Adieu
Je marcha lentement dans le long couloir de l'hôpital. Je n'entends pas les personnes autour de moi, j'entends que le bip continu de la machine, qui indique l'arrêt cardiaque d'une personne. Et cette personne, c'était la mienne. Tout est au ralenti, les infirmières qui courent, les familles qui attendent des nouvelles et les malades dans leur chambre. Plus rien n'a d'importance maintenant, elle est morte, c'est fini. Je fais demi tour. Je veux la revoir une dernière fois. Mais ce n'est plus elle. Elle est morte. Elle savait qu'elle allait mourir, mais elle ne m'a rien dit. Je pensais qu'elle m'aimait, me suis-je trompé sur ses sentiments envers moi ? Non, ce n'est pas possible !
Son corps sans vie est allongé sur le lit d'hôpital depuis maintenant une demi heure. Une demi heure que je n'arrive plus à raisonner correctement. Toute sa famille est à son chevet. Sa mère pleure comme pas possible, elle lui tient la main comme si elle pouvait la sentir, mais c'est fini. Son père est de l'autre côté, des larmes silencieuses coulent sur ses joues, il lui caresse lentement le haut du crâne, comme si elle s'endormait, mais elle ne se réveillera jamais. Et son petit frère, qui vient de monter sur son lit, il ne comprend pas bien ce qu'il se passe. Il ne cesse de l'appelé, comme si elle allait lui répondre. Tout ça ne peut pas être réel. Ce n'est qu'un mauvais rêve, n'est-ce pas ? Je reste sur le pas de la porte en regardant le désespoir de cette famille. Elle n'avait même pas dix-sept ans ans. Soudain son père lève la tête et me vu. Une lueur de colère passa dans son regard. Il ne m'a jamais aimé, depuis maintenant deux ans que j'aime sa fille, il me déteste toujours autant. Puis sa mère se tourna pour voir ce que son mari regarde de cette façon. Quand elle m'aperçut, elle se leva et me pris dans ses bras. Elle est plus petite que moi, comme sa fille.
« Je suis désolée » Fit-elle en se détachement de moi, puis me tendit une lettre qu'elle sortit de sa poche. « On te laisse seul, quelques minutes avec qu'elle. Ne lui en veux pas trop, elle t'aimait, sache le. »
Je hocha la tête, incapable d'émettre le moindre mot, en lui prenant la lettre. Puis ils quittèrent tous la chambre, me laissant seul avec son corps. Je m'avance et m'assois où était assise sa mère il y a quelques instants. Il met impossible de la toucher en me disant qu'elle ne le sentirait pas. Elle qui frissonnait à chaque caresse et chaque baiser de ma part. Je ne verrais plus ses magnifiques yeux verts de mer, ses joues qui rougissent à chaque compliment. Je n'entendrait plus sa voix, son rire si joyeux et si communicateur. Une larme coula sur ma joue pour atterrir sur la lettre. Ai-je vraiment envie de la lire ? La vérité y est sûrement écrite, mais ai-je vraiment envie de la connaître ? De toute façon qu'ai-je à perdre ? Je l'ai déjà perdu elle, ça ne peut pas être pire. Mes mains tremblent, je l'ouvre. C'est elle qui l'a écrit, c'est son écriture. Une odeur s'échappe de enveloppe, du lilas, son parfum préféré, son odeur.
Mon amour,
Si j'ai encore le droit de t'appeler comme ça, après tout ce que je t'ai fait. Ma mère me répétait s'en cesse que j'étais une personne formidable et courageuse. Mais c'est faux. Je suis la personne la plus égoïste et lâche que je connaisse. Je n'ai même pas eu le courage de te dire en face, ce que je t'écris dans cette lettre. Et maintenant c'est trop tard, je ne pourrais jamais te le dire et devenir la personne brave que ma mère disait que j'étais. Avant que je te révèle pourquoi je ne t'ai rien dit, je voulais m'excuser. Je ne te demande pas de me pardonner, ça serait trop égoïste de ma part. Mais je voulais que tu saches que je suis vraiment désolée, je ne voulais pas te faire subir tout ça. Je n'aurais jamais dû tomber amoureuse de toi et toi de moi. À cause de ça, tu souffres et je ne me le pardonnerai jamais. Alors oublie moi. Termine cette lettre, jette la et oublie moi. C'est le mieux pour toi.
Voilà, maintenant cinq ans, que j'ai appris que j'étais atteinte d'un cancer. Un cancer métastatique du cerveau. Je passai pratiquement toute ma vie à l'hôpital, mais il y a trois ans, le cancer à diminué de moitié. Comme par magie. J'avais l'espoir de guérir. Et je t'ai rencontré, mon cancer continuai de diminuer. Au début je ne voulais pas me rapprocher de toi, même si tu m'y forçais. Et petit à petit je suis tombée amoureuse de tes yeux bleus, de tes cheveux noirs, de ton corps, de ta voix, de tes manières, de toi. Tu me rendais heureuse. J'oubliais mes problème quand j'étais avec toi. Tu me faisait sentir normal. Une adolescente amoureuse et heureuse. Mon état s'améliorait de plus en plus, mais quelque chose dans mon cerveau s'est produit et se fut la fin pour moi. Aucun espoir était possible après ce qui venait de se passer. Tu te souviens de la fois où j'étais chez toi. Tu m'avais préparé un magnifique déjeuné et un magnifique après-midi, que je n'oublierais jamais. Mais au début de soirée, j'ai eu un étourdissement et tu m'as ramené chez moi. Tu t'en souviens ? J'ai du aller à l'hôpital. Je t'avais dit que ce n'étais rien, juste du au manque de sommeil. Un mensonge. Ma tumeur avait augmenté. Tout mon monde c'est effondré. Je voulais te le dire, crois moi. Mais chaque fois que nous étions ensemble, tu me faisait rire et tu ne me regardais pas comme ma famille. J'étais une fille normale. Je n'étais pas mourante. Tu me touchais sans avoir peur de me faire mal. Quand j'étais avec toi, je n'étais pas malade ou du moins j'arrivais à faire semblant que je n'étais pas malade. Je ne voulais pas gâcher ces moments, les seuls heures où je me sentais bien. Je me répète un peu, mais je veux que tu le saches, que veux que tu saches que tu étais le bonheur dans ma vie.
Maintenant que tu sais tout, oublie moi. Ok ? Je ne veux pas que tu souffres, je ne l'ai jamais voulus. Tu es mon premier et dernier amour. Mon premier baisé, ma première fois. J'ai découvert le monde avec toi. Et je veux que tu découvres le reste sans moi. Ne reste pas seul, trouve quelqu'un qui pourra t'aimer comme moi. Qui pourra te rendre heureux, plus que je n'ai réussis à le faire. Je t'en supplie ne reste pas seul. Oublie-moi, passe à autre chose. Je ne vaux pas le coût. Je ne vaux pas que tu gâches ta vie. Promet le moi. Je suis tellement désolée, tellement, je voulais juste être heureuse, danser, dormir, embrasser, courir, chanter, rire, manger sans avoir peur de mourir d'un instant à l'autre. Je voulais juste être avec toi. « Toi et moi, contre tout »,c'est ce qu'on disait quand les autres parlaient dans notre dos. Maintenant c'est plus que toi contre la vie. Oublie-moi ! Juste une dernière demande, fait attention à ma famille, je sais que mon père est quelqu'un de très fort, je sais aussi qu'il ne t'aime pas et tu sais pourquoi...
Je fais non de la tête instinctivement.
... Il voulait sa fille rien qu'à lui. Il ne voulait pas, je cite, qu'un petit morveux dans ton genre, dans sa maison et qui touche à sa fille. Enfin bref, mon père est peut être fort, mais ma mère ne l'est pas autant et j'ai peur pour elle et Jamie. Il est tellement jeune. Je ne veux pas que ma mère l'oublie, d'accord ? C'est la dernière chose que je te demande.
Merci pour tout. Je t'aime plus qu'il n'est possible d'aimer une personne. Je ne sais pas si c'est possible, mais tu vas me manquer. Adieu.
Ta bien aimée.
Je t'aime et je te pardonne, mais je ne t'oublierai pas, c'est au dessus de mes forces. Le larmes ne cessaient de couler, effaçant quelques fois l'encre de la lettre. Je te promet de veillé sur ta famille, mais je ne pourrais jamais trouver une femme comme toi. Tu es unique et je ne pourrais jamais aimer quelqu'un comme je t'aime. Impossible. Tu ne peux pas être partie. Hein, c'est une blague ? Dis-moi que c'est une blague ! Réveille toi, aller réveille toi !
« Sarah » Murmurais-je. « Sarah ! » Gémis-je.
Je lui pris la main, sa main froide, habituellement si chaude. J'approche ma main de son visage, elle ne souffre plus. Je caresse sa joue, ses longs cheveux bruns, son nez, ses lèvres... Sans que je m'en rende compte, je dépose un baiser sur celles-ci.
« Adieu »
Voilà le deuxième one shot, un peu triste, je l'avoue. Mais j'ai vraiment aimé l'écrire. J'espère qu'il vous à plus? N'hésitez pas a aimer et laisser un commentaire sur vis impression.
Bon week-end.
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