Os Tokyo ghoul
A l'internat, personne ne voulait rester avec moi sauf une fille, Mina. On est tout de suite devenue amies et on l'est restées. On avait les même passions, les même rêves... Dont un en particulier nous tenais à coeur: partir au Japon. Cette année, je vais avoir dix - huit ans et mon cadeau a été le plus beau de toute ma vie. Ce fut un voyage pour dix jours dans le pays que je voulais le plus visité. Avec Mina en prime. Mais je devrais la surveiller, car elle n'a que dix sept ans. Ça a dû être difficile de convaincre ses parents mais les miens ont réussi.
Nous voilà donc, dans un hôtel japonais où nous avons passé la nuit. Nous étions arrivées hier et à cause du décalage horaire, nous avons passé la journée à dormir. Je me levais donc à cinq heures trente du matin, heure locale. Mina dormait encore. J'allais dans la salle de bain et me préparais en silence pour ne pas réveiller mon amie. Une heure plus tard, je la secouai pour qu'elle ouvre les yeux et qu'elle s'habille. Quand elle fut prête, J'ouvris les rideaux pour contempler la vue.
"Tokyo, nous sommes là!
-On fait quoi aujourd'hui? Demanda Mina."
Je réfléchis un instant pendant qu'elle sortait à manger de son sac un nigiri.
"Je propose qu'on se promène dans le parc naturel le plus près, puis qu'on aille manger dans un café. Et après on fera la tour de Tokyo et ce soir on va en boîte!"
Elle me regarda comme si j'avais dit: "J'ai tué quelqu'un!"
"Euh... J'ai que dix sept ans. Murmura t'elle. Tu dois me surveiller, mes parents te font confiance.
-On a pas le droit de s'amuser un peu? Soupirai - je. Au pire tu fais du charme à un yakuza et on entre au calme."
Elle s'étouffa .
"UN YAKUZA! S'exclama Mina, horrifiée.
-C'est une blague. Si tu voyais ta tête... éclatai-je de rire. "
Elle soupira avant de me frapper du plat de la main.
"Tu me fais confiance? L'interrogeai-je.
-Oui bien sûr.dit la brunette."
Elle ajouta à voix basse.
"Tu deviens de moins en moins fréquentable."
Je lui sautai dessus et commençai à lui chatouiller le cou. Elle ne supporte pas ça.
Après cette stupide bataille, nous allâmes au parc.
A peine arrivées, nous fûmes subjuguées par la beauté du lieu. Les cerisiers roses étaient en fleurs et la nature était tellement calme. On devait être au paradis, c'était si... Les mots me manquent. Mina courrait dans les allées entre les couples et les enfants. Je la poursuivais en zigzaguant entre les passants. On s'arrêta devant un temple. Il était noir et rouge mais juste simplement magnifique. Les gens achetaient des prédictions sur notre droite. Je me dirigeais vers la queue en entraînant Mina. Je demandai deux prédictions dans mon japonais loin d'être parfait mais on me compris et me donna deux enveloppes.
"Tiens. dis-je en tendant une à mon amie. Tu me lis la mienne et je te lis la tienne. Ça marche?
-Oky! Je commence. Alors..."
Elle déchira lentement le papier.
"Roulements de tambours... "
Elle sortit la feuille.
"Attends il faut que je déchiffre... sourit elle. Donc: "Vous allez avoir beaucoup de chance, même si vous penserez le contraire. De votre pire souffrance naîtra votre bonheur et attention toutes les aides ne sont pas bonnes." Bizarre... Elle vient pas de dire que tu étais masochiste?
-Eh! Tu vas pas bien toi! Bon à toi: "Vous allez tomber enceinte, faire trois crises cardiaque et finalement tuer le meilleur ami que vous avez! "
-Rassure moi. Tu as tout inventé?
-Bien sûr que non". Puis devant sa tête effarée j'ajoutai: "oui c'est une blague."
Elle poussa un soupir.
"Bon la vraie c'est: " Tu auras un peu de chance, tu recontreras le prince charmant et tu auras peur de lui. Tu devras lui faire confiance même si c'est difficile. Tu auras peur et tu seras triste mais il sera toujours là. " Mina! Tu vas épouser ton yakuza!"
Nous fûmes prises d'un fou rire.
Elle me rendit ma prédiction et essaya de reprendre la sienne. Sauf que je partis à toute vitesse et elle se jeta à ma poursuite. Je trébuchai alors sur une racine et m'étalai de tout mon long juste devant quelqu'un. Il me regarda en train de me relever, rouge de honte et couverte de poussière. Je ne voyais pas Mina. Je m'étais écorché le genoux droit.
"J'aurais jamais dû mettre un short... pestai-je."
Je sentis une main sur mon épaule: La personne me tendait un mouchoir.
"Arigato gosaimasu! Le remerciai je."
Pendant que j'essuyai le sang, je le regardait à la dérobé. Il était vêtu de façon étrange. Il avait des pantoufles aux pieds et un pantalon court avec des rayures motif tigre en bas des jambes. Sa chemise blanche était la seule chose normale qu'il portait. Des bretelles bleus tiraient son pantalon et des barrettes retenaient ses cheveux mi - longs blancs. Il avait des cernes et des dizaines de points de sutures rouges sur les bras, le visage et le cou. Ses yeux rouges contrastaient avec sa peau translucide. Il me regarda comme si j'étais un extraterrestre. Je pris la parole, en japonais:
"Euh... Bonjour!
-B'jour! Dit il d'un ton enjoué."
Il sourit et ça m'en boucha un coin.
"-Tu t'appelle comment? Demanda la personne.
-Emma et toi?
-Juzo! S'exclama t'il."
C'est un garçon? Oh mon dieu, je l'avais pris pour une fille.
"Juzo? C'est quoi ces points de sutures, si ce n'est pas indicret?
-C'est de l'art. Dit il fièrement. Je les ai fait moi même. Avec une aiguille et du fil!
-QUOI?! Hurlai-je.
-Tu veux que je te fasses une fleur? Ou un papillon?
-Euh non merci. Répondis - je précipitamment."
Il y eu un gros blanc. Mina n'était toujours pas là.
"Ça te gêne si je te pose des questions? S'exclama t'il. Je suis assez bavard alors si je t'embête dis le.
-Non c'est bon. Tu fais quoi ici?
-Je travaille et vis ici et toi?
-Je visite avec une amie.
-Tu es au courant du danger?"
Il avait dit ça avec un grand sourire et avait l'air de se moquer de moi.
-Tu es sérieux?
-Absolument! Tokyo est remplie de goules."
Il remarqua que je comprenais rien du tout.
"Ce sont des monstres. Ils mangent des humains. Que des humains. Ils ressemblent à des vrais hommes mais ils ont des yeux rouges quand la faim les aveugle. Ils ont des kagunes aussi,c'est comme des armes pour eux. Mon boulot, c'est de les exterminer avec mes potes. Enfin, mes collègues. C'est amusant à les tuer en plus."
Il a dit quoi? Mais c'est affreux! Il sortit un couteau de son manteau. Je le regardai horrifiée et lui me sourit.
"-Je te crois pas. Tu veux juste me faire peur, hein? Dis-je.
-Emma!! Cria Mina qui arrivait essoufflée. Emma! Ne cours plus jamais comme ça!
-Juzo! On y va! Appela un homme. "
Mina et l'homme se planterent en face de nous. On était assis par terre à moitié sur la pelouse.
" M. Shinohara! Dites à Emma-chan que les goules existent!
-Goules?Demanda Mina, aussi perplexe que moi. "
M. Shinohara me regarda longuement.
"Oui elles existent. Et notre rôle est de protéger les citoyens de ces montres. C'est notre priorité, même au péril de nos vies. Vous n'étiez pas au courant? Vous ne connaissez pas le CCG?
-Non! Dis-je en même temps que Mina. Pas du tout.
-Tu devrais prendre un truc pour te protéger! Dit Juzo qui jouait dangereusement avec son couteau."
Il réfléchit un instant et me le tendit, la pointe vers ma poitrine. Je reculai et tombai dans l'herbe. Il ria et lança le couteau qui se planta juste à côté de mon oreille. Mina poussa un cri et M.Shinohara un soupir.
"Juzo! Va à la voiture! Ordonna t'il."
Ce dernier l'implora du regard pour rester un peu plus. Voyant qu'il restait inflexible, il retourna vers moi. Tout ce passa tellement rapidement que je ne compris plus rien. Je sentis quelque chose toucher ma joue, Mina poussa un gémissement et Juzo s'éloigna en agitant la main. Je regardai Mina dont le nez saignait abondamment. Je me précipitai sur elle.
"Ça va? Demandai-je en lui essuyant le nez. Rien de cassé?
-Il... Il m'a frappé! Souffla t'elle.
-Désolé... Dis M. Shinohara . Juzo est assez.... spontané. Il ne réfléchit pas vraiment à ses actes. Par contre, j'ai remarqué qu'il vous appréciait assez, Mlle Emma. Vous devriez garder son couteau. Vous viendrez au CCG pour lui rendre quand vous voudrez. Sourit il."
J'aquieçais et serrai Mina dans mes bras: elle s'était mise à pleurer sous le choc. Juzo faisait de grands signes de la main. Je salua les deux hommes et nous partîmes tranquillement.
On s'arrêta devant un café. Le nez de Mina avait gonflé et devenait violet.
"On peux s'arrêter là? Murmura cette dernière. "
Nous entrâmes.
"Bonjour! Bienvenue à l'Antique! Fit une voix enfantine. Oh! Vous êtes blessée! "
Une jeune fille aux cheveux châtains se tenaient devant nous. Elle regardai Mina avec de grands yeux. Puis elle ouvrit une porte à toute allure et s'enfuit.
"Asseyez vous ici. Dit une belle adolescente aux cheveux bleus qui devaient avoir notre âge. Que voulez vous commander?"
Nous prîmes des sandwichs et deux cafés. La petite revint avec une trousse à pharmacie.
"Je vais vous soignez! S'exclama t'elle."
Elle s'executa et Mina eut bientôt un gros pansement sur le visage.
"Ce n'est pas parfait mais ça tiendra. Souffla la fillette.
-Tu t'appelle comment? Demandai-je. Tu as quel âge?
-Hinami. Rougit elle. J'ai quatorze ans.
-Enchantée Hinami. Sourit Mina.
-Vous n'êtes pas d'ici? Vous venez d'où? Interrogea Hinami.
- De France."
Hinami ouvrit deux grands yeux admiratifs avant d'appeler quelqu'un.
"Ken! Viens!"
Un jeune homme brun ouvrit la porte à la volée. Il avait un uniforme de serveur et un cache oeil sur l'oeil gauche. Le visage de Mina changea de couleur.
"Oh! Sourit le jeune homme. Vous êtes celle que j'ai renversée au parc. "
C'est pour ça qu'elle avait mis autant de temps. Eh... Mina avait l'air gênée, pas à l'aise. Je me penchai vers elle.
"Il te fait de l'effet, ce beau gosse."
Elle devint rouge tomate. Les autres ne l'avaient pas remarqué.
"Elles viennent du pays de l'auteur que tu aimes bien! Dit la jeune fille.
-Ah bon! Victor Hugo?
-Oui! Confirma t'elle.
-Le connaissez vous? Nous demanda Ken.
-Oui et je sais où il habite. Répondis - je.
- Et où ce brave homme loge?"
Mina éclata de rire, comprenant que je me payait la tête du serveur. Je riai avec elle.
"Qu'est ce qu'il y a? J'ai dit quelque de mal? S'inquieta le garçon.
-Non c'est moi qui raconte n'importe quoi. Hugo loge au cimetière. Lui lançai - je entre deux rire."
Tout le monde dans le café nous regardai. Je me calmai et Mina aussi. Ken posa alors une question. La question qui déclencha tout.
"Pourriez vous me parler de la littérature française? Si ça ne vous gêne pas bien sûr.
-Oh... Je n'aime que très peu lire. Mentis-je. Parlez avec Mina. Tenez prenez ma place. Je vais à la able derrière."
Je me dépechai de faire mes dires et adressai un clin d'oeil à mon amie. Hinami s'assit en face de moi.
"Vous n'aimez pas lire?
-Bien sûr que si. Murmurai-je. J'ai gagné trois rallyes lecture même.
-Qu'est ce que c'est?"
Je lui expliquai donc et parlais avec Hinami quand la serveuse brune lui demanda d'aller chercher du jambon pour les sandwichs. Il n'y en avait plus. Je lui proposai de l'accompagner. Elle accepta. Nous y allâmes et quand nous revînmes, ma chère Mina buvait littéralement les paroles de Ken. Elle le dévorait presque du regard.
"Bon je comptais aller à la tour, moi... soupirai-je.
-On peut y aller ensemble? Fis Hinami, rêveuse. J'ai toujours rêvé d'y aller...
-Je ne veux pas briser tes rêves, mais tu as du boulot! Coupa une voix."
Un jeune homme châtains roux la regardai, un peu énervé.
"Il y a pas de raison pour qu'il n'y ai que moi qui bosse. Fait il, peu aimable."
Hinami aquiesça et je me retrouvai devant la tour peu de temps après. Seule.
Je montai dans l'ascenseur. J'arrivai enfin en haut et je fus époustouflée. Je m'approchai de la rembarde. J'avais l'impression de survoler toute la ville. Je ne sais pas combien de temps je restai là mais l'après midi passa en un instant. Il fut dix huit heures trop tôt. Vite il fallait que je retourne chercher Mina. Je descendis vite et arrivai au café. Mina n'y étais plus. On me dit qu'elle était partie, à peine vingt minutes avant que j'arrive. Je remerciai Hinami et Ken demanda à me parler.
"Qu'est ce qu'il y a? L'interrogeai-je devant la porte.
-Je voulais juste... commença t'il, embarrassé.
-Un moyen de joindre Mina?
-Voilà... souffla t'il.
-Il suffisait de demander. Souris-je."
Je lui donnai et répartit vers l'hôtel. A la réception, l'hôtesse me dit que Mina n'était pas rentrée. Je patientai dans le hall. Une heure. Puis deux. Personne ne vint. Je sortis dans la rue, personne à l'horizon. Je commençai à paniquer. Je devais veiller sur elle. J'étais responsable d'elle. Je devais la retrouver coûte que coûte. Je couru en travers du dédale de rues. Je veux la revoir, je vais la revoir. Je couru pas mal de temps. J'arrivai devant un grand bâtiment. Dessus était marqué trois lettres: CCG. CCG... Là où travaille Juzo! Cela me refit penser à l'histoire qu'il m'avait racontée. Oh non... Si Mina avait été attaquée... Par des goules! J'entrai précipitamment dans l'immeuble. J'arrivai à la réception.
"Bonjour. Dit la réceptionniste sans remarquer mon air affolé.
-Bonjour, j'aimerais parler à... "
Mais... Je ne connais même pas le nom de Juzo. Punaise! Je suis qu'une idiote. Je frappai du pied dans la corbeille devant moi. La dame me regarda, choquée.
"Je vais être obligée d'appeler la sécurité, Mlle. De toute façon, les inspecteurs sont tous rentrés chez eux.
-Non c'est bon je m'en vais... soupirai-je."
Je me souvins alors du nom de l'homme qui accompagnait Juzo.
"Madame! Prévenez juste M. Shinohara que je suis passée et que j'ai besoin d'aide. Donnez lui mon numéro. "
Je l'inscrivis sur un papier et m'en allai.
De retour dans la rue, je déambulais sans but dans les rues. Je cupabilisais: Pourquoi l'avais - je laissé seule? Pourquoi? Je pensais que tout irai bien. Mais rien ne se passe comme prévu. Jamais. Les larmes commencèrent à couler hors de mes yeux. Des torrents de larmes. Je m'accroupis contre un mur. Je pleurai. Oui je ne sais faire que ça.
"Vous avez perdu quelque chose Darling?"
Je relevai la tête. Un jeune homme aux cheveux violets me fixai avec un grand sourire.
"Oui... Sanglotai-je.
-Vous êtes française? Demanda l'homme, avec un fort accent japonais. Are you english? Vy russkiy?
-Je suis française.
-Ah! Et qu'avez vous perdu? Demanda le violet.
-Mon amie, reniflai - je. Elle s'appelle Mina, vous ne l'aurez pas vu?"
Il cogita quelques secondes.
"Était elle brune? Porte elle des lunettes? Était elle très timide?
-Oui! M'exclamai-je. Vous l'avez vu?
-Absolument dear lady! Sourit il. Je sais même où elle est.
-Oh! S'il vous plaît, vous pouvez me montrer où?
-Un gentleman se doit d'aider une lady telle que vous."
Il me prit la main et me fit un baise main. Je rougis.
"ESPÈCE DE..."
Une voix avait hurlé derrière nous, mais il n'y avait personne. L'homme au costume haussa les épaules.
Il me guida jusqu'à un manoir sombre et ancien.
"On est où? Murmurai-je. Ça fait peur...
-C'est ma maison, sussura l'homme. J'ai retrouvé votre amie et ramener ici pour se reposer car elle était épuisée, elle a marché à travers toute la ville pour retrouver votre hôtel. Permettez moi de vous offrir à dîner, vous semblez à bout de force. Une bonne douche et des vêtements propres vous feront du bien."
Celà me parrassait suspect. C'était trop gentil pour un inconnu, on dirait qu'il voulait tout faire pour j'entre chez lui.
"Non merci, je ne voudrai pas abuser de votre générosité. Demandez juste à Mina de sortir, je l'attendrai là. Merci quand même M....
-Tsukiyama, Shuu Tsukiyama. Je vais chercher votre amie, fit il déçu. Je reviens tout de suite."
Cinq minutes après, Shuu revint avec Mina qui se jeta à mon cou. Elle me fit part d'une chose qui me troubla fortement.
"Il se passe des trucs bizarres ici... Il faut qu'on trouve quoi Emma. Il faut qu'on reste ce soir. Je sais que M.Tsukiyama n'a pas l'air très normal mais nous devons découvrir le secret de ce manoir.
-Mais... tentai-je de protester.
-M.Tsukiyama! Emma a accepté de rester dîner. Me coupa t'elle la parole.
-Formidable ! S'exclama t'il, surexcité. Je vais demandé à rajouter deux couverts à table et à vous apporter des robes propres."
Des robes? Il s'attend à quoi lui? J'aime pas les robes. Je rentrai à contre coeur dans le bâtiment. Un domestique masqué nous conduisit à une salle de bain. Mina prit sa douche la première. Pendant qu'elle se lavait le même domestique apporta deux robes blanches. Simple mais chic. Mina sortit et je lui tendait une serviette. J'entrai dans la cabine de douche. L'eau coulait sur moi, une sensation de chaleur m'envahit. De chaleur et de panique. Pourquoi étais - je là ? Je m'accroupis. On dirait que mon coeur tressote comme s'il présentait quelque chose. Il va arriver quelque chose. Je le sent et j'en ai peur. Je demandai à Mina une serviette. Puis ma robe. Je l'enfilai et glissai dans ma botte le couteau de Juzo. J'avais besoin de réconfort. Rien que penser à ce garçon, mon coeur se calme un peu. Je ne dois pas avoir peur. Il affronte des monstres tous les jours. Je dois lui prouver que je ne suis pas faible. On entendit un bruit devant la porte.
Le domestique ouvrit cette dernière et nous pria de le suivre. Mina prit une grande inspiration et nous nous jetâmes à la suite de l'homme masqué. Il nous mena à une pièce richement décorée avec une table au milieu. Sur cette table il y avait deux tasses de café. Mina renifla la sienne et comme le domestique nous observait, nous bûmes une gorgée. L'homme partit et je recrachai ce que j'avais bu. Mina qui l'avait bu me dit que ça ne contenait pas de poison. Encore heureux, il ne manquerait que ça. J'entendis la serrure cliqueter. Mina l'avait aussi entendue et se jeta dessus pour ouvrir la porte. Ça ne servi à rien, elle était verrouillée. D'un seul coup les lumières s'eteignirent.
"Mina! Où es tu? L'appelai-je. "
Je sentis une main m'attraper le bras. Je poussai un cri.
"C'est bon ce n'est que moi. Attends..."
Soudain une faible lumière éclaira le visage de mon amie.
"Ça sert les porte clés lumineux, murmura t'elle."
Elle avait caché son porte clé panda qui faisait en boucle "Je suis un panda magique et je t'aime!". Je l'avais toujours trouvé agaçant mais là, il m'empêchait de faire une crise cardiaque. Je lui vouerai une reconnaissance éternelle, je fonderai même une usine de fabrication de ses petits trucs si on sort vivantes. Le sol se mit à bouger et je resserai mon étreinte sur Mina, pendant qu'il montait vers une autre salle. Elle était immense, et composée de plusieurs tribunes à plusieurs dizaines de mètres au dessus de nous. Ces tribunes étaient remplies de monde, toutes les personnes portaient des masques. Le rez de chaussé où nous nous trouvions était horrifiant. Les murs en briques brutes étaient couverts de sang et me donnaient envie de vomir. Une odeur de vieux cadavres empestait. Cette salle a quelque chose d'hypnotisant, de paralysant, de terrifiant. Mina regarda vers les personnes, un homme masqué avec un micro commença à parler en montant sur une estrade:
"Aujourd'hui, nous voici réunis pour un repas de premier choix. Deux jeunes françaises sont à la carte, elles sont offerte par Monsieur M. "
Mina me regarda et étouffa un cri. Oui on était tombées dans un nid de goules. Je remarquai enfin un homme sur le balcon le plus haut. Il était reconnaissable à ses cheveux violets.
"Tsukiyama...
-J'aurais cru que les françaises étaient plus intelligentes, même en voyant qu'il se tramait quelque chose, elles se sont jetées dans la geule du loup. Espérons que leur chair à un goût différent de celle des japonais."
Mina trembla et je la serrai un peu plus.
"Le depeceur d'aujourd'hui est KoKo, propriété de M. Joker. Sur ce que le spectacle commence."
À ces mots, un énorme colosse entra par une en bois qui devait peser autant que lui. C'est à dire une tonne. Le colosse avait une sorte de foulard blanc taché de rouge, du sang sans hésiter, qui lui cachait le visage. Son corps, tout boursouflé, faisait le triple du mienne et j'aurais pu rentrer à l'horizontale dans ton bras toute droite et entière. Ses orbites contenait deux petits yeux rouges perçants. Il souriait et ça qui n'avait rien de bienveillant. Il tenait une grosse scie, qui faisait aussi ma taille. Je ne doutais pas de l'efficacité de sa lame couverte de tâches de sang coagulé.
"Coucou! Fis t'il. T'inquiète je vais te découper vite fait!"
Je reculai d'un pas. Il faut que je fasse quelque chose. J'étais paralysée par la peur.
"Je suis un panda magique et je t'aime!"
Hein? Le porte clé de Mina a commencé à parler tout seul.
"VILAIN PAS BEAU! hurla mon amie. VIENS PAR ICI!"
Elle se dégagea de mes bras et se mit à courir vers le monstre. J'essayais de la tenir plus fort, je n'y arrivai pas. Il voulut la frapper de son arme et elle esquiva. Il se retourna et elle se mit à courir vers le mur, il la poursuivit et ne vit pas qu'elle s'écarta et le gros balourd se prit les briques en plein dans la face. Mina revint vers moi.
"Ça devrait l'etourdir deux minutes. Tu as un plan?"
Ce fut à ce moment que je repris mes esprits.
"Non... murmurai-je, horrifiée. Mina je n'aurais jamais dû te laisser toute seule, on en serait pas là...
-Non c'est ma faute. J'ai voulu rester alors qu'on aurait dû fuir. Bon je vais me débrouiller pour le fatiguer un peu, si il se fatigue."
Avant que je l'en empêche, elle tournait déjà autour du gros KoKo. Elle esquivant du mieux qu'elle pouvait mais ces mouvements commençaient à ralentir. Elle commença à courir et la bête la suivit. Mais d'un coup, les jambes de Mina s'imobilisèrent et elle tomba par terre. Elle voulut les bouger mais elles ne lui obeissaient pas. KoKo se rapprochait de plus en plus. J'entendis alors le présentateur hurlé:
"Le paralysant mis dans le café commence à faire son effet!"
Oh non! Mina a bu du café. Elle ne pouvait plus faire le moindre mouvement.
"Je vais enfin te découper! Dit jovialement le depeceur. Papa va être content."
Mina était plus que terrorisée. Le monstre leva sa scie.
"EH GROS BALOURD! VIENS M'AFFRONTER!"
Je regardai qui avait crié avant de m'apercevoir que c'était moi.
"Oh... fis une dame dans les tribunes. Elles se défendent mutuellement, comme c'est mignon..."
Je fis un geste peu catholique vers celle qui avait parlé et l'assemblée poussa des murmures d'indignation. KoKo s'était arrêté et me regardai.
"GROS NEUNEU LAISSE MINA TRANQUILLE! VIENS ME TUER! "
Il sembla hésiter.
"Tu la tuera après moi. Qu'est ce que tu crains? Lui lançai, narquoise."
Il sourit et se jeta sur moi. J'equivai son coup de scie. J'attrapai le couteau dans ma botte et lacerai le visage de l'agresseur. Je sentis le sang couler sur mes mains. J'en avais la nausée. KoKo hurla de douleur. Je couru à côté de Mina.
"Ça va?
-Tu... Tu lui as fait quoi? Souffla t'elle.
-J'AI MAL! Criait KoKo de l'autre côté de la salle."
J'entendis que la foule commençait à parler:
"Un couteau!
-KoKo est blessé!
-J'AI MAL!
-Eh! Mais ce couteau...
-C'est une quinque!
-KoKo vas y, fais leurs la peau!
-Vous pensez qu'elle est du CCG?
-Non elles sont arrivées hier de Paris...
-J'AI MAL! hurla le monstre avant de se retourner vers nous."
Il avait deux balafres en travers du visage dont une lui avait crevé un oeil. Le sang coulant des blessures, tachant son foulard blanc.
"MAL!"
Et à ces mot il se lança sur nous. Je pris Mina sur mon dos et la déposai contre le mur. Je m'eloignai. Comme je m'y attendais, KoKo ne se concentra que sur moi. Il faisait des moulinets avec sa scie, tout en courant dans ma direction. Je lui plantai le couteau dans l'oeil, la seule partie du corps que je pensais abîmer. Malheureusement pour moi, le couteau se coinça dans son orbite. Avec difficulté, il l'arracha et le lança loin de moi. Il ne voyait plus rien cependant et je pensai avoir une chance de partir récupérer le couteau mais le monstre fit quelque chose que je n'avais pas prévu. Il fit un mouvement circulaire du bras qui me faucha. Je fus projetée contre le mur en face. Ma tête cogna lourdement les briques.
"EMMA!"
Tout tournait autour de moi. Je crachai se qui s'apparentait à de l'hémoglobine. Je sentis quelque chose attraper ma gorge. KoKo s'était repéré à l'ouïe et m'avait saisi le cou. J'avais du mal à respirer, il me souleva du sol. Certaines personnes disent qu'avant de mourir on voit sa vie entière défilé devant ses yeux mais moi je ne voyais qu'une chose. Son visage... Je ne crois pas au coup de foudre mais peut être que ça aurait pu évoluer. En fait, si, il faut se rendre à l'évidence, je suis presque folle de lui. De son expression enfantine mais si mystérieuse à la fois. De sa voix, de ses cheveux, de son sourire. Dommage que je ne vive pas plus longtemps. Mina se traînait vers le couteau mais elle n'y arriverai pas à temps.
"Couper! Tu vas payer! Chantait mon futur assassin."
Il avança la scie près de mon bras et l'enfoncer un peu dans ma chair. Je hurlai de toute mes forces.
Il retira la scie, il voulait juste vérifier que mon bras était là. Le sang degoulinait sur mon bras. Espérons que je me viderai de mon sang avant qu'il me découpe en morceaux.
"Au revoir Mina... Adieu Juzo. Merci à tout ceux qui m'ont aidé à vivre."
Le monstre prit de l'élan pour couper mon bras. Je ne me debattais plus. Je ferai les yeux. J'entendis hurler et sentis le métal sur bras. Puis plus rien.
Bip...
Bip...
Bip...
Bip...
Bip...
Bip...
Bip...
Bip...
Bip... Bip...
Quel est ce bruit? Quand est ce que je me retrouve au paradis? Ou en enfer? Quelque part quoi! On m'a tué alors maintenant je veux reposer en paix s'il vous plaît... Bip... Bon ouvre les yeux, Emma. Je suis sûre qu'en face de moi, quelqu'un tape le code de la porte de je ne sais où pour que je vive ou plutôt passe ma mort pour l'éternité. Bip... Bon il est long ce code. J'ouvris doucement un oeil. Je ne vis que des trucs flous. Où est Mina? Si je suis morte et elle aussi elle devrait être près de moi.
"Emma? Emma! "
Ah, j'en étais certaine elle n'était pas loin. Je refermai les yeux.
Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii...
La personne qui tapait le code laissa longuement son doigt sur une touche. Les voix autour de moi s'attenuaient. Elles n'étaient plus que soufflement. Je sentis alors une onde choc traverser mon corps. Comme si on m'avait mis le doigt dans une prise électrique. Je m'evanouie.
Bip... Bip... L'homme continua à taper le code comme si de rien était. Je murmurai:
"Vous avez bientôt fini de taper ce code? Ce bip me casse les oreilles."
Il ne s'arrêta pas. Je voulu regarder cet homme pour qu'il comprenne que c'était bon le code devait être fini depuis longtemps. En face de moi, je distinguai quatre silhouettes floues. L'une, petite et sombre me tenait la main. Mina a coup sûr. Elle parlait je pense, mais je n'entendais rien d'autre que ce bip qui me cassait les pieds. J'avais un goût de sang dans la bouche et l'air sentait le désinfectant. Pas du tout ma vision du paradis. La deuxième silhouette commençait à se préciser, c'était un homme mûr avec des lunettes et un chapelet. Non pas un chapelet, un stéthoscope. Les anges peuvent tomber malade aussi? Derrière Mina, il y avait un jeune homme avec une chose blanche sur le visage. Non, ce n'est pas possible il n'est pas mort. Et à côté, une la plus petite et la dernière silhouette était une petite fille, elle avait quelque chose dans les cheveux. Une fleur? Oui. Mais... Elle non plus n'était pas morte. Les silhouettes devinrent très distinctes. Oui c'était bien eux. Mina, Ken et Hinami. Ainsi qu'un médecin avec un défibrillateur. Un moniteur avait des lignes qui remontaient en pics au son des bippement. Il n'y avait personne qui tapait de code, je n'étais pas au paradis mais à l'hôpital.
"Emma? Tu m'entends? Disait Mina en français. Dis je vais te parler, les autres comprendront pas. Alors si tu entends tu dois lever le pouce. Euh... Tout d'abord, on est pas morte. Ton pote nous a sauvé. Il t'avait suivi depuis son travail quand tu avais demandé avoir son coéquipier. Ensuite quand tu t'es évanouie, le mur a explosé. L'équipe du CCG de notre arrondissement en est sortie et les goules se sont enfuies ou sont mortes. Tu étais toujours entre les mains du monstre mais de peur il avait laissé sa scie tomber. A ce moment, j'ai vu un diable au cheveux blancs se jeter sur KoKo. Je ne l'ai pas reconnu car il n'avait pas du tout la même expression d'enfant mais plutôt d'une personne échappée d'un asile de fous. Il portait une faux immense, c'etait Juzo. Ils'est jeté sur KoKo et d'un coup circulaire lui a tranché la tête. Il s'est retourné et a dit: "À qui le tour?" En une seconde, il était dans les tribunes et tuaient des goules en masse. Il courait sur eux et avant qu'ils aient pu dire ouf, ils étaient déjà morts.
Il n'y avait plus personne. Un inspecteur du CCG est venu et m'a porté. Il me disait que c'était bon , je ne devais plus avoir peur. Mais il ne t'avait pas vu. Tu te vidais de ton sang, ton artère avait été touché. C'est à ce moment que Juzo vint me voir et il ne te trouve pas. Il retourne près du cadavre à la scie. Il t'a attrapé, t'a soulevé et je crus qu'il allait pleurer. Tu lui fais de l'effet à ce pauvre gars. Et on a été à l'hôpital. Il a failli rester collé à toi pendant une semaine mais ses supérieurs ont employé la manière forte pour le forcer à retravailler. Et Ken et Hinami sont venu nous voir tous les jours. Et... Ken...
-T'as embrassé? Souris-je sarcastiquement. Il aurait dû faire plus pendant que tu étais paralysée.
-Oh Emma! C'est pas ça du tout."
Elle se jeta à mon cou et le médecin dû la décrocher de moi car elle était en train d'enlever ma perfusion en me couvrant de câlins. Ken me tendit des fleurs et Hinami me fit la bise. Mina dit alors silencieusement quelque chose que je lu sur ses lèvres.
"Ce sont des goules.
-QUOI! Criai je avant de cracher du sang. "
Le docteur se précipita sur moi. Apparemment j'étais hors de danger mais il fallait que j'évite de parler. Ma gorge portait encore les marques rouges de la main de l'autre. Une goule? Pourquoi lui avoir dit? Peut etre que toute les goules ne sont pas si méchantes. Mina me dit que mon bras n'était pas beau avoir mais qu'il allait guérir. Je le regardai, il était couvert de points de sutures. Comme Juzo. Sauf que moi ce n'était pas décoratif. A ce moment, la porte s'ouvrit brusquement.
"Elle va bien?! Fis une voix effrayée."
Sa voix. Il était sur le pas de la porte, habillé comme quand je l'avais vu pour la première fois. Il semblait affolé mais il se calma quand je lui souris. Mina poussa un soupir et me regarda avant de tomber par terre.
"Mina? Mina! Vite il faut la ramener dans sa chambre. Dit Ken, en la soulevant. "
Elle me fit un clin d'oeil pendant que tout le monde se jetait hors de la chambre.
Juzo sourit.
"Ça va? T'as vu maintenant tu as accepté mon art!"
Je riai avec lui. Il s'assit à côté de moi.
"Merci de nous avoir sauvé."
Il devint tout rouge pendant que je lui souriais.
"Comment te remercier?
-J'ai ma petite idée... Dit il en plongeant ses yeux dans les miens."
Et il se pencha vers moi, je sentis ses lèvres toucher les miennes....
Voilà la fin! N'hésitez pas à donner votre avis. Bisous bisous!!!! ❤
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