous êtes la nouvelle chef cuisinière et le nouveau chauffeur des enfants. Donc je vous préviens immédiatement que dès qu'on aura besoin de votre service, vous devrez répondre présents. Il y a beaucoup de règles dans cette résidence et si vous en transgressez une, vous serez sévèrement sanctionnés. Avertit Lili d'un ton menaçant avant de sourire à nouveau.

Elle invita les deux nouveaux à pénétrer dans l'aile des employés. Une porte séparait les employés des résidents.

- C'est ici que vous vivrez. Interdit de franchir cette porte. Avertit Lili. Dans l'aile des employés il y a tout ce dont vous avez besoin, cuisine, salle de bain, machine à laver, chambres et un salon commun à tous les employés. C'est ici que vous travaillez et ici que vous vivez.

- On va vous présenter Amanda la gouvernante et c'est elle qui va se charger du reste. Indiqua Bernie en pointant une femme du doigt. La dernière chose que j'ai à vous dire c'est que vous devez obéir au doigt et à l'œil, que vous avez interdiction d'établir une quelconque relation avec les résidents et que je vous demande un respect irréprochable pour chacun des résidents. Nous sommes vos supérieurs.

- Bonjour mère, bonjour père. Salut Gaston en arrivant.

- Bonjour fils. Voici la nouvelle cuisinière et le nouveau chauffeur de Luna et toi. Répondit sa mère. On vous laisse, on a du travail.

Lili et Bernie repartirent à leurs occupations.

- Le nouveau chauffeur hein. Alors c'est toi qui va m'amener au lycée demain. Commença Gaston.

- Bonjour. Je m'appelle Matteo et toi ? Parlait poliment l'adolescent.

- Qui t'a permis de parler et de me tutoyer ! S'énerva Gaston. Tu parles seulement si je te l'autorise et tu me vouvoies. Je suis ton supérieur. Compris ?

Matteo hocha la tête en avalant sa salive et se cachant un peu derrière sa mère.

- Je veux des cookies pour le goûter madame la cuisinière esclave. Et esclave Amanda tu me montes ça dans la chambre. Ordonna-t-il.

Le frère Benson ricana et monta les escaliers jusqu'à ce qu'il disparaisse de la vue des Balsano.

Matteo regarda sa mère perplexe.

- Ils sont odieux.

- Je sais mais c'est comme ça chez les riches. Répondit Antonella en soupirant.

- Ne vous inquiétez pas. Dans l'aile des employés on peut faire ce qu'on veut tant qu'on accomplit leurs ordres sans discuter. Répondit une femme en s'approchant d'eux. Je m'appelle Amanda, je suis la gouvernante de cette résidence et la grande chef de tous les employés. Je vous supervise mais je suis gentille ne vous en faites pas. Rigola-t-elle. Je vais vous montrer vos chambres et ensuite vos posts de travail.

Amanda continua la visite de la résidence pour les Balsano et leur expliqua leur travail. Elle montra la voiture que Matteo allait conduire. Il était complètement abasourdi quand il vit une limousine blanche devant lui. Il avait intérêt à ne pas la rayer. Après s'être installés, Antonella prépara cookies avec son fils et Amanda. Alors qu'ils étaient au four, quelqu'un frappa à la porte des employés. Comme les deux femmes étaient occupées, Matteo partit ouvrir la porte et se retrouva devant une brune aux yeux verts complètement mouillée. Il ouvrit la porte.

- Oh salut, qui es-tu ?

- Salut. C'est plutôt moi qui devrait te poser la question. Je ne t'ai jamais vu ici avant. Rigolait-elle légèrement.

- Je m'appelle Matteo Balsano et je suis le nouveau chauffeur des enfants des Benson. Se présenta-t-il.

- Oh alors tu es mon nouveau chauffeur. Je suis Luna Benson.

Matteo ouvrit les yeux en grands en se rendant compte de qui il s'agissait. Il repensa aux paroles des Benson et des règles qu'ils devaient suivre. Il ne voulait pas se mettre dans des problèmes dès le promener jour.

- Oh je suis confus mademoiselle. Je ne savais qui vous étiez. Veuillez me pardonner s'il vous plaît.

Luna rigola et lui fit une tape sur l'épaule.

- Calme-toi Matteo. Tu n'as pas à t'excuser ne t'inquiètes pas. Et tu peux me tutoyer, ne me parles comme si j'avais soixante quatorze ans enfin. Secouait-elle la tête en rigolant.

Elle entra dans la cuisine où elle vit Amanda et la nouvelle cuisinière.

- Oh Luna, qu'est-ce que tu fais toute trempée, tu vas attraper froid ! S'exclama Amanda en courant vers Luna.

- C'est rien, j'ai fait une bataille d'eau avec Simon. Souriait-elle avant de se retourner vers la nouvelle cuisinière. Bonjour, je m'appelle Luna Benson. Vous êtes la nouvelle cuisinière ?

- Bonjour. Oui, je m'appelle Antonella Balsano. Vous avez besoin de quelque chose mademoiselle ? Demanda-t-elle poliment.

- Oui, que vous arrêtiez de me vouvoyer s'il vous plaît. Je n'ai que seize ans. Rigolait-elle légèrement.

- D'accord mais ne me vouvoie pas non plus alors, c'est moi qui te doit le respect, tes parents ont été clairs là dessus. Répondit Antonella.

- Oh je vous en prie. Quand mes parents ne sont pas là, vous pouvez me parler normalement. En plus, je veux vous vouvoyer, vous avez plus d'expérience que moi alors c'est moi qui doit vous doit le respect. Répondit Luna en souriant.

Après ça, elle les salua et s'excusa pour dire que devait aller se changer. Matteo et Antonella étaient surpris de l'attitude si sereine et décontractée de la jeune Benson comparé aux comportements de son frère et de ses parents.

- Elle est adorable n'est-ce pas ? Intervint Amanda en les sortant de leurs pensées. C'est incroyable de voir que deux monstres ont pu faire une fille comme elle. Soupira-t-elle.

La première soirée se déroula tranquillement, les employés obéissaient aux ordres des résidents et chacun respectait son espace de vie.

Le lendemain, Matteo conduisait Gaston et Luna à l'école. Elle était assise à la place passager tandis que Gaston était derrière et avait son casque sur la tête

- Je peux te poser une question Matteo ? Tu dois avoir mon âge. Pourquoi tu travailles aussi jeune ? Demandait-elle en tournant la tête vers lui.

- Eh bien, on n'a pas tous la chance d'être riches et de vivre dans un château avec des dizaines de serviteur à ses pieds. Répondit-il sarcastiquement.

Matteo n'aimait pas les Benson à cause de la façon dont ils les avaient accueilli. Et même si Luna semblait être là plus aimable, il la prenait quand même pour une princesse capricieuse.

En entendant cette phrase, Luna soupira tristement. Elle en avait assez qu'on la juge à cause de sa famille. Elle n'était pas comme eux mais c'était dur de le démontrer. Ses parents attendaient d'elle qu'elle se comporte comme eux mais elle ne voulait absolument pas finir comme eux. Ils ne se préoccupaient que de l'argent et de leur réputation. Elle, la seule chose qu'elle veut, c'est avoir une famille qui lui dise qu'elle aime.

- Je te posais cette question parce qu'un garçon de ton âge ne devrait pas à avoir à travailler. Donc, je voulais que tu saches que je ne veux absolument pas abuser de tes services. Je voudrais qu'on soit amis. Continuait-elle en le regardant une nouvelle fois.

Étonné, Matteo tourna sa tête pour voir si c'était une sorte de blague mais elle avait l'air sérieuse. Alors qu'il allait parler, Gaston l'interrompt.

- Arrête toi là chauffeur.

- Mais on n'est pas encore arrivé à l'école Gaston. Lui dit sa sœur pendant que Matteo s'arrêta.

- Si je veux m'arrêter là, je m'arrête là Luna. Rétorqua-t-il avant de descendre de la voiture. Et ne t'avise surtout pas de le dire à Lili et Bernie ou je te jure que tu le regretteras. La menaça-t-il avant avant de fermer la portière brusquement.

Luna regarda son frère s'éloignait et allait vers le parc pour rejoindre ses copains. Elle était déçue de son comportement. Il était comme ses parents et était froid et distant avec elle. Encore une fois, elle se rendait à quel point elle était seule dans la famille.

Matteo reprit la route jusqu'à arriver à un immense bâtiment. C'était le Blake South College, le lycée le plus réputé du pays.

- Wow, ce lycée est gigantesque. Intervint Matteo.

- Oui et c'est le meilleur du pays. Dommage qu'il n'y ait que les boursiers qui profitent vraiment des enseignements. Les autres sont là grâce à leur argent et ils passent leur temps à se défier les uns les autres pour savoir qui est le meilleur. C'est totalement débile. Ajouta Luna.

Quelqu'un tapota sur la vitre et elle reconnu immédiatement son meilleur ami. Elle baissa sa vitre avec un grand sourire.

- Simon ! Pas trop déçu d'avoir perdu la bataille d'eau ? Rigolait-elle.

- J'aurai ma revanche Benson. Lui répondit-il. Oh c'est ton nouveau chauffeur, il est beau. Mordit-il sa lèvre en regardant Matteo qui était légèrement gêné.

Luna lâcha un petit rire.

- Simon je te présente Matteo. Et Matteo je te présente mon meilleur ami Simon, il est homosexuel. Les présenta-t-elle.

- Enchanté Matteo, est-ce que tu es gay aussi ? Tenta sa chance Simon.

- Non désolé, je suis hétérosexuel mais enchanté de te rencontrer Simon. Rit doucement Matteo.

- Oh dommage. Pourquoi tous les beaux garçons sont hétéros ? Se lamenta faussement Simon.

- Tu rigoles ? C'est toujours les plus beaux garçons qui sont gays ! C'est injuste ! S'exclama Luna en rigolant.

Les trois jeunes éclatèrent de rire et se sourirent. Matteo était surpris de voir à quel point Luna était gentille et simple. Elle n'avait pas l'air d'être une capricieuse finalement.

Luna descendit de la voiture après avoir salué Matteo et partit vers le lycée avec Simon.

Matteo était revenu à la résidence Benson. Il avait quelques heures de repos avant de repartir chercher Luna à son lycée. Il rentra par la porte des employés comme convenu et tomba sur sa mère et Amanda qui discutaient. Alors, ils les écoutaient d'une oreille discrète.

- J'ai déjà pensé à démissionner de ce travail. Monsieur et Madame Benson traitent vraiment mal leurs employés et puis j'ai fait assez d'économies pour pouvoir vivre correctement avant de trouver un nouvel emploi mais je n'arrive pas à quitter ce poste. S'exprimait Amanda.

- Pourquoi ça ? Ce serait la meilleure chose à faire. Si on n'avait pas autant besoin d'argent, je pense que je serai déjà partie. Répondit Antonella.

- Je suis d'accord avec toi et je ferai la même chose. Mais je n'ai pas envie de laisser Luna toute seule dans cette maison. Avouait la gouvernante.

- C'est vrai que cette petite est un ange à côté de ses parents. Sourit la mère de Matteo.

- Oui, c'est un vrai rayon de soleil. Et je ne veux pas l'abandonner ici. C'est vraiment quelqu'un de bien et j'ai mal au cœur en voyant l'attitude que ses parents et son frère ont envers elle. Ils veulent qu'elle se comporte comme une riche capricieuse qui se plaint de tout mais elle a absolument horreur de ça. Je sais qu'elle souffre beaucoup à cause de cette famille. Ils lui ont jamais dit un je t'aime ou quoi que ce soit. Elle se sent terriblement seule je le sais. Mais malgré tout elle garde ce sourire et cette envie de vouloir rendre les gens heureux. Quand elle ne suit pas les règles, monsieur et madame Benson la punissent sévèrement et la gifle. Quand on la voit on a l'impression qu'elle est heureuse, mais au fond je crois que c'est une des personnes qui souffre le plus à cause de ses parents. Elle est tellement seule et moi je refuse de l'abandonner aussi. Elle est comme ma fille, je la connais depuis qu'elle a sept ans...

Amanda continuait de déballer son monologue sur Luna à Antonella tandis que Matteo réfléchissait à toutes les paroles de cette gouvernante et aux paroles de Luna dans la limousine ce matin. Il réfléchit quelques instants et prit une décision.

L'après-midi, il partit la chercher au lycée comme convenu. Elle entra dans la voiture en souriant et il lui rendit le sourire.

- Moi aussi je voudrais qu'on soit amis. Dit-il finalement.

La brune prit un petit temps avant de comprendre mais dès qu'elle le fit, elle sourit davantage et prit Matteo dans ses bras, ce qui surprit un peu le jeune homme.

- Alors, où est-ce que je t'emmène ? Demandait-il.

- Au parc, je veux faire connaissance avec toi. Souriait-elle.

Matteo hocha la tête ravi, et démarra la voiture en direction du parc. Là-bas, ils s'assirent sur un banc et commencèrent à discuter de tout et de rien, sans donner d'importance aux classes sociales de chacun. Juste, apprendre à connaître l'autre dans la personnalité.

***

Un mois s'était écoulé. Un mois que les Balsano travaillaient chez les Benson. Un mois que Matteo et Luna avait établi une belle amitié.

Ils étaient tous dans la résidence lorsque les parents appelèrent leurs enfants pour leur donner une somme d'argent extravagante.

- Fils, fille, voilà cinq cent mille euros. Je voudrais que vous refassiez votre garde robe avec les vêtements de la saison. Il faut jeter tous vous vêtements de la saison dernière. Il faut qu'on soit toujours bien vêtu. Demandez à votre chauffeur de vous amenez dans les magasins les plus luxueux pour vous choisir des tenues à la mode et chic. N'oubliez pas l'image que vous donnez aux autres. Intervint Lili en leur donnant une liasse de billet.

Gaston sautait de joie tandis que Luna soupira.

- On n'a pas besoin d'autant d'argent mère. En plus, on ne devrait pas jeter tout nos vêtements, on pourrait les donner. Proposa Luna.

- On ne donne pas nos vêtements enfin !Vous savez combien ils coûtent ! Les pauvres ne méritent pas de porter des tenues aussi sophistiquées. Ils n'en sont pas dignes. Rétorqua Bernie.

Luna soupira d'agacement puis se dirigea vers la cuisine avec Gaston.

- Chauffeur, amène-nous au centre commercial. On a cinq cent mille euros à dépenser ! Crie-t-il assez fort pour que tout le monde l'entende. On a cinq cent mille euros dans nos sacs alors que vous, vous êtes pauvres.

Luna lui donna un coup de coude dans le ventre énervée par son comportement. Toute l'attention des employés étaient tournés vers les deux adolescents Benson.

Gaston haussa les épaules indifférent et sortit de la cuisine pour sortir par la porte principal jusqu'à la limousine.

- Excusez-le, il est vraiment agaçant. Tenez, je vous donne ma part de salaire.

Elle donna quelques liasses de billets à Amanda, Antonella, Matteo et d'autres employés.

- Je ne comprends toujours pas pourquoi tu nous donnes cet argent en plus de ce que nous donne tes parents. Intervint Antonella.

- Mille euros de salaire de leur part, ce ce n'est pas assez pour payer les impôts, votre nourriture, vos vêtements, les taxes d'eau, d'électricité, votre loyer. Vous avez sûrement une famille à nourrir, peut-être une école à payer pour vos enfants et d'autres problèmes. J'ai bien conscience que le salaire que vous donne mes parents n'est pas suffisamment pour tout payer et ce n'est pas égal avec tout le travail que vous faites. Alors je vous donne plus pour que vous puissiez payer tout ce que vous avez à payer tranquillement. Expliqua Luna en souriant. Je sais que les personnes qui viennent travailler dans la résidence, sont les personnes qui ont le plus besoin d'argent. Sinon, vous ne resterez pas ici. Alors vous méritez d'être récompensés.

Les employés sourirent à la demoiselle Benson. Elle était toujours très attentive e bienveillante. Amanda, Antonella et Matteo lui firent un câlin lorsque Gaston cria.

- Luna ! Chauffeur ! Je vous attends !

***

Matteo s'arrêta devant le grand centre commercial des riches où étaient regroupés toutes les marques les plus importantes du monde. Gaston sortit de la voiture tandis que Luna restait dans cette dernière avec Matteo.

- J'imagine que tu ne viens pas Luna, comme d'habitude. Tu sais que tu auras des problèmes avec les parents si tu reviens sans vêtements. Avertit Gaston.

- Je le sais et je m'en fiche. Sourit-elle avant de demander à Matteo de démarrer.

- Alors, qu'est-ce que tu vas faire avec tout cet argent ? S'intéressait Matteo.

- Je vais le donner à des associations pour lesquelles je me suis engagée. Tu veux venir avec moi Matt ?

Intrigué, il hocha la tête et conduit Luna à tous les endroits où elle voulait aller. Ils étaient passés aux associations pour la planète, celle pour les sans-abris, celle pour les handicapés, celle pour les enfants en danger, celle pour les femmes battues. À chaque fois, Luna déposait plusieurs lasses de billets et discutaient avec les personnes pour savoir ce dont ils avaient besoin pour vivre mieux. Matteo était admiratif des actions de la brune et il n'était pas au bout de ses surprises. Il restait une dernière association, celle qui tenait le plus à cœur à Luna. Matteo se gara devant un hôpital et il fut étonné de voir que c'était l'hôpital où sa sœur était pour ses soins.

- Qu'est-ce qu'on fait ici ? Demanda Matteo.

- L'association pour la lutte contre le cancer se trouve à l'intérieur de cet hôpital. Tous les mois je dépose de l'argent pour faire avancer les recherches de la médecine dans l'espoir de trouver les guérisons pour les différents cancers. Et si je peux, je passe du temps avec les enfants atteints de ces maladies.

Encore plus intéressé, il suivit Luna à l'intérieur de l'hôpital. Ils pénétrèrent dans les couloirs jusqu'à atteindre les bureaux de l'association. Elle y déposa l'argent comme convenu. Et Matteo vit que cet argent allait aidé sa petite sœur à avoir des traitements beaucoup plus efficaces pour soulager son cancer. Il sourit inconsciemment lorsqu'il entendit la voix de sa sœur.

- Luna ?!

- Nina !

Luna se retourna et prit dans ses bras la brune à lunettes. Matteo était surpris par cette étreinte.

- Vous vous connaissez toutes les deux ? Demanda-t-il.

- Bien-sûr ! C'est Luna. Elle vient tous les mois passer du temps avec nous et nous remonter le moral. En plus, elle participe à nos traitements et c'est grâce à elle qu'on peut avoir accès à des médicaments même si on n'a pas assez d'argent.

Matteo se rendait compte que Luna faisait beaucoup de choses pour le monde et qu'elle voulait vraiment se rendre utile comme l'avait dit Amanda. Tout le mois passé à faire connaissance avec elle, il s'était rendu compte que Luna avait le cœur sur la main et chaque jour, il voyait sa bonté grandir sans cesse.

- Vous vous connaissez aussi ? Demanda Luna.

- Oui, Matteo est mon frère. Répondit Nina.

- Sérieux ? C'est mon chauffeur. S'exclama Luna.

Après ce moment inattendu pour Matteo, il apprit que Luna et Nina étaient amies depuis plusieurs années déjà et que sa nouvelle amie avait aidé sa petite sœur à avoir de nouveau de l'espoir et de la force pour vaincre son cancer.

***

Un mois de plus s'écoula. Chaque jour, Matteo en apprenait plus sur Luna et sa belle personnalité. Chaque jour il souriait en la voyant, et ce sourire ne passait pas inaperçu par sa mère.

- On dirait que l'amour a frappé à ta porte mon fils. Lui caressait-elle la joue.

- Qu'est-ce que tu racontes maman, j'ai le droit de sourire.

- Bien-sûr, mais ce sourire je le connais bien. C'est celui que j'ai quand je suis avec ton père. Souriait Antonella. Alors dis-moi, elle te plaît ?

Matteo hocha la tête doucement avant de baisser la tête.

- On ne pourra jamais être ensemble. On ne vit pas dans le même monde. Haussa-t-il les épaules tristement.

- Ne dit pas ça, Luna ne semble pas vouloir vivre dans le même monde que ses parents. Je suis sûre que ses sentiments pourraient être réciproques.

- Je suis sûre qu'ils le sont. Intervint Amanda. Luna n'a jamais eu un aussi beau sourire depuis que tu es arrivé ici Matteo.

- Mais même si elle m'aimait en retour, ses parents seraient forcément contre notre relation. Leur rappela Matteo tristement.

Antonella vint le prendre dans ses bras et lui chuchota à l'oreille qu'il devait essayer quand même. Ensuite elle se détacha de lui et passa une main sur la joue de son fils.

- Moi je te soutiendrai. Tout ce que je veux c'est ton bonheur et celui de Nina.

- Merci maman, je t'aime.

- Je t'aime aussi mon beau fils. Passait-elle sa main dans ses cheveux.

Deux paires de yeux avaient regardé la scène de l'autre côté de la porte depuis le moment où Antonella avait prit Matteo dans ses bras.
Blessé, Gaston se retourna vers Luna qui avait les larmes aux yeux.

- C'est injuste. Pourquoi eux ils peuvent s'enlacer alors que nous, on n'a même pas une marque d'attention de nos parents. S'exprimait-il avec douleur.

Depuis un mois, Gaston semblait changer de comportement. Il n'était plus le garçon égoïste et froid, il était devenu déprimé et démoralisé.

- On n'a pas tous la même vie. Certains manque d'argent. Dit-elle en pointant Antonella et Matteo. Et d'autres manque d'amour. Ajoute-t-elle en laissant échapper une larme.

- Mais, je refuse de croire que nos parents ne nous aiment pas. Je suis sûr qu'ils ont ne serait-ce qu'un peu d'amour pour nous. Continuait Gaston en séchant ses larmes. Et je vais m'en assurer maintenant. Annonça-t-il avant d'aller dans le séjour.

- Ça va mal finir. Chuchota Luna pour elle-même avant de suivre son frère.

Ils pénétrèrent tous les deux dans le séjour pour trouver leurs parents assis sur les canapés à travailler, encore.

- Père, mère. Les interpela Gaston nerveusement.

Lili et Bernie levèrent leur tête vers leurs enfants avec un air blasé. Lili se leva du canapé et marcha en direction de Luna et Gaston.

- Qu'est-ce que vous faites ici ? Il est interdit de venir dans le salon à moins qu'on ne vous ait invité à venir et vous le savez. Maintenant hors de ma vue. Les réprimanda-t-elle.

- J'ai besoin de vous parler. C'est important. Poursuivit Gaston.

Bernie se leva à son tour, en soupirant.

- J'espère que c'est vraiment le cas parce qu'il n'y a rien de plus important que notre travail et vous êtes en train de nous interrompre dans une grande négociation. Intervint-il.

- C'est... une question qu'on se posait Luna et moi. Souffla Gaston.

- Et vous pensez que ça c'est important ? S'exclama Lili sur les nerfs.

Luna savait que Gaston n'aurait jamais là réponse qu'il espérait entendre. Elle savait déjà que ses parents étaient incapables de donner de l'amour, même à leurs enfants.

- Pour nous si. On se demandait... pourquoi vous avez fait des enfants si vous ne vous en occupez pas ? Demanda Gaston après une grande inspiration.

Gaston tremblait en attendant la réaction de ses parents. Luna lui prit sa main pour lui montrer qu'elle était là quoi qu'il arrive. Mais elle ne s'attendait pas à être brisée en mille morceaux dans les minutes à venir.

Lili et Bernie se mirent à rire aux éclats devant leurs enfants pendant de longues secondes.

- Vous croyez qu'on a fait des enfants parce qu'on en voulait ? Continua de rire Bernie. Pauvres enfants naïfs.

- Je crois qu'une des choses qu'on déteste le plus dans ce monde ce sont les enfants. C'est juste une douleur à la tête en plus. Répondit Lili indifférente aux sentiments de leurs enfants.

- Alors pourquoi vous nous avez fait si vous n'aimez pas les enfants ? S'exclama Gaston sur le point d'exploser en rage.

- Parce qu'on avait besoin de souverains à l'entreprise familial. Mais en vous voyant aujourd'hui, on ne vous laissera jamais reprendre notre travail. Fils, vous êtes beaucoup trop bête et Luna vous êtes bien trop faible. Donc, pour répondre à votrequestion, on regrette de vous avoir eu. Vous êtes notre plus grande déception.

Gaston se contrôlait pour ne pas fondre en larmes devant ses parents mais il avait besoin de dire ce qu'il avait sur le cœur.

- J'ai passé ma vie à essayer d'être comme vous pour obtenir un peu d'amour de votre part, pour avoir votre estime et tout ça n'a servi à rien. Criait-il de rage.

- De l'amour ? Riait Lili. Mais on ne vous aime pas. On n'en a absolument rien à faire de vous. On sait juste que ça renvoie une bonne image d'avoir des enfants mais en vrai on n'a absolument pas besoin de vous.

- Mais vous avez raison sur une chose fils, vous étiez le plus proche à obtenir au moins notre estime comparé à votre sœur. Se tournait Bernie vers Luna. Vous, c'est à peine si je peux utiliser le mot fille pour vous désignez tellement vous n'en êtes pas digne. Vous êtes complètement différente de ce qu'on attendait d'un enfant. Si on regrette d'avoir eu Gaston alors que c'est lui qui a suivi le plus les règles de cette maison, imaginez ce qu'on pense de vous Luna.

Monsieur et Madame Benson commençaient à monter le ton et à montrer leur énervement. Bernie attrapa violemment le bras de Luna et la tint fermement pour qu'elle ne puisse plus bouger. Ce geste provoqua une douleur dans le bras de Luna mais elle ne dit rien, elle se contenta de garder le regard ferme sur ces deux adultes furieux devant elle.

- Vous pensiez qu'on n'allait pas découvrir ce que vous faisiez derrière notre dos ! Ça fait plusieurs semaines qu'on a engagé des détectives privées pour vous espionner. Reprit Bernie d'un ton colérique qui fit trembler la jeune brune.

- Vous avez complètement transgressé les règles de cette résidence. Comment osez-vous donner notre argent à de pauvres associations ou à nos esclaves. Comment osez-vous établir une relation avec des pauvres ou avec un pd comme ce Alvarez ! Comment osez-vous salir la réputation des Benson. Notre argent c'est notre argent ! Vous n'aviez aucun droit à l'utiliser pour aider des pauvres. Ils ont mérité leur statut et vous n'êtes qu'une faible à penser qu'ils doivent être aidés. Poursuivit Lili du même ton que son mari.

- Vous avez trahi la famille Benson et pour ça vous méritez la plus grande punition jamais attribuée à un membre de cette famille. Ça fait des semaines qu'on travaille sur des papiers pour vous supprimer de notre famille. Alors j'ai le plaisir de vous annoncer que vous êtes officiellement bannie de cette famille. On vous déshérite, on vous renie et on ne veut plus jamais vous revoir sous ce toit. Et si vous vous avisez à revenir, voilà ce qui se passera. La menaça Bernie.

Il lui lâcha le bras et lui mis une gifle avant de la pousser violemment par terre. Elle tomba par terre avec douleur en se tenant la joue sans pouvoir empêcher ses larmes de couler.

- Quant à vous Gaston, on vous laisse une chance de vous en sortir. Soit vous acceptez d'obéir à nos ordres et à être à notre service pour rester sous ce toit en tant que notre fils. Soit nous vous bannissons aussi de la famille. En sachant que si vous choisissez la première option, vous aurez un peu de l'estime que vous voulez tant.

Gaston se retourna vers sa petite sœur qui avait une grosse marque sur le visage et des bleus sur les bras. Apparemment, ce n'était pas la première fois qu'elle se faisait frapper. Il ne voulait finir comme elle, il ne voulait pas finir à la rue. Il se retourna vers ses parents.

- Je vous obéirai et je serai à votre service. Acceptait-il l'accord.

Lili et Bernie sourirent à leur aîné avant de se retourner vers leur ancienne fille.

- Ne vous avisez même pas d'utiliser le nom de Benson quelque part pour vous désignez ou vous finirez derrière les barreaux. La menaça Lili. Maintenant dégagez de cette maison.

Leur regard était rempli de haine. Une haine qui brisa le cœur de Luna. Elle savait que ses parents ne l'aimait pas, mais la haïr, c'était encore autre chose. Elle se relevait du sol en tremblant avant de se diriger vers la porte de la cuisine afin de sortir.

Évidement, les employés avaient entendu la dispute. Ils regardèrent tous Luna lorsqu'elle entra dans la cuisine. Elle avait les larmes aux yeux. Matteo était très inquiet de la voir dans cet état. Il essaya de s'approcher d'elle mais elle l'esquiva pour atteindre la porte et sortir de cette résidence. Elle couru un long moment jusqu'à s'arrêter sur un banc au bord de la route, face à la mer, et pleurer toute sa souffrance et toutes les larmes de son corps, tout ce qu'elle retenait en elle depuis des années.

Dans la cuisine de la résidence, ils étaient tous inquiets.

- Pauvre Luna, il faut que tu ailles la rejoindre Matteo. Lui demanda Amanda.

- Mais.. elle ne semblait pas vouloir me parler..

- Je pense qu'elle voulait surtout sortir de cet endroit. Intervint Antonella. Va la rejoindre, elle a sûrement besoin de soutient après ce qu'on vient d'entendre.

Amanda s'approcha de Matteo et lui prit la main.

- Oui, va la rejoindre s'il te plaît. Et demande-lui de te dire ce qu'elle a sur le cœur et ensuite, tu lui donneras ce dont elle a besoin, de l'amour. Lui dit-elle avec les larmes aux yeux. Tu peux faire ça pour elle ?

- Je lui donnerai tout l'amour que j'ai en moi. Sourit Matteo avant de se diriger vers la porte pour chercher Luna.

Dehors, le soleil n'était pas encore couché mais il n'allait pas tarder à laisser sa place à la lune. Matteo se mis en marche pour chercher la brune. Il était inquiet après tout ce qu'il avait entendu de la bouche de ses parents. Il n'eut qu'à marcher cinq minutes avant d'entendre des sanglots venir d'un banc. Sans hésiter, il avança vers celui-ci et s'assit dessus. À côté de lui, Luna fixait les vagues qui s'écrasaient contre le large avec les larmes qui coulaient de ses yeux verts. Matteo ne prit pas plus d'une seconde avant de prendre Luna dans ses bras, de lui caresser doucement le bras et de l'allonger sur ses genoux en lui caressant les cheveux.

- Laisse couler tes larmes, je suis là pour les calmer. Chuchota-t-il dans son oreille.

Pour réponse, elle se serra à lui et se laissa aller dans ses bras. Matteo lui caressait doucement le visage et y déposait quelques doux baisers de temps en temps jusqu'à ce que ses pleurs se calment.
Une vingtaine de minutes était passé lorsque ses sanglots s'arrêtèrent. Elle inspira et expira un bon coup avant de se détacher de l'étreinte de Matteo.

- Merci Matteo. Le regardait-elle dans les yeux.

- Je t'en prie. Je serai toujours là pour toi Luna. Caressait-il sa joue. Maintenant j'aimerais que tu me dises ce que tu as sur le cœur, je veux que tu me dises tout ce que tu ressens. Surtout, ne garde rien. Je veux que tu te libères de toute la tristesse qu'il y a en toi. Confie-toi à moi. Sourit-il pour lui donner confiance.

Luna lui adressa un faible sourire avant de hocher la tête et de le prendre dans ses bras. Elle prit quelques minutes avant de commencer à parler pour verbaliser ses émotions. Matteo eut le temps de déposer un baiser sur son front avant qu'elle ne commence à tout déballer.

- J'ai... j'ai toujours ressenti un vide en moi. J'ai tout ce que tout le monde rêverait d'avoir. Une résidence, du personnel, des vêtements de luxe, une limousine, de l'argent mais pourtant je donnerai tout ce que j'ai pour avoir l'amour d'une mère et l'affection d'un père. Chaque jour, en dehors de chez moi, je vois des parents qui prennent leurs enfants dans leurs bras, qui leur donnent de l'attention et qui leur répètent sans cesse qu'ils les aiment. Et moi... et moi je n'ai rien. J'ai toujours su que mes parents n'étaient pas de bonnes personnes. J'ai toujours su que je devais faire mieux qu'eux, alors j'ai suivi ce que me dictait mon cœur et j'ai voulu aider les autres. Tout ça me faisait du bien mais j'avais toujours ce vide en moi. Ce vide qui ne demandait qu'à être rempli par l'amour d'une mère et d'un père ou même de mon frère mais c'est impossible. Cette famille est bien trop égoïste et avare. Je vois comme ta mère te prend dans ses bras, elle te caresse les cheveux, la joue, elle te réconforte, elle t'apaise, elle t'aime. Et j'aimerais tellement ça. Je sais que je ne devrais pas me plaindre parce que je suis riche et que j'ai tout pour moi mais je n'hésiterai pas à échanger ma place avec n'importe qui. Tout ce que je veux c'est de l'amour et c'est... tellement dur de grandir sans. J'aimerais tellement vivre de vrais moments avec ma famille, partager un repas ensemble, faire des sorties, des voyages, se raconter des choses. Mais tout ce que j'ai eu ce sont des disputes, des cris, des coups et ils sont même allés jusqu'à me renier. J'ai toujours été seule, je suis toujours seule, et je le serai toujours. Je préférerai largement être à la rue, sans argent, sans rien et avoir une vraie famille que d'être riche sans amour. Tout ce que je veux c'est une famille, c'est tout ce que je veux, rien d'autre. Et je donnerai tout ce que j'ai pour avoir ça. J'envie tellement la relation que tu as avec tes parents ou même ta sœur. Mon frère il préfère m'abandonner au pire moment et mes parents... mes parents ils ne veulent même plus être mes parents. Ils n'ont même pas d'enfants pour les aimer, ils les ont fait pour leur stupide réputation ! Ils sont égocentriques, méchants, manipulateurs et insolants. Ils sont les pires personnes que j'ai jamais rencontré. Alors d'un côté, je suis contente de ne plus faire partie de cette famille mais d'un autre, je me retrouve seule, sans parents, sans amour, sans rien, comme toujours. Et je perds espoir en la vie chaque jour qui passe.

Les larmes coulaient à flot durant son monologue. Un mélange de tristesse, de colère, de regrets et de désespoir se ressentaient dans sa voix et dans ses mots. Elle venait d'extérioriser tout ce qu'elle gardait en elle. Chaque fois que ses parents lui criaient dessus, chaque fois qu'ils l'insultaient, chaque fois que quelqu'un la jugeait par rapport à sa famille, chaque fois que son frère l'abandonnait. Elle continua de pleurer encore longtemps. Le soleil était déjà couchée depuis une heure et ses pleurs étaient toujours là, submergée par les sanglots. Matteo restait silencieux et patient. Il attendait qu'elle se soulage de toute sa tristesse. Il se doutait que Luna n'avait jamais pu extérioriser ce qu'elle ressentait et il avait bien raison. Elle ignorait chaque sentiment de tristesse qui la traversait chaque jour. Elle faisait comme si ça ne l'atteignait pas et elle se concentrait sur ses associations. Elle avait longtemps ignoré toute sa tristesse face au manque d'amour quotidien auquel elle faisait face. Mais à présent, elle était arrivée à la limite, elle ne pouvait plus retenir ce chagrin dans son esprit. Elle devait extérioriser des années et des années de souffrance silencieuse que personne n'avait remarqué. Même si Amanda semblait être celle qui connaissait le mieux Luna, elle-même ne savait pas à quel point la brune souffrait. Matteo venait de connaître une facette de Luna qu'elle n'avait jamais dévoilé, celle vulnérable et brisée. Si ses mots ne disaient pas tout, ses pleurs parlaient pour elle.
Après une bonne demi-heure, ses pleurs s'étaient arrêtés mais Matteo ne la lâchait pas, il la tenait fortement contre lui pendant quelques minutes jusqu'à ce qu'il se détache pour effacer ses larmes et la regarder dans les yeux.

- Je suis désolé pour tout ce que tu as du vivre. Tu es vraiment une personne exceptionnelle et tu mérites cet amour que tu veux tant, tu mérites même tout l'amour du monde et c'est tellement injuste que tu n'aies pas eu droit à une famille qui t'aime pour ce que tu es. Ils ne savent pas ce qu'ils ratent. Tu as un cœur en or Luna. Posa-t-il une main sur la joue de la brune. Je sais que ce n'est pas forcément l'amour que tu espères recevoir, tu souhaiterais sûrement avoir un amour maternel et paternel mais tu as aussi des personnes qui t'aiment comme Simon et Nina et ça aussi c'est de l'amour. Amanda et ma mère elles t'aiment aussi beaucoup. Lui dit-il avant de prendre une inspiration. Et puis il y a moi, moi aussi je t'aime d'un amour sincère et vrai. Je suis amoureux de toi et je peux te promettre de te donner tout l'amour qu'il y a en moi. Je peux te promettre de t'aimer comme tu mérites d'être aimée, mon ange. Termina-t-il en se rapprochant d'elle.

Les deux adolescents se regardèrent dans les yeux, la lumière de la lune se reflétait dans leurs iris. Ils sentaient cet amour autour d'eux et pour la première fois, Luna se sentait réellement aimée pour ce qu'elle était et en sécurité. Un sourire s'était dessiné sur son visage durant le monologue de Matteo. Elle posa sa main sur sa joue aussi en le regardant avec tendresse. Matteo lui sourit de la même façon avant de l'embrasser avec amour.
Quelque chose commençait à grandir dans le vide qu'il y avait à l'intérieur de Luna et tout commença à s'illuminer en elle. Une chaleur et une lumière rassurante la submergea et elle lui rendit son baiser en y mettant ses sentiments.
Les riches, les pauvres, les classes sociales et les niveaux de vie n'avaient pas d'importance pour eux. Tout ce qui les intéressait c'était leur amour. Et Luna avait bien compris depuis longtemps que la vraie richesse n'était pas l'argent, mais l'amour.

Fin

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