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Lutteo : Deux Âmes Brisées

Note de l'auteur

Salut. Je place cette histoire dans la catégorie mature car ce One Shot aborde le thème du suicide. Cependant, c'est une histoire d'espoir et de lutte contre le suicide. À vous de choisir si vous êtes à l'aise avec ce genre de sujet ou non. Vous le verrez dès les premières paragraphes.
Bonne lecture à ceux qui lisent.


Un soir, à Buenos Aires, sur le toit d'un immeuble, un garçon brun se trouvait debout, sur le bord et regardait en bas. Il voulait mettre fin à sa vie en sautant dans ce vide terrifiant mais ses jambes tremblaient et il avait peur. Après tout, s'il se suicide, il ne pourrait plus revenir en arrière.

Alors qu'il regardait le vide, une jeune fille brune s'approcha aussi du bord avec une cigarette à la main et le regardait fixement. Elle recrachait la fumée en direction du garçon et celui-ci se retourna vers elle et la vit enfin.

- Alors, tu sautes ou pas ? Demanda-t-elle en dirigeant sa cigarette à sa bouche.

Le garçon la regardait déconcerté.

- Ne me regarde pas comme ça. Si je suis si calme c'est parce que je sais que tu ne sauteras pas.

- Et comment tu peux savoir ça ? Rétorqua le garçon, visiblement énervé.

- Tes jambes tremblent. Ça veut dire que tu réfléchis encore et tant que tu doutes, tu ne sauteras pas. Dit-elle en signalant ses jambes.

- Je n'ai pas besoin de ton avis, va t'en. Dit-il fermement.

- D'accord. Haussait-elle les épaules avant de s'éloigner.

La brune avait installé un tapis et une couverture près du mur au milieu du toit qui permettait d'accéder à l'immeuble. Elle avait accroché quelques lumières au mur pour pouvoir s'éclairer lorsqu'il faisait nuit. Elle prit place sur son tapis, avec sa cigarette à la main et continuait d'observer le garçon, qui était toujours debout sur le rebord de l'immeuble.

Une bonne demi-heure passa, toute la vie du brun passait dans sa tête. Il avait envie de sauter, d'en finir avec sa souffrance quotidienne mais quelque chose l'en empêchait et il n'arrivait pas à faire un pas de plus. La brune semblait avoir raison. Il ne sauterait pas. En tout pas aujourd'hui.

Il soupira longuement puis descendit du rebord, croisa le regard de la brune quelques secondes, puis passa la porte du toit pour descendre de l'immeuble par les escaliers. Luna pouvait entendre ses pas claquaient contre les marches d'escaliers.

- J'avais dis qu'il ne sauterait pas. Parlait-elle à elle-même en fumant sa cigarette et en regardant les étoiles.

***

Le deuxième soir, toujours à Buenos Aires, sur le toit du même immeuble, le même brun se retrouvait une nouvelle fois debout sur le rebord, à regarder le vide. À nouveau, tous les moments de sa vie lui passaient à l'esprit, il avait envie de sauter, il en avait envie, alors il se demandait pourquoi il n'y arrivait pas.

- Deuxième tentative ? Intervint la même voix féminine, cette fois-ci, sans cigarette.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Tu me suis ou quoi ? Demandait-il agacé.

- J'étais là avant je te signale. Ce n'est pas de ma faute si tu ne regardes pas autour de toi quand tu marches. Rétorquait-elle.

- Quoi qu'il en soit je n'ai pas besoin de ton intervention, alors tu peux t'en aller. Dit-il en soufflant.

La brune soupira en rigolant puis sortit un paquet de clope et un briquet. Elle se servit, puis commença à fumer tout en restant près du rebord à regarder les lumières de la ville.

- Tu sais, si tu sautes et que tu regrettes une fois dans la chute, ce sera trop tard. Dit-elle sans bouger le regard du paysage.

- Je sais. Grogna-t-il.

- Tant mieux. Tu ne sauteras pas non plus ce soir. Le regardait-elle avant de se retourner et de s'asseoir sur son fameux tapis.

Le brun la regarda puis soupira et descendit du rebord. Effectivement, il ne sautera pas non plus ce soir. Il descendit de l'immeuble par les escaliers, comme il l'avait fait la veille.

***

Le troisième soir, dans la même ville, au même endroit, le brun fut surpris de voir la brune assise sur le rebord de l'immeuble. Il s'approcha doucement.

- Tu vas sauter aussi ? Lui demandait-il en s'approchant du bord.

- Non, je prie. Répondit-elle les yeux fermés.

- Tu pries ? Tu crois vraiment qu'IL va t'écouter ? Se moqua-t-il.

- Je ne le prie pas lui.

- Et tu pries pour quoi ?

- Ce ne sont pas tes affaires. Les prières sont personnelles. Répondit-elle froidement avant de prendre une cigarette.

- Tu sais que fumer tue. Rétorqua-t-il.

- Tu sais que le suicide tue aussi. Répondit-elle.

- Et tu ne crois pas que si je veux faire ça c'est que je n'ai plus envie de vivre ! Cria-t-il agacé.

- C'est la solution de facilité. Tu abandonnes avant de t'être battu.

- Tu ne connais pas ma vie. Dit-il froidement.

- C'est vrai. Mais tu es jeune. Tu veux mourir alors que tu n'as même pas vraiment commencer à vivre. C'est dommage. Dit-elle en écrasant sa cigarette avant de la jeter dans la poubelle.

Ses paroles faisaient ruminer le brun. Lui qui voulait en finir, cette fille trouvait toujours les mots pour lui faire douter.

***

Le lendemain, l'après-midi cette fois, le garçon entrait une nouvelle fois dans l'immeuble. Il se disait que l'après-midi, elle ne serait peut-être pas là et qu'il pourrait être tranquille pour faire ce qu'il devait faire. Il entra par les escaliers, accéda au toit et aperçu aussitôt la fille sur son tapis.

- Tu viens de bonne heure aujourd'hui. Lui dit-elle.

- Je pensais que je ne te croiserais pas à cette heure-ci.

- Pourquoi tu viens dans cet immeuble si tu ne veux pas me voir ? Lui demandait-elle en haussant un sourcil.

Le garçon réfléchit un instant. Elle marquait un point.

- Je n'en sais rien. Soupirait-il.

- Moi je sais pourquoi. Dit-elle en se levant. Parce qu'inconsciemment, tu te dis que je serais forcément là pour t'arrêter au cas où.

Et inconsciemment, le garçon sourit légèrement à cette phrase.

- Peut-être, c'est vrai que ce que tu me dis me fait réfléchir. Alors, quel est ton conseil du jour ? Lui demandait-il bizarrement, un peu intéressé.

Elle sourit et ils marchèrent tous les deux vers le rebord.

- J'imagine que tu dois avoir une vie compliquer pour vouloir mettre fin à la tienne. Il existe plusieurs raisons. Sûrement parce qu'on doit te faire souffrir. Mais, tu n'as pas envie d'essayer de te battre pour avoir ta liberté ? Pour gagner contre eux ? Pour être heureux ? Si tu abandonnes maintenant, c'est eux qui gagneront. Ne leur donne pas cette joie.

Elle avait raison. S'il partait, ils auront gagné et ils ne voulait pas qu'ils gagnent

- Comment tu fais pour savoir quoi dire à chaque fois ? Lui demandait-il.

Elle avait toujours le regard dans le vide quand elle lui donnait ses conseils. En fait, elle fixait un point en bas de l'immeuble, le même point qu'elle avait fixé cinq ans auparavant.

- J'ai voulu sauté aussi et en finir comme toi il y a quelques années. J'ai vécu les mêmes jambes tremblantes que toi jusqu'à ce qu'un jour, elles ne tremblent plus. Alors, j'ai sauté. J'ai sauté et dans ma chute j'entendais juste le mot lâche en répétition et puis le trou noir total. Je pensais être morte puisque je ne ressentais plus rien mais je me suis réveillée quelques mois plus tard, avec plusieurs points de suture sur mon crâne mais je m'en suis sortie. Je me dis que si la vie ne m'a pas laissé mourir cette nuit la, c'est que je n'aurais pas dû le faire. Alors, j'ai décidé de reprendre ma vie en main et d'essayer de la changer. Et même si c'est difficile parfois, je garde l'espoir qu'un jour, ce sera différent et que je serai heureuse. J'ai eu une deuxième chance ce jour là mais ça n'arrive pas à tout le monde. Et ce serait dommage que tu partes avant d'avoir vraiment vécu ta vie. Racontait-elle toujours en fixant le même point.

Le garçon l'avait regardé pendant tout le long de son histoire. Il ne l'avait pas quitté des yeux. À la fin de son récit, il s'approcha d'elle et lui tendit la main.

- Je m'appelle Matteo. Lui sourit-il sincèrement.

- Moi, Luna. Lui serrait-elle la main en souriant.

C'était une façon pour eux de se dire qu'ils étaient amis désormais.

***

Les autres soirs, Matteo venait sur le toit du même immeuble pour voir sa nouvelle amie et écouter ses conseils sur la vie. Petit à petit, il trouva la confiance pour se confier à elle sur sa vie. D'une oreille attentive, Luna l'écoutait et le réconfortait.

Matteo avait grandi au sein d'une famille plutôt violente. Ses parents avaient l'habitude de le battre pour toutes sortes de raisons. Il était arrivé à un moment de saturation, où il avait mal non seulement physiquement mais aussi émotionnellement. Il se sentait mort à l'intérieur. Il avait l'impression de ne rien valoir et de pas mériter d'être aimé.

- Matteo, je suis tellement désolée. Lui dit-elle en le regardant dans les yeux.

Celui-ci avait lâché quelques larmes et était en train de les essuyer.

- Je ne suis pas très douée pour ça mais, est-ce que tu veux un câlin ? Lui demandait-elle d'une voix douce.

Matteo tournait la tête vers elle et hocha la tête doucement. Maladroitement, elle s'approcha de lui et enroula ses bras autour de sa taille et ils s'enlacèrent pendant quelques minutes, le temps qu'il finisse de déverser les pleurs qu'il retenait.

- Ça va aller. On va trouver une solution, je te le promets. Lui chuchotait-elle à l'oreille.

- Et comment ? Qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ? Lui demandait-il en se séparant de l'étreinte.

- Il n'y a qu'une seule façon. Tu dois les dénoncer aux autorités.

- Non, c'est bien trop risqué. S'ils le découvrent, ils me tueront.

- Mais si ça marche, tu seras libéré d'eux et ils paieront pour ce qu'ils ont fait. Ils le méritent pour ce qu'ils t'ont fait subir. Insistait-elle.

***

Luna était devenue la confidente de Matteo. Il lui racontait sa vie, chaque soir, sur le toit de l'immeuble. Matteo avait vécu une vie difficile, un manque d'amour profond et une violence sans nom. Luna l'écoutait attentivement et le réconfortait pendant qu'elle fumait sa cigarette.

- Tu fumes depuis longtemps ?

- Quatorze ans. Répondit-elle en allumant une autre cigarette.

- Tu sais que plus on commence tôt, plus on a du mal à arrêter.

- Qui a dit que je voulais arrêter ? Dit-elle en recrachant la fumée.

- C'est mauvais tu sais. Ça détruit tes poumons.

- Mais ça fait du bien au moral. Répondit-elle en haussant les épaules.

- Au détriment de ta santé. C'est comme si tu te suicidais mais à petit feu. Rétorqua-t-il doucement. Pourquoi tu fumes comme ça et autant ?

- C'est ma façon de supporter le monde. En fumant, je me sens toute légère et le poids du monde est beaucoup plus facile à porter. Répondit-elle en amenant la cigarette à sa bouche.

Matteo resta silencieux mais continuait de l'observer. Il se posait beaucoup de questions sur elle. Lui, il avait réussi à lui ouvrir son cœur, à se confier à elle mais il ne connaissait rien d'elle.

- Luna, on ne parle jamais de toi. Quant est-il de ta vie ?

- Il n'y a pas grand chose à raconter.

- Je suis sûr que si. Tu fais quoi comme études ? Demandait-il.

- Je n'en fais pas.

- Pourquoi ?

- Je n'ai pas assez d'argent pour payer une université. Dit-elle tristement.

- Tu rigoles ? Tu vis dans un des plus beaux immeubles de la ville !

- Je ne vis pas dedans, je vis sur le toit. Ça, c'est ma chambre. Signalait-elle son tapis et sa couverture.

- Et ta maison ? Fronçait-il les sourcils.

- Je n'en ai pas.

- Et ta famille ? Demandait-il encore.

- Je n'en ai pas.

- Tu n'as pas de maison ni de famille ? Tu vis ici toute seule ? S'inquiétait-il.

- C'est ça. Je suis une orpheline à la rue.

Finalement, la vie de Luna semblait être difficile aussi. Sans amour, sans famille, sans foyer, seule. Matteo voulait en savoir davantage et lui offrit à son tour, une oreille attentive à son histoire.

Luna avait perdu l'intégralité de sa famille durant un attentat dans une mairie. Elle et sa famille se trouvaient à l'intérieur pour un mariage. Tout le monde était mort dans cette mairie ce jour là, le maire, les employés, les invités, les mariés. Tout le monde, sauf rôle. Luna était là seule à avoir échappé à la mort et à avoir vu tout le monde mourir, juste devant ses yeux.

- Après ça, j'étais toute seule. Je n'avais que douze ans, j'étais perdue. Je suis montée sur cette immeuble et je me suis mis debout, sur le rebord. Je suis restée là quelques heures et j'ai sauté dans la vide. La suite tu connais. Quand je suis revenue miraculeusement à la vie, j'ai décidé d'essayer de m'en sortir. Alors je suis venue vivre ici. Je fais le ménage dans certains appartements de l'immeuble pour avoir un peu d'argent. J'essaie d'économiser pour m'acheter un endroit pour vivre mais je ne peux qu'acheter à manger et à boire. Je n'ai pas assez pour quoi que ce soit d'autres.

Matteo n'hésita pas une seconde à la prendre dans ses bras et la serrer contre lui.

- Et moi qui croyait que tu étais une bourge, je me sens idiot maintenant. Rit-il doucement. T'es la fille la plus courageuse que j'ai jamais rencontré.

- Et toi le garçon le plus courageux que j'ai jamais rencontré aussi. Lui souriait-elle.

- Pourtant, j'ai voulu abandonner. Ça n'a rien de courageux.

- On a tous nos moments de faiblesse. Moi aussi j'ai vécu ça. Tu as supporté tant de souffrance toute ta vie, tu es fort et aujourd'hui tu te bats pour être heureux. Et tu mérites vraiment de l'être. Sourit-elle.

- C'est grâce à toi. Tu m'as donné de la force. Et je n'arrive pas à croire qu'une personne qui a vécu tant de choses aussi horribles puisse avoir une aussi grande force. Je t'admire beaucoup. Et je te promets que tu ne seras plus jamais seule, princesse.

Luna lui sourit avec les larmes aux yeux. Elle regarda Matteo dans les yeux et se concentra sur l'intérieur de ses pupilles noisettes. Elle voyait de l'espoir en lui et une lumière de vie. Matteo voyait exactement la même chose dans ses pupilles vertes. C'était peut-être le reflet ce qu'ils ressentaient ou ce que ressentait l'autre, ils ne savaient plus vraiment. Leurs deux âmes étaient en train de se mélanger et leurs deux cœurs aussi.

Ils s'approchèrent l'un de l'autre et s'embrassèrent. D'abord doucement, puis ils se détachèrent avant de sceller leurs lèvres à nouveau avec un peu plus de force. Les larmes coulaient sur leurs joues à tous les deux. Ce baiser signifiait tellement de choses pour eux. Ils se sentaient compris, aimés et pour la première fois, ils avaient espoir en la vie. Toutes les envies suicidaires étaient parties. Tout était moins gris. Tout semblait plus simple.

Ils se détachèrent l'un de l'autre et il colla son front contre celui de Luna. Cette dernière le serra dans ses bras aussi fort qu'elle le pouvait.

- Je t'aime Matteo.

Une phrase qu'il avait espéré entendre toute sa vie. Une phrase qui pensait ne jamais entendre pour lui. Il la serra davantage et lui caressa les cheveux.

- Merci Luna. Merci pour tout. Moi aussi je t'aime. On va s'en sortir tous les deux, je te le promets.

***

Après ça, quelques mois passèrent. Durant ces mois, Matteo avait lancé une procédure juridique contre ses parents. C'était difficile mais il était soutenu par Luna qui le motivait chaque jour. Cette dernière vivait toujours sur le toit de l'immeuble et travaillait d'arrache pied pour vivre bien. Matteo lui apportait à manger et à boire tous les soirs pour qu'elle économise son argent pour acheter un appartement.

Un soir, il pleuvait énormément à Buenos Aires. On aurait même dit que c'était une averse. Luna pensait que son petit ami ne viendrait pas à cause du temps mais elle se trompait. Il était vêtu d'un imperméable, et avait avec lui deux autres couvertures et des chocolats en plus du dîner qu'il avait l'habitude de rapporter. Il la rejoignit sur son tapis et la recouvrit des couverture avant de lui donner son chocolat. Il la serra dans ses bras pour qu'elle soit protéger de la pluie. Ils passèrent la soirée ensemble puis la nuit, endormis l'un contre l'autre malgré le vent et la pluie qui tombaient sur eux. Luna avait l'habitude de mourir de froid durant ces averses et pour la première fois, elle était très loin d'avoir froid, une chaleur humaine était là pour rompre avec sa solitude.

***

Les choses étaient prêtes. La police allait arrêter monsieur et madame Balsano. Matteo avait peur. Luna lui avait proposé d'être présente à ses côtés lorsque la police emporterait ses parents et c'est ce qu'elle fit. Elle était là quand les policiers avaient passé les menottes à leurs mains.

- Tu vas le payer cher Matteo. On ne t'a jamais aimé ! Lui cria son père en le frappant au visage avant de se faire emporter par la police.

- Vous paierez pour ce que vous lui avez fait. Vous êtes des monstres. Cria Luna en aidant Matteo à se relever.

Ce dernier pleurait déjà en tenant son visage. Son père lui avait laissé une bonne marque au visage. Luna prit son visage dans ses mains et lui embrassa chaque partie de son visage.

- Moi je t'aime, je t'aime plus que tout et je t'aime pour toujours. Tu m'entends ? Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Lui répétait-elle en le regardant dans les yeux.

Matteo lâcha un sanglot puis embrassa sa petite amie passionnément malgré les sanglots qui s'échappaient. Elle lui rendit le baiser en essayant de lui transmettre tout l'amour qu'elle avait pour lui.
Elle lui soigna toutes ses blessures en passant un coton sur chaque hématome ou bleu accompagné d'un baiser qui signifiait qu'elle était là pour effacer ses plaies. Elle continuait de lui répéter combien elle l'aimait et Matteo se sentait mieux chaque fois qu'elle répétait ces mots.

Et à partir de là, les choses avaient commencé à aller mieux, autant pour Matteo que pour Luna. Il lui proposa de venir vivre avec lui maintenant qu'il vivait seul.

- Mais Matteo, j'économise pour avoir un appartement. Je ne vais pas te laisser me loger. Refusait-elle poliment.

- Ma chérie, accepte s'il te plait. Tu serais logé et nourri, il ne te manquerait de rien. Et tu pourras continuer à économiser mais pour te payer des études. Lui sourit-il.

- Je ne veux pas abuser Matteo. Tu fais déjà tellement de choses pour moi.

- Mon amour, c'est toi qui m'a dit qu'il fallait se battre pour nos vies. Tu veux vraiment continuer à tourner en rond et vivre sur un toit éternellement ? Accepte de vivre avec moi et les choses iront mieux, c'est la meilleure solution.

Après un bon moment d'insistance, Luna accepta en le serrant dans ses bras et en le remerciant. Ils s'allongèrent tous les deux dans le canapé, dans les bras l'un de l'autre.

- J'aimerais que tu fasses quelque chose pour moi aussi. Reprit-il en caressant son bras.

- Tout ce que tu veux mon amour.

- Je veux que tu arrêtes de fumer mon ange, s'il te plaît. Je n'aime pas te voir consommer ce poison toxique. Lui dit-il en l'embrassant sur le haut du crâne.

- J'aimerais bien, mais je ne sais pas si j'en suis capable. Dit-elle d'une voix basse.

- Pourquoi ?

- Fumer m'aide à calmer mes crises d'angoisses. Il m'arrive de rêver ou de penser à l'attentat et quand ça arrive, je fais des crises de panique sévères. Je n'ai trouvé que la cigarette pour me calmer. Je ne sais pas comment faire autrement. Avouait-elle avec quelques larmes dans les yeux.

- Moi je sais comment. Chaque fois que tu angoisseras, tu viendras vers moi et tu me feras un gros câlin, mais vraiment un très gros, ceux qui durent longtemps. Tu pourras passer ta crise là et moi je te contiendrai. Qu'est-ce que tu en dis, princesse ? Lui proposait-il en lui la serrant fort et en essuyant ses larmes.

- Que je t'aime et beaucoup. Mais, soit patient. Je promets d'arrêter mais j'ai besoin de temps. Mais je le ferai, pour toi et pour nous.

Pour réponse, il sourit et l'embrassa tendrement et passa doucement sa langue dans sa bouche pour approfondir le baiser.

***

Un soir, à Buenos Aires, sur le toit d'un immeuble, deux jeunes se trouvaient proche du rebord et regardaient la ville qui se défilait sous leurs yeux. Il s'était passé un an depuis que Luna était partie vivre avec Matteo. Elle avait réussi à payer une université pour entreprendre ses études de psychologie tandis que le brun s'était tourné vers le droit. Les deux travaillaient à côté pour subvenir à leurs besoins et ça se passait bien. Pour le moment, Matteo était celui qui payait le plus mais Luna n'était plus très loin derrière, elle pourrait bientôt payer la même somme que lui. Les deux étaient très fiers l'un de l'autre et de ce qu'ils avaient accompli.

- Quelle était la probabilité de chance pour que je monte sur cet immeuble la première fois et que je te rencontre. Dit Matteo en caressant le bras de sa petite amie qu'il enlaçait.

- Je pense que c'est le destin. On avait besoin de l'autre pour survivre. Répondit Luna en le regardant dans les yeux.

- Merci de m'avoir empêché de sauter cette nuit là. Merci de m'avoir poussé à prendre ma vie en main. Sans toi, je ne serais peut-être plus là et j'aurais raté la plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie, notre amour. Dit-il sincèrement en se penchant vers elle.

- Merci à toi d'avoir rempli ma solitude de ta présence et merci de m'avoir montré que j'en valais la peine. Je n'avais plus beaucoup d'espoir jusqu'à ce que tu entres dans ma vie. Merci d'avoir tout changé. Dit-elle à son tour en s'approchant pour l'embrasser.

Alors que leurs lèvres allaient se toucher, Matteo s'éloigne un peu ce qui surpris Luna. Alors qu'elle allait lui demander ce qui n'allait pas, il se mit à genoux devant elle.

- Il y a près d'un an et demi, nos deux âmes se sont rencontrées. Elles étaient perdues, solitaires et surtout brisées mais elles ont su se rencontrer entre elles pour ouvrir nos cœurs. Je suis convaincu qu'à tes côtés, je serai heureux. Peu importe ce qu'il se passe dans nos vies, toi et moi on sera toujours ensemble. Je te remercie de m'aimer inconditionnellement, je le sens tous les jours et je t'assure que je t'aime exactement de la même façon. Je sais que c'est peut-être un peu rapide mais je sais aussi que tu es l'amour de ma vie. Alors, Luna Valente, veux-tu m'épouser ? Déclarait-il en ouvrant un écrin.

Luna n'avait pas à hésiter une seule seconde. Elle releva Matteo et l'embrassa comme s'il n'y avait pas de lendemain. Elle l'embrassa passionnément et amoureusement, comme si elle ne voulait plus le lâcher, comme si c'était la seule chose qui la faisait vivre.

- Je t'aime Matteo Balsano, évidement que je veux t'épouser. Je t'aime. Pleurait-elle de joie.

Il sourit, lui passa la bague au doigt et la fit tourner dans les airs pendant un long moment avant de l'embrasser encore et encore, toute la nuit.

Deux âmes brisées s'étaient trouvées et réparées. Après tout, moins par moins, ça fait plus.


Fin

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